La Presse Bisontine 109 - Avril 2010

LE GRAND BESANÇON TRANSPORT

La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010

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Bilan de l’autoroute moins chère La future rocade bisontine sera l’A36 La réduction de 60 % du prix de l’autoroute pour les habitants du Grand Besançon a - déjà - séduit 320 clients. Les trois-quarts des abonnés viennent de l’Est de Besançon. Un nouveau plan de circulation se dessine.

Pour Jacques Stackler d’A.P.R.R., le télépéage est la meilleure

En chiffres Péage de Valentin : 5 000 véhi- cules sortant par jour (A.P.R.R. empoche donc au minimum 35 000 euros par jour) Marchaux : 1 200 véhicules sortant par jour Besançon Ouest : 2 800 véhi- cules Économies réalisées avec lʼoffre : Besançon Ouest-Besan- çon Nord (0,24 euro au lieu de 0,60), Besançon Nord-Besan- çon Est (0,40 au lieu de 1 euro), Besançon Ouest-Besançon Est (0,64 au lieu de 1,60 euro) Renseignements : A.P.R.R. à École-Valentin ou www.telepeagepourtous.fr

solution pour gagner en confort… et diminuer sa facture autoroutière.

V ous êtes àMarchaux, vous devez vous rendre à Châ- teaufarine. Deux solutions s’offrent à vous : la galère des embouteillages du boulevard bisontin au prix de nombreuses minutes perdues ou le choix de l’autoroute et son trafic fluide. Une fois la barrière de péage

passée, si vous êtes certain de gagner du temps, vous êtes sûr de perdre 1,60 euro (prix entre la sortie numéro 4.1 et la sor- tie 3). Quel automobiliste ne s’est jamais posé cette question ? Depuis octobre, le choix semble moins cornélien puisque le par- tenariat engagé entre la com-

munauté d’agglomération du grand Besançon (C.A.G.B.) et la société autoroutière Paris Rhin- Rhône (A.P.R.R.) permet aux automobilistes de payer moins cher le péage. Montant de la ris- tourne : 60 %. Seule condition pour en bénéfi- cier : être un particulier avec

un véhicule léger habitant et travaillant dans une commune du Grand Besançon. La réduc- tion est valable sur les trajets effectués entre les sorties Besan- çon Ouest (numéro 3), Besan- çon Nord (4) et Besançon Est (4.1). Si la collectivité et la socié- té ont mis lamain au porte-mon-

naie, c’est pour un partenariat que chacun espère gagnant- gagnant. La C.A.G.B. souhaite reporter une partie du trafic sur cet axe et ainsi anticiper les futures galères liées aux tra- vaux routiers de la L.G.V. en centre-ville. De son côté,A.P.R.R. en profite pour vendre des télé- péages et fidéliser une nouvel- le clientèle à son “joujou”. Déjà 320 habitants ont profité de l’offre qui devrait durer trois ans. Les trois quarts des usa- gers viennent de l’Est bisontin et certains font près de 40 tra- jets par mois. Avec l’offre d’abonnement, ils économisent 200 euros par an. E.Ch.

Tronçon Besançon-Montbéliard trop cher ? Péage : 17 % d’augmentation en trois ans ! Le directeur de l’autoroute explique les augmentations de tarifs sur l’A36. E t 10 centimes de plus. Depuis janvier, il faut débourser 7 euros (contre 6,90 en 2009) pour un trajet Besançon- Montbéliard classant au passage ces 50 kilomètres d’autoroute parmi les plus chers de France. La Presse Bisontine : Comment expliquez-vous ce coût prohibitif ? Jacques Stackler (directeur régional de la société d’autoroutière A.P.R.R.) : 7 euros, c’est toujours trop lorsque l’on doit payer. Je comprends mais nous proposons des prix d’abonnement très intéressants. Rien que sur la ville de Besançon avec un télépéage, une per- sonne peut économiser 200 euros. Il faut tout comparer : les sociétés autoroutières ont un plan d’entreprise négocié pour 5 ans avec l’État. En clair, on veut bien faire les investissements (développement durable, extension et entretien du réseau) mais il nous faut une contrepartie financière d’où des négo- ciations qui sont engagées. L.P.B. : On ne comprend toujours pas pourquoi ce tronçon est au hit-para- de des péages ? J.S. : L’A36 n’est pas une autoroute de plaine : il y a beaucoup de virages, les aléas climatiques et un revêtement différent des autres car nous accueillons beaucoup de poids lourds. Ça engendre forcément plus de coût, d’entretien. L.P.B. : Vous comprendrez que les autoroutes ont mauvaise image pour les usagers. Pourquoi pas une vignette comme en Suisse ? J.S. : Si les gens n’étaient pas intéressés, on ne vendrait pas 30 000 télépéages par an. Nous sommes sur un produit en crois-

sance car avec le télépéage, il y a ce confort (pas d’attente, facturation en fin de mois) et surtout des formules d’abonnement avantageuses. Pour en venir à la vignette suisse : elle est là uni- quement pour que le client étranger paye ! Le reste du financement des autoroutes suisses est fait par le biais des impôts. En clair, même celui qui ne circule pas paye alors qu’en France, vous avez le choix de ne pas payer l’autoroute en pre- nant les départementales ou nationales. En Fran- ce : c’est le principe de l’utilisateur-payeur. Tous les pays européens se mettent au péage. Propos recueillis par E.Ch.

“Il y a les virages, les aléas clima- tiques…”

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