La Presse Bisontine 109 - Avril 2010

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

2 €

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans AVRIL 2010 N° 109

SPÉCIAL IMMOBILIER À BESANÇON OÙ VIVENT LES PRIVILÉGIÉS ?

- Appartements et maisons d’exception. - Les plus beaux biens en vente actuellement. - Les derniers chiffres de l’immobilier.

LE DOSSIER en p. 21 à 25 Immobilier, sortie de crise

COMMERCE p.8 à 10 Centre ville : les coulisses des Passages Pasteur Le futur centre commercial du centre-ville n’aura sans doute pas le profil que la ville promet.

ÉVÉNEMENTIEL p.36-37 Micropolis contre Axone : le match des salles L’Axone de Montbéliard vient chasser sur les terres bisontines pour accueillir un public plus large.

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010 2

Autruche Lʼabstention record, quʼhélas nous annon- cions dans notre précédente édition, nʼémeut pas ou si peu la classe poli- tique. La droite la met seulement en avant pour tenter dʼexpliquer son nau- frage et la gauche fait comme si de rien nʼétait, maintenant quʼelle a gagné. La page du scrutin est tournée, “circulez, il nʼy a plus rien à voir…” La leçon à tirer de ces régionales 2010, bien au-delà de la razzia opérée par la gauche rose et verte en France, cʼest la fracture ouver- te qui sépare désormais les Français de leurs dirigeants nationaux, autant que les Francs-Comtois de leurs diri- geants régionaux. Et le plus grave, cʼest quʼau-delà des commentaires navrés et des tentativesmalhonnêtes dʼexplication selon laquelle lʼabstention est due à la méconnaissance des institutions régio- nales, aucun responsable politique, que ce soit Marie-Guite Dufay, Alain Fous- seret ouAlain Joyandet ne semble effrayé par ce constat dʼéchec cuisant et de désaveu profond de la classe politique. Quʼils se situent dans le camp des vain- queurs ou des battus, tous adoptent une nouvelle fois la politique de lʼautruche. Alors que faire face à ces actes de rébel- lion silencieuse ? Car en ne se dépla- çant pas aux urnes, cʼest un vrai mes- sage que les citoyens ont voulu faire passer à la classe politique contraire- ment à ce quʼen aient pensé ces der- niers dans un élan général de naïveté. La distance abyssale qui sʼest creusée entre les “élites” et le “peuple” arrange ceux qui souhaitent le statuquo et en véri- té, ils sont nombreux. Nʼa-t-on pas enten- du beaucoupde candidats souhaiter “une campagne laplus courtepossible ?” Com- ment espérer redonner lʼélan citoyen aux abstentionnistes avec de tels discours ? Alors que faire ? Rendre le vote obliga- toire, comme cʼest le cas enAustralie, en Belgique ou au Brésil ? Prendre réelle- ment en compte le vote blanc, auquel cas les abstentionnistes deviendraient sans doute de vrais votants avec un poids réel sur le scrutin ? Sʼil nʼy a pas de solution miracle, il est impératif dʼinscrire au rang des priorités du législateur une réflexion approfondie sur lamanière de réconcilier le citoyen avec les urnes. Songeons quʼà Bagdad, les électeurs courent le risque de sauter sur unebombe lorsquʼils se ren- dent aux urnes ! Et ils sʼy rendent… Lʼinstruction civique et le retour au réel desdirigeantscomptentparmi lesurgences. Car lʼexplosion sociale nʼest pas loin en France. Jean-François Hauser Éditorial

SOCIÉTÉ

6 500 Français découvrent leur séropositivité

Le sénateur du Doubs Claude Jeannerot est le rappor- teur d’une mission d’information sur la lutte contre le Sida. Il rend son rapport à l’heure où le gouvernement s’apprête à lancer son nouveau plan de lutte. “Le Sida est encore une réalité en France”

C.J. : Depuis que je suis sénateur, j’ai forcément modifié mon mode de management au Conseil général et mon temps de présence. Je suis à Paris le mardi et le mercredi, et donc plus présent sur le terrain le samedi et le dimanche dans le Doubs. L.P.B. : À vos yeux, il n’y a donc toujours pas d’incompatibilité entre ces deux fonctions “chronophages” ? C.J. : C’est une vraie complémentarité car la fonc- tion première du Sénat est de représenter les col- lectivités territoriales. Dans un pays centralisé, le Sénat n’aurait que peu d’utilité. Mais depuis les lois de décentralisation, heureusement qu’il y a un parlement qui représente spécifiquement les collectivités qui dépendent de plus en plus des dotations d’État. J’estime qu’un sénateur qui n’est que sénateur ne peut pas représenter un terri- toire. L.P.B. : Le cumul des mandats serait donc salutaire ? C.J. : Je suis toujours très à l’aise avec cette ques- tion car je n’ai jamais défendu le mandat unique. Dans certains pays, les présidents de grandes col- lectivités territoriales sont membres de droit de la Haute Assemblée. Je suis favorable à ce prin- cipe. Propos recueillis par J.-F.H.

eux aboutissent. C’est pourquoi j’estime qu’il ne faut pas écarter non plus les plus petites asso- ciations qui peuvent faire un gros travail. Ce doit être aux nouvelles agences régionales de santé d’assurer la coordination. L.P.B. : Vous êtes, de près ou de loin, concerné par ce thème du Sida ? C.J. : Pas du tout. Il se trouve que la présidente de la commission des affaires sociales du Sénat, Muguette Dini, m’a sollicité en tant que membre de cette commission à laquelle je suis très assi- du. N’appartenant pas au corps médical, j’y ai vu justement l’intérêt de porter sur cette question un regard détaché de la technique médicale. L.P.B. : Quel impact a eu votre nouveau mandat de sénateur sur votre fonction de président du Conseil général du Doubs ?

