La Presse Bisontine 156 - Juillet-Août 2014

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

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OFFICE NOTARIAL DE VALDAHON 7 Place du Général de Gaulle 25800 VALDAHON Tél. 03.81.56.21.58. VENTE PAR ADJUDICATION JUDICIAIRE

DÉCOUVERTE L’autoroute A36, lieu de passage, lieu de vie Une vie sur l’autoroute Période de chassé-croisé oblige, l’autoroute A36 accueille un flot de vacanciers. Le personnel d’A.P.R.R. est sur le qui-vive, lui qui sécurise, entretient et gère le réseau. Une vie professionnelle animée, parfois loin des clichés qui ne se résument pas à des bouteilles d’urine jetées par des routiers pressés d’arriver à bon port.

Suivant jugements rendus par le TGI de BESANÇON en date des 26 Juin 2012 et 25 Février 2014. Lundi 28 juillet 2014 à 14h A BESANÇON, 22 A Rue de Trey, A la chambre des Notaires du Doubs. Dans un ensemble en copropiété situé à BESANÇON (25000), 10 Allée des Bruyères, cadastré section BN n°269 pour 2ha 26a 63ca. Premier Lot : Appartement dʼune surface de 90,72 m2, au deuxième étage du bâtiment H, comprenant : entrée, cuisine,trois chambres, double séjour, salle de bains, WC, grand balcon, et les 34/10.000èmes des parties communes. Cave au sous-sol et 1/10.000ème des parties communes. Mise à prix : 100.000,00 € Second lot : Parking portant le numéro 134 et 1/10.000ème des parties communes. Parking portant le numéro 135 et 1/10.000ème des parties communes. Mise à prix : 4.000,00 € Troisième lot : Garage portant le numéro 85 et 4/10.000ème des parties communes. Mise à prix : 6.000,00 € Chaque enchère devra être dʼun multiple de MILLE EUROS (1.000,00 € ) Le prix lʼadjudication sera payable : - A concurrence de la somme de MILLE EUROS (1.000,00 € ) aussitôt le prononcé de

L aurent, agent de la société des autoroutes Paris-Rhin-Rhône (A.P.R.R.), se souvient très bien d’un jour où le P.C. sécurité l’a appelé pour ramasser un bidon sur les deux voies autoroute… Lorsqu’il est arrivé, ce n’était pas un bidon mais une cuve de 2 000 litres ! Entre Bau- me-les-Dames, Besançon et Beaune, secteur géré par le District comtois, l’autoroute est un véritable livre à ciel ouvert. Emprunté par environ 20 000 véhi- cules par jour à proximité de l’échangeur Nord (Valentin), l’axe va s’animer cet été avec des pointes pour les chassés- croisés de juillet et août. Et les anec- dotes avec : “Avant, on retrouvait beau- coup de caravanes sur le dos au kilomètre 121 et 127, un endroit en des- cente. Les conducteurs se faisaient sur- prendre. Il y a en a moins maintenant” témoigne Philippe, employé depuis 12 ans et demi sur ce secteur. L’hiver, il déneige. L’été, il entretient les bas- côtés. “Une caravane qui s’ouvre, c’est émotionnellement bizarre, rapporte Yannick Genisson, car on retrouve tou- te la vie de la famille sur la route, jus- qu’aux poupées des enfants” dit le res- ponsable viabilité et sécurité. Là, c’est pour le côté émotionnel. Demandez à Philippe qui ramasse les déchets si les

lʼadjudication. - Le surplus, dans le délai de 2 mois à partir de lʼadjudication. Visite sur place : Samedi 12 juillet 2014 de 14h à 16h Vendredi 18 juillet 2014 de 15h30 à 17h30 Vendredi 25 juillet 2014 de 16h à 18h

Lʼadjudication aura lieu aux enchères publiques sur les clauses et conditions du cahier des charges établi par Maître Annick BRUCHON, notaire à VALDAHON (Doubs). Tout amateur pourra en prendre connaissance à lʼoffice notorial de VALDAHON.

Sabrina ramas- se les détritus donyt le nombre à chaque sortie d’aire. Avec 30 ans de service sur l’autoroute, Philippe en a vu des vertes et des pas mûres…

découvertes ne sont pas devenues “dégoû- tantes”. “Avant, on ramassait les bouteilles d’urine des chauffeurs qui ne prenaient pas le temps de s’arrêter… Depuis cinq ans, on retrouve des sacs plas- tiques remplis de déjec- tions… Cela doit sen- tir bon dans la cabine” dit-il en pointant du doigt les chauffeurs venus de l’est de l’Europe qui sont par- fois sans foi ni loi. “Ils roulent à deux et ne s’arrêtent jamais.” La vie sur l’autoroute ne s’arrête jamais. De

Après l’urine, des sacs de déjection.

