La Presse Bisontine 156 - Juillet-Août 2014

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

du

au

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21

Juillet 2014 Ouvert tous les jours 9h/20h non stop - Dimanches et 14 juillet inclus

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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr JUILLET-AOÛT 2014 N° 156

UN CIRCUIT DÉCOUVERTE POUR L’ÉTÉ, “À LA FRAÎCHE” LES TRÉSORS CACHÉS DES ÉGLISES BISONTINES MAIS AUSSI LE TEMPLE, LA SYNAGOGUE...

SPÉCIAL TOURISME

LE DOSSIER en p.22 à 27

VILLE

L’ÉVÉNEMENT p.20 Inauguration du tram : rendez-vous le 30 août Avec Manuel Valls ?

p. 5

Bars : l’éternelle question des nuisances sonores

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE

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La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

Bienvenue Amis touristes, bienvenue en Bour- gogne ! Euh en Franche-Comté… Ou plutôt en Bourgogne-Franche-Comté, ou en Franche-Comté-Bourgogne, on ne sait plus… Bientôt le Haut-Doubs et le Morvan appartiendront à la même région, comme Sens et Saint-Claude, ou Belfort et Nevers. Voilà la réforme des régions, après l’annonce de la refonte, puis de la suppression des Départements. Cette brave dame habitant en Haute-Marne, à une vingtaine de kilomètres de la Hau- te-Saône était bien perdue quand on lui a annoncé que sa région Champagne- Ardenne aurait désormais une façade maritime ! Avec la fusion de Champagne- Ardenne avec la Picardie, bienvenue à Langres-les-Bains. La baie de Somme mariée au plateau de Langres, quelle cohérence ! Rassurons-nous, malgré cet- te réforme dessinée à l’emporte-pièce de quelque cabinet ministériel visible- ment fâché avec la géographie, le Saut du Doubs restera toujours à Villers-le- Lac, la Citadelle à Besançon et le Lion à Belfort. Mais tout de même : le touris- me également subira forcément les consé- quences néfastes de ces fusions anar- chiques. Déjà que le comité régional du tourisme de Franche-Comté a toutes les peines du monde à vendre notre région à l’extérieur, elle qui pointe péniblement à la 20 ème place sur 22 des destinations touristiques, quels efforts surhumains ne devra-t-on pas déployer pour trou- ver de la cohérence dans tout cela. Aujour- d’hui, les messages sont déjà tellement brouillés entre un comité régional aux messages publicitaires parfois sibyllins, des comités départementaux du touris- me rebaptisés “destinations départe- mentales” et des offices du tourisme qui même proches se tirent parfois dans les pattes. Un indice supplémentaire du dédain avec lequel les pouvoirs publics se moquent éperdument du secteur tou- ristique : il est actuellement éclaté entre quatre ministères différents. On a l’air d’oublier en France que le tourisme repré- sente tout de même 10% du fameux P.I.B. : c’est plus que l’industrie auto- mobile par exemple. La France reste encore - pour combien de temps - la pre- mière destination touristique du monde. Si le tourisme dans nos régions ne dis- paraîtra pas, il semble avoir été totale- ment négligé par les cerveaux parisiens qui ont pondu cette réforme des régions. Plus que jamais, chaque territoire devra se battre seul avec ses armes. Bienve- nue dans le Grand Besançon. Jean-François Hauser Éditorial

LES TWEETS DU MOIS

ART L’association Juste Ici est basée à Besançon. Elle invite des artistes urbains à intervenir dans le quotidien de notre ville. Joli résultat.

TOURISME Le Doubs à Besançon n’est pas aussi bleu. Mais sa boucle ressemble bien à celle de Vouglans ... besagora @besagora Quand les méandres de Vouglans imitent celles du #Doubs à #Besancon OHB SVHSSDQ BNL )BȈR(+D ȊF

StreetArtNews @streetartnews ) 9 -DV ,TQ@K %NQ !HDM 4QA@HM ŖȅȈ

!DR@MBNM %Q@MBD #streetart http://streetartne.ws/binu OHB SVHSSDQ BNL %Y@08ȊJȌSU

IMAGE Photo prise le 18 juin. Un appel pour inciter les tou- ristes à se poser au pied de la citadelle immortalisée par Thomas Anzalone. Besançon @villedebesancon Très jolie #Photo “Sunset Citadelle” par Tho L@R MY@KNMD ʖ RJXV@SBGD ) #besancon OHB SVHSSDQ BNL 2*#6SLPB1ȅ

VIDÉOSURVEILLANCE

Les caméras de vidéosurveillance vous scrutent depuis les airs. Certains vous le rappellent par terre ...

nathalie @nathdebesac ,@QPT@FD @T RNK #besancon

RELIGION

Photo originale et décalée prise à Besançon.

Le ChatNoirEmeutier @ChatdlaCasse #Besançon RT F@MDSSDȇȆ J’hallucine tota lement une procession religieuse en latin en plein cœur de Battant ce matin! OHB SVHSSDQ BNL +V N*($$)9

est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

RECHERCHE Une Bisontine s’inquiète de ne plus voir, de ne plus lire, le célèbre twittos @bisonteint. Des personnes lui ont répondu : « Il va bien». VéroBisontine @VBisontine Des nouvelles de @bisonteint ? Son compte n’existe plus apparemment...

Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser.

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

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Le Pavé n’a pas enflammé les enchères

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Rythmes scolaires : de la culture à 200 classes pour 150 000 euros

L es 200 classes de primaire des écoles de Besançon auront de la chance. Dans le cadre de la réfor- me des rythmes scolaires, la Ville en partenariat avec l’Éducation nationale, la D.R.A.C., propose à tous les profes- seurs 27 itinéraires “parcours culturels” dans lesquels ils pourront piocher. Le but : ouvrir la culture aux enfants en leur proposant des “spectacles vivants, de la musique, des arts visuels, de l’histoire de la ville de Besançon, du patrimoine, des sciences, de la citoyenneté” , relate Yves-Michel Dahoui, adjoint à l’éducation à Besançon qui admet que “la réforme des rythmes scolaires est compliquée mais la Ville a choisi de porter ce projet plutôt que le subir.” Concrètement, des élèves de CP, CE1, CE2, pourront fabriquer un spectacle grâ- ce à l’appui de la M.J.C. de Palente. Les CE2 pourront découvrir leur ville avec le parcours 18 intitulé “Besançon, quelle histoire, de Vesontio à la fin du Moyen- Âge” avec l’aide de la direction du patri- moine, ou pour les CM2, découvrir la bio-

diversité avec le Muséum d’Histoire natu- relle. À en croire Claire Bouillier, inspectrice d’académie en charge des affaires cultu- relles, Besançon serait “pionnière dans le département” dit la spécialiste. Ces par- cours se feront pendant ou hors du temps scolaires. “Et ils seront gratuits” tient à préciser Patrick Bontemps, adjoint à la culture. La D.R.A.C. via le ministère appor-

te une aide financière. Les professeurs semblent conquis. Ils pouvaient, de leur côté, organiser des visites d’un musée, organiser une sortie nature, mais ne bénéficiaient pas de ces “parcours pédagogiques” chers à l’Éducation nationale. Les profs ont jus- qu’au 4 juillet pour inscrire leurs classes aux différents parcours. Les classes rece- vront une réponse à la rentrée scolaire.

