La Presse Bisontine 136 - Octobre 2012
Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon
Les SHOES
2, 50 €
N° 136
Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon
www.presse-bisontine.fr
OCTOBRE 2012
PEUT-IL SAUVER LA DROITE BISONTINE DU NAUFRAGE ? POLITIQUE
JACQUES GROSPERRIN SORT DE SON SILENCE
LIRE en p.4, 6 et 7
TRANSPORT p. 20 POURQUOI NANCY ABANDONNERA PEUT-ÊTRE SON TRAMWAY…
SPÉCIAL IMMOBILIER
p. 21 à 32 Secteur par secteur, quartier
par quartier, quels sont les prix de l'immobilier dans le Doubs ? Cahier spécial, avec quelques exemples de maisons pas comme les autres.
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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-bisontine.fr - redaction@groupe-publipresse.com
RETOUR SUR INFO - BESANÇON
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La Presse Bisontine n° 136 - Octobre 2012
La B.E.I. prête 70 millions d’euros pour le tramway
Gaby Sonnabend l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de
Droite On a peut-être en France la droite la plus bête du monde dont les barons se déchirent actuellement à coup de sur- enchère d’annonces, tentant de rem- plir le vide laissé par leur chef charis- matique trop tôt sorti du jeu politique. Aurait-on à Besançon la droite la plus bête de France ? Tout porte à le croire. Alors qu’ils peinent à se faire entendre, tant leurs voix sont discordantes, les membres de la minorité municipale ne sont même pas capables de se mettre d’accord sur une stratégie politique à adopter en vue des prochaines échéances électorales. C’est par Twitter - ça fait sans doute plus branché - que Pascal Bonnet a lancé les hostilités en annon- çant sa candidature aux municipales de 2014, euh, pardon, sa candidature à la candidature. Loin d’avoir fait l’effet d’une bombe, cette annonce a plutôt l’air d’un pétard mouillé. Et si pour l’instant elle ébranle quelque chose, ce n’est pas les rangs de la gauche municipale sur laquel- le cette candidature n’a pas plus de poids que la brise sur un arbre cente- naire, mais plutôt ceux de la droite loca- le qui n’avait pas besoin de ça pour perdre ce qui lui restait de crédibilité. Car plus le mandat avance, moins les élus de droite s’entendent. À tel point qu’il y a bientôt autant de courants au sein de la droite municipale qu’il y a de membres. Jean Rosselot qui, quoi qu’on dise de ses éternelles litanies reste le meilleur contradicteur du maire, a per- du la maîtrise de ses troupes. Entre une Mireille Péquignot qui mêle la confusion à l’outrance, un Michel Omouri plein de bonne volonté, qui s’y verrait bien mais dont les interventions restent trop labo- rieuses, les pathétiques chicaneries des Gelin, Jeannin et autre Ropers, ces drôles de dames qui représentent chacune un sous-groupe, et un Pascal Bonnet, sou- vent pertinent mais trop discret pour prendre du relief, la droite bisontine est mal lotie. Bien sûr il demeure l’option Grosperrin qui reste, hélas, sur deux échecs électoraux locaux et qui se ver- rait bien en sauveur de la droite. Mais quelle stratégie y a-t-il derrière ce tableau peu reluisant de l’U.M.P. bisontine ? Aucune. Alors qu’il y a tant de sujets où la droite pourrait marquer des points en ce moment et tenter d’ébranler la citadelle socialiste réputée imprenable. Au lieu de cela, une nouvelle fois elle part en ordre dispersé et pire que les fois précédentes, elle le fait un an et demi avant l’échéance. Du petit-lait pour Fousseret et ses alliés. Jean-François Hauser Éditorial
promue au Luxembourg
ment. Faut-il aménager un ascenseur ? Le centre de docu- mentation est-il bien situé au troisième niveau ? Cela fait par- tie des questions auxquelles il faudra répondre” ajoute-t-il. Les contours du projet et sa dimension financière seront arrêtés d’ici 2014 en fonction du diagnostic global. Le nouveau conservateur du musée ne sera pas recruté avant que ces études soient rendues. “Il faut en effet que les candi- dats puissent se positionner en connaissance de cause” conclut Philippe Mathieu. Pour l’instant, le poste de conservateur est occupé par Marie-Claire Ruet, responsable du centre de res- sources, qui assure l’intérim.
L’ arrivée il y a un an d’une Allemande, Gaby Son- nabend, à la tête du musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon avait piqué la curiosité des médias locaux et nationaux, tout en suscitant la contro- verse. Mais son passage n’aura été que de courte durée. Elle quitte ses fonc- tions en Franche-Comté ce mois-ci pour prendre le pos- te de conservatrice du Musée d’histoire de la ville de Luxem- bourg dont la notoriété est internationale. C’est une pro- motion certaine qui compte- ra dans la carrière de cette femme qui avait commencé à travailler sur le projet de
restructuration du musée de la Résistance. Malgré son départ, les choses continuent à avancer. “Nous allons enga- ger le chantier des collections en faisant appel à une structu- re spécialisée chargée d’examiner leur état, qu’il s’agisse des photographies par exemple ou des vêtements. Cette étude sera réalisée d’ici la fin de l’année” explique Phi- lippe Mathieu, directeur de la Citadelle. En parallèle, le bâti- ment qui abrite le musée fera lui aussi l’objet d’une étude technique afin de déterminer dans quelle mesure les travaux pourront y être réalisés. “Cet- te étude nous permettra de connaître le potentiel du bâti-
Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la B.E.I. et Jean-Louis Fousseret lors de la visite du chantier du tramway.
L e 31 août, Philippe de Fontaine Vive, le vice- président de la Banque Européenne dʼInvestissement a fait le déplacement à Besan- çon pour visiter le chantier du tramway en compagnie de Jean-Louis Fousseret. La B.E.I. vient en effet dʼaccorder un prêt de 70 millions dʼeuros à la Communauté dʼAgglomération du Grand Besançon pour financer le projet. Sa contribution couvre plus dʼun quart du montant global de lʼopération. “Cʼest un financement-clef pour le tramway de Besançon rap- pelle Philippe de Fontaine Vive. Il sʼagit dʼun projet inno- vant et durable qui contribue directement à lʼamélioration de la vie quotidienne des habi- tants du Grand Besançon tout un étant un facteur indéniable de développement écono- mique et social pour ce ter-
ritoire.” La B.E.I. a étudié dans le détail le projet porté par lʼAgglo avant dʼaccorder ce prêt capital à sa réalisation. “Je suis très heureux que la Banque Européenne dʼInvestissement sʼengage” se félicite Jean-Louis Fous- seret, président de la C.A.G.B. Cet enthousiasme nʼest pas partagé par tous à Besançon. Dans notre dernière édition le conseiller communautaire Philippe Gonon, attirait lʼattention sur le fait que le coût du projet est sans dou- te en train de déraper au regard du montant du prêt. Pourquoi 70 millions dʼeuros alors quʼil manquerait moins de 50 millions pour boucler le budget ? À cette question le vice-président de la C.A.G.B. Gabriel Baulieu répondait que le prêt ne serait pas forcément consommé dans sa totalité.
Gaby Sonnabend sera restée un an à peine à Besançon.