La Presse Bisontine : Meurt-on encore du Sida en France ? Claude Jeannerot : Hélas oui. En 2008, 358 personnes sont mortes du Sida en France. À titre de com- paraison, en 2005, on a dénombré 605 décès, et 1 000 décès en 1999. Les chiffres de la mortalité sont en baisse mais le Sida est toujours bien pré- sent en France. Il y a eu plus de 1 500 cas nou- veaux en France en 2008. C’est l’effet des thérapies qui fait baisser la mor- talité, mais le Sida est encore une réalité en Fran- ce. D’où la nécessité de renforcer la prévention et l’intérêt de ce rapport parlementaire dont un des objectifs est de faire des propositions au moment où le gouvernement s’apprête à présenter un nou- veau plan de lutte contre la maladie. L.P.B. : On aurait tendance à croire que le Sida faisait plus de “ravages” avant ? C.J. : Justement, une des autres raisons de ce rap- port était de montrer que dans un contexte où la population est peu ou prou convaincue que le Sida est une maladie guérissable, elle a un peu lâché la garde. Il faut donc accentuer la prévention. L’épidémie de Sida se poursuit en France. Chaque année, 6 500 Français découvrent leur séroposi- tivité. Le Sida coûte 1,1 milliard d’euros par an avec la prise en charge des malades et chaque traitement coûte 13 000 euros par an à la Sécu- rité Sociale. Le Sida entraîne chaque année 90 mil- lions d’euros de dépenses supplémentaires à la Sécu alors que la prévention ne mobilise “que” 54 millions d’euros. C’est la raison pour laquelle on doit intensifier l’effort de prévention, en direc- tion de la population en général, mais aussi des publics à risques. L.P.B. : Qui sont-ils ces publics à risque ? C.J. : Sur 100 nouveaux cas de séropositivité en France, 37 % relèvent du groupe à risques majeurs, c’est-à-dire les homosexuels masculins qui ont peut-être eux aussi le sentiment que le Sida n’est plus une maladie mortelle, et donc, ont aussi ten- dance à augmenter les rapports non protégés. Le deuxième principal groupe à risque concerne les migrants des deux sexes originaires de l’Afrique subsaharienne. L.P.B. : Quelles sont les préconisations que vous avez choisi de mettre en avant ? C.J. : Il faut commencer par intensifier l’effort de prévention, pour la population en général, notam- ment les jeunes, et pour les populations à risques. Dans les clubs de rencontres par exemple, la régle- mentation sanitaire est beaucoup trop incertai- ne en la matière. La deuxième grande préoccu- pation est de renforcer le pilotage de la politique de lutte contre le V.I.H. en adoptant une action plus coordonnée entre différents ministères, notam- ment avec le ministère de l’Éducation Nationale. Enfin, il faut éviter le saupoudrage actuel des sub-

ventions aux associations en lien avec la lutte contre le Sida et ren- forcer le suivi de ces subventions. L.P.B. : À propos d’associations, que pen- sez-vous des propos du président de Sidac- tion Pierre Bergé au sujet des sommes allouées au Téléthon ? Sidaction qui, d’ailleurs, a fait l’objet d’un examen de la cour des comptes qui lui reproche une aug- mentation des fonds mis en réserve ! C.J. : Sidaction a en effet 8 millions d’euros immobilisés mais nous nous sommes aperçus que cette asso- ciation est particulièrement vigi- lante par rapport aux projets qu’elle soutient. Seulement 40 % d’entre

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

“Il faut éviter le saupoudrage des subventions.”

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mars 2010 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, Cabinet Bénédini, Cirque Plume, Comité des fêtes, Dunand, P.F.C., Pierre et Vie, Ville de Besançon.

Claude Jeannerot est rapporteur de la mission d’information sur la question du Sida.

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010

Erdil décrypte l’information citoyenne

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Sonorama, les créanciers s’organisent

L a société bisontine Erdil, posi- tionnée sur lʼanalyse fine et automatique des messages envoyés par les clients des grandes entreprises, sʼadresse désormais aux collectivités locales en lançant son nouveau logiciel : “Erdil, voix du citoyen”. “C’est un outil qui permet de gérer et d’analyser les messages que les citoyens envoient à leurs collecti- vités locales de proximité, mairies ou communautés d’agglomération” présente Séverine Vienney, P.D.G. dʼErdil, une société créée en 2007, basée à Témis. Les mairies et autres communau- tés de communes ou dʼagglomération reçoivent de nom- breux messages de la part de leurs

administrés. Et toutes ces infor- mations sont des éléments straté- giques pour les élus. Selon une étude menée par la start- up bisontine, “si l’humain a besoin d’environ 2 minutes pour lire et ana- lyser un message (d’une vingtaine de lignes) ne retenant que l’information principale, les solu- tions d’Erdil traitent le même mes- sage 60 fois plus rapidement et en extraient deux fois plus d’informations.” À lʼheure où lʼinformation se déshu- manise, grâce à la suprématie dʼInternet et des e-mails, souvent anonymes, Erdil permet justement aux collectivités dʼapprofondir la gestion de lʼinformation qui leur est transmise par leurs administrés. “Une trentaine de villes et de col- lectivités ont été démarchées, dont Besançon, elles se montrent très intéressées par ce nouvel outil” poursuit la dirigeante. Renseigne- ments sur www.erdil.fr

A lain Roy a pris la prési- dence de lʼassociation des créanciers de Sono- rama qui réunit 19 commer- çants sur la trentaine qui attend toujours dʼêtre payée. Les comptes sont faits. “On estime à 60 000 euros la somme que nous doivent Troisième Pôle et Orphaz” observe-t-il. En fonc- tion des entreprises, les impayés varient de quelques centaines à plusieurs milliers dʼeuros. Pour Alain Roy, responsable de la société Espace Concept de Cha- lezeule, spécialisée dans la sonorisation et lʼéclairage, le préjudice sʼélève à 11 000 euros suite à une prestation à la friche des Prés-de-Vaux. “Quelle que soit la somme, c’est un tsuna- mi pour chaque société. Nous parviendrons à passer le cap. Mais il aurait mieux fallu ne rien faire plutôt que d’organiser une manifestation dans ces condi- tions.” Une des raisons du déficit abys- sal de Sonorama qui atteindrait au total 500 000 euros (N.D.L.R. : une subvention de 835 000 euros a été versée à cet événement) serait le manque de profes- sionnalisme des organisateurs.

Séverine Vienney (P.D.G.) et Maxime Vuillemin, responsable commercial.

“Au départ, nous avons été en contact avec des gens très pro- fessionnels chez Orphaz.Occu- pés sans doute sur d’autres événements, ils ont détaché sur Sonorama des personnels qui à mon sens n’avaient pas les compétences. Par exemple sur le site des Prés-de-Vaux, ils n’avaient pas intégré le barrié- rage, le gardiennage ou les secours. Ces postes sont venus s’ajouter au budget prévision- nel.” Lʼépilogue de Sonorama devrait sʼécrire au tribunal. Les créan- ciers espèrent retomber sur leurs pieds. Avec le recul, Alain Roy estime que la municipalité a fait une erreur en lançant Sonora- ma après avoir arrêté Musiques de Rues. “Il ne fallait pas arrê- ter Musiques de Rues mais plu- tôt chercher à l’améliorer. Ça coûte beaucoup d’argent de lan- cer une manifestation, suffi- samment en tout cas pour ne pas changer d’avis en perma- nence. En arrêtant Musiques de rues, on a cassé un élan.L’impact de cette décision sur les acteurs qui dépendaient de cette mani- festation n’a pas été non plus mesuré.”