La plupart des œuvres du Pavé dans la mare ont trouvé preneur à des prix variant de 400 à 600 euros.

Q uelques œuvres entrepo- sées dans un coin de la sal- le des ventes des Chaprais au milieu de meubles anciens, de livres ou de vinyles. C’est tout ce qu’il reste du centre d’art contem- porain bisontin Le Pavé dans la mare. Des photographies, des tableaux, des sculptures, des ins- tallations, ces créations ont été vendues aux enchères le 12 juin par Maître Gérard Dufrêche, dans le cadre de la liquidation judiciai- re de l’association. Chaque lot, une vingtaine au total, a trouvé preneur. Parmi les pièces maî- tresses, il y avait deux tableaux identiques de Jean-Pierre Ser- gent. Ils ont trouvé preneur à

2 000 euros pour l’un et à 1 700 euros pour l’autre. Le tis- su Bublex est parti lui aussi à 1 700 euros. “Il n’y a pas eu de gros prix. La plupart des œuvres ont été vendues entre 400 et 600 euros” observe Maître Dufrêche. Selon le commissaire-priseur bison- tin, les acheteurs sont des parti- culiers, des amateurs d’art contem- porain, des collectionneurs “francs-comtois. Il y a eu quelques Parisiens également. C’est assez rare d’avoir à la vente de genre de pièce” dit-il. Ainsi s’achève, après 18 ans de vie, l’histoire du Pavé dans la mare, unique centre d’art contemporain de Besançon.

Les professeurs pourront choisir entre diverses acti- vités cultu- relles pour leurs classes.

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U n plongeon dans 2 000 ans dʼhistoire en à pei- ne 15 minutes. La nou- velle attraction de la Citadel- le (comprise dans le prix dʼentrée) a de quoi séduire. Cʼest une fresque historique en plusieurs dimensions, pro- jetée sur les murs à lʼintérieur de la chapelle Saint-Étienne, à laquelle le visiteur est convié. Ce spectacle de 15 minutes créé par la société Clap 35, étonnamment, semble durer beaucoup plus de temps, tant il est fourni. Pas évident en effet de nar- rer lʼhistoire des fortifications bisontines en si peu de temps. Guidé par un comédien-nar- rateur qui le “prend par la main”, le visiteur est plongé sur plusieurs niveaux de lec- ture (si bien quʼil faut sans doute plusieurs visites pour tout saisir), dans la grande histoire de Besançon, de César à la labellisation par lʼUnesco des fortifications de Vauban. “Le challenge était de partir dʼarchives, dʼimages et de gravures et leur donner vie. Cela a nécessité un an de tra-

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vail à une vingtaine de per- sonnes” note Éric Adelheim, de la société Clap 35. Des images récentes filmées par un drone donnent une vision inédite du chef-dʼœuvre de Vauban à la fin de la projection. Tout aussi séduisante quʼelle soit, cette nouvelle attraction suffira-t-elle à doper la fré- quentation du site qui a du mal

à dépasser les 240 000 visi- teurs ? Les responsables de la Citadelle misent sur une fré- quentation en hausse de 10 % grâce à ce spectacle. Une cho- se est sûre, elle ne fera pas oublier la difficile gestion du site et lʼéviction à la rentrée de son directeur Patrick Porte, en pos- te depuis un an seulement.

Du lundi au vendredi de 7 h30 à 12h 00 et de 13 h30 à 18 h 00

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La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

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“Nous ne sommes pas des vieux cons” POLÉMIQUE Des nuits agitées rue Bersot Des habitants de la rue Bersot n’en peuvent plus du bruit lié aux soirées. Outre les nuisances sonores à supporter, leurs biens immobiliers ont perdu de la valeur. Une colère entendue par la Ville de Besançon qui annonce deux mesures phares. Les gérants de bar ne veulent pas être les victimes.

E ntre les riverains de la rue Bersot et les tenan- ciers de bars, le torchon brûle. Même la ferme- ture administrative du “Bistro Rétro” durant 21 jours en juin n’a pas calmé une partie des habitants, las de ne pas être écoutés. “Nous ne sommes pas des vieux cons, corrige Ernesti- ne Conrad, qui réside en face de ce bar. Si encore nous n’entendions que le bruit des per- sonnes dans la rue, ça irait.Mais là, c’est la musique qui pose pro- blème, été comme hiver. Les vitres fermées, avec des bouchons dans les oreilles, on entend tout.” Le phénomène qui se répète les jeu- dis, vendredis et samedis jus- qu’à 2 heures du matin fatigue ces riverains qui ont déjà à maintes reprises alerté et ren- contré la Ville à ce sujet. Qu’ils déménagent disent les mau- vaises langues : “Si j’étais loca- taire, il y a bien longtemps que

une épée de Damoclès au-des- sus de la tête et une ville à ne pas transformer en cité-dortoir. Adjointe en charge de la tran- quillité publique, Danièle Pois- senot a présenté mi-juin aumai- re de Besançon son nouveau plan de bataille pour que le centre recouvre de la quiétude… sans perdre son attractivité. Premier élément, basique : “Jouer la médiation avec les gérants de bar” dit-elle. Une table ronde organisée le 3 juin en présence des professionnels, représen- tants de la ville et de la préfec- ture, aurait permis de nouer un dialogue. Pour joindre la paro- le aux actes, la Ville de Besan- çon va reconduire, de manière plus forte, l’aide financière per- mettant aux bars d’insonoriser leur espace : “Cette aide existait, mais elle était dérisoire. L’aide apportée par la ville pour les gérants de bars était à hauteur de 25 % des dépenses totales de

je l’aurais fait, répond la repré- sentante du collectif. Nos appar- tements ont perdu toute leur valeur. Voilà deux ans que mon voisin tente de vendre, il n’y arri- ve pas.” Le gérant du “Bistro Rétro” répond à ces attaques : “Je me suis installé dans la rue Bersot qui possède 50 ans d’histoire avec ses bars et restaurants pour jus- tement éviter ces problèmes.J’étais la locomotive de ce quartier : maintenant je deviens leméchant. Si je fais une pétition contre la fermeture des bars, beaucoupme suivront. Les gens signent n’importe quoi. Beaucoup de tou- ristes, allemands, russes, vien- nent ici. Et je fais vivre quatre personnes…” Au-delà de ce problème lié à la rue Bersot, Battant est égale- ment touché. Un mal que la municipalité doit résoudre. Dif- ficile équation entre une pro- fession qui s’estime vivre avec