Le tour solidaire de Parkéon
tumeur au cerveau et ont eu la chance de recevoir, eux aus- si, d’excellents traitements dans ce même centre” indique la direction de Parkéon. C’est à l’association “The Wessex Neurological Trust” que les deux amis ont voulu apporter leur contribution. Plusieurs centaines d’euros ont été récol- tées à l’occasion de ce périple. Les deux salariés anglais de Parkéon sont arrivés le 4 septembre à Besançon.
D eux collaborateurs de la société Parkéon ont par- couru plus de 1 000 kilo- mètres à vélo pour soutenir une association de soutien aux personnes atteintes de troubles neurologiques. Ils sont arrivés, fatigués, mais heureux, Andy Miller et Pete Light, le 4 septembre dernier à Besançon, sur le site Par- kéon à Besançon-Lafayette. Après être partis d’Angleterre, ils ont traversé la Manche et ont parcouru les routes de France jusqu’à Besançon, soit près de 1 000 km, pour la bon-
ne cause. Le premier, Andy Miller, a 31 ans. Il est ingé- nieur informatique chez Par- kéon et victime d’une tumeur au cerveau. Soigné à l’hôpital de Southampton, c’est pour “rendre hommage à toute l’équipe de l’hôpital et les aider concrètement.” L’idée d’une balade à vélo à travers la Fran- ce lui a semblé être un défi approprié. Pete Light, lui aussi ingénieur en informatique, a souhaité partager l’aventure avec son ami Andy. “Deux membres de sa famille ont développé une
est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :
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Crédits photos : La Presse Bisontine, Parkéon.
L’INTERVIEW DU MOIS
La Presse Bisontine n° 136 - Octobre 2012
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POLITIQUE
Jacques Grosperrin “2014 sera sans doute le moment de prendre cette citadelle”
L a Presse Bisontine : Vous vous êtes mis en retrait de la vie publique au len- demain des élections législatives. Pour- quoi avoir fait un tel break vis-à-vis même de beaucoup de vos amis de l’U.M.P. que vous avez laissé sans nouvelles ? Jacques Grosperrin : J’ai eu besoin de me ressourcer, de me reposer, car la poli- tique est cruelle et violente. Mais ce n’est pas pour cela que je me suis mis en retrait. Ma mère est décédée à la Pentecôte, avant le premier tour des élections législatives. Pendant un mois je l’ai accompagnée autant que je l’ai pu, mettant la campagne électorale entre parenthèses. Ce décès a été très douloureux. Il n’y a pas d’âge pour être orphelin. Je n’ai pas voulu laisser paraître mes émotions vis-à-vis du public car elles sont du domaine de l’intime. Je voulais éviter qu’elles ne soient instrumentalisées. Ces deux der- niers mois, j’avais besoin de faire le deuil, de prendre du recul, d’être dans un milieu paisible où on n’allait pas me parler de politique. Je suis parti me reposer dans le Sud, le temps de prendre la mesure de ce qui est essentiel dans la vie. Je voulais penser à ma mère. L.P.B. : Vous rejetez l’étiquette de “mauvais perdant” qu’on vous a parfois collé après les législatives. Pourtant, vous avez déposé un recours pour tenter de faire annuler l’élection sur la deuxième circonscription. N’êtes-vous pas le mauvais joueur que certains disent ? J.G. : La vie politique n’est pas un jeu ! Que je sois bon ou mauvais perdant, je suis surtout réaliste et pas parano ! Il y a trop d’irrégularités dans cette élection pour que je ne réagisse pas. Je rappelle qu’Éric Alauzet me devan- ce d’une centaine de voix. L.P.B. :A quel genre d’irrégularités faites-vous allusion ? J.G. : Lorsqu’on consulte la liste d’émargement, il y a des signatures entre le premier et le deuxième tour qui ne correspondent pas. C’est un exemple. Il semble que des électeurs aient voté plusieurs fois. Plus d’une centaine de procurations sont troubles. J’ajouterai encore la présence éton- nante d’Éric Alauzet dans la presse une candidature aux municipales de 2014. Après avoir perdu les élections législatives face à Éric Alauzet, l’ex-député U.M.P. Jacques Grosperrin s’est mis volontairement en retrait de la vie publique. Aujourd’hui, pour La Presse Bisontine, il brise le silence et fait le point sur ses ambitions. Il ne ferme pas la porte à
Jacques Grosperrin s’est retiré de la vie publique le temps de faire le deuil de sa mère décédée pendant la campagne des législatives.
positifs à la formation des étudiants. L.P.B. : Que pensez-vous de l’opposition municipale actuelle ? J.G. : L’opposition est divi- sée. Je reconnais cepen- dant que c’est toujours difficile de siéger à cet- te place. Le chef de file a souvent du mal à se faire entendre car il ne dispose pas de moyens de pression. Il n’a pas le
régionale juste avant le scrutin. Le Conseil Constitutionnel a des argu- ments pour faire annuler l’élection. J’ai confiance en cette institution,même si je sais qu’en France il n’est pas de bon ton de soulever des problèmes qui bousculent en quelque sorte le fonc- tionnement de notre démocratie. J’attends cette décision avec sérénité. Dans tous les cas, je l’accepterai car je suis un républicain. L.P.B. : Si le Conseil Constitutionnel vous don- ne raison, quand les électeurs de la deuxiè- me circonscription seraient-ils amenés à revo- ter ? J.G. : 110 recours ont été déposés. Il en reste une quarantaine à trancher, dont le mien. Je serai fixé dans les prochains mois. Si vote il y a, il aura lieu en décembre et janvier dans un contexte politique bien différent de celui du mois de mai dernier. Mon action fait partie des trois recours sensibles à l’U.M.P. Jean-François Copé et Valé- rie Pécresse m’ont appelé pour me sou- tenir sur ce dossier. L.P.B. : Lors de votre “retraite” de deux mois, qu’avez-vous appris sur la politique ? J.G. : J’ai vécu un mandat exception- nel durant lequel j’ai approfondi des
Nationale et pas suffisamment humai- ne. Si j’étais élu aujourd’hui, je vote- rais par exemple les contrats de géné- ration proposés par la gauche. Même si je trouve absurde le projet de créer 60 000 postes dans l’Éducation natio- nale, je suis d’accord sur un certain nombre de points avec le ministre Vin- cent Peillon. L’éducation fait partie des sujets qui ne doivent pas être clivants, mais sur lesquels les élus de droite et de gauche doivent se retrouver. L’avenir de la France passe par l’avenir de son école. D’ailleurs, je fais toujours par- tie de la mission sur la refondation de l’école. L.P.B. : N’avez-vous pas perdu les élections parce que vous avez tendu la main au F.N. ? J.G. : Je n’ai pas tendu la main au Front National. Certains médias ont fait croi- re qu’à un moment donné je voulais former un accord avec le F.N. La pres- se et ses certitudes, c’était tellement facile. On ne m’a pas laissé m’exprimer. Mon message a été tronqué alors qu’il s’adressait à tous les électeurs, y com- pris à ceux du Front National. L.P.B. : Vous êtes enseignant de l’Université de Franche-Comté. Maintenant que vous êtes dégagé de votre mandat de député, allez-vous reprendre le chemin de la fac ? J.G. : Tout d’abord, rien ne dit que je ne ferai pas un deuxième mandat main- tenant si le Conseil Constitutionnel me donne raison, ou plus tard. J’ai la chance d’avoir un métier. La vie conti- nue. Dans l’immédiat, je retourne en effet à la fac. L.P.B. : Vos collègues vous réserveraient un accueil mitigé suite à vos prises de position sur la formation des enseignants. Redoutez- vous d’être chahuté ? J.G. : Au contraire, je crois que la facul- té souhaite que je fasse partager mon expérience et que j’apporte des points
L.P.B. : Pourriez-vous être candidat aux séna- toriales ? J.G. : Sur cette question, je me range aux côtés de Jean-François Longeot que je soutiendrai si son projet est d’être candidat. L.P.B. : Quelle est votre position sur la ques- tion du non-cumul des mandats ? J.G. : Si le Conseil constitutionnel devait me donner raison, je démissionnerais de ma fonction de conseiller régional. On entend souvent dans ce débat que c’est important d’être député et maire à la fois. Je l’ai longtemps pensé aus- si. Mais c’est une hypocrisie ! En réa- lité, c’est très difficile de mener de front ces deux mandats. Je préfère que le maire s’appuie sur les députés pour défendre ses dossiers. Personnellement, je suis allé chercher des financements pour Besançon. Le rôle d’un député est aussi d’épauler le maire et d’accompagner le développement de sa ville. Je voudrais que l’on aille plus loin que le non-cumul. Il faudrait imposer une limite d’âge au-delà de laquelle on ne pourrait plus se présenter à une élec- tion. La limite devrait être 65 ans car ce sont des fonctions où il faut de l’énergie et être en prise avec la vie. Cela favoriserait le renouvellement de la classe politique. Or, beaucoup d’élus ont le sentiment qu’il n’y a pas de vie après eux, alors ils ne s’arrêtent pas. Ce serait plus simple de les obliger à cesser leur activité par la loi plutôt que d’attendre qu’ils arrêtent par eux- mêmes. D’ailleurs, comment le P.S. peut-il prôner la retraite à 60 ans et permettre à des élus de 69 ans de pour- suivre leur carrière politique ? À un moment donné, il faut être cohérent avec le discours. Propos recueillis par T.C.