Besançon, ville lumière

L a ville de Besançon sʼapprête à changer 2 000 lanternes sur seséclairages publics. Pour cela, ellea contrac- té un emprunt dʼ1million dʼeuros qui doit être “intégralement rem- boursé par les économies d’énergie générées par ces tra- vaux” promet la ville. Les gains attendus grâce à ces lanternes sodium haute pression avoisi- neront les 500 000 kWh par an, soit 58 tonnes de CO2 non rejetées dans lʼatmosphère et une économie de 35 000 euros sur la facture E.D.F. Pour le maire de Besançon, il nʼy a pas de petites économies. Lʼéclairage public à Besançon, ce sont 17 000 points lumineux qui éclairent 430 km de chaus- sée. Plus largement, le pro- gramme global dʼéconomie dʼénergie en éclairage public

comporte trois mesures majeures : le remplacement de 10 000 lanternes sur six ans, la mise en veilleuse de la ville entre 22 heures et 6 heures du matin (les soirs de grand froid, dès 18 heures) et la poursuite de la mise en place du systè- me de télégestion. Lorsque le programme sera achevé, le prix moyen par nuit dʼun point lumineux sera passé de 15 cen- times, prix actuel, à 9 centimes. Par rapport aux années quatre- vingt, Besançon consomme 40%dʼénergie enmoins aujour- dʼhui. La ville veut donc faire encore mieux. Le chantier a démarré le 12 mars dernier aux abords du Palais des Sports.

A

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BESANÇON

La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010

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SANTÉ

Travaux jusqu’à la fin de l’année Bientôt 200 lits à la Polyclinique La hausse de l’activité et des conditions de travail devenues par conséquent plus compliquées motivent la décision d’ajouter une aile à la Polyclinique de Franche-Comté. Quatre blocs opératoires et vingt lits nouveaux sont créés.

U ne centaine de lits à la création de la Polyclinique en 1995, 180 aujourd’hui. 15 chirurgiens qui opéraient il y a six ans au bloc central, 23 aujourd’hui. Et quasiment la même surface.

Avec 19 000 patients accueillis chaque année, la P.F.C. est un des principaux établissements de santé de la région. Un bâtiment neuf de 1 000 m 2 est en train de sortir de terre, qui permettra de donner aux praticiens et aux patients

des conditions de travail et d’accueil meilleures. Au rez-de-chaussée de ce futur bâtiment, les cuisines, le self, la pharmacie et les servies logistiques. À l’étage supérieur, 4 nouveaux blocs opératoires seront créés, portant le

12 millions d’euros sont investis dans le projet, dont 30 % financés par l’État dans le cadre du plan “Hôpital 2012”.

Zoom 400 salariés et 60 médecins La Polyclinique de Franche-Comté appartient à la Mutualité Française Doubs. Elle a été construite en 1995 sur son site actuel, elle est née du regroupement en 1993 des cliniques Saint-Luc et de la Mouillère. En 2000, la maternité de la P.F.C. a intégré les maternités Bon Secours et les Cigognes. La P.F.C. aujourdʼhui, ce sont 400 personnels (sages-femmes, infir- miers, agents de service, cuisiniers, personnel administratif…) et 60 médecins libéraux. Depuis 2008, la P.F.C. a un statut juridique à but non lucratif.

potentiel à 11 blocs. Le second étage sera réservé à une vingtaine de chambres supplémentaires, ce qui por- tera la capacité de la clinique à 200 lits. 12 millions d’euros sont injectés dans ce projet d’extension qui doit être terminé d’ici la fin de l’année. “Cette extension permettra notamment d’apporter une vraie unité d’accueil pour les patients opérés en ambula- toires. Tout doit être terminé à la mi- décembre” précise Philippe Levacher, directeur de la P.F.C. Reste le problème épineux du parking. Malgré la création en 2008 de 120 places supplémentaires, c’est souvent l’anarchie autour de la P.F.C. Un problème que la direction reconnaît. “Après les tra- vaux, on récupérera 40 places, ce qui fera au total 400 places autour de la clinique. Certains jours, nous sommes en effet en limite de saturation. Il n’y a pas de places supplémentaires pré- vues, il faudra améliorer l’organisation” avance le directeur. J.-F.H.

Le directeur Philippe Levacher (à gauche) supervise

les travaux en compagnie du Docteur Jacques Pignard, président de la commission médicale d’établissement.

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Bien que moins d’un votant sur deux ait validé le projet rose et vert, avec 47,41 % des suffrages, la socialiste Marie-Guite Dufay a néanmoins remporté une large victoire face à l’U.M.P. Alain Joyandet (38,37 %) et à la lepéniste Sophie Montel (14,22 %) pour entamer sereinement son premier vrai mandat à la tête de la Région. Un contexte national fortement farouche à la politique du gouvernement et un bilan que les Francs-Comtois ont jugé honorable lui ont permis de conser- ver haut la main son fauteuil de présidente. La Franche-Comté en rose et vert, c’est jusqu’en 2014. Après les accolades et les congratulations s’ouvrent déjà les grands chantiers pour la Région. L’entente cordiale doit durer. UN PRINTEMPS EN ROSE ET VERT POUR LA FRANCHE-COMTÉ… SPÉCIAL RÉGIONALES 2010 6 La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010

20 heures devant le Grand Kursaal où s’étaient rassemblés les sympathisants de gauche, Marie-Guite Dufay arrive le sourire aux lèvres. Même si tous les résultats de la Franche-Comté ne sont pas encore tombés, elle sait d’ores et et déjà que la Région restera à gauche. Une joie doublée en apprenant qu’elle sera bientôt grand-mère…

Congratulations entre Alain Fousseret, le leader d’Europe Écologie, réélu dans son fief du Territoire-de-Belfort, et la présidente, sous l’œil bienveillant de Paulette Guinchard qui présidait le comité de soutien de la candidate socialste.

Jean-Louis Fousseret (au grand Kursaal), commentant les résultats de la droite (sifflets au passage) : “Alain Joyandet voulait s’attaquer à la Région, et ensiute à Besançon. Qu’il vienne !” a dit le maire.

Évelyne Ternant, tout sourire après le beau résultat du Front de gauche : “Je suis satisfaite que ce ministre arrogant qu’est Alain Joyandet soit battu. Il faut mettre un coup d’arrêt aux réformes de régression sociale que le gouvernement prépare. J’espère qu’il y aura un troisième tour dans la rue.”

La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010

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300 sympathisants de gauche étaient réunis au Kursaal pour fêter la victoire. Cependant, aucune scène de liesse et un enthousiasme mesuré.

“C’est la première fois que nous sommes dans cette situation avec mon petit frère. Je pense que nos parents “sont” heureux de nous voir là…” a dit le maire. Alain Fousseret : “C’est la victoire d’une belle alliance. On a quatre ans pour faire un super-boulot.”

Paulette Guinchard a pris le temps de broder une écharpe à son amie Marie-Guite, qu’elle lui a pasé au tour du cou en la congratulant.