Un collectif rue Bersot s’était mobilisé suite aux bruits répétés de la sono. Un bar a écopé de 21 jours de fermeture. La Ville propose des pistes. Contrôles en juillet L a rue Bersot nʼest pas la seule pointée du doigt. Le quartier Battant éga-

devrons faire des choix, et rien n’est encore décidé.” Autre point : l’embauche d’agents de sécurité si les problèmes venaient à perdurer. “Beaucoup ont cru qu’il y avait une impu- nité. C’est terminé. Certains gérants rencontrés sont prêts à jouer le jeu.Nous savons que c’est un vaste chantier qui demande- ra de la patience” enchérit Daniè- le Poissenot. En cas de nouveaux débordements, de nouvelles fer- metures administratives seront prononcées. Les correspondants de nuit dont la mission est reconduite jus- qu’à fin 2014 auront, eux aussi, leur rôle à jouer. De la média- tion, de l’argent et de la répres- sion : voilà le cocktail proposé sur le zinc bisontin.

l’étude d’impact et d’acoustique et ne pouvait excéder 1 500 euros, rappelle Danièle Poissenot. Ce qui était assez dérisoire compte tenu des dépenses engagées par les gérants. À titre d’exemple : le bar de l’U a bénéficié de 1 500 euros pour une dépense de 85 000 euros. C’est la raison pour laquelle les fonds possibles n’étaient plus demandés par les propriétaires de bars. Une condi- tion supplémentaire était qu’il fallait être adhérent à la charte nocturne pour bénéficier du dis- positif” précise l’adjointe qui ne donne pourtant pas de chiffres réactualisés. La réflexion sur une nouvelle aide possible n’est absolument pas aboutie en rai- son “de la contrainte actuelle de notre budget municipal. Nous

lement. La préfecture devait réaliser des mesures pour vérifier les travaux dʼinsonorisation dʼun bar. Dʼautres de ces contrôles devraient sʼétendre en juillet avec policiers, les services de lʼÉtat et les C.R.S. afin de comptabiliser le nombre de personnes dans les établis- sements soupçonnés dʼaccueillir plus de monde quʼautorisé. Boîtes de nuit, bars et épiceries de nuit seront

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014 L’ÉVÉNEMENT 15-16 JUILLET : LE TOUR EST DE RETOUR À BESANÇON

Mardi 15 et mercredi 16 juillet, les coureurs du Tour sont de retour à Besançon. Des animations, des tracas de circulation et une pluie de stars attendus.

Contador, Froome et Pinot vous attendent… Sport Mardi 15 et mercredi 16 juillet Durant la journée de repos du 15 juillet, les coureurs vont recharger les batteries mais aussi rouler. L’occasion de les approcher. Un fabuleux coup de publicité pour Besançon. Froo- me dormira à l’hôtel All suites de Besançon avec son équipe Sky.

M ardi 15 juillet, les amou- reux du cyclisme appro- cheront de près les cou- reurs professionnels. Ils auront même la chance de pédaler avec eux à Besançon lors de cette journée de repos où Froome, Contador, Pinot et les autres tourneront les jambes sur les routes du Grand Besançon avant de repartir le 16 juillet pour 187,5 km entre Besançon et Oyonnax. Reste à connaître l’itinéraire de leur balade… Après 2012 et la victoire de Bradley Wiggins (Sky) dans le contre-la-montre Arc-et-Senans-Besançon, le Tour de France revient pour la 20 ème fois dans la capitale comtoise. Rappelons le contre-la-montre de 2005 (victoire d’Armstrong), Colmar-Besançon (2009, victoire d’Ivanov). Un départ, c’est peut- être moins d’heures télévisées, mais c’est tout de même un énorme coup de pub. Jean-Louis Fousseret qui aime rappeler qu’en 2009 il en avait profi- té pour demander des crédits supplé- mentaires pour le F.R.A.C. de Besan-

çon à Frédéric Mitterrand avec qui il était assis dans la même voiture lors de l’étape Colmar-Besançon ne boude pas son plaisir : “J’entretiens de bons rapports avec A.S.O. Christian Prud- homme (N.D.L.R. : le directeur) m’a appelé pour me dire que nous aurions une étape de repos. Pendant deux jours, le Tour sera chez nous. Ce sera une grande fête” dit-il. 1 425 chambres ont été réservées : “Tout est complet, jus-

Arthur Vichot est Bisontin. Il porte les couleurs de la F.D.J. Il sera chez lui deux jours durant.

qu’à Dijon,Montbéliard et Pontarlier” rapporte Yannick Goasduff, res- ponsable des sites chez A.S.O. Chez les profes- sionnels de l’hôtellerie, 38 % ont remarqué une hausse de fréquenta- tion sensible lors du contre-la-montre de 2012, avec un taux d’oc- cupation de 85 % les jours précédant et suc- cédant à l’événement, contre 54 % habituel-

professionnel commerçant à Besançon “cette étape promet d’être usante, sur- tout après une étape de repos.” Pas sûr que les cadors puissent apprécier nos beaux paysages. Après une partie pla- te, ils buteront sur les premiers contre- forts jurassiens…Deux locaux auront à cœur de briller : Arthur Vichot (qui réside à Besançon) et Thibaut Pinot. Francis Mourey, qui demeure à Saô- ne, était en ballottage favorable pour participer avec la F.D.J. à l’épreuve. E.Ch.

sera particulièrement difficile de cir- culer. Le site de départ sera installé dans le Parc Micaud. Les coureurs s’élance- ront mercredi 16 de l’avenue de l’Hel- vétie à 12 h 30. Ils rejoindront l’ave- nue Edgar-Faure, l’avenue Siffert, la rue de Dole, la rue Ferry, la rue des Vignerons, le boulevard Mitterrand, le boulevard Allende (Planoise), la rue des Causses…Le départ réel sera don- né à Avanne. Les cyclistes rejoindront Oyonnax après 187,5 km de course. Selon Patrick Perret, ancien cycliste

lement sur un mois de juillet. Le budget des deux journées s’élève à 300 000 euros, financé par les quatre collectivités (Région, Conseil général, Ville de Besançon, Agglomération). Le Département va ajouter 80 000 euros pour la réfection de routes comme la portion Avanne-Montferrand. Entre 400 000 et 500 000 personnes sont attendues pour ce troisième événe- ment mondial en terme d’audience, “un événement qui reste gratuit” tient à préciser Claude Jeannerot, le prési- dent du Doubs. Rançon du succès : il

“38 % des hôteliers remarquent une hausse.”