“La vie politique n’est pas un jeu !”
pouvoir de distribuer ou de retirer les responsabilités comme peut le faire un maire avec son équipe. Néanmoins, je regrette que l’opposition ne soit pas suffisamment unie pour s’imposer com- me une force de proposition. L.P.B. : Entre le contexte national et l’amertume ambiante liée aux désagréments causés par le chantier du tram, le terreau est-il fertile pour la droite locale qui manque encore d’organisation ? J.G. : En 2014, tous les pouvoirs seront aux mains de la gauche. Ce sera sans doute le moment de conquérir cette citadelle. Mais le sujet du tram ne suf- fit pas pour gagner une élection. Il faut un vrai projet, économique, politique, culturel, pour réveiller la capitale régio- nale qui reste une belle endormie. Il faut un projet fédérateur et des com- pétences affirmées. Ensuite, tous ceux qui ont envie de travailler à ce projet viendront s’y associer. L.P.B. : Il manque toujours un vrai leader à droi- te. Pourriez-vous prendre la tête de liste lors des prochaines municipales à condition que vous ne soyez pas réélu député dans l’intervalle ? J.G. : C’est un scénario possible. J’aime cette ville, la vie politique m’intéresse. Si je peux servir un projet, je le ferai.
sujets essentiels. La pre- mière commission à laquelle j’ai participé est une commission sur la fin de vie. Ce que j’y ai apprism’a beaucoup aidé dans l’accompagnement de ma maman. Son décès a fait naître en moi la conviction que l’on peut faire de la poli- tique autrement. Si c’était à refaire, je ferais différemment. J’ai par- fois voté d’une façon trop politique à l’Assemblée
“Il n’y a pas d’âge pour être orphelin.”
BESANÇON
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Les parents de Fanny veulent la vérité Le 14 janvier dernier, leur fille Fanny et son compagnon perdaient la vie dans un accident dû au verglas, survenu vers le pont De Gaulle. L’affaire a été classée par le procureur. Jean-Paul et Véronique Grisot en appellent désormais au procureur général. JUSTICE Suite à l’accident du pont De Gaulle
N on, ils ne s’y résoudront pas à cette implacable fatalité qui a brisé la vie de leur fille Fan- ny, celle de son compagnon Bertrand et donc la leur, en ce same- di 14 janvier aumatin.À 7 h 50 ce jour- là, alors que Fanny Grisot accompagne son ami Bertrand Depecker à son tra- vail, la 206 de la jeune fille glisse sur la chaussée, elle est percutée par un bus Ginko puis s’embrase. Le bilan est terrible, les deux occupants de la voi- ture périssent. Comme pour tout acci- dent mortel, une enquête de police est engagée, elle aboutira à un non-lieu prononcé par le procureur de la Répu- blique. Pas de responsable, pas de cou- pable. Cette conclusion, les parents de Fan- ny ne l’acceptent pas. Ils ne cherchent pas à désigner un coupable, mais veu- lent faire la lumière sur ce qui s’est passé juste avant ce funeste matin de janvier. Après avoir eu accès au dos- sier, ils dénoncent aujourd’hui “des incohérences, des manquements, des incompréhensions.” Huit mois après le
drame, la douleur est intacte. “On sait pertinemment que notre démarche ne va pas nous ramener notre fille. Fan- ny portait des valeurs de justice, de don de soi, c’est pour elle, au nom de ces valeurs-là qu’on se bat” commente avec pudeur Jean-Paul Grisot. Ce que contestent avant tout les époux Grisot, c’est la manière dont les ser- vices municipaux ont appréhendé cet- te matinée de janvier marquée par un
Fanny Grisot et Bertrand Depecker ont perdu la vie le 14 janvier dernier.
Alors qu’elle n’a rien fait” résume M. Grisot. C’est cette somme d’incohérences que la justice bisontine est appelée à exa- miner. Deux hypothèses se présente- ront alors : soit le procureur général Jérôme Deharve décide de rouvrir l’enquête, soit il classe à nouveau l’affaire. Dans ce cas, la famille Grisot se résoudra à porter plainte auprès du doyen des juges d’instruction. Pour que, au nom de Fanny, 26 ans et de Bertrand, 28 ans, la vérité soit faite sur ce petit matin glacé qui a coûté la vie à un jeune couple qui avait pour- tant l’avenir devant lui. J.-F.H.
appels reçus par le gardien du parc de la voirie. Il y a encore tellement de zones d’ombre…” ajoute Véronique Grisot les yeux embués de larmes. Les parents de Fanny s’étonnent aussi que des témoignages qu’ils jugent pourtant capitaux comme celui de cette infir- mière, de cet employé municipal ou de ce dépanneur, tous attestant la pré- sence généralisée du verglas, n’aient jamais été prises en compte par la jus- tice alors que seul le récit officiel de la Ville, qui ne s’appuie sur aucun docu- ment précis, a été retenu. LaVille pour- tant affirmait avoir mené une enquê- te interne dans ses services. “Selon la justice, la Ville a fait ce qu’il faut…
communales, et les bus Ginko circu- laient, alors qu’apparemment plusieurs chauffeurs avaient fait part de ces conditions dangereuses. Autant de carences sans doute fatales aux deux jeunes gens qui roulaient prudemment dans une voiture parfaitement en état. Dans leur requête auprès du procu- reur général, les époux Grisot et leur fils Paul-Maxime estiment que les cadres de laVille “n’ont pas fait prendre par leurs subordonnés les mesures nécessaires pour éviter cet accident.” D’ailleurs, “il nous a été impossible de savoir précisément qui était d’astreinte cette nuit-là, tout comme n’apparaît pas dans le procès-verbal la liste des
verglas quasi générali- sé sur Besançon. Météo France avait pourtant transmis un bulletin d’alerte à la Ville, la D.I.R.-Est avait pour- tant décidé de saler les routes nationales dès 4 heures du matin, un accident lié au verglas s’était pourtant produit quelques heures aupa- ravant sur la rocade. Malgré cela, personne à la Ville n’a pris la déci- sion de saler les routes
“Il y a encore
tellement de zones d’ombre.”
