La Presse Bisontine 156 - Juillet-Août 2014

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

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AVANNE-AVENEY L’affaire mise en vente 13 000 euros pour une ventilation trop bruyante

EN BREF

Contrefaçon Du 28 juin au 18 juillet promenade Granvelle à Besançon de 10 h à 18 h, exposition “Contrefaçon sans façon”, sur les méfaits de la contrefaçon pour l’économie française. Accès gratuit. Régions La Région Franche-Comté ouvre un forum au sujet du projet de rapprochement des deux Régions Bourgogne et Franche-Comté. Ce forum de discussion est accessible sur www.franche-comte.fr. L’idée est d’apporter sa contribution au débat citoyen avant le débat parlementaire qui doit s’engager prochainement. L’ensemble des contributions sera publié sur le site du Conseil régional. Eau La Bisontine nomade, bouteille éco, 100 % française, vient de voir le jour. Cette création s’inscrit dans les actions de développement durable menées par la Ville de Besançon. D’une contenance de 40 cl, résistante et ergonomique, la Bisontine nomade doit permettre à tous de boire l’eau du robinet dans toutes les circonstances : sport, promenade, bureau, voyage… Elle est en vente, au prix conseillé de 2,50 €. Infos : www.besancon.fr/eau

reproche quoi : de travailler, d’avoir dou- blé le chiffre d’affaires en un an et de faire travailler 7 personnes ? Ce voisin habite à proximité de la véloroute où passent des centaines de personnes tous les jours et à un carrefour où s’arrêtent des dizaines de voitures et il s’en prend à moi. Cette décision est aberrante” ful- mine le restaurateur qui n’a jamais pu ne serait-ce que dialoguer avec ce voi- sin procédurier. Assommé par ce coup de bambou judiciaire, Philippe Cachon a posé un écriteau devant la porte d’entrée de son établissement stipulant : “Suite aux plaintes de notre voisin, votre res- taurant sera fermé tous les mercredis pour que ses enfants puissent jouer libre- ment dans leur jardin.” No comment… Amer, le patron du Bistrot dénonce la dérive d’un système judiciaire inique. “C’est lamentable d’intenter des actions en justice juste pour se faire du fric. Ce qui est encore plus désolant est qu’on veuille nous empêcher de travailler. S’ils veulent que je le fasse, je peux mettre six personnes sur le carreau. Je travaille 7 jours sur 7 depuis trois ans, je n’ai jamais tué, violé ni volé personne. On ne peut pas me reprocher quoi que ce soit dans mon travail et voilà la récompense.” Meurtri par cette condamnation, Phi- lippe Cachon a décidé de mettre son affaire en vente. “La France, ça devient invivable pour qui veut vraiment tra- vailler.” Il projette de poursuivre sa car- rière de patron de restaurant en Espagne, là où lui semble-t-il, on ne viendra pas l’empêcher de travailler pour une ven- tilation à peine trop bruyante au goût du voisin. J.-F.H.

Le patron d’un restaurant d’Avanne-Aveney a été condamné pour nuisances sonores suite à une plainte d’un voisin. Dégoûté par un tel jugement, il décide de rendre son tablier.

V énérable maison de cuisine posée au bord du canal depuis plus de 70 ans, le Bistrot d’Avanne a connu des hauts et des bas jusqu’à ce que Philippe Cachon reprenne l’établissement en 2010, suite à un dépôt de bilan. Depuis mars 2011, date de la réouverture, tout se passait pour le mieux : le chiffre d’affaires en berne remonte de semaine en semaine et l’affaire devient vite rentable. Jusqu’à ce funeste jour de fin avril ou le coupe-

ret tombe : un jugement du tribunal de grande instance de Besançon le conda- me à 7 500 euros de dommages et inté-

l’Agence régionale de santé lui parve- nait suite à une plainte d’un voisin concernant le bruit de la hotte qui déga- ge les fumées de la cuisine du Bistrot. Il réalise alors des travaux pour atté- nuer les nuisances sonores de l’équipement mais aucune nouvelle étu- de de bruit n’est diligentée. Rien n’y fait : le tribunal tranche en faveur du voisin mécontent. Philippe Cachon qui ne compte pas en rester là fera appel. Il ne cache pas sa rancœur. “On me

rêts, auxquels s’ajoutent les frais d’avocat et dif- férentes dépenses préa- lables, pour atteindre la somme délirante de 13 000 euros. Quelques semaines auparavant, une étude de bruit diligentée par

“La France, ça devient invivable.”

Le panneau posé à l’entrée du restaurant parle de lui-même.

Et si c’était

chez vous ?

10 bis, rue Lavoisier ZI Tilleroyes 25000 Besançon

www.afc-fermetures.com

T. 03 81 50 10 88 afcfermetures@gmail.com

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