La Presse Bisontine 109 - Avril 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010

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TOURISME

DÉPLACEMENTS Une voiture remplace 7 voitures La voiture en co-location La ville de Besançon poursuit ses efforts pour changer les habitudes des Bisontins en matière de déplacements. Avant le tramway et après Vélo-Cité, voici Auto-Cité, un système d’autopartage.

200 000 euros cette année

Le camping de Besançon fait peu neuve C’est un des volets du plan de développement touristique engagé par la ville. Le camping de Chalezeule, vieillissant, a franchement besoin d’une cure de jouvence. Première tranche cette année.

U ne cure de jeunesse est programmée au camping de Besançon-Chalezeule. Dès cette année, 200 000 euros seront inves- tis pour des travaux d’amélioration : réfec- tion de la toiture du snack-bar, création d’une aire d’accueil pour quatre mobile-homes, élar- gissement de l’entrée, réfection du réseau d’assainissement et reprise du revêtement à l’entrée. Deux autres tranches de 200 000 euros chacune seront réalisées en 2011 et 2012. Le

quai Veil-Picard, à proximité du Resto U. Le camping de Chalezeule dispose de 113 emplacements. Classé 3 étoiles, il a accueilli l’an dernier 13 800 touristes. Durée moyen- ne des séjours moyens : à peine 1,5 nuit. “L’été dernier, nous avons fait mieux avec une moyen- ne de 3,8 nuitées en juillet-août, c’est encou- rageant. Dans les projets figure également le raccordement prochain du camping à la vélo- route toute proche” note M. Girard. Mais les travaux au camping n’élimineront pas le principal handicap des lieux : le risque d’inondation. Les crues avaient notamment gâché la saison 2007. “L’idéal serait de pou- voir déplacer le camping, toujours à proxi- mité du Doubs et de la véloroute, avance Pas- cal Jean, le directeur du camping. Une solution existe peut-être, entre Chalezeule et les Prés- de-Vaux. Mais nous ‘ne sommes pas là…” Avant le très attendu schéma touristique, M. Girard précise en passant que la fré- quentation hôtelière aurait augmenté de 15 % entre 2002 et 2008 à Besançon. J.-F.H.

Le service a été lancé le 16 mars. La mairie espère atteindre les 100 abonnés d’ici un an.

seul camping de l’agglomération de surcroît situé à quelques enca- blures de la véloroute est deve- nu une vraie priorité des élus en matière de tourisme vert. Le camping est un des nombreux points du nouveau schéma de développement touristique pré- senté au conseil municipal du 22 mars par l’adjoint Jean-Fran- çois Girard. Ce plan comprendra notamment, en complément du camping, l’aménagement de 12 postes d’accueil de camping-cars

Le camping dispose de 113 emplace- ments.

L a voiture de Paul-Marie Guinchard, c’est une Twingo. Quand il vient à Besançon travailler, il prend le réseau des T.E.R. et depuis la gare, un bus. La Twingo, c’est économe, mais un peu jus- te pour partir en week-end avec sa famille. Alors quand il pro- gramme un week-end, il loue une voiture. M. Guinchard est sans doute encore très mino- ritaire dans sa façon de pen- ser les déplacements, mais il donne l’exemple et compte bien convaincre d’autres Bisontins que la voiture n’est plus un outil strictement indispensable.

d’autant que l’A.D.E.M.E. est partenaire du dispositif… Après Vélo-Cité et ses 2 000 utilisateurs, Besançon comp- te sur Auto-Cité pour instau- rer de nouveaux réflexes de mobilité aux Bisontins. 10 véhi- cules (8 citadines et 2 utili- taires) sont mis à disposition en libre-service dans huit endroits du centre-ville, dis- ponibles tous les jours de la semaine et 24 heures sur 24. “Une voiture partagée remplace 7 ou 8 voitures particulières. Idéal pour se libérer des contraintes et coûts importants liés à la possession d’un ou plu- sieurs véhicules. Ce dispositif s’adresse en premier à ceux qui n’ont pas de voiture mais aus- si à ceux qui en ont deux et qui pourraient faire l’économie d’une grâce à ce système” com- mentent les services munici- paux. Le principe d’Auto-Cité est simple : un abonnement de 10 euros par mois et une fac- turation en fonction de la consommation et du temps d’utilisation du véhicule. Pour une citadine, il faut compter 3 euros de l’heure et 20 cen- times de plus par kilomètre

parcouru. “Le système devient intéressant pour les personnes qui font moins de 10 000 km par an avec leur voiture” plai- de le maire de Besançon qui se défend de “faire concurren- ce aux loueurs traditionnels car Auto-Cité est surtout adap- té pour les petits trajets. Pour un long trajet, ce n’est pas vrai- ment avantageux.” Le coût de fonctionnement de ce nouveau service est de 150 000 euros sur les trois pro- chaines années, “un budget qui devrait être équilibré d’ici trois ans, date où le système devrait s’autofinancer” pense M. Fousseret. Pour cela, il fau- drait 200 abonnés. “Nous espé- rons déjà attirer 100 abonnés d’ici l’an prochain” , ajoute le maire de Besançon. Le système, encore balbutiant en France, fait déjà de nom- breux adeptes chez nos voisins, allemands notamment, où on compte plus de 100 000 abon- nés. J.-F.H. Renseignements au 03 81 82 30 00 ou sur www.autocite.besancon.fr

Pascal Jean, le directeur du camping, se réjouit de ces travaux “nécessaires” mais n’occulte pas le principal handicap du site : les risques d’inondation.

Petite précision : Paul-Marie Guin- chard est le délé- gué général de l’A.D.E.M.E. (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Inutile de préciser qu’il est un des premiers adeptes d’Auto-Cité, le nouveau service d’autopartage lan- cé le 16 mars,

3 euros de l’heure, 20 cen- times par kilomètre.

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