L’ÉVÉNEMENT
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MUNICIPALES À BESANÇON JACQUES GROSPERRIN, PEUT-IL SAUVER LA DROITE ? Après la présidentielle et les législatives, place aux élections municipales de 2014 ! À droite, à gauche et au centre, les formations politiques commencent à s’organiser pour préparer cette échéance électorale. À Besançon, l’U.M.P. a ouvert les hostilités, caressant déjà l’espoir de faire tomber ce bastion de gauche. Mais ils sont nombreux à penser que pour y parvenir il faut commencer par faire un grand ménage dans la maison bleue afin d’éviter de construire une liste qui soit à l’image de l’opposition municipale actuelle : dissonante et maladroite. La conquête passe aussi par le choix du leader. L’ancien parlementaire U.M.P. Jacques Grosperrin, qui s’est mis pour l’instant en retrait de la vie publique, est peut-être le mieux placé pour donner à la droite ses chances de victoire.
POLITIQUE
Municipales 2014 La droite doit se mettre au boulot Jacques Grosperrin ne dit pas non pour conduire la liste de droite aux prochaines municipales à Besançon. Certains le voient déjà comme l’homme providentiel.
chains mois en laissant planer le sus- pense autour d’une future tête de lis- te, eh bien c’est raté. Bref, ce qu’il manque aujourd’hui à la droite de Besançon c’est un patron. Un leader qui aura suffisamment de cha- risme pour amener dans son sillon une liste forte, homogène et qui ressemble à une équipe. L’ancien parlementaire Jacques Grosperrin pourrait être l’homme providentiel. D’ailleurs, il n’a jamais caché ses intentions de briguer un jour un mandat municipal à Besan- çon. “ J’ai cru comprendre que beau- coup de personnes sollicitaient ma can- didature. Je trouve qu’il est prématuré de se déclarer aujourd’hui. Pour l’instant, je suis dans mon recours qui fait sui- te aux élections législatives. Les choses se décanteront début 2013” annonce Jacques Grosperrin qui ne dit pas non aux municipales de 2014. La commis- sion d’investiture tranchera au prin- temps prochain. En tout cas, Jean Rosselot a annoncé que si Jacques Grosperrin se présen- te, il se rangera derrière lui. “ Je ne sais pas s’il est l’homme providentiel. Ce qui est sûr, c’est que nous allons nous atteler dès maintenant aux muni- cipales. Il nous faudra un leader pour porter notre projet” estime Michel Vie- net. De son côté, Michel Omouri recon- naît à Jacques Grosperrin un tempé- rament de battant. Mais selon lui, il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.“ Nous devons d’abord mettre en place une stratégie de reconquête. Ensuite, il faudra travailler sur le pro- fil du leader . Nous aurons face à nous Jean-Louis Fousseret qui est une machi- ne de guerre. Cette élection ne sera pas pour nous un parcours de santé. Si Jacques Grosperrin décide de s’engager, il devra travailler tous les dossiers municipaux. Or, ce qui manque à la droite locale aujourd’hui, c’est sa capa- cité à se préoccuper des problèmes quo- tidiens des Bisontins. La bataille se jouera sur les classes moyennes et les classes populaires. Si nous envoyons un baron au combat, nous sommes cuits” prévient-il. Les jeux sont ouverts à droite. On attend de voir par quel biais elle empoi- gnera ces prochaines élections. Mais un long chemin la sépare encore de la victoire. T.C.
chaines élections n’a fait qu’ajouter à la confusion. De l’extérieur, tout cela ressemblait fort à une initiative individuelle, sans concertation, qui tombait comme un che- veu sur la soupe. “ Il a respecté la procédure interne” tempère Michel Vienet. Mais à l’U.M.P., certains se seraient bien passés de ce genre de coup d’éclat. “ J’avais dit à Pascal Bonnet que c’était prématuré de le faire. Il devait attendre
L’ U.M.P. pense avoir une chan- ce historique de ravir à la gauche la ville de Besançon lors des prochaines élections municipales. “ Nous serons dans le même contexte qu’en 1983 lorsque Fran- çois Mitterrand était au pouvoir. À l’époque, la victoire nous a échappé de 400 voix” analyse Michel Vienet, secré- taire départemental de l’U.M.P. La droite espère profiter de l’affaiblissement de François Hollan- de et de la lassitude des Bisontins avec le chantier du tram pour marquer des points. Mais pour passer du rêve à la réalité, il y a encore un monde. Si elle veut
de tendances politiques. Rien d’étonnant à ce qu’elle attire les ricaneries de la majorité qui ne lui accorde pas un sou de crédibilité. Dans cette joyeuse caco- phonie, la solitude du chef de l’opposition Jean Rosselot est désarmante. “La question du candidat de droite est une question qui ne regarde la droite. Peu importe qui j’aurai en face de moi, je ne me détermine pas en fonction de cela. Il faut déjà qu’ils mettent de l’ordre entre eux” ironise Jean-Louis Fousse- ret, le maire de Besançon. Le 9 septembre, l’annonce via Twitter, du conseiller municipal U.M.P. Pascal Bonnet d’être candidat à la candida- ture pour emmener la liste aux pro-
gagner, la droite locale doit commen- cer par s’organiser et travailler sur un projet sur mesure pour la capitale régio- nale. C’est sans doute le plus gros chan- tier qu’elle aura à mener les prochains mois. Michel Vienet est en conscient. “ Nous sommes responsables de notre défaite en 2001 et 2008. Les élections ont été préparées huit jours avant, exa- gère-t-il. Nous avons empilé des noms sur une liste et c’est tout. Mais nous ne reproduirons pas cette erreur.” Voilà pourquoi l’oppositionmunicipale actuel- le ressemble à une curieuse bande de bras cassés aux voix dissonantes qui la rendent inaudible. Il y a dans ce petit groupe presque autant d’élus que
“Jean-Louis Fousseret est une machine de guerre.”
au moins l’élection du président natio- nal de l’U.M.P. avant de se déclarer. C’est son droit d’être candidat, mais pour le coup, ça n’arrange pas la cré- dibilité de la droite” déplore le conseiller municipal d’opposition Michel Omou- ri. Si l’intention de l’U.M.P. était en effet de créer du buzz dans les pro-
L’opposition municipale a parfois l’allure d’une équi- pe de bras cassés. Ici, Pascal Bonnet en train de désapprou- ver Mireille Péquignot.