La moue de la députée Françoise Branget en dit long sur l’ambiance qui régnait au Q.G. de la droite. Les premiers résultats de Franche-Comté sont en train de tomber.

À gauche, Michel Vienet, le permanent de l’U.M.P., tentait de lancer des “Hip hip hip hourra” pour la victoire de la droite en Alsace et à la Réunion. Mais les militants n’avaient vraiment pas le cœur à la fête. À 20 heures, la cause est entendue.

Alain Joyandet a gardé le sourire malgré la défaite. “Il est évident que je vais siéger à la Région”, promet-il. Une revanche en 2014 ? “Nous avons fait une belle campagne qui en appelle d’autres. Alors pour 2014, pourquoi pas ?”

La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010 PASSAGES PASTEUR : GARE AUX EFFETS D’ANNONCE L’ÉVÉNEMENT 8

Avec les Passages Pasteur, c’est le renouveau commercial du centre-ville de Besançon qui s’annonce. Mais ce projet structurant pour la Boucle s’accompagne de nombreuses spéculations notamment sur l’identité des enseignes commerciales qui rejoindront cet espace à l’architecture innovante. Cela fait longtemps que la Ville et la Ségécé, société chargée d’aménager les Passages Pasteur, promettent la F.N.A.C. aux Bisontins. En réalité, la venue de cette enseigne ne serait pas confirmée à l’horizon 2014. Et quand les délais de travaux s’allongent, il arrive que les enseignes passent et ne reviennent pas…

BESANÇON

Incertitudes sur la venue de la F.N.A.C. Agitation dans les coulisses des Passages Pasteur Le délai de réalisation du futur centre commercial du centre-ville rend hypothétique la venue d’enseignes importantes.

Repères Ségécé appartient à B.N.P.-Paribas Créée en 1990, Klépierre est une socié- té dʼinvestissements immobiliers spé- cialisée dans lʼimmobilier commercial. Cotée en bourse, son actionnaire majo- ritaire est B.N.P. Paribas. Par lʼintermédiaire de sa filiale Ségécé, elle crée et valorise des équipements commerciaux. Ségécé a à son actif la création de plus de 100 centres com- merciaux et fait partie des leaders européens dans la gestion de centres commerciaux avec ses implantations dans dix pays. À Besançon, Ségécé a en charge lʼaménagement commercial des Pas- sages Pasteur. Suite à un appel dʼoffres, elle a également été retenue pour amé- nager la future zone commerciale des Marnières à Chalezeule. En 2008, Ségécé gérait 1,753 million de mètres carrés et employait 556 personnes en France. Plus largement en Europe, le patri- moine de la maison-mère Klépierre est valorisé à 14,7 milliards dʼeuros. Elle détient 274 centres commerciaux et en a 374 autres en gestion.

L a majorité municipale met en jeu sa crédibilité dans le dos- sier “Passages Pasteur”. Ce sera le futur poumon commercial du centre-ville à condition qu’il accueille quelques enseignes moteurs. Or, ce projet porteur a un handicap : son délai de réalisation. Un délai avec lequel la Ségécé doit composer pour tenir la pro- messe d’installer des vitrines telles que la F.N.A.C. L’aménageur a pris des risques sur cette opération qui accu- se un retard, “mais nous n’avons jamais lâché la ville” rappelle Daniel Brisson, directeur général adjoint de la Ségécé.

Ensuite, il semble que la F.N.A.C. s’intéresse à d’autres locaux sur Besan- çon que les Passages Pasteur. Selon nos informations, elle aurait pris des renseignements sur l’ancien bâtiment Boulanger à Châteaufarine qui est vide. Cela n’aurait rien d’étonnant puisque cette enseigne de centre-vil- le ouvre maintenant des magasins dans des zones périphériques. Cette démarche confirmerait donc la volon- té de la F.N.A.C. de se positionner sur Besançon mais plus rapidement que prévu. “Ce que redoute la F.N.A.C., c’est l’arrivée de Cultura sur la ville” note une source proche du dossier. Cette dernière enseigne a déjà tenté de s’installer à Châteaufarine mais elle n’a pas obtenu les autorisations. Bar- rer la route à Cultura à Besançon et retarder tant que possible sa venue, c’est préserver le projet F.N.A.C. au centre-ville sur lequel compte beau- coup la municipalité. Cependant, la mairie n’aurait à ce jour aucun docu- ment confirmant l’engagement ferme de la F.N.A.C. Mais un autre dossier témoigne de l’agitation qui règne dans les coulisses des Passages Pasteur. Il s’agit de Zara. En début d’année, l’enseigne de vête- ment s’est positionnée pour reprendre le cinéma le Plazza. D’après la mairie, Zara aurait occupé 1 000 m 2 .Alors qu’il était en passe d’être finalisé, le dos- sier aurait capoté immédiatement après que l’information ait été divulguée dans la presse régionale. Chose éton-

“Le jeu du chat et de la souris.”

Si aujourd’hui l’ouverture du centre commercial est annoncée pour 2014, la venue d’enseignes telles que la F.N.A.C. est enco- re hypothétique à cet horizonmalgré les efforts déployés par la ville et la Ségécé. Tout d’abord, fin novembre le groupe P.P.R. (Pinault-Prin- temps-Redoute) a fait part de son intention de se séparer de la F.N.A.C. et de Conforama pour se concentrer sur le mar- ché du luxe. Il est pro- bable que cette décision redessine la stratégie de développement de l’enseigne de produits culturels.

Selon un développeur d’enseignes, les aménageurs auraient régulièrement recours à l’effet d’annonce pour vendre leurs projets.

nante, Daniel Brisson affirme qu’il n’y a jamais eu de projet Zara sur le Plaz- za et que si cette enseigne doit venir à Besançon, ce sera comme par hasard aux Passages Pasteur (lire interview). Avec ces initiatives de la F.N.A.C. et de Zara, redoutons que le profil com- mercial du futur pôle d’activité du centre-ville ne soit pas celui qu’on nous promet aujourd’hui. Les choses peu- vent encore changer d’ici 2014. “C’est

un peu le jeu du chat et de la souris. Pour faire passer un projet, il faut avoir les magasins les plus sexy note un déve- loppeur d’enseignes sur Besançon. Il nous arrive d’être annoncés dans des projets par des aménageurs et des col- lectivités sans même que nous ayons connaissance du dossier.” Voilà qui en dit long sur les effets d’annonce qui tiennent en haleine les Bisontins. T.C.

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COMMENTAIRE À propos du Plazza et des Passages Pasteur “Nous discutons des détails avec la F.N.A.C.” Daniel Brisson, directeur général adjoint de Ségécé en charge des grands projets urbains, ne nie pas les difficultés rencontrées pour commercialiser le Plazza. Il confirme également que tout n’est pas réglé avec la F.N.A.C. censée s’implanter aux Passages Pasteur.

Daniel Brisson : “Les enseignes

gardent leur libre arbitre en terme de développe- ment.”

