La Presse Bisontine 109 - Avril 2010

LE GRAND BESANÇON

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La Presse Bisontine n°109 - Avril 2010

EN BREF

SAÔNE

Plus que 17 conseillers sur 23 Cinq nouvelles démissions au conseil municipal

Croix-Rouge Journée portes

ouvertes sur le site de Besançon de l’Institut Régional de Formation Sanitaire et Sociale mercredi 31 mars de 9 h 30 à 16 h 30 au 17-19 rue Renan à Besançon. Renseignements au 03 81 83 04 39. Musique “Papa Style et Baldas” présente leur nouvel album : “Blasés du boulot”. Le duo instrumentiste au style original et décalé est de retour dans les bacs le 23 avril avec un opus chaleureux et festif. Rendez-vous sur http//www.myspace.c om/papastyleetbaldas Monopoly Jusqu’au 22 avril, Monopoly fête ses 75 ans au Casino Barrière de Besançon. Renseignements au 03 81 47 49 04. Abattage La ville de Besançon a procédé à l’abattage de trois arbres remarquables au square Saint-Amour (un sophora du Japon), au square Sarrail (un robinier) et à Chamars (un saule pleureur) pour raison sanitaire.

C inq élus ont démissionné du conseil municipal de Saône le 25 février. Depuis le début du mandat d’Alain Viennet, cela porte à six le nombre de conseillers municipaux d’opposition qui ont quitté l’assemblée communale où siégeaient 23 personnes. C’est beaucoup. Ils jettent l’éponge dans l’espoir d’attirer l’attention des Saônois sur des dérives constatées dans la gestion des affaires communales. Ils espèrent aussi que le maire ne restera pas indifférent à cet- te action massive, et qu’il remettra en cause sa politique d’investissement. “Nous ne savons pas où on va. Ce que 25 février, cinq conseillers ont voulu attirer l’attention des Saônois sur l’opacité de la gestion communale. Dans ce bourg, ce qui se passe au conseil municipal n’est pas anodin. En démissionnant le

L’ambiance se dégrade au conseil municipal de Saône…

n’aurait pas eu lieu le 25 février com- me l’espéraient les cinq démissionnaires. “Nous avons été très surpris. Le maire ne s’est pas dit qu’il y avait sans doute un malaise. Il a repris l’ordre du jour comme si de rien n’était” ajoute-t-il. Une indifférence qui dérange Gérard Lefèvre qui estime qu’il a matière à s’interroger sur la politique d’investissement d’Alain Viennet. Par- mi les exemples,il y a le projet de construc- tion d’un plateau dont le coût estimé est passé de “4,5 à 6 millions d’euros. 487 000 euros ont déjà été dépensés dans des études. À ce rythme, il n’y aura plus un sou pour faire face aux imprévus” dit- il en rappelant que lui non plus n’a pas démissionné de gaieté de cœur. “C’est très lâche, j’en ai conscience. On peut nous

Sur la politique d’investissement, le mai- re annonce qu’elle comble les manque- ments de ses prédécesseurs. “Je suis obligé de reprendre des équipements que les municipalités précédentes n’ont pas entrepris comme le gymnase ou l’assainissement.” Les démissionnaires estiment que la commune ne pourra pas supporter autant d’investissements à moins de s’enfoncer dans les dettes même tout ne se fait pas sous ce mandat. Et KarimAbdelaziz de conclure. “La mairie pourrait prendre en compte la situation de crise. On ne peut pas s’endetter sur plusieurs mil- lions d’euros sans savoir au moins si ces investissements correspondent à la deman- de des Saônois.” T.C.

faire passer pour des fainéants, mais les raisons de ce choix sont beaucoup plus profondes qu’unmanque de volonté à tra- vailler” insiste-t-il. C’est précisément lemanque d’implication de ces élus qui a longtemps dérangé le maire. “Une opposition digne de ce nom doit s’impliquer dans les dossiers. Pour cela, il faut travailler pour avancer ensui- te des arguments. Il ne s’agit pas de rela- ter des choses dans un courrier et faisant apparaître des chiffres en rouge. Je n’ai pas d’intérêt personnel à être maire, mon seul but est de défendre les Saônois” décla- re Alain Viennet. Il précise dans la fou- lée : “Je ne leur ai pas demandé de par- tir. En revanche, cela fait deux ans que je leur demande de s’impliquer. C’est faci- le de démissionner. Je le regrette.”

l’on sait, c’est que tout cela coûtera très cher. La ges- tion communale manque de transparence et nous ne voulions pas rester pour être complices de ses actes” observe Karim Abdelaziz qui a démis- sionné avec Daniel Fabregues, Gérard Levèfre, Jean-Louis Vuillemin, et Véronique Lihoreau. L’électro-choc

“Passer pour des fainéants.”

DANNEMARIE-SUR-CRÈTE

Le 3 avril à Besançon

Les moutons battent le pavé bisontin Les producteurs de mouton francs-comtois descendent dans la rue. Pas pour manifester, seulement pour promouvoir la filière ovine. Une initiative de cinq étudiants de Dannemarie.

I ls ont vingt ans. Malgré un contexte actuel particulière- ment difficile, ces cinq jeunes croient en l’avenir de l’agriculture. Et ils veulent le montrer. Guillaume Duffet, Cédric Harit, Julien Kukielka, Benjamin Hirsinger et Mathieu

consommé en Franche-Comté vient de Nouvelle-Zélande, d’Angleterre ou d’Irlande. L’idée est vraiment de valoriser cette filière ovine locale qui s’organise pour faire face. Nous voulons montrer qu’il est possible de pri- vilégier les circuits courts, d’où l’idée de cette manifestation” commente Guillaume Duffet, un des cinq étudiants impliqués dans cette action. Les cinq jeunes ont monté une grande opération de communi- cation qu’ils ont baptisée “Les moutons battent le pavé”. L’opération a reçu un grand prix national au dernier salon de l’agriculture à Paris. L’idée des étudiants est de per- mettre aux Bisontins de ren- contrer les acteurs de la filière ovine. Une grande “transhu- mance” aura lieu dans les rues de la ville samedi 3 avril entre 15 heures et 16 heures. Pour le reste, de nombreuses anima- tions sont programmées sur le site de la Gare d’Eau : tonte de

Boucon sont tous les cinq en B.T.S. “produc- tion animale” au lycée agricole de Dannemarie- sur-Crète. Dans le cadre de leurs études, ils ont monté une grande opéra- tion de valori- sation d’une filière encore méconnue en Franche-Comté mais bel et bien existante : le mouton. “La grande majorité du mouton

“Nous regroupons 600 éleveurs.”

Les cinq étudiants de Dannemarie sont à l’origine de la manifestation du 3 avril.

moutons, parage et soins aux animaux, présentation d’une quinzaine de races locales, stand d’animations enfantines (des- sins, photos avec agneau, jeux…),

vente de viande de mouton, car- dage de laine à l’ancienne, démonstration de chiens de trou- peau, etc. La filière ovine continue à se

structurer en Franche-Comté. “Nous regroupons 600 éleveurs, dont 200 professionnels, soit 48 000 brebis au total. Il y a une certaine embellie récente pour

l’élevage ovin” ajoute Raphaël Farrugia, le président du syn- dicat ovin franc-comtois qui se réjouit d’une telle initiative. J.-F.H.

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