La Presse Bisontine 136 - Octobre 2012

BESANÇON 20

La Presse Bisontine n° 136 - Octobre 2012

LE FEUILLETON DU TRAM

Des révisions coûteuses

Nancy s’interroge sur l’avenir de son tram La communauté urbaine

Le Stanway de la ligne 2 entrera en service en septembre 2013. Le coût du projet B.H.N.S. est de

O n ne refera pas le débat du tram. Mais ce n’est pas parce que les travaux de construc- tion sont bien engagés à Besan- çon qu’il ne faut plus regarder ce qui se passe ailleurs. La communauté urbai- ne du Grand Nancy mène actuelle- ment une réflexion autour de l’avenir de son tramway sur pneus qui a connu de multiples déboires depuis sa mise en service en 2001. Avec Caen, elles sont les seules villes de France à avoir opté pour ce concept fabriqué par Bom- bardier. Or, douze ans après l’ouverture de la ligne 1, et malgré une réussite com- merciale du tram (plus de 40 000 voya- geurs transportés chaque jour, soit environ 40 % de la fréquentation tota- le du réseau), Nancy doit à nouveau passer à la caisse pour la maintenan- ce de cet équipement si elle veut conti- nuer à l’exploiter jusqu’en 2020-2022 comme le préconise le Conseil général de l’environnement et du développe- ment durable (C.G.E.D.D.). Cette enti- té qui émane duministère de l’Écologie ne laisse pas d’autres choix que celui de procéder aux grandes révisions qui vont durer jusqu’en 2014. Coût de l’opération : 14 millions d’euros, soit 560 000 euros hors taxes par véhicu- le (il y en a 25). Voilà le prix à payer pour que le tram puisse continuer à circuler dans de bonnes conditions. L’État, qui avait encouragé à l’époque Nancy et Caen dans cette voie, va contri- buer aux révisions à hauteur de 3,75 millions d’euros. C’est le poids financier de la mainte- maintenant sur le choix d’un nouvel équipement pour le remplacer à cette échéance. Le bus à haut niveau de service fait partie des scénarios possibles. du Grand Nancy doit débourser 14 millions d’euros pour la révision complète de son tram-pneus afin qu’il circule jusqu’en 2020- 2022. La collectivité s’interroge dès

60 millions d’euros selon la communauté urbaine du Grand Nancy.

(B.H.N.S.)” , la seconde consisterait à équiper la ligne d’un “ TransLohr (tram- way sur pneus doté d’un guidage par rail central)” , et la troisième est un “ tramway sur rails.” “Un délai de huit ans est nécessaire pour préparer et mettre en œuvre un nouveau mode de transport lourd, alternatif au système actuel de la ligne 1” précise la com- munauté urbaine du Grand Nancy qui va lancer les études pour un nouveau concept dès cette année. À ce stade de la réflexion, les choix sont ouverts et on ne parle pas encore de budget. Un élément viendra peut-être peser dans la décision finale. Il s’agit du choix qui a été fait pour la ligne 2 qui relie- ra le nord et le sud de l’agglomération nancéienne sur un itinéraire de 13,5 kilomètres. Pas de tram mais un bus à haut niveau de service pouvant trans- porter entre 15 000 et 20 000 passa- gers par jour. Ce B.H.N.S. nouvelle génération s’appelle le Stanway. Ce dispositif “ offre tous les avantages d’un tram en termes de confort et de per- formance pour un coût trois fois moindre et des travaux beaucoup plus légers” observe le Communauté Urbaine. Sa mise en service est prévue au mois de septembre 2013. Le montant de l’investissement pour cette deuxième ligne est de 60 millions d’euros sub- ventionnés à hauteur de 10,3 millions d’euros par l’Agence de Financement des Infrastructures des Transports de France. L’enveloppe comprend la réa- lisation des parking-relais. Nancy n’est pas la seule ville à opter pour le bus à haut niveau de service. À deux pas de là, Metz Métropole fait de même dans le cadre de son pro- gramme de restructuration de son réseau de transport en commun. Au tram, cette collectivité a préféré le B.H.N.S. qui circulera en site propre, sur la majeure partie du parcours. Le coût de Mettis, c’est ainsi qu’il s’appelle, s’élève à 207 millions d’euros pour deux nouvelles lignes qui doivent entrer en service en septembre 2013. T.C.

nance du tram qui invi- te aujourd’hui la Com- munauté Urbaine du Grand Nancy à s’interroger sur l’avenir à donner à cet équipe- ment. “ Le C.G.E.D.D. recommande d’engager une réflexion sur le retrait du matériel et d’étudier les alternatives et scéna- rios de remplacement” remarque la collectivité. En résumé, à Nancy, les jours du tram-pneus sont comptés. Plusieurs pistes d’évolution sont annon- cées pour la ligne 1 à l’échéance 2020-2022. La première est “ la mise en place d’un bus à haut niveau de service

Il offre tous les avantages.

Made with FlippingBook flipbook maker