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MUNICIPALES Le premier à se déclarer Pascal Bonnet dégaine, mais a-t-il les armes ? Le conseiller municipal a fait acte de candidature sur les réseaux sociaux en coupant l’herbe sous le pied à l’U.M.P. Il dit vouloir “combler un vide à droite.”
L e reproche fait à Pascal Bon- net : être trop consensuel lors- qu’il faut combattre Jean-Louis Fousseret de front. Une louan- ge : sa maîtrise des dossiers. Lorsque l’élu U.M.P. issu des jeunesses giscar- diennes a balancé sur twitter et face- book son désir de conquérir Besançon
en 2014, ses mots ont fait réagir. Sur son mur, Pascal Bonnet a écrit dans la matinée du 9 septembre : “ #2014 : j’ai décidé d’être candidat à la Mairie de Besançon au service de ma famille politique et surtout pour maVille #UMP #reconquête” . Simple. Efficace ? L’avenir le dira. Pour l’heure, les commentaires
sant l’opposition.” Bonnet maîtrise sa ville, c’est sûr. Élu conseiller munici- pal en 1995, réélu deux fois par la sui- te, le médecin veut croire que la capi- tale comtoise, jamais dirigée par un maire de droite depuis 1953 et la fin du mandat du gaulliste Henri Régnier, basculera en 2014. Et s’il venait à être élu, où installe- rait-il son bureau de maire ? “On par- le beaucoup des casernes Vauban. Plu-
sont mitigés mais Bonnet s’en moque : “J’avais l’intention de présenter ma candidature à la rentrée. Des militants m’ont encouragé à le faire face au vide à droite” argumente-t-il tout en préci- sant qu’il est “candidat à la candida- ture de l’U.M.P.” Ce Bisontin de 51 ans dit pouvoir le combler ce vide. Mais avec qui ? Son départ rapide ne semble pas drainer les foules au sein de l’opposition muni- cipale qui attend toujours la désigna- tion du chef de file pour 2014. Seule Martine Jeannin (Centre Droit) l’a féli- cité et salué son “courage” sur les réseaux sociaux. Sur son soi-disant manque de popu- larité et d’invective, Pascal Bonnet répond très franchement : “Oui, on me dit parfois que je ne critique pas assez. Mais vous savez, avec près de 35 années d’expérience en politique, je me rends compte que l’on peut être d’autant plus pertinent et performant lorsque l’on reconnaît certains choix pour en justi- fier d’autres. On reprend un héritage. On ne va pas tout casser” justifie-t-il tout en assurant qu’il souhaite “ tra- vailler avec tout le monde en organi-
tôt que louer très cher la City, on pourrait se poser la question de la recon- version de la caserne ou du futur îlot Saint-Jacques qui pourrait accueillir de la culture…” affirme celui qui ne se détermine pas par rapport au choix de Jacques Grosperrin. Au sein de l’U.M.P., les lignes n’ont pas fini de bou- ger. Pascal Bonnet, que l’on croyait en retrait, se met sur le devant de la scène. À qui le tour pro- chain ? E.Ch.
“Casernes Vauban, City, Îlot Saint- Jacques.”
Pascal Bonnet en route pour les municipales de 2014.
POSITION Le leader de l’U.M.P. sort à moitié du bois J.R. réserve sa candidature ! “Désolé, Pascal, ce n’est ni le bon moment, ni le bon plan !” réagit Jean Rosselot, le chef de l’opposition municipale. Le vieux lion n’a pas dit son dernier mot même s’il peine à contenir ses troupes.
S on erreur, il l’admet, c’est d’avoir ouvert sa liste à des personnes d’horizons trop différents. Jean Rosselot, chef de l’opposition municipale, n’a pas tardé à réagir à l’annonce de la candidature de Pascal Bonnet, homme qu’il a “récupéré” sous son aile en 2008 alors que le président de l’U.M.P. du Doubs était contre sa venue. Agacé par les remarques du style “Tu te ne présentes plus ?” ou encore “ Te laisse pas marcher sur les pieds”, J.R. dégaine. Connu pour ses joutes verbales avec Jean-Louis Fousseret lors des conseils muni- cipaux, ce professeur de droit avale mal le fait qu’on l’ait court-circuité. “Si je plaisantais, je dirais : est-ce que Pascal Bonnet s’est inspiré d’Anne Hidalgo, qui a annoncé il y a quelques jours, à la surprise générale de son camp, sa can- didature (à la mairie de Paris) et dont ses détrac- teurs disent malicieusement que… sa fébrilité vient compenser son manque de notoriété. Si je suis sérieux, je dirais : quoi de plus normal, puisque nous sommes au stade de la pré-pri- maire : n’est-ce pas le signe de la santé et de la vitalité de l’U.M.P. ?” dit-il. Rosselot qui tape sur la majorité concernant les gaspillages de la cuisine centrale, des 450 000 euros de loyers annuels versés par le contribuable bisontin aux banques, à la City, ne veut pas que quelqu’un s’accapare le fruit de son travail mené depuis de longues années. Selon
lui, “la hardiesse de Pascal Bonnet a une expli- cation claire : en France, aux élections locales, les gens votent contre le gouvernement en place, et il est vrai que, en 2008, nous étions en plein bling-bling. Qu’est-ce que j’ai pris ! Mais, juste- ment, et pour conclure, la bonne intelligence élec- torale, n’exige-t-elle pas qu’on combine cet atout national avec la personnalité qui paraît être la plus charismatique, à savoir celle de Jacques Grosperrin, ancien député, et dont Pascal Bon- net a peut-être fait l’erreur de ne pas attendre la décision judiciaire le concernant, qui, peut-être
invalidera l’élection d’Éric Alau- zet ? En cas de nouvelle élec- tion, Jacques Grosperrin aurait toutes ses chances de retourner au Palais Bourbon et sa can- didature pour la mairie ne souf- frirait d’aucune rivalité. Mais s’il renonçait, alors, je dis que je réserve ma position. C’est pour toutes ces raisons que je dis à Pascal Bonnet, élu depuis plus de dix ans à mes côtés : homme et ami intelligent, cul- tivé, assidu : “Désolé, Pascal, ce n’est ni le bon moment, ni le bon plan !” J.R. n’a pas dit son dernier mot ! E.Ch.
“Grosperrin plus charismatique.”
Jean Rosselot : “Pascal Bonnet a peut-être fait l’erreur de ne pas attendre la décision judiciaire concernant Jacques Grosperrin.
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TRANSPORTS
Polémique en famille
Tarif Diabolo : la menace est un pétard mouillé Dans une lettre confidentielle que s’est procurée La Presse Bisontine, le président du Conseil général menace Jean-Louis Fousseret de ne plus verser les 3 millions d’euros de subventions suite à l’augmentation tarifaire des bus. Une bombe. Problème : la loi le lui interdit.