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Chefs d’entreprise, Commerçants,

“Et après, les maires s’étonnent que le Tour ne passe plus chez eux…” Tour de France Comment le tracé est-il préparé ?

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Nouveau directeur technique des épreuves d’A.S.O., l’ancien cycliste professionnel a pensé et tracé le parcours 2014 du Tour de France qui s’arrête à La Planche-des-Belles-Filles et passe à Besançon. Pourquoi a-t-il retenu notre région ? Il évoque les nouvelles contraintes liées aux aménagements routiers.

“regoudronner”. On ne peut pas envoyer les coureurs n’importe où. L.P.B. : Justement, vous êtes le garant de la sécurité des coureurs et aussi des specta- teurs. N’est-il pas devenu problématique d’or- ganiser des courses cyclistes alors que le mobilier urbain ne cesse d’exploser ? T.G. : En Haute-Saône, il n’y a pas de problème mais à Besançon, c’est plus critique ! C’est notre gros souci et nous avons dû chercher pour trouver les endroits les moins délicats. Les mobi- liers urbains (giratoires, îlots) aug- mentent et les maires s’étonnent que l’on ne vienne plus chez eux. C’est le paradoxe : on crée des pistes cyclables mais les routes pour les coureurs devien- nent plus dangereuses. C’est aména- gé pour le cyclotou- riste.

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L a Presse Bisontine :Vous avez la lour- de responsabilité de dessiner le par- cours du Tour de France après avoir succédé à Jean-François Pescheux, le directeur historique. N’est-ce pas trop de pression lorsque l’on sait que la plupart des grandes villes françaises réclament une arri- vée d’une étape ? Thierry Gouvenou : Cela fait déjà un moment que l’on prépare la transition et si j’ai besoin d’un conseil, Jean-Fran- çois est toujours là. On a déjà com- mencé à travailler sur le parcours 2015. L.P.B. : Le parcours 2014 revient en Franche- Comté et notamment à La Planche-des-Belles- Filles, seulement deux ans après sa premiè- re arrivée. Pourquoi revenir si vite ? Parce que le département de la Haute-Saône vous l’a demandé ? T.G. : Nous avions la volonté de trouver une montée finale dans unmassif inter- médiaire. La Haute-Saône a fait un gros effort pour nous accueillir en 2012. La victoire de Froome a eu un impact et ce nom de Planche-des-Belles-Filles accroche l’oreille. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance cette arrivée mais encore une fois, il y a eu des efforts de

“Peu de chance d’un contre-la- montre entre Besançon et la Suisse.”

L.P.B. :Justement,le mai- re de Besançon répète qu’il aimerait créer un contre-la-montre Besan- çon-La Chaux-de-Fonds voire Neuchâtel pour rendre hommage à la capitale du temps. Est- ce entendable pour A.S.O. ? T.G. : Les contre-la- montre, nous avons tendance à les rédui- re. Nous sommes par- tisans de ne pas aller

au-delà de 40 km. Cela évite de gros écarts. L.P.B. : Besançon accueille une étape de repos. C’est moins excitant… T.G. : C’est différent mais super pour les amateurs qui pourront voir les équipes voire rouler avec les profes- sionnels qui s’entraîneront ce jour-là. Ce n’est pas si mal… L.P.B. : Sur le plan sportif, que réservent ces deux étapes qui se disputeront sur le massif vosgien puis jurassien ? T.G. : Les coureurs auront droit à des

Vosges difficiles comme jamais. Quand ils vont arriver au pied de la Planche, ils auront les jambes bien attaquées. Pour Besançon, on peut dire qu’il y aura du plat jusqu’au Jura puis les plus costauds s’expliqueront en fin d’étape. L.P.B. : Votre pronostic pour la victoire finale sur les Champs-Élysées ? T.G. : C’est un coureur complet à ten- dance grimpeur qui gagnera. Il y aura un gros duel Froome-Contador. Propos recueillis par E.Ch.

Thierry Gouvenou est le Monsieur tracé du Tour de France, le 3 ème événement sportif au monde.

A.S.O. plante l’hôtel du Champ-Fleuri à Pugey Hôtellerie Colère La société qui organise le Tour de France avait réservé toutes les chambres de l’hôtel situé route de Levier à Pugey. À quelques semaines du départ, l’organisateur a tout annulé. Bertrand Sage, qui avait accueilli en 2012 l’équipe F.D.J., ne veut pas se laisser faire.

Les animations DIMANCHE 13 JUILLET

de groupes de voyageurs voulant réserver des chambres. Il les a renvoyés vers Pontarlier. Pour lui, c’est un vrai manque à gagner. “Je les louerai mes chambres, rassure le gérant, mais à l’arrache. Et ce sont des personnes qui ne mangeront pas dans mon établissement contrairement aux équipes.” Il a déjà écrit àA.S.O. et ne compte pas en res- ter là. “Si j’avais fait l’inverse à A.S.O., que se serait-il passé ?” s’interroge-t-il. Je verrai si l’on va ou pas intenter un procès.” L’établisse- ment ne sentira pas l’huile de massage. Dom- mage, d’autant qu’à chaque fois qu’il a accueilli des équipes, un des cyclistes a gagné. C’était le cas avec Thibaut Pinot en 2012, Sergueï Iva- nov en 2009. “Ivanov avait remis le bouquet à ma fille Amélie. Vraiment de bons gars” dit-il. Tenu par sa famille depuis 1860, soit la cin- quième génération, le Champ-Fleuri restera un havre de paix pour cyclistes… mais se méfiera à l’avenir d’A.S.O. “Ce sera une répon- se négative pour eux s’il venait à demander des chambres…” La boucle est bouclée.