L a Presse Bisontine : Pouvez-vous affirmer que l’enseigne de vêtement Mango viendra au Plazza ? Daniel Brisson : Tant que ce n’est pas signé, ce n’est pas sûr, mais nous travaillons avec eux. Nous espérons qu’ils ne reculeront pas. L.P.B. : Mango n’utiliserait que 400 m 2 , c’est peu alors que la surface du Plazza représente plus de 1 000 m 2 ? D.B. : En théorie oui. Mais la surface commer- ciale utilisable est bien inférieure à 1 000 m 2 . Cela est lié aux contraintes architecturales de ce bâtiment ancien.

jamais signé car une fois encore, ce bâtiment est très difficile à aménager. L.P.B. : Il y a par ailleurs un projet concurrent sur le Plaz- za. Il s’agit d’un centre dédié au sport. Pourrait-il com- promettre l’arrivée de Mango ? D.B. : C’est la S.E.D.D. (société d’équipement du département du Doubs) qui est propriétaire de ce bâtiment. Je n’ai aucun commentaire à faire. L.P.B. :Vous avez en charge la commercialisation des Pas- sages Pasteur dont une des enseignes phares est la F.N.A.C. Or, il semblerait que cette enseigne ait regardé pour s’installer à Châteaufarine dans les anciens locaux de Boulanger. Info ou Intox ? D.B. : Cela fait 25 ans que la F.N.A.C. a des vues sur Besançon. Nous avons un bail avec la F.N.A.C. qui doit être prorogé aux Passages Pasteur. Nous discutons actuellement des détails. Cette enseigne a peut-être regardé comme d’autres pour s’implanter à Châteaufarine, Il n’empêche qu’aujourd’hui elle voit son intérêt au centre- ville de Besançon. Ceci étant, les enseignes gar- dent leur libre arbitre en terme de développe- ment. L.P.B. : Cultura cherche également à s’implanter sur l’Agglo. L’arrivée probable de cette enseigne avant 2014 peut- elle remettre en cause le projet de la F.N.A.C. ? D.B. : La concurrence n’est pas notre problème. Elle ne nous fait pas peur. L’important est de savoir si la zone de chalandise de l’agglomération est suffisante. Nous gérons 450 centres com- merciaux en Europe. Dans certaines villes, trois ou quatre, il y a des enseignes qui se concur- rencent et cela ne pose pas de problèmes. Propos recueillis par T.C.

AFFAIRE En redressement judiciaire Le Café Louis reprend son souffle Cet établissement est la première vitrine des Passages Pasteur. La dette à laquelle il fait face n’est pas directement liée à son activité, mais à des travaux imprévus.

L.P.B. : Pourtant, l’enseigne Zara, qui s’est semble-t-il retirée du Plazza après que ses intentions aient été divulguées dans la presse, était prête à exploiter la totalité du bâtiment ? D.B. : Il n’y a jamais eu de projet Zara au Plazza. Si Zara doit venir à Besançon, ce sera dans les Pas- sages Pasteur. L.P.B. : On s’étonne quand même qu’un aménageur de l’envergure de Ségécé peine à commercialiser un espace com- me celui du Plazza ? D.B. : Cela montre bien la diffi- culté de ce dossier. Nous avons amené beaucoup d’enseignes ici comme Bizzbee, Jules, le Vieux Campeur qui sont venues repé- rer les lieux. Beaucoup ont regar- dé cet emplacement situé dans une rue que l’on considère com- me numéro 1. Mais nous n’avons

“Un bâtiment difficile à aménager.”

C’ est à la demande de son gérant, David Cor- nut, que le Café Louis a été placé en redressement judiciaire le 8 mars. “Pour moi, c’est une bouffée d’oxygène” dit-il. Cette mesu- re va lui permettre d’étaler dans le temps une dette de 250 000 euros. Elle n’est pas directement liée au fonction- nement de cette affaire qui a trouvé son public depuis un an, mais à des travaux impré- vus qui sont venus s’ajouter à un budget initial de 700 000 euros. Avec cette enveloppe, soute- nu par les banques, David Cornut a mené tous les tra- vaux pour donner corps au Café Louis. “Les prêts étaient déjà obtenus depuis un an et ne pouvaient être prolongés davantage lorsque la législa- tion pour les personnes àmobi- lité réduite a évolué. Il a fal- lu construire un ascenseur. Nous avons dû nous mettre également en conformité par rapport aux contraintes impo- sées par la Ségécé en vue de l’aménagement du futur centre

David Cornut tient bon la barre du Café Louis.

dit-il. Le redressement judiciaire ne serait donc pas une fata- lité, mais un outil pour don- ner de l’aisance financière à la première vitrine des Pas- sages Pasteur, le centre com- mercial qui ouvrira ses portes en 2014. Le café Louis emploie 23 personnes. David Cornut a démissionné de la vice-pré- sidence de l’Union des Com- merçants et de l’Office de Tou- risme pour se concentrer sur son établissement. T.C.

commercial. Toutes ces nou- velles contraintes n’étaient pas budgétisées” ajoute David Cor- nut. Le chef d’entreprise dément la rumeur selon laquelle le Café Louis ne serait pas viable. “En terme de chiffre d’affaires, nous sommes au- delà des prévisions (1,350 mil- lion d’euros). L’activité com- merciale est bonne. La clientèle est là. D’ailleurs, notre chef Sophie Démonet vient de ter- miner 4 ème au concours de la Cuillère d’Or à Val d’Isère”

MISEREY-SALINES Transaction engagée Cultura pourrait griller la politesse à la F.N.A.C. Après avoir tenté de s’installer en vain à Châteaufarine, l’enseigne Cultura (livre, C.D., D.V.D., loisirs créatifs) devrait finalement ouvrir à Valentin. Marcel Felt, le maire de Miserey-Salines, s’en félicite.

C ultura est attendu à Miserey-Salines. L’enseigne s’installerait dans un nouvel espace commercial qui doit être construit sur un ter-

l’exploitation de seulement 5 000 m 2 . Le dossier est porté par le groupe Sopic, un aménageur basé à Bondues (Nord). Cul- tura (livres, C.D., D.V.D, loi- sirs créatifs) occuperait 2 500 m 2 du futur bâtiment, une information que le ser- vice développement de la chaî- ne de magasin contacté par nos soins n’a pas confirmé. Toutefois, le projet en cours satisfait Marcel Felt, maire de Miserey-Salines et prési- dent du syndicat intercom- munal de l’échangeur de Valentin (S.I.E.V.). “J’ai la responsabilité de l’aménagement de cette zone.

annoncée au centre-ville. “Notre but n’est en aucun cas de faire concurrence à la Vil- le ou à la Communauté d’Agglomération, mais plu- tôt de jouer la carte de la com- plémentarité. Nous avons besoin de Cultura sur notre secteur et la F.N.A.C. est d’abord une enseigne de centre- ville. Ce n’est pas incompa- tible” poursuit Marcel Felt. En même temps, les critères d’analyse des dossiers en C.D.A.C. ont changé. L’argument de mise en péril de l’équilibre économique n’est plus valable. Désormais, les principaux critères sur les- quels s’appuie la commission

pour se prononcer sont : le développement durable et l’aménagement du territoi- re. Ainsi, il y a peu de temps, la C.D.A.C. a donné un avis défavorable à une enseigne de grande distribution (E.Leclerc) qui voulait s’implanter à Franois aumotif d’un défaut du système d’écoulement des eaux. Le projet de Sopic pourrait être examiné avant l’été. S’il bénéficie d’un avis favorable, Cultura devrait ouvrir ses portes dans moins de deux ans, donc bien avant la F.N.A.C. annoncée aux Pas- sages Pasteur en 2014. T.C.

