La Presse Bisontine 109 - Avril 2010

La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010

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COMMENTAIRE À propos du Plazza et des Passages Pasteur “Nous discutons des détails avec la F.N.A.C.” Daniel Brisson, directeur général adjoint de Ségécé en charge des grands projets urbains, ne nie pas les difficultés rencontrées pour commercialiser le Plazza. Il confirme également que tout n’est pas réglé avec la F.N.A.C. censée s’implanter aux Passages Pasteur.

Daniel Brisson : “Les enseignes

gardent leur libre arbitre en terme de développe- ment.”

L a Presse Bisontine : Pouvez-vous affirmer que l’enseigne de vêtement Mango viendra au Plazza ? Daniel Brisson : Tant que ce n’est pas signé, ce n’est pas sûr, mais nous travaillons avec eux. Nous espérons qu’ils ne reculeront pas. L.P.B. : Mango n’utiliserait que 400 m 2 , c’est peu alors que la surface du Plazza représente plus de 1 000 m 2 ? D.B. : En théorie oui. Mais la surface commer- ciale utilisable est bien inférieure à 1 000 m 2 . Cela est lié aux contraintes architecturales de ce bâtiment ancien.

jamais signé car une fois encore, ce bâtiment est très difficile à aménager. L.P.B. : Il y a par ailleurs un projet concurrent sur le Plaz- za. Il s’agit d’un centre dédié au sport. Pourrait-il com- promettre l’arrivée de Mango ? D.B. : C’est la S.E.D.D. (société d’équipement du département du Doubs) qui est propriétaire de ce bâtiment. Je n’ai aucun commentaire à faire. L.P.B. :Vous avez en charge la commercialisation des Pas- sages Pasteur dont une des enseignes phares est la F.N.A.C. Or, il semblerait que cette enseigne ait regardé pour s’installer à Châteaufarine dans les anciens locaux de Boulanger. Info ou Intox ? D.B. : Cela fait 25 ans que la F.N.A.C. a des vues sur Besançon. Nous avons un bail avec la F.N.A.C. qui doit être prorogé aux Passages Pasteur. Nous discutons actuellement des détails. Cette enseigne a peut-être regardé comme d’autres pour s’implanter à Châteaufarine, Il n’empêche qu’aujourd’hui elle voit son intérêt au centre- ville de Besançon. Ceci étant, les enseignes gar- dent leur libre arbitre en terme de développe- ment. L.P.B. : Cultura cherche également à s’implanter sur l’Agglo. L’arrivée probable de cette enseigne avant 2014 peut- elle remettre en cause le projet de la F.N.A.C. ? D.B. : La concurrence n’est pas notre problème. Elle ne nous fait pas peur. L’important est de savoir si la zone de chalandise de l’agglomération est suffisante. Nous gérons 450 centres com- merciaux en Europe. Dans certaines villes, trois ou quatre, il y a des enseignes qui se concur- rencent et cela ne pose pas de problèmes. Propos recueillis par T.C.

AFFAIRE En redressement judiciaire Le Café Louis reprend son souffle Cet établissement est la première vitrine des Passages Pasteur. La dette à laquelle il fait face n’est pas directement liée à son activité, mais à des travaux imprévus.

L.P.B. : Pourtant, l’enseigne Zara, qui s’est semble-t-il retirée du Plazza après que ses intentions aient été divulguées dans la presse, était prête à exploiter la totalité du bâtiment ? D.B. : Il n’y a jamais eu de projet Zara au Plazza. Si Zara doit venir à Besançon, ce sera dans les Pas- sages Pasteur. L.P.B. : On s’étonne quand même qu’un aménageur de l’envergure de Ségécé peine à commercialiser un espace com- me celui du Plazza ? D.B. : Cela montre bien la diffi- culté de ce dossier. Nous avons amené beaucoup d’enseignes ici comme Bizzbee, Jules, le Vieux Campeur qui sont venues repé- rer les lieux. Beaucoup ont regar- dé cet emplacement situé dans une rue que l’on considère com- me numéro 1. Mais nous n’avons

“Un bâtiment difficile à aménager.”

C’ est à la demande de son gérant, David Cor- nut, que le Café Louis a été placé en redressement judiciaire le 8 mars. “Pour moi, c’est une bouffée d’oxygène” dit-il. Cette mesu- re va lui permettre d’étaler dans le temps une dette de 250 000 euros. Elle n’est pas directement liée au fonction- nement de cette affaire qui a trouvé son public depuis un an, mais à des travaux impré- vus qui sont venus s’ajouter à un budget initial de 700 000 euros. Avec cette enveloppe, soute- nu par les banques, David Cornut a mené tous les tra- vaux pour donner corps au Café Louis. “Les prêts étaient déjà obtenus depuis un an et ne pouvaient être prolongés davantage lorsque la législa- tion pour les personnes àmobi- lité réduite a évolué. Il a fal- lu construire un ascenseur. Nous avons dû nous mettre également en conformité par rapport aux contraintes impo- sées par la Ségécé en vue de l’aménagement du futur centre