D es paroles aux actes. En poli- tique comme ailleurs, pas simple d’allier ces deux prin- cipes. Claude Jeannerot pour- rait le confirmer. Le président du Conseil général et sénateur envisa- geait de supprimer la subvention de 3 000 436 euros versée à l’agglomération de Besançon suite à la décision de celle-ci d’augmenter les tarifs de bus pour les scolaires de 60 %. “Cette soudaine augmentation, sans aucune forme de concertation entre nos collectivités, ni même au niveau de nos services, vient télescoper le mes- sage de gratuité du Conseil général, écrit-il. C’est pourquoi la contribution versée ne peut continuer à l’être sans une recherche de cohérence.” Réelle, la menace ne peut être mise à exécution car la loi le lui interdit. La C.A.G.B. peut donc poursuivre sa poli-
tique en mode “circulez, y’a rien à voir”. Interrogé sur le sujet, Jean-Claude Roy (chargé des transports à la C.A.G.B.) prend toutes les précautions pour apporter son explication tout en évitant une polémique entre les deux collectivités, qui, selon lui, travaillent
compensation des charges transférées” dit l’élu communautaire. En clair, les 3 millions d’euros ne sont pas une sub- vention mais une compensation de transfert de charges. Ils représentent 20 % des coûts d’exploitation pour l’agglo alors que les recettes des abon- nements versés par les parents d’élèves représentent 7 %. Le reste de Diabo- lo est payé par l’impôt. Du côté du Grand Besançon, la route semble donc rectiligne. Pas d’accidents de parcours et encore moins de liens rompus avec le Conseil général assu- re Jean-Claude Roy. “Nous préparons d’ailleurs une rencontre avec le C.G. pour créer une intermodalité de tarifs entre les lignes Mobidoubs (Pontar- lier-Quingey) et le réseau Ginko. Des meilleurs tarifs seront proposés aux usagers.” Rassurant. E.Ch.
en étroite collaboration. En gens de même famil- le (Parti socialiste), on se comprend. “Quand la C.A.G.B. a été créée en 2001, elle s’est mise en conformité avec la L.O.T.I. de 1982 (loi d’orientation des trans- ports intérieurs). Le Conseil général nous a donc transférés les com- pétences et nous sommes liés. Il ne peut donc s’y soustraire. C’est une
“Le Conseil général ne peut s’y soustraire.”
La lettre adressée par Claude Jeannerot à Jean-Louis Fousseret sur le sujet des tarifs du bus pour les élèves du Grand Besançon.
SOCIÉTÉ L’Église s’empare du débat Monseigneur Lacrampe défavorable au mariage pour tous L’archevêque de Besançon est dans la droite ligne des positions officielles de l’Église. Pour lui, cette autorisation “brouillerait” la légitimité du mariage.
SANTÉ
Du retard pour l’Institut régional fédératif du cancer L’Institut fédératif du cancer planté
La construction du bâtiment de 6 000 m 2 dédié à la lutte contre le cancer est arrêtée suite à la découverte d’un incident géologique. Le C.H.R.U. consulte de nouvelles entreprises.
ment courant 2015 en s’appuyant sur les travaux déjà réalisés. Le C.H.R.U. rappelle que ce projet, autorisé par le ministère de la Santé, “est financé dans le cadre du plan Hôpital 2012.” Il est évalué à 39 millions d’euros pour la partie réalisation et 60 millions pour sa totalité. Il doit regrouper, sur le site unique des Hauts-du-Chazal, l’ensemble des laboratoires et offrir au pôle de can- cérologie régional des conditions opti- males de fonctionnement. Il permet- tra à chaque Franc-Comtois de bénéficier d’une égalité d’accès à des soins de qua- lité, quel que soit son lieu de résiden- ce. À sa livraison, prévue non plus fin 2014 mais courant 2015, il compren- dra (outre un plateau de laboratoires du C.H.U.) une unité d’hospitalisation complète de 30 lits, une autre de chi- miothérapie de jour de 45 places, 4 bun- kers de radiothérapie, un plateau de consultations mutualisé, des espaces réservés à la recherche et au réseau régional… L’institut deviendra le cin- quième équipement de ce type en Fran- ce. Dommage qu’il faille attendre un an de plus.
U n chantier prend du retard pen- dant que le cancer, lui, progresse toujours. Triste sort. Le Centre hospitalier régional universi- taire va tenter de le conjurer en enga- geant une nouvelle entreprise pour remplacer la société “Demathieu Bard”. Cette dernière qui avait répondu - et obtenu - la construction du bâtiment de 6 000 m 2 jouxtant le centre hospi- talier Minjoz a plié bagage suite à un différend avec l’hôpital, maître d’ouvrage. Malgré une étude de sol préalable, la société de construction est tombée sur un accident géologique qu’elle juge “exceptionnel” au niveau du sous-sol : “Il s’agit d’une cuvette où le bon sol se trouve en profondeur. Nous avons proposé à l’hôpital une solution technique dès avril mais cela nous a été a refusé” témoigne le responsable de la société Demathieu Bard. Les deux
entités ont divorcé sachant que ni l’un ni l’autre ne souhaitait prendre le sur- coût à sa charge. Le C.H.R.U. dit éga- lement avoir proposé une solution en soumettant un expert mais aucun ter- rain d’entente n’a pu être trouvé. “Nous avons donc lancé cet été un nouvel appel
L e numéro 1 de l’Église catholique dans la région a pris position sur le pro- jet de loi qui viendrait en débat au parlement et qui institue- rait le mariage entre deux per- sonnes du même sexe et leur donnerait la possibilité d’adopter des enfants. Certes il se dit “conscient des difficultés que peuvent rencontrer les personnes homosexuelles et du rejet dont elles peuvent souffrir. Il n’est pas question de leur dénier la capacité d’aimer et de se réali- ser dans un projet de vie” pré- vient-il. Cependant, le père
de décider d’une telle loi sus- ceptible de bouleverser les repères fondateurs de la société, il conviendrait d’instaurer un véri- table débat, comme pour les lois de bioéthique, afin d’en mesu- rer toutes les conséquences. Ce débat est à la fois éthique, phi- losophique, religieux. Certains préconisent même de mettre en place des états généraux sur cet- te question. Pourquoi pas ? Ce serait le signe donné d’une vraie démocratie participative des citoyens” ajoute l’archevêque de Besançon. Au niveau légal, lemariage pour tous représenterait pour Mon- seigneur Lacrampe “un boule- versement dans la filiation.Tout enfant est issu d’un père et d’une mère. La suppression de la men- tion “père” et “mère” sur l’état civil, ferait perdre à l’enfant ses repères naturels et contribue- rait ainsi à le fragiliser. Au niveau social, il faut rappeler que ce n’est pas la sexualité qui fonde le mariage mais la diffé- rence des sexes” dit-il. Pour lui, si la loi prévue était votée, “le sens du mot “mariage” serait totalement dilué.”
d’offres après le départ de l’entreprise. Cinq candi- dats ont été retenus” explique Guy Lang, direc- teur des infrastructures, de la sécurité et de la maintenance à l’hôpital. L’hôpital perd toutefois le bénéfice d’un an de tra- vaux mais assure “qu’il ne perdra pas d’argent.” La nouvelle entreprise sera désignée début 2013 après ouverture des plis. Sa mission : livrer le bâti-
Un différend sur l’étude de sol.
E.Ch.