Feux dʼartifice de la Fête Nationale. Il sera tiré depuis la Tour Carrée des Glacis le 13 juillet, à lʼissue de la finale de la Coupe du monde de football, soit vers 23 heures sʼil nʼy a pas de prolongations… MARDI 15 À BESANÇON Montée de Gribaldy organisée par lʼAmicale Cyclis- te à partir de 17 h 30 entre La City et le Fort de Chaudanne. Émission “Village Départ” de France Télévisions, place de la Révolution, (12 h 50 à 13 h 50). Plu- sieurs sujets liés à notre région, choisis par la rédac- tion. Concert organisé par le Grand Besançon sur lʼÎle aux Moineaux en soirée. Visites guidées de la ville et-ou des “œuvres” de Biens Urbains en vélo. De 22 h à 23 h, émission en direct de la télévi- sion publique néerlandaise, depuis la cour de lʼhô- pital Saint-Jacques (émission suivie par près de 2 millions de téléspectateurs hollandais chaque soir). À 21 heures, les comédiens de la Compagnie de la Reine proposeront “Le Mariage Forcé” de Moliè- re, avec Gérard Holtz dans le rôle de Sganarelle. À la Citadelle ou au Kursaal en cas de pluie. MERCREDI 16 (DÉPART) : Départ de la caravane à 10 h 30. Village-départ pro- menade Micaud (ouverture à 9 h 30), émission “Vil- lage-départ” (parking Isenbart à 12 h 50). La ligne de départ sera tracée sur lʼavenue Droz au niveau de lʼécole Helvétie. Le public pourra accé- der librement à ce secteur pour voir les coureurs, le podium signature. Des pass à gagner. Juste avant le départ, 6 fans seront tirés au sort et pourront devenir caravaniers le temps d'une étape en participant à un jeu orga- nisé par une célèbre marque dʼeau minérale. Il est possible de les suivre sur cette étape, de découvrir lʼambiance en caravane.

C’ est un passionné de la Petite Rei- ne. Pour ne pas dire un amoureux. Depuis qu’il a repris l’affaire fami- liale à Pugey, Bertrand Sage a accueilli pas moins de 10 équipes cyclistes pro- fessionnelles engagées sur le Tour de France. Il y a eu Jean Delatour, la Saeco, Rabobank lors du Tour de l’Avenir, la Katusha pour le Tour 2009 et la F.D.J. en 2012, jour même de la victoire de Thibaut Pinot. Que de bons sou- venirs… gâchés par cette histoire, sorte de mauvais coup du sort de la part d’Amaury Sport Organisation, la société organisatrice de cet événement mondial. Il y a quelques semaines, elle lui a fait part que ce ne serait plus 40 chambres qu’elle réserverait… mais une seule ! C’est en effet cette société qui réserve pour le compte des équipes et de ses salariés (tech- niciens) des chambres dans chacune des villes françaises. “En septembre dernier (alors que le départ à Besançon n’était pas officiel), j’ai été contacté par A.S.O. qui me demandait des chambres. Ils ont bloqué une quarantaine de lits” rapporte le gérant. Habitué de travailler avec la firme, Bertrand ne se soucie de rien : “On ne demande jamais d’acomptes. On est payés à la fin” explique-t- il. Fin 2013, A.S.O. le rappelle pour lui dire qu’il n’aurait pas d’équipes logées dans son antre mais seulement des salariés. Bertrand, supporter et sponsor de l’Amicale cycliste bisontine est déçu. Mais il s’en contente. Puis,

en février, la société le recontacte à nouveau pour lui dire qu’elle réduit le nombre de ses réservations. La pilule passe. Puis, elle rap- pelle pour dire qu’elle n’aura finalement besoin que d’une chambre. Colère du gérant. Elle est d’autant plus compréhensible que des dizaines de coups de fil ont retenti lors de l’annonce officielle en fin d’année de la venue du Tour,

Bertrand Sage devait une nouvelle fois accueillir des équipes cyclistes… mais A.S.O. en a décidé autrement.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

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TOURISME

La Franche-Comté manque toujours de notoriété “Arrêtons de nous flageller et de complexer”

Directeur du comité régional du tourisme depuis un an, Jean-Jacques Micoud a

la - lourde - tâche de développer le tourisme

L a Presse Bisontine : Le comité régional du Tourisme (C.R.T.) de Franche-Comté dispo- se d’un budget de 3,5 millions euros finan- cé à 78 % par la Région. Ce budget sert au fonc- tionnement, à la communication, aux formations. Malgré ces moyens importants, force est de consta- ter que tourisme peine à trouver sa place. Admet- tez-vous cette critique ? Jean-Jacques Micoud : C’est votre constat, pas le mien. L’idée, c’est d’être efficace. Il faut (re)formater notre mode de pensée dans le tourisme. Aujourd’hui, il faut revoir par exemple les campagnes d’affichage du type “4 par 3” ou les déplacements sur les salons. Ce genre de campagne, c’est terminé, même si dans certains cas, cela reste pertinent. Notre job, c’est le marketing. L’argent est cher et on ne peut plus se permettre d’arroser. On peut communiquer partout, mais il faut concentrer les moyens et tra- vailler sur des thématiques.Avec la marque “Montagnes du Jura” par exemple, nous avons gagné 10 points de notoriété… Du coup, on talonne les Vosges et le Massif Central alors que l’on en était loin il y a peu de temps. L.P.B. : Vous n’avez pas répondu sur le travail de vos équipes au C.R.T. et la lisibilité des actions menées qui semblent parfois floues… J.-J.M. : C’est un métier de l’ombre mais qui est essentiel. Dans nos équipes, des per- sonnes travaillent sur l’ingénierie pour développer par exemple l’accueil vélo,d’autres créent le catalogue de formation, d’autres la labellisation…C’est difficile de mesurer les retombées mais c’est essentiel. L.P.B. : On a l’impression que les offices de touris- me, les comités départementaux et le C.R.T. se font concurrence. L’empilement des structures est-il un frein à la réussite ? peu lisibles, défis à relever, le directeur n’élude aucune question. Pourtant la région Franche-Comté a tant d’atouts à faire-valoir. franc-comtois qui ne représente qu’1,5 % des voyages des Fran- çais. Empilement des structures, campagne de communications

Jean-Jacques Micoud, directeur du comité régional du tourisme en Franche-Comté.