Il s’avère que Cultura occu- perait une part de marché qui pour l’instant n’est pas cou- verte par les commerçants de la zone. Donc je suis preneur. Je ne peux pas dire non à cet- te enseigne” dit-il. L’élu sait aussi que la partie n’est pas encore gagnée et qu’il devra défendre le dossier pour qu’il soit validé par la C.D.A.C. (commission départementa- le d’aménagement commer- cial) à laquelle siège Jean- Louis Fousseret. Le maire de Besançon pourrait émettre quelques réserves sur l’implantation de Cultura qui ferait en quelque sorte dou- blon avec la future F.N.A.C.

Des nouveaux commerces à Valentin Le syndicat intercommunal de lʼéchangeur de Valentin suit actuellement trois grands projets de développement commercial qui vont dynamiser cette zone dʼactivité. Il sʼagit tout dʼabord de lʼextension de la galerie com- merciale de Carrefour sur 3 000 m 2 qui se précise. Ensuite, 9 000 m 2 doivent être amé- nagés à proximité du cinéma Mégarama pour accueillir Grand Frais (fruits et légumes) et une brasserie. Les deux enseignes mutua- liseraient leur parking. Enfin, le troisième projet est celui de lʼaménagement dʼun espa- ce commercial porté par la société Sopic.

rain situé dans la continuité de la zone d’activité de Valentin, à deux pas du Buffalo Grill. La dispo- nibilité fonciè- re à cet endroit est de 30 000 m 2 ,mais la morphologie du site rend possible

“Je suis preneur.”

L’ÉVÉNEMENT

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BESANÇON

Quel visage pour le centre commercial de centre-ville ? La F.N.A.C. reste prudente avec Pasteur

On nous assure que la F.N.A.C. s’implantera aux “Passages Pasteur” à Besançon en 2014. Bizarrement, l’enseigne reste prudente. Zara et H & M sont aussi intéressés.

S i la F.N.A.C. vient à Besan- çon, ce sera “à Pasteur et rien d’autre.” En lâchant cette phrase lors de la présen- tation du projet commercial de centre-ville, Daniel Brisson est- il allé trop vite en besogne ? La F.N.A.C., que nous avons contac- tée, ne semble pas si catégo- rique quant à son avenir sur cet espace en cœur de ville en décla- rant laconiquement : “Besan- çon nous intéresse” mais ne confirme pas fermement sa venue en centre-ville d’ici 2014. La société ne répondra à aucu- ne autre question. Ce n’est pas le “je t’aime moi non plus” entre Besançon et cette enseigne mais des précautions prises par cet-

pas de F.N.A.C. Dans la galerie commerciale, Zara et H & M viendront s’implanter.On retrou- vera des logements privés (15 locatifs publics) ainsi qu’un par- king souterrain de 330 places. Le lieu sera moderne. Acces- sible, il devrait l’être grâce au tram. Mais sur ce sujet, le pro- moteur a déclaré qu’un accès proche d’une station “assure- rait 30 % de clients en plus.” Voilà qui a conforté Jean-Louis Fousseret dans l’idée d’implanter ce moyen de transport. L’ouverture de l’espace est pro- grammée pour 2014…À la fois long et court pour un centre commercial qui a connu bien des retards à l’allumage. La machine est cette fois-ci lancée. F.N.A.C. ou pas, Pasteur doit être le moteur du cœur de vil- le bisontin. Vivement 2014.

te dernière tant les annonces autour de sa venue ont été nombreuses depuis une dizai- ne d’années. Le directeur de Ségécé a égale- ment déclaré que l’enseigne atten- due depuis belle lurette avait (re)signé le bail pour une implan-

On ne sait plus vraiment qui croire !

Un espace commercial au cœur de Besançon ultra- moderne. Mais pas avant 2014.

tation dans cette future galerie commerciale de 14 700 m 2 . Or, on apprend que le bail n’a pas été encore signé… “mais qu’il devrait l’être d’ici peu” corrige après coup le directeur de Ségé- cé. Bref, on ne sait plus vraiment qui croire ! Besançon demeure donc la seule ville de moins de 100 000 habitants ne possédant

E.Ch.

AMÉNAGEMENT

Les fouilles archéologiques des “Passages Pasteur”

Recherches à prix d’or sur le lieu du chantier Les fouilles archéologiques sont lancées avec l’espoir de dénicher des vestiges de l’époque médiévale voire romaine. Faire ressurgir le passé a un coût. L e travail d’un technicien de fouilles engagé sur le chan- tier archéologique des “Pas- sages Pasteur” à Besançon coûtera 268 euros par jour.

Zoom - Un centre commercial de 14 700 m 2 avec : Monoprix, une enseigne dans le domaine des biens culturels et des loisirs (peut- être la F.N.A.C.), une dans le domaine dans lʼéquipement de la personne, de la maison et éventuellement le sport. - Une vingtaine de boutiques viendra compléter le centre com- mercial. Il y aura 88 logements (dont 15 locatifs), un parking de 5 niveaux - Parking souterrain : 332 places dont 250 publiques. - Les dates : fouilles archéologiques jusquʼen 2011. Travaux de construction jusquʼen 2014. Ouverture prévisionnelle du centre commercial : fin 2014-début 2015. Réaménagement des rues : mi 2012-début 2014.

