La Presse Bisontine 136 - Octobre 2012

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 136 - Octobre 2012

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SAÔNE

1 200 mètres carrés

Travaux prévus début 2013 pour l’espace tertiaire Toutes les surfaces ne sont pas encore commercialisées, mais le point d’équilibre est en passe d’être atteint,

Le panneau de commercia- lisation du futur espace tertiaire trône en bonne place au centre de Saône. Le projet a démarré il y

ce qui va permettre d’engager les travaux de construction du bâtiment au centre de Saône.

L’ aménagement du centre-bourg se pour- suit à Saône. La pro- chaine étape est celle de la construction d’un bâtiment tertiaire de 1 200 mètres car- rés place du général De Gaul- le. Pour les besoins de ce projet

Toutes les surfaces ne sont pas encore commercialisées, mais le point d’équilibre est en pas- se d’être atteint, ce qui permettra d’engager le chantier. “ L’espace tertiaire s’étend sur 850 mètres carrés à l’étage du bâtiment. Pour l’instant, 320 mètres car- rés sont réservés pour un bureau d’études et une société spéciali- sée dans l’informatique” pour- suit la S.E.D.D. Selon ce pres- tataire, les 500 mètres carrés restant devraient trouver pre- neur une fois que les travaux auront commencé, et ce malgré un contexte économique diffici- le où les entreprises de services hésitent à investir dans des locaux. Alain Viennet, le maire de Saô- ne se félicite de la perspective des travaux à venir. “ C’est plus qu’une bonne nouvelle” dit-il. Car au rez-de-chaussée de ce bâtiment, la municipalité amé-

a presque deux ans.

immobilier, la maisonMénétrier qui bordait la rue de la Glacière a été démolie. Les travaux de construction pour- raient démarrer “ début 2013” annonce la S.E.D.D. (société d’équipement du département du Doubs), qui inter- vient en tant que promoteur sur ce dossier initié par la municipalité.

nagera une salle de conviviali- té de 375 mètres carrés, agré- mentée d’une esplanade. Cette salle remplacera la salle Jose- ph-Guinemand, située dans l’ancienne mairie, de l’autre côté de la rue l’Étoile, qui “n’est plus adaptée” selon le maire et qui est vouée, elle aussi, à la démo- lition. “Nous allons en effet déconstruire tout le bâtiment afin de réaliser un carrefour à la croisée des deux routes dépar- tementales.” Une autre étape encore dans l’aménagement du centre-bourg.

“Plus qu’une bonne nouvelle.”

JUSTICE

Un Français à la fac de droit de Neuchâtel

Denis Leroux planche pour devenir avocat en Suisse À 45 ans, cet avocat au barreau de Montbéliard suit des cours à Neuchâtel dans le but d’obtenir en plus le diplôme d’avocat suisse. Il est encouragé dans cette voie par l’évolution des relations transfrontalières qui s’intensifient.

U n avocat français peut plaider en Suisse et inversement. “Mais si on commet lamoindre faute disciplinaire, on est non seulement sanctionné en Suis- se, mais on peut l’être égale- ment en France.” Une décon- venue professionnelle que Denis Leroux veut éviter. À 45 ans, cet avocat du Barreau de Montbéliard a donc déci- dé en août 2011 de prendre le chemin de la fac de Neuchâ- tel pour se former au droit helvétique. “Ils ont regardé mes diplômes et m’ont propo- sé une équivalence en Master sous réserve que je valide cinq matières importantes en pré- requis.” Un passage exigé pour poursuivre le cursus et décro- cher le diplôme d’avocat suis- se. Le droit institutionnel et constitutionnel ou le droit des contrats figurent parmi les matières demandées. Des gros morceaux à potasser qui ont obligé Denis Leroux à amé- nager son emploi du temps ces derniers mois. “J’ai bossé comme un fou. Mais c’est pas- sionnant car j’ai l’impression d’entrer en quelque sorte dans l’intimité du pays en connais- sant le droit de celui-ci. Le gros problème de l’avocat français qui va en Suisse, c’est la bar- rière de la langue. N’oublions pas qu’il y a dans ce pays 63 % d’Alémaniques. Beaucoup de textes sont rédigés en alle- mand. Pour cette raison, je ne plaiderai pas au-delà du can- ton de Neuchâtel.” La fac ne lui laisse pas d’autre choix que de réussir. “Je n’ai droit qu’à une session de rat- trapage” précise l’étudiant. En cas d’échec, l’université ne lui donnera pas de seconde

chance, ni à Neu- châtel, ni dans une autre faculté de Suisse. En cela le système diffère de celui que l’on connaît en France. L’avocat a déjà vali- dé quatre matières sur les cinq deman- dées. Il est presque assuré de pourvoir poursuivre son

frontalières qui l’ont poussé à s’engager dans cette voie. Il est de plus en plus souvent amené dans son métier à démêler des affaires franco- suisses comme des dossiers de succession. Cette double compétence va lui permettre de se poser en interlocuteur unique pour un client suisse qui a un litige en France et inversement. “À terme, j’ouvrirai probablement un bureau en Suisse” annonce-t- il. Peu d’avocats français ont entrepris comme lui une tel- le démarche. Mais il est pro- bable que son initiative don- ne des idées à d’autres. T.C.

“J’ai bossé

comme un fou.”

Master qu’il fera en cinq semestres au lieu de trois, compte tenu de la densité de son emploi du temps. Il a bien l’intention d’aller au bout de la démarche, encouragé par l’évolution des relations trans-

Denis Leroux est un “pré-requis”. C’est ainsi que l’on surnomme les avocats étrangers qui viennent chercher une qualification en Suisse. Ils sont une quinzaine à Neu- châtel toutes nationalités confondues.

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