La Presse Bisontine 136 - Octobre 2012

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 136 - Octobre 2012

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CIRCULATION Bouchons en vue Le ras-le-bol des policiers municipaux Les agents réclament une

EN BREF

Musique Dimanches Musicaux à l’I.U.F.M. du Fort Griffon à Besançon dimanche 28 octobre à 15 h 30 à l’espace culturel “Le gymnase”, fort Griffon à Besançon. Concert de piano de Léonie Chappard-Rosier. Au programme, Beethoven, Prokofiev, Faure, Liszt… Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles. Combattants L’association des Gueules cassées, victimes des différents conflits, tient son assemblée régionale annuelle samedi 20 octobre à 9 heures au restaurant Achard à Pirey. Renseignements sur Saône-Rhin La prochaine assemblée générale de l’association Saône- Rhin Europe qui défend toujours la pertinence d’une liaison fluviale entre la Saône et le Rhin se tient à Besançon vendredi 19 octobre à 14 heures (lieu à définir). Renseignements au 03 81 87 59 27. www.gueules- cassees.asso.fr

revalorisation salariale au regard des efforts

I ls en ont ras la casquette. Pour ne pas dire ras le képi. Qu’il vente, qu’il pleuve, 52 policiers munici- paux de Besançon sont mobilisés matin et soir depuis huit mois aux car- refours de la ville pour désengorger le trafic. Ils avaient déposé un préavis de grève à la date du jeudi 20 septembre. Leur mission, au départ provisoire, aux heures de pointe. La mairie semble inflexible. consentis depuis le début d’année pour améliorer le trafic routier bisontin. Ils menacent de faire grève

Les policiers municipaux mobilisés aux carrefours bisontins demandent un retour sur investis- sement.

semble devenir perma- nente. D’où l’inquiétude, voire l’agacement. Ils réclament une revalori- sation salariale à la mai- rie de Besançon qu’ils n’ont pas obtenue. Lamai- rie se montre d’ailleurs “inflexible quant à une éventuelle augmentation” témoigne un syndicalis- te de Force Ouvrière. Loués pour leur travail aussi bien par leur direc- tion que par les automo-

bilistes, les agents espèrent néanmoins ce retour sur investissement en récla- mant des points supplémentaires (envi- ron 6) sur leur barème I.A.T. (indemni- tés administratives et techniques), bonus qui sera comptabilisé pour leur retrai- te. Le salaire d’un brigadier avoisine les 1 650 euros (sans les primes) et 1 900 euros en fin de carrière, ce qui serait “plus bas que dans d’autres villes de la même taille” déclare un policier. Preuve de leur bon travail : une patrouille, sur demande expresse du cabinet du maire, a filé dans le quartier des 408

pour débloquer la Citroën du maire de Besançon, engluée dans les bouchons. En quelques coups de sifflet, la police municipale a rétabli la situation. Face à une situation qui risque de per- durer jusqu’en 2015 voire après la mise en service du tramway, les policiers ima- ginent une grève illimitée. Aux heures de pointe, c’est-à-dire les matins et soirs, ils ne feront plus la circulation. Bou- chons en vue ! Outre des signes de lassitude face à ce travail “ingrat” , certains fonctionnaires entrevoient des signes de fatigue phy-

sique. Et se retrouver à la circulation n’est pas le côté du job le plus passion- nant d’autant que leurs horaires de tra- vail ont changé. Revers de la médaille à cette présence sur le bord de route : le centre-ville est mis de côté.Des commerçants l’ont consta- té avec moins de présence policière lors de la fermeture des commerces au cœur de Besançon. Les agents n’ont pas - enco- re - le don d’ubiquité même si trois nou- veaux agents ont été embauchés pour faire face à ce surplus de travail. E.Ch.

Moins de présence au centre-ville.

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