Pour un responsable d’opération, la somme s’élève à 361 euros par jour et 305 euros pour un responsable de sec- teur. Fouiller le sol bisontin a un prix ! Que les contribuables fâchés avec l’histoire ou les vieilles pierres se ras- surent : il ne leur en coûtera pas un centime : “Le service municipal d’archéologie préventive fonctionne en autofinancement” a déclaré le maire Jean-Louis Fousseret en faisant état de l’avancement des travaux du futur grand chantier du cœur de ville bison- tin qui se terminera en 2014. C’est en effet la SedD - aménageur et pilote de l’opération - qui supporte la charge financière des travaux réali- sés par 16 archéologues municipaux (dont 14 en contrat à durée détermi- né) et des trois représentants de l’I.N.R.A.P. (institut national de la recherche archéologique préventive). Par la suite, la Ville espère pérenni- ser et garder son service archéologie préventive en mettant à disposition ses chercheurs pour d’autres com- munes du Grand Besançon et pour- quoi pas du Doubs. L’idée est à creu- ser…Se posera en tout cas la question du devenir de ces chercheurs une fois les travaux terminés. Ce sera en 2011. Pour l’heure, la première phase des fouilles a débuté sur un terrain de 4 000 m 2 caché des Bisontins. Avant d’ouvrir le chantier aux caméras et appareils photo, la Ville attend que le sol délivre ses premiers trésors. Pour lemoment, pas grand-chose à semettre sous la dent : la première phase a mis au jour des niveaux de la fin du XVIII è- me siècle qui correspondent à l’arrière- cour et aux jardins de l’intendance

16 archéo- logues fouillent sur 4 000 m 2 . L’espace est fermé au public.

avec ses étables et écuries. L’équipe archéologique dirigée par Claudine Munier fouillera jusqu’à sep- tembre pour arriver à 3 mètres en des- sous du niveau actuel : “On espère retrouver des traces et objets de la période couvrant la première moitié duMoyen âge” dit l’archéologue. Ensui- te, les chercheurs laisseront place à l’entreprise Eiffage chargée de couler la paroi étanche du futur parking cylin- drique. Les fouilles repartiront jus- qu’à la fin 2011 pour atteindre 7mètres de profondeur. Un travail lourd qui nécessite l’enlèvement et le traitement des terres polluées par des hydrocarbures et métaux lourds. Ces polluants ont été détectés dès 2000 à l’occasion des pre- miers sondages. Avant de délivrer ses mystères, le sol bisontin a besoin d’être choyé… E.Ch. Claudine Munier, chef du service archéologie de Besançon.

BESANÇON

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URBANISME Éric Daclin, porte-parole Les Vaîtes

maintiennent la pression

Éric Daclin, porte-parole de l’association Les Vaîtes : “J’affirme que l’association a

Le 22 mars, le conseil municipal de Besançon devait valider définitivement le projet d’aménagement du futur éco-quartier des Vaîtes. Après cinq ans de vigilance, l’association Les Vaîtes reste sur ses gardes. Le point avec son porte-parole.

contribué à améliorer le projet.”

L a Presse Bisontine :Après cinq ans de combat, quel constat dressez-vous alors que la mai- rie s’apprête à lancer la pro- cédure administrative en vue de construire ce nouvel éco-quartier aux Vaîtes ? Éric Daclin : Nous faisons un constat de fond : malgré ce qu’affirme le maire, il n’y a jamais eu sur ce dossier une vraie concertation. Il y a bien eu des réunions d’information, nombreuses,mais jamais lamai- rie n’a demandé l’avis des habi- tants. Nous avions parfois des informations en primeur mais nous aurions souhaité que les riverains soient vraiment asso- ciés à la conception de ce pro- jet. L’adjoint Michel Loyat avait même affirmé que quand on veut construire un nouveau quartier, on ne peut pas tenir compte de l’existant ! L.P.B. : On ne vous a pas demandé votre avis, ce qui ne vous a pas empê- ché de le donner ! Estimez-vous avoir fait évoluer ce projet dans le bon sens ? É.D. : Il a évolué car je reconnais néanmoins que la mairie a eu l’intelligence de nous entendre. Je salue aussi le rôle de l’architecte urbaniste François Grether qui a joué un rôle impor- tant pour calmer le jeu et a fait un grand travail d’écoute. Il a compris que ce quartier avait une richesse, une spécificité, une qualité environnementale. La mairie a notamment tenu compte de ce qu’on avait dit sur le nombre de maisons détruites. Il y en aura une dizaine alors que le projet initial en prévoyait peut-être une cinquantaine. Seu- lement, la mairie ne semble pas reconnaître qu’elle a dû faire évoluer le projet. L.P.B. : Quel est votre avis final sur le nombre de logements nouveaux pré- vus (le nombre de 1 800 est inscrit dans le document final) ? É.D. : On disait au départ que 2 000 logements, c’était démen- tiel et que ça déséquilibrerait tout le marché immobilier bison- tin. Apparemment, la mairie devrait procéder par tranches de 300 ou 400 logements et adap- ter en fonction de la capacité du marché immobilier. C’est déjà plus raisonnable. L.P.B. :La question du coût d’acquisition des terrains est-elle réglée ? É.D. : Ce qui nous gêne forte- ment, c’est qu’au motif de vou-

loir faire un beau quartier et qu’elle n’aura pas la possibili- té de reporter entièrement le coût sur les futurs acqué- reurs, la mairie s’apprête à reporter en par- tie le coût aux vendeurs contre leur gré, au nom de la possibilité qu’elle aura au final de procéder à des expropria- tions. Et n’oublions pas que c’est la mai- rie qui, après avoir requalifié les terrains, empochera la dif- férence ! Le prix de réfé- rence retenu il y a quelques années était de 3,80 euros le mètre carré,

“La mairie a eu l’intelligence de nous entendre.”

inadmissible. Il serait aujour- d’hui de 6 euros. C’est encore un prix indigne. Et il y a à côté de cela des terrains où le coef- ficient d’occupation des sols est très élevé et qui pourront être achetés entre 150 et 320 euros le mètre carré. On dit en revanche que là, c’est beaucoup trop, c’est le prix de la spécula- tion. L.P.B. : Vous serez toujours dans une démarche conflictuelle avec la mai- rie ? É.D. : Nous ne sommes plus dans une démarche conflictuelle,mais plus dans une démarche de dia- logue. J’affirme que l’association Les Vaîtes a contribué à amé- liorer le projet. Nous restons vigilants, nous maintiendrons la pression. Et je reste persua- dé que notre démarche, elle sert aussi à l’ensemble des habitants de Besançon car c’est inadmis- sible qu’on ait exproprié des gens aux Hauts-du-Chazal ou aux Portes de Vesoul à des prix de 6 euros le mètre carré. J’espère que le maire, qui a désormais les pleins pouvoirs en lançant une procédure de déclaration d’utilité publique, aura l’intelligence de proposer des prix supérieurs. Je n’imagine pas le contraire. Propos recueillis par J.-F.H.