André Lacrampe enchaîne : “Com- ment ne pas s’inquiéter d’une loi qui brouillerait complètement la lisibilité dumaria- ge, institution fon- datrice de l’édifice social ?” se deman- de-t-il, semblant ensuite rejoindre la position défen- due par Christine Boutin sur le plan national : “Avant
“Tout enfant est issu d’un père et d’une mère.”
Le futur institut fédératif du cancer prend du retard suite à la découverte d’un problème géologique. Cinq entreprises se sont positionnées pour reprendre le chantier en cours.
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EMPLOI Comment les comptes
de la Mission locale ont-ils dérapé ? Entre 5 et 10 emplois menacés Les 41 salariés de la Mission locale ne comprennent pas comment la situation finan- cière s’est aussi vite dégradée. Ils demandent des comptes aux élus. Politiquement, le dos- sier fait polémique entre U.M.P. et P.S.
Manifestation des salariés devant le tribunal de Besançon (4 septembre), lequel annoncera une période d’observation de trois mois de la Mission locale.
P artis en vacances avec une boule au ventre, les salariés de la Mission locale-Espace Jeunes de Besançon sont revenus début septembre à leur poste avec un sentiment de colère. Celui d’avoir été trahis par leur direction. Comment cette structure a-t- elle pu dilapider près de 600 000 euros en deux ans ? Certes, il y a eu le déménage- ment dans les nouveaux locaux de la rue Midol et des embauches. Mais cela ne suffit pas à expliquer les 281 000 euros de déficit à la fin de l’exercice 2011. C’est en lisant La Presse Bisontine demai qu’ils ont décou- vert le pot aux roses. “Franche- ment, nous n’avons rien vu venir” dit un salarié, passablement déçu de la présidente Annie Ménétrier (P.C.F.) qui aurait
tardé à réagir selon lui. “Les représentants du personnel n’ont jamais eu accès aux comptes de la Mission locale comme le pré- voit la convention collective. La direction a fait une faute” déplo- re Olivier Grimaitre de l’intersyndicale C.G.T./Synami- C.F.D.T. L’information que nous révé-
le tribunal de Besançon où le sort de la structure se jouait le 4 septembre. Le tribunal a esti- mé, après le rapport de l’administrateur judiciaire, qu’une période d’observation devait être observée. Celle-ci court jusqu’en décembre. D’ici là, la Mission locale devra se serrer la ceinture. Déjà trois contrats à durée déterminée n’ont pas été reconduits. Alors que le chômage des jeunes ne cesse d’augmenter (22,7 % chez les 15-24 ans) et
qu’environ 140 000 jeunes sor- tent du système éducatif sans diplôme, laMission Locale char- gée de les aider à trouver une formation professionnelle ou un emploi, va officialiser la sup- pression de plusieurs postes et le licenciement de 5 à 10 sala- riés. Tous devaient être fixés sur leur sort mercredi 19 sep- tembre après la présentation du plan de redressement. Le préfet a promis de recevoir une délégation du personnel. Poli- tiquement, l’U.M.P. n’a pas tar-
dé à critiquer la gestion du dos- sier : “Madame Ménétrier doit prendre acte de ses erreurs et assumer ses responsabilités, et nous soulignons l’attitude pour la moins curieuse duMaire-Pré- sident de la C.A.G.B. qui à jus- te titre se bat au quotidien avec force et communiqués pour essayer de sauver une librairie (N.D.L.R. : Camponovo), mais reste beaucoup plus discret quand la Mission locale-Espa- ce Jeunes souffre et licencie ! Il est plus facile de dénoncer un
patron suisse que d’assumer ses propres carences. Un rapport avec le fait que la présidente de la M.L.E.J. soit son adjointe au Parti communiste-Front de gauche ?” interrogent Jean Ros- selot, Michel Omouri, Pascal Bonnet et Jean-Marie Girerd. Jean-Louis Fousseret n’a pas répondu mais devait recevoir les salariés jeudi 20 septembre. Sauf miracle, les licenciements sont attendus comme une épée de Damoclès. E.Ch.
lions s’est malheu- reusement confir- mée au point que les 41 personnes ont reçu leurs salaires du mois de juin et juillet seulement en août. “Imaginez, c’était très difficile à vivre” témoigne une salariée. Elle était venue, avec ses autres collègues, manifester devant
“Pourquoi Jean-Louis Fousseret est-il si discret ?
Publi-information “Les caves de la Butte” s’ouvrent à vous La société basée à Besançon fête les 10 ans de sa nouvelle cave.
blanc trônent sur de véritables tonneaux de vigneron ou sur des étagères. Les 300 mètres carrés de vente sont lumineux,
dons aussi bien des bouteilles à 3 euros avec un bon rapport qualité prix que des bouteilles à plus de 90 euros. C’est à la
U ne fois la porte des Caves de la Butte franchie, le vin prend une autre dimension. Ici, au 20 rue de la Butte, près de 400 références en vin rouge et autant en vin Quatre professionnels conseillent et orientent les particuliers dans leur achat de vins fins, spiritueux ou bières. Grande foire aux vins du 1 er au 6 octobre.
chaleureux. On y trou- ve également un espa- ce dédié à la bière et à l’épicerie. “Chaque vin que nous proposons à la vente a été dégusté par nos quatre cavistes et moi-même.” s’empresse de préciser Matthieu Feuvrier, le
demande” précise l’un des cavistes, qui pous- se le bouchon du ser- vice jusqu’à apporter les cartons de bouteilles sur le parking (gratuit) de la société. Connue pour être l’une des dernières caves indépendantes de la
Tous les vendredis soirs, une soirée dégustation.
Des professionnels du vin et spiritueux amoureux de leur métier. La foire aux vins se déroule du 1 er au 6 octobre.
directeur de la S.A.S. Feuvrier, la société-mère créée en 1932 qui a ouvert cet espace de ven- te aux particuliers, associa- tions et professionnels il y a 10 ans à Besançon. “Nous ven-
région, la société s’offre le luxe de travailler avec les vignerons qu’elle choisit elle-même. “Je conseille par exemple le Calice des Oiseaux, un apéritif à base de vin fait au Moutherot (à
une soirée dégustation est pro- posée avec la venue d’intervenants extérieurs pour découvrir et apprécier le vin. La cave a du goût… et des idées. À visiter.
