La Presse Bisontine 156 - Juillet-Août 2014

LE GRAND BESANÇON 30

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

EN BREF

TRANSPORTS Des changements en vue Refonte du réseau Ginko

Sécurité En vacances : attention à la sécurité de sa carte bancaire. profiter en toute tranquillité des vacances, que ce soit en France ou à l’étranger, la Fédération bancaire française (F.B.F.) et le programme d’éducation financière Les clés de la banque. Pour éviter les fraudes : garder sa carte en sécurité, garder secret son code confidentiel, être attentif lors de l’utilisation de sa carte : ne pas utiliser d’appareil avec un élément suspect, ne pas se laisser distraire par un inconnu lors d’un retrait et ne pas perdre de vue sa carte lors d’un paiement chez un commerçant. En cas de perte ou de vol, il faut faire rapidement opposition, en appelant le numéro de téléphone fourni par la banque (à défaut le 0 892 705 705). Saveurs Le comité de promotion des produits régionaux et la chambre régionale d’agriculture ont édité un document intitulé “Produits de Franche- Comté médaillés au concours général agricole 2014” présentant toutes les entreprises et les produits primés. Renseignements au 03 81 25 54 50.

En chiffres - 19 rames de tramway pouvant accueillir chacune 130 personnes - 142 bus articulés et standards, 130 cars périurbains 56 lignes de bus et le tram se complètent pour - 2 lignes de tramway qui fonctionnent à partir de 5 heures et jusquʼà 1 heure La fréquence sera toutes les 5 minutes en heure de pointe et 6 minutes de 6 h 30 à 18 h 30 du lundi au vendredi - 54 lignes de bus dont 6 lignes essen- tielles - 1 000 points dʼarrêts - 6 parkings-relais. Acheter un ticket là et tous les occupants de la voiture auront un titre gratuit. - 1 er juillet à 11 h 30, inauguration dʼun bus exposition du nouveau réseau au parking Fort Benoît qui circulera dans lʼagglomération dans les quartiers jus- quʼà lʼautomne pour informer sur le nou- veau réseau.

à compter du 1 er septembre

“C’ est un service amélioré que nous proposons.” Voilà comment Michel Loyat présente le nou- veau réseau de bus qui sera mis en fonc- tion à partir du 1 er septembre à Besan- çon. Arrivée du tram oblige, il a fallu repenser les lignes. Ainsi, les numéros changent. Désormais, il y aura 6 lignes dites “essentielles” dont 2 pour le tram (ligne 1 et 2). Ainsi, bus et tram “vont se compléter” avec un prix identique affi- ché à 1,30 euro le ticket et 11,40 euros le carnet de 10 tickets. Le concept est de simplifier au maximum… même si ces changements paraissent pour le moment niveau des lignes de bus. Ce qui demeure : le tarif (1,30 euro le ticket). L’arrivée du tram entraîne des changements au

abstraits aux utilisateurs. “Il s’agit de proposer aux voyageurs un réseau plus lisible, avec des itinéraires de lignes constants, y compris en soirée et le dimanche, et proposer une offre inter- modale accrue” rappelle Ginko. Pourquoi simplifié ? Parce que les billets seront les mêmes pour tous les trans- ports, tram, bus, et même T.E.R. La C.A.G.B. a trouvé un accord pour que les contrôleurs S.N.C.F. reconnaissent les billets. Il sera possible d’acheter son titre en station. Outre les deux lignes de tram Chalezeule - Hauts-du-Chazal et Hauts- du-Chazal - Gare Viotte, 4 lignes de bus “essentielles” viennent en support. Il s’agit de Temis - Rivotte (3), Château- farine - Orchamps (4), Saint-Claude - Bregille (5) et La Fayette - Fort Benoît (6). Pour les lignes périurbaines, il y aura très peu de changements. Cette “amélioration” ne se fera pas à coût constant.Mais Michel Loyat se veut ras- surant : “Nous ne sommes pas irréalistes : il y aura des recettes supérieures avec

une fréquentation qui devrait augmen- ter de 25 %” dit-il. À noter que le réseau a subi une baisse de fréquentation de 10 % en 2011 avec 90 000 voyageurs par jour (ensemble du réseau Ginko). À l’horizon 2016, Ginko espère conduire 120 000 personnes. L’équilibre pourra se faire grâce à l’économie de carburant. Avec près de 2,5 millions de litres de gasoil consommés par an, le fait de se passer de 30 bus (remplacés par le tram) permettra quelques économies. Les réunions publiques du mois de juin “ont permis d’informer et de recueillir des commentaires des usagers” note Michel Loyat. Le Grand Besançon scrutera de près ce nouveau réseau dans les mois à venir. S’il venait à être défaillant, des corrections pourraient être apportées.