tié de l’activité du département du Mor- bihan (N.D.L.R. : il a dirigé le C.D.T. du Morbihan). Il y a néanmoins une prise de conscience. Il y a également des destina- tions de niche : on le voit avec la Chapel- le de Ronchamp qui attire de plus en plus de cars chinois. L.P.B. : Pour autant, la communication de notre région à l’extérieur a semblé coûteuse et parfois désastreuse, notamment avec l’Originale Franche- Comté. J.-J.M. : Cette communication est arrivée pour le lancement de la L.G.V. Elle nous a ouvert des portes dans les médias alle- mands par exemple et a généré 2 100 articles dans la presse dont la moitié enAllemagne, une de nos cibles. Nous sommes dans un marché, une guerre commerciale. Il faut communiquer pour “piquer” des clients potentiels qui sont souvent proches de chez nous. L.P.B. : Vous faites donc concurrence à la Bour- gogne, une région avec laquelle vous devrez bien- tôt fusionner. Qu’en est-il d’un futur regroupement avec le C.R.T. bourguignon ? J.-J.M. : Je vais d’ici fin juin rencontrer mon homologue. Nous collaborons déjà dans une action commune menée aux Pays-Bas avec la Bourgogne, la Lorraine, Cham- pagne-Ardennes. Avec une seule ou deux régions, on ne déplacera pas la Citadelle de Besançon. S’il faut mutualiser lesmoyens, nous le ferons.“L’homo touristicus” semoque de savoir s’il est dans tel ou tel départe- ment. Mon job, c’est le faire venir et reve- nir. L.P.B. : Pouvez-vous nous donner votre avis sur le tourisme à Besançon au moment où la Citadelle perd son directeur ? J.-J.M. : On a un produit fantastique avec l’Unesco. Mais par rapport à la bagarre qu’il a fallu mener pour être classé, je trou- ve qu’on le sous-utilise alors que des sites comme Carnac (Bretagne) cherchent à l’avoir. Idem pour la Saline royale d’Arc- et-Senans. Besançon a chance d’être une ville à la campagne. Elle possède un tou- risme d’affaires, certes un peu moins éle- vé qu’à Belfort. Cette clientèle est celle qui consomme le plus : 150 euros en moyenne contre 36 euros pour un touriste et 70 euros pour touriste empruntant la véloroute. Propos recueillis par E.Ch.

seulement en 20 ème destination touristique (sur 22 régions) en France ? Sur les réseaux sociaux par exemple ? J.-J.M. : Par exemple, lorsque j’ai débuté mon job il y a 25 ans, on disait une per- sonne satisfaite du séjour, ce sont 10 per- sonnes qui en entendent parler. Une mécon- tente, ce sont 20 qui sont au courant. Aujourd’hui avec les réseaux sociaux, c’est 100 000 voire 200 000. Tout va plus vite. Nous avons créé un club des ambassadeurs de personnes qui aiment la Franche-Com- té, qui en parlent sur leur blog. Elles le font gratuitement. Cela marche très bien. Les commentaires des blogeurs et des inter- nautes sont très importants : c’est un avis de consommateurs. Il y a des filtres éga- lement par pays. Un Allemand peut lire les commentaires d’un touriste allemand. Nous travaillons d’ailleurs sur une norme A.F.N.O.R. afin de montrer que ces com- mentaires sont réels. L.P.B. : Comment expliquer que notre région a connu une baisse de ses nuitées en 2013 (-2,2 % après - 0,6 % en 2012), alors qu’à l’inverse en France, la fréquentation a progressé de 0,8 % sur un an ? J.-J.M. : Le printemps 2013 a été pourri et le tourisme reste totalement dépendant de la météo. La conjoncture économique ne nous a pas aidés. Nous travaillons d’ailleurs avec Météo France pour connaître les impacts de la météo sur le tourisme. Le frein de notre région est sonmanque d’image et de notoriété. Il faut rassurer pour faire venir. Une fois que les touristes sont venus, ils reviennent. L.P.B. : Après un an, vous avez pris vos marques. Quels sont vos objectifs ? J.-J.M. : Le C.R.T. dispose d’une nouvelle politique depuis le vote du nouveau sché- ma régional qui s’étale sur une période de 5 ans. Un schéma comporte toujours trois volets. Ils concernent la structuration de l’offre (aide à l’hébergement), un volet orga- nisationnel, la mise en tourisme (promo- tion, commercialisation). L.P.B. : Dans ces trois volets, lequel est le plus ban- cal en Franche-Comté ? J.-J.M. : Il est difficile de se comparer à un autre territoire. Nous sommes bons dans l’offre, la mise en tourisme. Sur les hébergements, il reste du travail à faire sur la quantité et la qualité avec des disposi- tifs d’aide de la Région pour les campings.

L.P.B. : A-t-on pris du retard ? J.-J.M. : Oui. Il y a une évolution des com- portements des touristes. À nous de faire évoluer notre offre avec par exemple les yourtes, les bulles (il n’y en a quasiment pas en Franche-Comté), les cabanes sur l’eau. La demande des touristes s’exprime sous forme des 3 R : R comme rupture avec le travail, R comme retrouvailles, R com- me ressourcement. L.P.B. : La Franche-Comté a-t-elle les moyens de les offrir ? J.-J.M. : Elle a parfaitement sa place. Les 3 R, ils étaient vrais il y a soixante ans mais maintenant le touriste part moins souvent, moins longtemps, moins loin. Arrêtons de nous flageller et de complexer. L.P.B. : Mais comment attirer de nouveaux touristes qui ne savent pas placer notre région sur une carte ? J.-J.M. : En tant que metteur en tourisme, il faut mettre en place ces 3 R pour arri- ver aux 3 E qui sont le E d’émotion, le E d’économie, le E d’équilibre et enfin un quatrième, le E d’environnement. Chaque territoire a les ingrédients mais le point d’équilibre, c’est les hommes. Notre accueil est lié à notre histoire et une région qui n’est pas économiquement développée n’est touristiquement pas développée. Le tou- risme crée du lien social, il est contribu- teur du cadre de vie, il offre des retom- bées… En Franche-Comté, le tourisme n’était pas une priorité. Pour comparaison, l’activité touristique représente ici la moi-

Bio express

Après avoir dirigé successivement le C.D.T. (comité départemental du tourisme) de l’Ain (1998- 2004) puis du Morbihan qui est le 5ème département le plus visité de France (2004-2013), Jean-Jacques Micoud est directeur du C.R.T. de Franche-Comté (Comité régional du tourisme) depuis le 24 juin 2013. Il succède à Gilles Da Costa, directeur par intérim, suite au départ de Jean-Paul Garnier en août 2012.