BESANÇON

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EN BREF

BESANÇON

Reconversion d’un commerçant Jean-Charles Diéterlé, chauffeur privé des mariés

E.S.B.-M. La Fédération Française de Handball vient de décerner le label Or au club de L’E.S.B.-M. pour son école de handball. Ce label récompense l’implication de tous les entraîneurs du club pour leur savoir-faire mais aussi la politique du club qui se veut avant tout un club formateur. La Poste Depuis ce mois-ci, trois bureaux de Poste sont ouverts le samedi après-midi : Saint- Ferjeux (de 9 heures à 15 h 30), Battant (14 h à 16 h) et Châteaufarine (13 h à 16 h). Dino-Zoo C’est “Jurassique Pâques” au Dino-Zoo de Charbonnières-les- Sapins. En association avec la société Coquy, le parc préhistorique renouvelle la manifestation qui outre la visite du parc, permet de participer à de nombreuses animations en lien avec

La DS Pallas est un des véhicules de collection proposés à la location par Jean- Charles Diéterlé.

le thème de l’œuf (concours d’œufs décorés, chasse à l’œuf…). Du 2 au 5 avril et du 10 au 25 avril. Rens. 06 08 41 41 56.

L’ancien commerçant de la rue Courbet a créé une auto-entreprise qui lui permet de louer des véhicules de collection pour les grandes occasions.

PETITE ENFANCE 12 enfants La ville teste les couches lavables Retour en arrière ou véritable action d’avenir, l’utilisation de couches lavables dans les crèches municipales est actuellement à l’étude. L’expérience est-elle concluante ?

I l n’y a pas d’âge pour se reconver- tir. À 63 ans, Jean-Charles Diéter- lé a endossé le statut d’auto-entre- preneur pour créer “JCD Location”. Sous cette appellation, il loue des véhicules de collection pour les mariages, les anniversaires ou le cinéma. Le chauf- feur est compris dans le contrat. “C’est moi qui conduis” annonce l’ancien com- merçant de la rue Courbet qui ne bou- de pas son plaisir en s’installant au volant de sa confortable DS Pallas de 1973 briquée dans les moindres recoins. C’est un des nombreux modèles que Jean-Charles Diéterlé met à disposi- tion de sa clientèle qui peut choisir aus- si une Citroën Traction, une Renault 4 CV, une 403, ou une Panhard cabrio- let. “Tous ces véhicules ne m’appartiennent pas précise l’auto-entre- preneur. La plupart proviennent du club des passionnés de véhicules anciens dont je suis le secrétaire.” Cette nouvelle activité, il l’a choisie par plaisir. D’une certaine manière, elle lui permet de faire partager à d’autres sa passion de l’automobile, et d’entretenir ce patrimoine roulant. “Lors d’unmaria- ge où tous les gens sont heureux, un beau véhicule pour transporter les mariés participe au bonheur.” Jean-Charles Diéterlé se prête au jeu du chauffeur vêtu d’un costume adap- té. En cas de météo capricieuse, il est prêt à ouvrir un parapluie pour accom- pagner les mariés jusqu’à l’église ou à la mairie. Il les conduit à l’endroit où sont prévues les photographies, d’ailleurs la voiture sert souvent de décor. Le car- rosse fait partie du rêve des mariés. “Je travaille aussi en partenariat avec Claude Domergue à La Vèze, avec qui je propose un forfait qui inclut un bap- tême de l’air à tarif préférentiel.” Jean-Charles Diéterlé a trouvé un second souffle dans cette reconversion après avoir traversé une période difficile. En

octobre 2007, il a fermé son magasin de meubles de la rue Courbet mettant fin à une saga familiale de 130 ans (cinq générations). C’est aussi à la même époque qu’il a quitté la présidence de l’Union des Commerçants dans un cli- mat de tension entre lui et la nouvelle équipe présidée désormais par Jérôme Cart qui l’invitait à se retirer. Elle lui reprochait entre autres d’avoir creusé le déficit de l’association. Jean-Charles Diéterlé ne veut pas polémiquer sur le sujet, rappelant simplement qu’il a quit- té sa fonction à la fin de son mandat et n’a pas démissionné contrairement à ce qui a pu être dit. Malgré tout, il n’a pas tourné la page ni du commerce ni de l’animation de la ville. “Je suis à l’origine de la manifes- tation “Les terroirs gourmands”. En temps que fondateur de cet événement, j’interviens encore en tant que conseiller technique bénévole auprès de la muni- cipalité pour son organisation. Je suis également administrateur de l’office de tourisme” enchaîne Jean-Charles Dié- terlé. Une implication que la présiden- ce de l’Union des Commerçants voit d’un mauvais œil. “Jean-Charles Dié- terlé s’accroche à son ancien pouvoir” estime Jérôme Cart qui le soupçonne de profiter de son statut pour freiner l’action de l’association à une période où les relations avec la municipalité se réchauffent. Des accusations que réfu- te Jean-Charles Diéterlé indisposé à porter le chapeau “des échecs de l’actuelle Union des Commerçants” dit-il. La rancœur est encore palpable. Mais aujourd’hui, chacun semble avoir déci- dé de suivre sa route dans l’ignorance de l’autre. T.C. Renseignements : http://jcdlocation.blogspot.com Tél. : 06 15 21 11 11

“L es enfants, vous avez mis une couche de clown aujourd’hui ?” interrogent les auxi- liaires puéricultrices de la crèche Île-de- France, provisoirement hébergée à Montrapon. “Nous avons mis en place des petits jeux autour du thème du clown pour faire comprendre aux enfants qu’ils doivent essayer ces nouvelles couches” explique immédiatement Monique Bugnon, la directrice de cette structure. Depuis le mois dernier, 6 enfants de plus de deux ans et 6 bébés testent les couches lavables. Une période d’essai qui se prolongera jusqu’à la fin du mois de juin et si elle est concluante, sera étendue aux autres crèches de la ville. L’adjointe bisontine Françoise Fellmann, en charge de ce dossier, reste prudente. “Ce n’est qu’une expérimentation de quatre mois dans une crèche, nous tirerons toutes les consé- quences à la fin. On ne peut pas encore dire aujour- d’hui si cet essai sera étendu.”

Car la belle idée de développement durable doit être confrontée aux exigences du quotidien. Les couches lavables, c’est plus de travail pour les auxiliaires puéricultrices, l’obligation de les nettoyer (le servi- ce est assuré par la Blanchisserie du Refuge) et l’obligation de trouver des couches adaptables à la morphologie de tous les bambins. Ce qui est loin d’être une sinécure. “Nous faisons des essais. Ce n’est pas évident de trouver la bonne solution” recon- naît M me Bugnon. Tout est aussi question de péda- gogie. Dans quelques semaines, des parents volon- taires testeront les couches lavables à domicile. Si les contraintes sont fortes pour l’instant, la vil- le reste persuadée du bien-fondé de la démarche. Au cours de sa période en crèche (jusqu’à deux ans et demi), chaque enfant “coûte” 175 euros en couches et “produit” 340 kg de couches usagées difficilement recyclables. “C’est du travail, mais c’est pour la bon- ne cause” résume Monique Bugnon.

La petite Alba (au

centre) est un des six enfants de plus de 2 ans à tester les couches lavables.

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