Anecdotes de bord d’A36 20 minutes. Cʼest le temps moyen de survie moyen dʼun piéton sur lʼautoroute (ce nʼest quʼune statistique). L’auto-stoppeur au chapeau. Un Polonais, cʼest têtu. Les gendarmes du peloton autoroutier sʼen sont aperçus. Ils ont interpellé 3 fois le même indivi- du, le même jour, qui faisait du stop sur lʼautoroute à hauteur de Marchaux.Aga- cés, les militaires lʼont conduit jusquʼà la gare Viotte…Mais lʼhomme avec son chapeau sʼest à nouveau retrouvé sur lʼautoroute car il nʼavait pas dʼargent pour prendre le train. Lʼhistoire ne dit pas sʼils lʼont escorté jusquʼen Pologne. Agrandissement. 30 places sup- plémentaires de stationnement vont être créées à lʼaire de Marchaux. Les gelées de Chailluz. Chaque hiver, cʼest le point noir de lʼautoroute : cʼest ici quʼil faut souvent déneiger et saler alors quʼà Dole, il pleut. Le brouillard au ciment. Au km 164, le brouillard qui tombe ici blanchit la route. Cʼest en raison des poussières de ciment rejetées par lʼusine de Roche- fort-sur-Nenon. Les pneus éclatent davantage. Les camions auraient plus de pneus “recha- pés” que par le passé. Conséquence directe : davantage de pneus éclatent. Coupeurs de grillage. Sur certaines aires, les chauffeurs de poids lourds stationnés le week-end (période dʼinterdiction de rouler) ne peuvent pas bouger. Du coup, ils coupent les grillages pour rejoindre à pied les villages les plus proches. Cʼest le cas à lʼaire du Bois de Servole.

Le fauchage, une opération délicate mise en suspens pour l’été.

jour, comme de nuit, ce sont 5 agents de sécurité qui peuvent intervenir directement sur les 100 kilomètres aller et 100 km retour du réseau géré par le District basé à Besançon-Valen- tin. Pascal Dul, chef de ce district, demeure confiant face au flux de véhi- cules attendu entre le 15 juillet et le 15 août : “Nous sommes dans un registre

égal à ce que font les gendarmes et les pompiers : nous assurons la sécurité et nous avons une organisation qui per- met de faire face à tout. Pour l’été, nous montons en puissance par exemple pour l’entretien des aires par exemple.” La route est balisée. Prête à vous condui- re jusqu’à votre lieu de vacances. E.Ch. Sécurité Le 3 mars, ils réchappent à la mort L e personnel nʼa rien oublié de ce 3 mars dernier. Alors quʼils étaient stationnés le long de lʼA36 dans une opération de “déba- lisage”, un fourgon de transport est venu sʼencastrer dans la fourgon- nette dʼA.P.R.R. où deux personnes étaient installées à lʼintérieur. “Nous sommes passés à deux doigts de quelque chose de tragique” rappel- le Pascal Dul, chef du district com- tois. Quelques mois plus tôt (le 14 jan- vier), un patrouilleur a poursuivi un véhicule qui circulait à contresens sur lʼautoroute. Heurté (sans gravi- té) par ce dernier, le conducteur a été victime dʼun infarctus. Heureu- sement, il va mieux.

Les cigognes de Pouligney. Ce nʼest pas une aire de repos pour automobi- listes… Mais pour cigognes. Tous les ans, à lʼépoque de lamigration (octobre), un responsable dʼA.P.R.R. aperçoit des cigognes à Pouligney. Il y avait aussi un lama (à Chemaudin) et des chamois à Pouilley-les-Vignes. Le papy oublie sa femme au péa- ge. Un homme dʼun certain âge arrive au péage. Sa femme descend pour se rendre aux toilettes. Mal stationné, une voiture le klaxonne. Il démarre, oublie sa femme, et sʼembarque pour Besan- çon. Il se perdra et ne retrouvera pas la gare de péage que plusieurs heures après. Belle frayeur.

Camions fraudeurs. De plus en plus de poids lourds (surtout de lʼest de lʼEurope) font fi des barrières de péa- ge. Ils cachent leur plaque minéralo- gique, avancent jusquʼà la barrière, la poussent, puis repartent. A.P.R.R. a ouvert en septembre 2009 un service de recouvrement (basé à Dole). La fraude artisanale. Elle consiste à sʼengager (rapidement) derrière la voiture qui vient de payer. Les camé- ras de vidéosurveillance permettent de rattraper les contrevenants. La fraude professionnelle. Cʼest un trafic au ticket ou à la carte dʼabonnement.

Pascal Dul, chef du district comtois, peut visionner en direct la situation du trafic sur les 100 km du réseau qu’il gère.