Mécontents, les habitants de la Butte sont rassurés I ls étaient inquiets que la ligne 7 disparaisse. Trois habitants du quartier de la But- te se sont mobilisés entre mai et juin à renfort de pétition. Ils ont récolté 1 070 signa- tures et le Grand Besançon a revu sa copie. Mireille Delambre sʼest mobilisée : “Avec ce changement, nous nous sommes rendu compte quʼil fallait marcher plus de 500 mètres pour prendre le bus (au pont de la Gibelotte ou en face la prison).” Le Grand Besançon par la voix de Michel Loyat rassure : “Il y aura bien une desserte à Marmier. Cette ligne 7 était très forte. La ligne 15 qui la remplace sera moins forte mais quand même importante. Nous avons revu le projet initial.” La fréquence sera de 30 minutes contre 10 auparavant. Les usagers devront sʼadapter.

Mireille Delambre : “Que ce serait-il passé sans notre intervention ?”

FRAISANS

Un festival démocratique Les habitants disent “oui” au festival No Logo

Avant d’autoriser le festival de musique No Logo de se produire aux Forges de Fraisans (Jura) pour la seconde année, le maire a tenu à consulter sa population. Ils ont répondu “oui” à 90 %. L’activité et les retombées économiques y sont pour beaucoup. Ce festival atypique vit sans aucune subvention, mécénat ou sponsoring.

E ntre le festival No Logo et Fraisans, une idylle est née. Ce village jurassien voisin de Saint-Vit, lové au bord du Doubs, a accueilli l’année dernière un festival de musique inconnu des habitants. La première édition fut un suc- cès grâce à un grand renfort de pub et de têtes d’affiches com- meAlpha Blondy. Plus de 19 000 festivaliers ont dansé durant deux jours sur le site des Forges, le maximum qu’il puisse accueillir ! Cette belle histoire dans ce site industriel abandonné depuis 1936 et reconverti en scène d’art

et de spectacles par la mairie s’est nouée avec Florent San- seigne de MediacomTour, socié- té qui regroupe des tourneurs de la France entière et produit des concerts. “Je m’étais rendu dans le Larzac et à Saint-Malo,

Un an plus tard, l’organisation du No Logo frappe à nouveau à la porte de la commune pour l’édition 2014. Le maire Chris- tian Girod (réélu en 2014) avant de donner réponse a tenu à consulter sa population en lan- çant une enquête, sorte de “réfé- rendum”. Sur 500 questionnaires envoyés, 102 réponses ont été récoltées, soit un taux de retour d’environ 20 %. Résultat : le No Logo a été plébiscité : “Nous avions été surpris à la fin du fes- tival de n’avoir que deux cri- tiques négatives. Tout le reste était positif. On se demandait si les gens n’osaient pas nous remon- ter les problèmes, explique l’édile. Les critiques portaient essen- tiellement sur le manque de toi- lettes, de poubelles et de points d’eau.” A la question “seriez-vous favorable à une seconde édition, 90 % des habitants ont dit oui.” Il y aura donc une seconde édi- tion qui ne s’étalera pas sur deux mais trois jours ! Le premier magistrat aurait préféré deux jours. C’est moins de souci pour lui le garant de l’ordre public et ce, même si le dernier festival s’est déroulé dans une excellente

Le maire Christian

Girod pose devant les Forges de Fraisans, site industriel reconverti en scène d’arts. Le festival se pose dans

pour trouver des sites. Puis, on m’a fait découvrir les Forges de Fraisans qui venaient d’ouvrir. Ça a été le coup de foudre. En moins de 40 jours, on a tout organisé” se sou- vient-il.

De deux à trois jours.

No Logo les 13, 14 et 15 août P as de sponsors privés. Pas de sponsors publics. Pas de grandes marques. Pas de bénévoles, que des profes- sionnels. Le No Logo sʼest fixé une ligne de conduite et la tient. Pour ces trois jours, des têtes dʼaffiche sont attendues aux Forges de Fraisans avec Jimmy Cliff, Irma, Sergent Gar- cia, Patrice, LKJ, Danakil… Il a été élu “meilleur nouveau fes- tival” par “Tous les festivals”. Un camping est proposé. Renseignements www.nologofestival.fr Tarif : 18 euros (un jour)

son parc en août.

ambiance. Sa population et l’organisateur ont poussé pour un troisième. Ce sera chose fai- te. “Nous avons le projet de mon- trer que l’on peut organiser sans subventions, sans sponsors, sans mécénat. Nous le faisons en semaine pour ne pas être concur- rencés et pouvoir attirer des artistes. L’année dernière, nous

avons équilibré notre budget. Avec 400 000 euros de budget en 2014, il faudra faire au moins 10 000 personnes par jour. Les festivaliers décideront de la péren- nité” dit l’organisateur. Le côté économique, Fraisans l’a aussi pesé dans la balance : “L’édition précédente a rappor- té à tous les commerçants des

métiers de bouche du village” calcule le maire. Pour protéger cette “pépite commerciale”, sour- ce de revenus, la municipalité prend un arrêté pour interdire la vente ambulante durant ces trois jours. À Fraisans, le No Logo se sent bien. Cela se sent et s’entend… E.Ch.

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