J.-J.M. : Ni les comités dépar- tementaux, ni les offices de tourisme ni le C.R.T. ne se prennent les pieds dans le même tapis. Nous faisons lesmêmes chosesmais nous n’avons pas les mêmes cibles.Nous communiquons par exemple enAllemagne, aux Pays-Bas, en Suisse, ce que ne font pas les C.D.T. Pour la communication en région parisienne, nous le faisons de manière concer- tée. Là est notre valeur ajoutée. L’observation (études, retombées écono- miques) est le fait du C.R.T. Les offices de tourisme ont eux l’accueil physique dont nous ne disposons pas. Cha- cun a son rôle, qui est rap- pelé par la loi de 1992. L.P.B. : Comment faire pour convaincre le touriste de venir en Franche-Comté qui pointe

“Nous avons gagné 10 points de notoriété.”

Chiffres clés 3,5 millions de voyages en Franche-Comté, soit 1,5 % des voyages des Français (20ème région). Jusquʼà 17 300 emplois salariés liés au tourisme (13 700 en moyenne sur lʼannée) soit 5,5 du P.I.B. régional. 3,5 % de lʼemploi salarié total en Franche-Comté (15ème rang). 670 millions dʼeuros dépensés par les touristes (en 2009). 36,50 euros de dépenses en moyenne. Une durée moyenne de voyages de 4,4 jours. 256 000 lits tou- ristiques. 200 lieux touristiques sont répertoriés. Le plus visité : la Cita- delle (244 525 visiteurs en 2012), 151 480 pour le Dinozoo, 115 269 pour la Saline royale. Plus de 81 000 lits dans les hébergements marchands, dont 43 % dans les campings, 20 % dans les meublés de tourisme et 18 % en hôtellerie.

BESANÇON 10

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

Quand nos anciens adoptent les chiens INITIATIVE Le chien créateur de lien social Présidente du Besançon club canin, Corinne Binétruy va avec ses chiens à la rencontre des personnes âgées de la maison de retraite des 4 Tilleuls, rue Paul-Bert. Des personnes jusque-là renfermées sur elles-mêmes s’ouvrent et communiquent. Un regard, une attention : le tour est joué.

F lamme s’assoit sur des deux pattes arrière et dit bonjour avec ses deux pattes avant. Ce numé- ro de clown fait rire aux éclats Renée. À 95 ans, cette pension-

naire de la maison de retraite des 4Tilleuls de Besançon, gérée par la Mutualité Française Doubs, participe pour la secon- de fois à l’animation du jeudi. “Je retrouve le contact avec les

animaux, dit-elle. J’avais deux chats dans mon appartement que j’ai dû laisser à ma fille.” L’après-midi “chiens” à la mai- son de retraite fait quasiment le plein. Mise en place entre la

Flamme fait la belle et amuse la maison de retraite des 4 Tilleuls.

maison de retraite et le club canin de Besançon, l’animation séduit les pensionnaires qui ne sont pas obligés d’y participer. Une vingtaine de résidents y participe. Un geste, une cares- se : voilà comment les pension- naires retrouvent le contact avec les bêtes. “J’ai commencé cette activité il y a quatre ans dans d’autres structures, explique Corinne Binétruy, présidente du Besançon club canin. On obtient de très bons résultats, notamment avec les personnes atteintes d’Alzheimer. Une per- sonne qui n’avait jamais com- muniqué s’est ouverte. Elle par-

dantes). L’animation, proposée par la maison de quartier, devrait se poursuivre encore quelque temps. Pour Corinne qui utili- se la méthode dite “tradition- nelle” pour éduquer ses chiens, le regard de l’animal en dit long sur son caractère. Lorsqu’ils viennent en maison de retrai- te, ses trois border-collies com- prendraient à quelle assistan- ce ils ont affaire. Avec des personnes âgées, ils maîtrise- raient davantage leurs faits et gestes. La communication entre l’animal et les personnes âgées est établie. Un beau résultat.

lait au chien alors qu’aucun son ne sortait de sa bouche aupa- ravant.” Durant 1 h 30, les pensionnaires caressent et félicitent les cani- dés qui le leur rendent bien. “Ils

Renée (95 ans) caresse le poil doux de ce border- collie en présence de Corinne Binétruy (à droite).

retrouvent contact avec des animaux qu’ils avaient par- fois chez eux” témoigne Danielle Amiot, directrice adjointe de l’E.H.P.A.D. (éta- blissement d’hébergement pour personnes âgées dépen-

Un contact qu’ils avaient perdu.

RECHERCHE

Les religieuses et la dépendance Les sœurs de la Charité intéressent les chercheurs Les sœurs vieillissent. Qui pour s’occuper d’elle ? À Besançon, la congrégation

de la Charité a pris les devants en ouvrant à Saint-Ferjeux une maison de retraite pour ses sœurs âgées encadrées par des laïques. Des sociologues français et suisses se penchent sur ce cas original qui a bousculé leur vie. Visite.

L e temps du goûter est terminé. Sœur Michaud nettoie la table et remet la nappe. Bientôt, elle va rejoindre sa chambre à l’étage. Comme 50 autres sœurs de la congrégation de la Cha- rité, elle a dû se résoudre à entrer en maison de retraite. Mais heureusement, pas n’importe laquelle : celle de Saint-Ferjeux, tenue par “sa” congrégation. Après avoir mis sa vie au service des autres au

Bénin et en Centrafrique, sœur Michaud est aujourd’hui soi- gnée et aidée par des laïques dans cette maison. Une chan- ce, certes, mais aussi un bou- leversement de se faire “impo- ser” des soins ou des repas par des laïques. Deux sociologues français et suisses ont choisi d’étudier l’impact sociologique de ce phénomène de société auquel les sœurs peuvent dif- ficilement échapper : celui de la dépendance. En décidant

d’accueillir les laïques, les sœurs ont accepté des condi- tions. Le vivent-elles bien ? Comment gèrent-elles ? Ils vont tenter de répondre à ces ques- tions. À Besançon, la moyenne d’âge des 403 sœurs de la Charité s’élève à 81 ans et “si nous n’avions pas ouvert notre mai- son, nos sœurs seraient allées où ? Nous assurons ici leur ave- nir en sachant que nous ne pou- vons pas nous permettre de gar-

der nos plus jeunes sœurs pour servir les plus anciennes” rap- porte sœur Marguerite Tissot, la mère supérieure. La congrégation a donc, en 2004, ouvert une maison de retraite médicalisée à Saint-Ferjeux, dans un cadre bucolique situé rue de la Basilique. Une révo- lution et une réponse à un sujet délicat. Cette expérience bisontine a donc séduit des sociologues suisses et français qui cherchent à comprendre comment ce modè- le fonctionne. Chercheur à l’Institut de Hautes Études Internationales et du Dévelop- pement à Genève, et Bisontin d’origine, Laurent Amiotte- Suchet va revêtir une blouse blanche pour s’immerger dans le quotidien de ces couvents devenus maison de soin où reli- gieuses et infirmières négocient au quotidien “que ce soit pour l’heure de la messe ou des soins” dit-il. L’enquête portera princi- palement sur cet établissement et celui de Fribourg en Suisse. La congrégation a accepté notre visite. Le lieu est calme et apai- sant. Chacun semble y avoir trouvé ses marques comme le confie le directeur Jean-Pierre Le Delliou qui rappelle que “44 places sont destinées aux laïques

