La Presse Bisontine 109 - Avril 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 109 - Avril 2010

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EN BREF

BESANÇON

Reconversion d’un commerçant Jean-Charles Diéterlé, chauffeur privé des mariés

E.S.B.-M. La Fédération Française de Handball vient de décerner le label Or au club de L’E.S.B.-M. pour son école de handball. Ce label récompense l’implication de tous les entraîneurs du club pour leur savoir-faire mais aussi la politique du club qui se veut avant tout un club formateur. La Poste Depuis ce mois-ci, trois bureaux de Poste sont ouverts le samedi après-midi : Saint- Ferjeux (de 9 heures à 15 h 30), Battant (14 h à 16 h) et Châteaufarine (13 h à 16 h). Dino-Zoo C’est “Jurassique Pâques” au Dino-Zoo de Charbonnières-les- Sapins. En association avec la société Coquy, le parc préhistorique renouvelle la manifestation qui outre la visite du parc, permet de participer à de nombreuses animations en lien avec

La DS Pallas est un des véhicules de collection proposés à la location par Jean- Charles Diéterlé.

le thème de l’œuf (concours d’œufs décorés, chasse à l’œuf…). Du 2 au 5 avril et du 10 au 25 avril. Rens. 06 08 41 41 56.

L’ancien commerçant de la rue Courbet a créé une auto-entreprise qui lui permet de louer des véhicules de collection pour les grandes occasions.

PETITE ENFANCE 12 enfants La ville teste les couches lavables Retour en arrière ou véritable action d’avenir, l’utilisation de couches lavables dans les crèches municipales est actuellement à l’étude. L’expérience est-elle concluante ?

I l n’y a pas d’âge pour se reconver- tir. À 63 ans, Jean-Charles Diéter- lé a endossé le statut d’auto-entre- preneur pour créer “JCD Location”. Sous cette appellation, il loue des véhicules de collection pour les mariages, les anniversaires ou le cinéma. Le chauf- feur est compris dans le contrat. “C’est moi qui conduis” annonce l’ancien com- merçant de la rue Courbet qui ne bou- de pas son plaisir en s’installant au volant de sa confortable DS Pallas de 1973 briquée dans les moindres recoins. C’est un des nombreux modèles que Jean-Charles Diéterlé met à disposi- tion de sa clientèle qui peut choisir aus- si une Citroën Traction, une Renault 4 CV, une 403, ou une Panhard cabrio- let. “Tous ces véhicules ne m’appartiennent pas précise l’auto-entre- preneur. La plupart proviennent du club des passionnés de véhicules anciens dont je suis le secrétaire.” Cette nouvelle activité, il l’a choisie par plaisir. D’une certaine manière, elle lui permet de faire partager à d’autres sa passion de l’automobile, et d’entretenir ce patrimoine roulant. “Lors d’unmaria- ge où tous les gens sont heureux, un beau véhicule pour transporter les mariés participe au bonheur.” Jean-Charles Diéterlé se prête au jeu du chauffeur vêtu d’un costume adap- té. En cas de météo capricieuse, il est prêt à ouvrir un parapluie pour accom- pagner les mariés jusqu’à l’église ou à la mairie. Il les conduit à l’endroit où sont prévues les photographies, d’ailleurs la voiture sert souvent de décor. Le car- rosse fait partie du rêve des mariés. “Je travaille aussi en partenariat avec Claude Domergue à La Vèze, avec qui je propose un forfait qui inclut un bap- tême de l’air à tarif préférentiel.” Jean-Charles Diéterlé a trouvé un second souffle dans cette reconversion après avoir traversé une période difficile. En

octobre 2007, il a fermé son magasin de meubles de la rue Courbet mettant fin à une saga familiale de 130 ans (cinq générations). C’est aussi à la même époque qu’il a quitté la présidence de l’Union des Commerçants dans un cli- mat de tension entre lui et la nouvelle équipe présidée désormais par Jérôme Cart qui l’invitait à se retirer. Elle lui reprochait entre autres d’avoir creusé le déficit de l’association. Jean-Charles Diéterlé ne veut pas polémiquer sur le sujet, rappelant simplement qu’il a quit- té sa fonction à la fin de son mandat et n’a pas démissionné contrairement à ce qui a pu être dit. Malgré tout, il n’a pas tourné la page ni du commerce ni de l’animation de la ville. “Je suis à l’origine de la manifes- tation “Les terroirs gourmands”. En temps que fondateur de cet événement, j’interviens encore en tant que conseiller technique bénévole auprès de la muni- cipalité pour son organisation. Je suis également administrateur de l’office de tourisme” enchaîne Jean-Charles Dié- terlé. Une implication que la présiden- ce de l’Union des Commerçants voit d’un mauvais œil. “Jean-Charles Dié- terlé s’accroche à son ancien pouvoir” estime Jérôme Cart qui le soupçonne de profiter de son statut pour freiner l’action de l’association à une période où les relations avec la municipalité se réchauffent. Des accusations que réfu- te Jean-Charles Diéterlé indisposé à porter le chapeau “des échecs de l’actuelle Union des Commerçants” dit-il. La rancœur est encore palpable. Mais aujourd’hui, chacun semble avoir déci- dé de suivre sa route dans l’ignorance de l’autre. T.C. Renseignements : http://jcdlocation.blogspot.com Tél. : 06 15 21 11 11

“L es enfants, vous avez mis une couche de clown aujourd’hui ?” interrogent les auxi- liaires puéricultrices de la crèche Île-de- France, provisoirement hébergée à Montrapon. “Nous avons mis en place des petits jeux autour du thème du clown pour faire comprendre aux enfants qu’ils doivent essayer ces nouvelles couches” explique immédiatement Monique Bugnon, la directrice de cette structure. Depuis le mois dernier, 6 enfants de plus de deux ans et 6 bébés testent les couches lavables. Une période d’essai qui se prolongera jusqu’à la fin du mois de juin et si elle est concluante, sera étendue aux autres crèches de la ville. L’adjointe bisontine Françoise Fellmann, en charge de ce dossier, reste prudente. “Ce n’est qu’une expérimentation de quatre mois dans une crèche, nous tirerons toutes les consé- quences à la fin. On ne peut pas encore dire aujour- d’hui si cet essai sera étendu.”

Car la belle idée de développement durable doit être confrontée aux exigences du quotidien. Les couches lavables, c’est plus de travail pour les auxiliaires puéricultrices, l’obligation de les nettoyer (le servi- ce est assuré par la Blanchisserie du Refuge) et l’obligation de trouver des couches adaptables à la morphologie de tous les bambins. Ce qui est loin d’être une sinécure. “Nous faisons des essais. Ce n’est pas évident de trouver la bonne solution” recon- naît M me Bugnon. Tout est aussi question de péda- gogie. Dans quelques semaines, des parents volon- taires testeront les couches lavables à domicile. Si les contraintes sont fortes pour l’instant, la vil- le reste persuadée du bien-fondé de la démarche. Au cours de sa période en crèche (jusqu’à deux ans et demi), chaque enfant “coûte” 175 euros en couches et “produit” 340 kg de couches usagées difficilement recyclables. “C’est du travail, mais c’est pour la bon- ne cause” résume Monique Bugnon.

La petite Alba (au

centre) est un des six enfants de plus de 2 ans à tester les couches lavables.

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