La Presse Bisontine 109 - Avril 2010

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°109 - Avril 2010

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EN BREF

SAÔNE

Les clubs mécontents Le projet de courts couverts retoqué au tie-break Le Syndicat dit non à la construction de terrains de tennis couverts sur le plateau de Saône. Les clubs sont amers suite à l’abandon de ce projet intercommunal pour lequel ils se battaient depuis sept ans.

Brocante et marché aux fleurs L’Amicale des parents d’élèves des écoles Helvétie organise sa brocante et son marché aux fleurs. Chiner dans un cadre festif avec la possibilité de se restaurer, voilà ce que propose l’Amicale de l’Helvétie le samedi 24 avril de 9 heures à 17 heures dans la grande cour de l’école Helvétie, 3 av. d’Helvétie. Folk Mini-bals folk vendredi 26 mars à partir de 20 heures à la M.J.C. de Palente. Renseignements au 03 81 80 41 80. Impro Dans le cadre des manifestations du 50 ème anniversaire de S.O.S. Amitié France, la troupe théâtrale d''improvisation “L.U.D.I. et A.R.T.I.” donnera une représentation au profit de l’association, salle Battant le 23 avril à 20 h 30. Entrée libre. Expo Denis Beaufort expose à la galerie de l’Ancienne Poste à Besançon (98, Grande rue) jusqu’au 26 mars.

F in du match pour les clubs de ten- nis du plateau de Saône. Le Syn- dicat d’Étude et d’Aménagement du Canton de Besançon Sud abandonne le projet de construction de courts de ten- nis couverts. La raison ? “Ce n’est pas le moment de le faire. Nous disons “non” compte tenu d’un contexte où il faut être attentif à l’utilisation de l’argent public” note Jean-Paul Dillschneider, président du Syndicat et maire de Fontain. Cette décision met un terme à une par- tie qui a commencé il y a huit ans entre d’un côté cinq clubs décidés à faire sor- tir de terre cette infrastructure sportive, et de l’autre, des élus à convaincre. Mais la détermination des présidents des asso- ciations de Morre,Montfaucon, Fontain, Mamirolle et Saône n’a pas suffi. Ils s’inclinent au tie-break, sans pouvoir déposer réclamation, à l’issue d’un mat- ch dont le résultat, selon André Spony, président du club de Fontain, était conve- nu d’avance. “C’est mal venu, après sept ans de palabres de nous dire que le pro- jet est abandonné au motif que ce n’est pas une priorité. Le syndicat n’avait qu’à le dire tout de suite si le dossier ne l’intéressait pas” reproche-t-il. À la déception s’ajoute l’amertume chez les présidents de club. Depuis 2002, ils

n’ont pas ménagé leurs efforts pour mon- ter le dossier de construction de deux courts de tennis couverts et d’une salle multisports. En 2007, le projet a failli aboutir. Le bâtiment devait être construit sur la commune de Saône à proximité de l’Espace du Marais. Tout était prêt jus- qu’au plan de financement de cet inves- tissement de 750 000 euros. En plus des municipalités concernées, le projet avait reçu le soutien financier de la ligue de Franche-Comté de Tennis et du Dépar- tement sous l’impulsion du conseiller général du canton Yves-Michel Dahoui. “Tout était ficelé mais la commune de Saône n’a pas cédé le terrain” rappelle Jean-Paul Dillschneider. Lamairie a fait machine arrière en pleine campagne élec- torale pour les municipales. “Je retiens deux choses dans cette affaire.Tout d’abord le projet n’a pas été suffisamment porté par le président du syndicat. Ensuite, la mairie de Saône a fait une erreur en ne validant pas ce terrain plus tôt” estime André Spony. On ne refait pas l’histoire. La nouvelle équipe municipale de Saô- ne a rapidement proposé une alternati- ve qui prévoyait la rénovation du gym- nase du village avec une extension pour les terrains de tennis couverts. Coût de l’opération : 1,3 million d’euros. Un bud-

André Spony, président du Club de Fon- tain a le sen- timent que le Syndicat les a menés en bateau.

get trop élevé pour le Syndicat, ne lais- sant aucune illusion aux présidents de clubs. “Cela fait deux ans que je considè- re que c’est cuit pour deux raisons. La pre- mière est que ce nouvel investissement était trop élevé par rapport au projet ini- tial. Quant à la seconde, les maires du Syndicat ont commencé à se dire que d’un projet intercommunal de construction de courts couverts on évoluait vers un pro- jet saônois.” De l’avis d’André Spony, la décision du Syndicat a eu un effet démo- bilisateur au sein des clubs. Le moral des troupes en a pris un coup. Les associa- tions attendaient ces courts couverts pour donner de l’envergure à cette activité sportive en offrant la possibilité aux 350 licenciés de pratiquer le tennis toute l’année dans de bonnes conditions sur le

Plateau. Pendant l’hiver, les amateurs vont à Besançon où utilisent les rares créneaux disponibles dans des salles com- me celle de Mamirolle. “Sans ces courts, on ne peut pas proposer de travail à un moniteur, ni donner de l’ampleur à l’école de tennis” rappelle André Spony. Dans l’immédiat, des solutions alterna- tives pourraient être étudiées par les clubs du Plateau comme envisager un rapprochement avec Nancray, une com- mune qui dispose de trois courts couverts. À terme, l’idée de relancer un projet de construction de salle pourrait rebondir également. En tout cas, Jean-Paul Dill- schneider ne ferme pas la porte. Mais avant cela, il faudra laisser passer la cri- se. T.C.

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