Sœur Michaud fait partie des 50 sœurs qui vivent à la maison de retraite Saint-Ferjeux, unique en son genre.

dans un premier bâtiment et 50 autres réservées aux sœurs de la congrégation” dit-il. Son éta-

S’il y a autant de demandes pour venir ici, c’est sans doute parce que le climat est apaisé. Et per- sonne n’est obligé d’aller à la messe” rapporte-t-il. Un constat que semble parta- ger la mère supérieure qui res- te humble : “Oui, on peut dire que ce projet a réussi car il nous situe dans la société et assure à la congrégation un avenir. Il nous a même enrichies, martè- le sœur Marguerite. Les sœurs s’ouvrent aux autres.” Une ouver- ture synonyme de survie éthique et économique. E.Ch.

blissement, bien réputé, est rem- pli. “Et ici, il n’y a pas de diffé- rence de fonc- tionnement par rapport à un autre établisse- ment. La seule différence, peut- être, c’est que les sœurs se plai- gnent moins que les laïques (rires).

“Ce projet nous assure une place dans la société.”

La maison de retraite des sœurs de la Charité, un havre de paix dans le quar- tier Saint- Ferjeux.

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

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EN BREF

UNIVERSITÉ

Un nouveau service dédié à la culture “Pour que l’Université soit un lieu de culture”

Photos Les clichés de Bernard Faille en ligne sur Mémoire Vive. En février 2013, la famille de Bernard Faille a cédé à la Ville de Besançon 60 000 clichés sur Besançon et sa région, pris par le photographe entre 1957 et 1989 alors qu’il travaillait pour l’Est Républicain. Ces négatifs, conservés à la Bibliothèque d’étude et de Conservation, ont été numérisés pour les mettre à disposition du public sur le site du patrimoine numérisé de Besançon Mémoire vive. C’est toute la vie du Grand Besançon durant les 30 Glorieuses et le début de la crise horlogère qui va réapparaître et être librement accessible à tous les curieux et amoureux de la ville et de ses environs. http://memoirevive.besan con.fr/?id=268 Histoire L’article que nous avons consacré dans le numéro 155 à la recherche de témoignages seconde guerre mondiale a porté ses fruits. Deux témoignages sont arrivés à l’association Vivre aux Chaprais : ceux de Monsieur Renaudin, fils de Maurice Renaudin, et André Maillard, frère de Roger Escoffier. de familles des 24 résistants tués aux Chaprais lors de la

Dans un contexte de réduction budgétaire, l’université crée un nouveau service dédié à faire connaître les “sciences, les arts, la culture”. Le président Jacques Bahi veut faire de la Fabrikà sciences, du jardin botanique ou de l’espace-gymnase, des lieux ouverts aux Bisontins.

L’ université n’est pas seulement un lieu où l’on apprend assis derrière une chaise. Elle devient espace de culture, d’art et de sciences. Parce que beaucoup d’expériences se font ici, souvent mécon- nues par le grand public voire par les étudiants, l’Université de Franche-Com- té a créé un nouveau service “Sciences arts et culture” qui a la charge d’animer, avec du personnel, les trois sites bison- tins que sont la Fabrikà sciences (située à la faculté des sciences), le Jardin bota- nique (place Leclerc) et enfin l’espace- gymnase (fort Griffon).

la houlette de la directrice Claire Dupouët.” La - nouvelle - directrice de cette struc- ture composée de 6 salariés (5 équiva- lents temps plein) devra à l’année pro- poser des manifestations dans ces trois lieux, les faire vivre. Exemple pour le gymnase espace culturel, une exposi- tion d’art contemporain ouvrira ses portes en janvier 2015 (après la fermeture pour travaux de rénovation). La Fabrikà sciences (route de Gray) a, elle, accueilli 12 000 visiteurs dont 3 000 scolaires l’année dernière : “La formule d’une expo- sition associée à des animations scien- tifiques pour le grand public va être conservée et amplifiée” annonce l’université. Pour Jacques Bahi, “l’université doit être un lieu de culture.” Plus facile à dire qu’à faire… à l’heure des coupes budgétaires et au moment où l’État n’a pas encore donné de réponse financière quant au prochain Contrat de projets État-Région 2015-2020. Dans quelle cagnotte le pré- sident a-t-il pioché pour créer un nou- veau service ? 40 % seront financés par des subventions, le reste par l’université. “On ne peut pas se permettre de rajou- ter des lignes au budget, admet Jacques Bahi. Nous avons regroupé et dû faire certains choix pour ouvrir ce service notamment en terme de moyens humains”

Si l’université a pour mission de diffuser la culture scientifique, for- ce est de constater que sa lisibilité est faible à l’heure actuelle aux yeux du grand public. Un constat que parta- ge Estelle Seilles, vice- présidente de l’U.F.C. Franche-Comté : “Des choses se faisaient en matière de culture mais avec peu de coordina- tion. L’idée est de coor- donner les actions et de la rendre plus forte sous

Financement : des choix à faire.

Le président de l’U.F.C. Jacques Bahi avec à sa droite Estelle. Seilles et Claire Dupouët, lance un nouveau service dédié à la culture et à la science. Les Bisontins en profiteront.

précise la direction sans détailler les activités qui ont été supprimées. Les Bisontins bénéficieront de ces lieux pour se cultiver, découvrir. Pour le jar- din botanique appelé à déménager sur le site du parc de l’Observatoire (Bou-

loie), son objectif est de devenir “le jar- din de la découverte et des savoirs” recen- tré au cœur du campus. En terme d’organisation du territoire et de trans- mission des savoirs, l’U.F.C. a un rôle à jouer.

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