de tables, bancs ou tireuses à bière. Du 1 er au 6 octobre, une gran- de foire aux vins est organi- sée ainsi qu’une tombola gra- tuite. Tous les vendredis soirs,
proximité de Saint-Vit) par un tout petit producteur” Elle livre vins et bières pour mariages, fêtes familiales, et événements spécifiques. En prime, elle propose le prêt
Les Caves de la Butte Votre partenaire boissons 20 rue de la Butte Besançon Tél 03.81.51.89.19 www.lescavesdelabutte.fr Les Caves de la Butte, une enseigne des Ets Feuvrier
Ouvert du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 18 h 45 et le samedi de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 18 h
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ÉDUCATION
54 796 élèves dans le primaire
Face à des effectifs en hausse, l’académie a répondu à l’urgence en rouvrant des classes. D’autres, malgré la lutte, n’ont pas obtenu gain de cause. Quatre fermetures sont confirmées à Besançon pour quatre ouvertures. Rentrée agitée puis apaisée
D es classes plus sur- chargées que prévu ! La sonnerie lançant la ren- trée scolaire 2012-2013 avait à peine retenti dans la cour de l’écolematernelle Champrond à Besançon que parents et ensei- gnants étaient déjà prêts au com- bat. À 8 h 20, ils faisaient le pied de grue devant les grilles de la maternelle devant accueillir 92 élèves avec affiches et pétition ! “30 élèves par classe de mater- nelle, c’est impensable, voire dan- gereux” lâchaitAnna,unemaman membre du collectif de parents d’élèvesmécontents. “Nos enfants ne sont pas des sardines” disaient-
ils. L’inspection académique a enten- du cet appel au secours comme elle l’a entendu pour d’autres écoles de Besançon (Paul-Bert) ou Saône par exemple (voir la liste). Après avoir accueilli un
tions n’aient pas été débloquées plus tôt car elles étaient connues dès le mois de juin. Des enfants ont changé de classe une semai- ne après la rentrée. La rentrée aurait pu être plus sereine” confie Sofiane El-Hadj, du syndicat S.N.U.I.P.P. D’autres n’ont pas reçu lemême écho à leur deman- de comme à Jules-Ferry (Besan- çon). “C’est un point noir d’au- tant que Jules-Ferry accueille des gens du voyage. Il fallait une ouverture. À l’inverse, la mater- nelle de Devecey (30 élèves) a obtenu un poste” ajoute le S.N.U.I.P.P. Le maire de Besançon Jean-
inspecteur pour un comptage en bon- ne et due forme, Champrond a obtenu son ouver- ture. Un ouf de soulagement. “Nous sommes satisfaits mais trouvons domma- ge que les situa-
Jean-Louis Fousseret, l’inspectrice Anne Ottmann (à gauche) et Françoise Fellmann venus visiter l’école Kergomard dirigée par Sarah Depardieu (à droite).
“Besançon, un exemple.”
Louis Fousseret, accompagné de Françoise Fellmann, adjointe en charge de l’éducation et de la petite enfance, s’est lui-même rendu dans trois écoles. D’abord
à Bregille où le pôle accueille des enfants handicapés, puis à Jules-Ferry et enfin à l’école Ker- gomard dirigée par SarahDepar- dieu. L’édile a insisté sur les investissements concédés pour la jeunesse (environ 1,4 million d’euros par an). “Niveau struc- tures et bâtiments, Besançon fait office de modèle. Les écoles sont bien entretenues ici. C’est un exemple” lâchait l’inspectrice de l’éducation nationale Anne Ott- mann. Un bon point pour Jean- Louis Fousseret venu dans cet- te école datant des années
cinquante afin de prouver les investissements en terme d’in- frastructures. Si des établisse- ments ont vu leurs effectifs croître, d’autres ont pris le che- min inverse à l’instar de Besan- çon Fourier, Jules-Ferry et Curie. Après les derniers ajustements de rentrée examinés le 6 sep- tembre, le département dispo- se de 10 postes supplémentaires alors que 28 postes ont été ren- dus auministère.Au total,54 796 élèves de primaire ont fait leur rentrée dans le Doubs. E.Ch.
COMMUNICATION Première mondiale à Besançon Sur les bons rails
avec le Datacenter
Les grandes sociétés désirant stocker et
L e Datacenter ne changera pas la vie de l’internaute moyen mais bien celui des grandes entreprises, administrations ou collectivités, qui pourront stocker en toute sécurité leurs données informa- tiques sans se soucier de la technique. Le Datacenter, quèsaco ? C’est un centre de traitement de données, à l’image d’un gigantesque disque dur capable d’accueillir des milliards de données et ensuite les partager à très haut débit vers les nœuds de connexion. Rapide, sécurisé et efficace. Tout ce que recher- chent les grands décideurs. Besançon entre dans le cercle fermé du “cloud” et se place au niveau des sécuriser leurs données informatiques peuvent désormais le faire à Besançon. Le Datacenter espère devenir un aspirateur à emplois.
villes comme Paris, Lyon, Strasbourg, Toulouse : “Hier, l’emploi se concentrait autour des centrales électriques. Demain, il sera autour des Datacenter” résume Didier Soucheyre, président-directeur général de NéoTélécoms qui a déve- loppé ce système pour la Communau- té d’agglomération du Grand Besan- çon. S’il vante l’intérêt de cet équipement arrivant à Besançon, une première en Franche-Comté, c’est bien parce que sa société l’a installé en un temps record (6 mois). La collectivité espère bien
d’incinération des déchets, que le fameux Datacenter de 300 m 2 (extensible à 500 m 2 ) a vu le jour. Les professionnels de l’Internet et de l’informatique n’en reviennent toujours pas, heureux qu’ils sont d’accueillir ce service (payant). Le Grand Besançon a acquis l’usage pen- dant 10 ans pour 1,5 million d’euros. L’équipement est high-tech : il a besoin d’1,2 kW par an pour fonctionner, presque la moitié moins que les autres alors qu’il accueille 150 baies (1), ce que celui de Lyon n’a même pas. Une première mondiale a même eu lieu : un refroidissement des salles. Ici, les équipements sont doublés pour éviter toute interruption grâce à des ondu- lateurs, cauchemar des professionnels. De quoi rassurer les grandes entre- prises soucieuses de protéger leurs don- nées. (1) : Une baie (anglicisme) désigne un emplacement destiné à accueillir un périphérique dans le châssis d’un ordinateur.
attirer des sièges régio- naux ou nationaux d’entreprises. “Le Data- center, c’est déjà 10 emplois sur le site et peut-être 100 à l’ave- nir” pronostique Jean- PierreMartin, vice-pré- sident de la C.A.G.B. en charge de l’écono- mie. C’est rue Albert-Ein- stein, en face du centre
Mobilisation à l’école Champrond pour une ouverture qui sera accordée.
“Faible consommateur en énergie.
ZOOM Sur les 10 blocages (avec comptage à la rentrée), 4 fer metures confirmées à : Besançon Fourier élémentaire, Besançon Jules-Ferry élémen- taire, Besançon Curie maternelle, Ornans maternelle. Maintien du poste à : Besançon Rivotte élémentaire, Besan- çon Champagne maternelle, Besançon Lamartine maternelle, Saône maternelle, Besançon Camus maternelle, Besançon Hel- vétie maternelle. Sur les 6 ouvertures conditionnelles (en attente du nombre d’élèves effectif à la rentrée), 3 ouvertures confirmées à : Audincourt Georges Edme primaire, Besançon Dürer élémen- taire, Frambouhans primaire. Pas dʼouverture à : Besançon Vieilles-Perrières maternelle, Étupes Pergaud primaire, Montbéliard sous la Chaux élémentaire. Parmi les situations recensées à la rentrée et examinées lors du groupe École, 13 ouvertures ont été arrêtées : Arc-et- Senans primaire, Baume-les-Dames Breuil élémentaire, Besan- çon Bourgogne élémentaire, Besançon Granvelle maternelle, Besançon Paul Bert maternelle, Besançon Champrond maternel- le, Épenoy-Passonfontaine (R.P.I.), Villers-le-Lac centre élémen- taire, Mouthe primaire, GrandʼCombe-Chateleu primaire, Jougne primaire, Fesches-le-Châtel élémentaire, Taillecourt primaire.
Les données informatiques sont compilées dans ces baies présentées par un membre de la société Néo Télécoms.
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