David Cornut tient bon la barre du Café Louis.

dit-il. Le redressement judiciaire ne serait donc pas une fata- lité, mais un outil pour don- ner de l’aisance financière à la première vitrine des Pas- sages Pasteur, le centre com- mercial qui ouvrira ses portes en 2014. Le café Louis emploie 23 personnes. David Cornut a démissionné de la vice-pré- sidence de l’Union des Com- merçants et de l’Office de Tou- risme pour se concentrer sur son établissement. T.C.

commercial. Toutes ces nou- velles contraintes n’étaient pas budgétisées” ajoute David Cor- nut. Le chef d’entreprise dément la rumeur selon laquelle le Café Louis ne serait pas viable. “En terme de chiffre d’affaires, nous sommes au- delà des prévisions (1,350 mil- lion d’euros). L’activité com- merciale est bonne. La clientèle est là. D’ailleurs, notre chef Sophie Démonet vient de ter- miner 4 ème au concours de la Cuillère d’Or à Val d’Isère”

MISEREY-SALINES Transaction engagée Cultura pourrait griller la politesse à la F.N.A.C. Après avoir tenté de s’installer en vain à Châteaufarine, l’enseigne Cultura (livre, C.D., D.V.D., loisirs créatifs) devrait finalement ouvrir à Valentin. Marcel Felt, le maire de Miserey-Salines, s’en félicite.

C ultura est attendu à Miserey-Salines. L’enseigne s’installerait dans un nouvel espace commercial qui doit être construit sur un ter-

l’exploitation de seulement 5 000 m 2 . Le dossier est porté par le groupe Sopic, un aménageur basé à Bondues (Nord). Cul- tura (livres, C.D., D.V.D, loi- sirs créatifs) occuperait 2 500 m 2 du futur bâtiment, une information que le ser- vice développement de la chaî- ne de magasin contacté par nos soins n’a pas confirmé. Toutefois, le projet en cours satisfait Marcel Felt, maire de Miserey-Salines et prési- dent du syndicat intercom- munal de l’échangeur de Valentin (S.I.E.V.). “J’ai la responsabilité de l’aménagement de cette zone.

annoncée au centre-ville. “Notre but n’est en aucun cas de faire concurrence à la Vil- le ou à la Communauté d’Agglomération, mais plu- tôt de jouer la carte de la com- plémentarité. Nous avons besoin de Cultura sur notre secteur et la F.N.A.C. est d’abord une enseigne de centre- ville. Ce n’est pas incompa- tible” poursuit Marcel Felt. En même temps, les critères d’analyse des dossiers en C.D.A.C. ont changé. L’argument de mise en péril de l’équilibre économique n’est plus valable. Désormais, les principaux critères sur les- quels s’appuie la commission

pour se prononcer sont : le développement durable et l’aménagement du territoi- re. Ainsi, il y a peu de temps, la C.D.A.C. a donné un avis défavorable à une enseigne de grande distribution (E.Leclerc) qui voulait s’implanter à Franois aumotif d’un défaut du système d’écoulement des eaux. Le projet de Sopic pourrait être examiné avant l’été. S’il bénéficie d’un avis favorable, Cultura devrait ouvrir ses portes dans moins de deux ans, donc bien avant la F.N.A.C. annoncée aux Pas- sages Pasteur en 2014. T.C.

Il s’avère que Cultura occu- perait une part de marché qui pour l’instant n’est pas cou- verte par les commerçants de la zone. Donc je suis preneur. Je ne peux pas dire non à cet- te enseigne” dit-il. L’élu sait aussi que la partie n’est pas encore gagnée et qu’il devra défendre le dossier pour qu’il soit validé par la C.D.A.C. (commission départementa- le d’aménagement commer- cial) à laquelle siège Jean- Louis Fousseret. Le maire de Besançon pourrait émettre quelques réserves sur l’implantation de Cultura qui ferait en quelque sorte dou- blon avec la future F.N.A.C.

Des nouveaux commerces à Valentin Le syndicat intercommunal de lʼéchangeur de Valentin suit actuellement trois grands projets de développement commercial qui vont dynamiser cette zone dʼactivité. Il sʼagit tout dʼabord de lʼextension de la galerie com- merciale de Carrefour sur 3 000 m 2 qui se précise. Ensuite, 9 000 m 2 doivent être amé- nagés à proximité du cinéma Mégarama pour accueillir Grand Frais (fruits et légumes) et une brasserie. Les deux enseignes mutua- liseraient leur parking. Enfin, le troisième projet est celui de lʼaménagement dʼun espa- ce commercial porté par la société Sopic.

rain situé dans la continuité de la zone d’activité de Valentin, à deux pas du Buffalo Grill. La dispo- nibilité fonciè- re à cet endroit est de 30 000 m 2 ,mais la morphologie du site rend possible

“Je suis preneur.”

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