La Presse Bisontine 156 - Juillet-Août 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

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Les phrases-clés des élus Le replay du conseil Michel Omouri (conseiller municipal d’opposition) au sujet de la rénovation du bâtiment 6, rue de la Madeleine : “Vous allez faire, là-bas, un boboland !” Le F.N. la tête dans les baskets. Philippe Mougin intervient sur le passage payant du parking Chamars : “Sans doute faudra-t-il allonger les premières minutes de gratuité. Car à moins d’être un champion de course à pied, il sera difficile de faire en moins de 30 minutes l’aller-retour Chamars-centre-ville.” Patrick Bontemps (adjoint à la culture) mis en cause dans sa gestion du dossier du personnel des sports de la ville par Ludovic Fagaut (U.M.P.) répond : “Je vais vous envoyer une carte du syndicat Sud pour que vous puissiez directement vous investir.” Tapis rouge pour Montebourg ? M. Omouri ironise et lance la polémique sur l’achat de véhicules de marque étrangère par la Ville : “Je suis convaincu que si M. Montebourg vient à l’Hôtel de Ville, vous serez le premier M. Fousseret à nous dire : “évacuez toutes les Fiat” Jean-Louis Fousseret : “Ce qui est fantastique avec M. Omouri est qu’il ne croit même pas ce qu’il dit.” Virée nocturne du maire. “Une nuit, j’ai fait le reporter photographique : j’ai vu qu’il y a trop de voitures stationnées sur les voies du tram… J’appelle au civisme.” Philippe Gonon (U.D.I) , triste et désabusé. Il ne comprend pas que sa motion pour un référendum sur la réforme territoriale puisse être rejetée par la majorité : “On demandait juste le référendum !” Parade de Jean-Louis Fousseret : “Je suis un maire qui a de l’autorité… mais qui n’est pas autoritaire.” Le maire et les ardeurs de ses opposants. “Dites à votre collègue M. Omouri qu’il se calme…” demande-t-il à Jacques Grosperrin (U.M.P.). Pascal Bonnet (U.M.P.) et la sémantique : “Au départ, vous parliez de vidéo- protection, maintenant vous dites vidéo-surveillance… Peut-être y a-t-il des dissonances dans votre majorité à ce sujet ?” Jean-Louis Fousseret : “À la différence de certains, lorsque nous ne sommes pas d’accord sur certains points, nous le disons publiquement !” Conseil municipal du jeudi 19 juin La droite fait-elle la trogne ? Jean-Louis Fousseret répond à Ludovic Fagaut qui demande sur quels critères a été établie la désignation des membres à la commission consultative des services publics locaux. L’U.M.P. aurait souhaité être conviée. Elle assure qu’elle n’a reçu aucune demande. Réponse du maire : “C’est la période où vous avez fait la mauvaise tête, où vous n’avez voulu siéger à aucune commission…” Jean-Louis Fousseret, au sujet des comptes fait un clin d’œil à l’actualité. Il tacle l’U.M.P. qui doute de la sincérité budgétaire de la Ville : “Je ne suis pas un spécialiste de la surfacturation, peut-être que d’autres le sont !” Réponse de Pascal Bonnet (U.M.P.) : “Si on joue à ce jeu-là, on va vous rappeler Cahuzac et D.S.K.” Appelez-le Monsieur le Maire : “Monsieur Grosperrin, pourquoi m’appelez- vous par mon nom ? Dites Monsieur le Maire.” Réponse de Jacques Grosperrin : “C’est bien votre nom, non ?” Philippe Gonon (U.D.I.) s’inquiète des emprunts de la Ville. Le maire répond : “Vous êtes gonflé lorsque vous dites que l’on emprunte trop ! Vous, vous nous reprochiez de ne pas assez emprunter. Rappelez-vous le plan de relance où nous avions emprunté. Je vous demanderai de la cohérence.” Pascal Bonnet : “Je vous remercie de féliciter l’excellente politique de Nicolas Sarkozy.” Quand une ville de gauche copine avec une ville de droite. “Je fais un partenariat avec Estrosi (maire U.M.P. de Nice), vous voyez mon sectarisme…” s’amuse J.-L. F. lors du point 23 qui officialise la convention de partenariat entre la Ville de Besançon et la Ville de Nice pour l’exposition “Le voyage à Nice, œuvres des XVIIème et XVIIIème siècles, collection du Musée des Beaux- Arts et d’Archéologie de Besançon”. Retourner sa veste ? Jean-Louis Fousseret répond à Jacques Grosperrin, inquiet pour les maires de la périphérie du Grand Besançon. “Je vois le rétropédalage ! Les sénatoriales approchent. Après avoir accusé les maires de l’agglo de toucher trop, vous vous souciez d’eux.” Que fait la police ? Michel Omouri (U.M.P.) sent que les débats s’allongent et deviennent hors sujet. “Monsieur le Maire, on revient au budget !” demande- t-il. Réponse du maire : “Vous ne présidez pas M. Omouri.” Omouri pas démonté : “Faites la police !” Tolérance zéro. Philippe Mougin intervient au sujet du quartier des Clairs- Soleils : “Appliquez la tolérance zéro ! Qui casse, paye.” Conseil municipal du jeudi 22 mai

PATRIMOINE Cathédrale Saint-Jean Le trésor bientôt accessible au public ? Les trésors cachés de la cathédrale - mobilier, orfèvrerie, peinture… - qui ne sont pas montrés au public doivent faire l’objet d’une exposition dans une future salle d’exposition qu’il reste à aménager.

C’ est une vaste salle richement ornée, mais qui reste déses- pérément fermée au public depuis 25 ans, à l’exception de deux occasions où ses portes s’ouvrent à nou- veau, seulement depuis l’année dernière : la nuit des cathédrales en mai et les journées du patri- moine en septembre. À l’intérieur de cette salle adja- cente à la cathédrale, des dizaines d’objets à l’inestimable valeur artistique, dont quelques pièces uniques comme ce lar- ron du Christ sculpté dans l’ivoire au XV ème siècle ou ce cof- fret eucharistique en cuivre datant du XI ème siècle, le plus ancien objet conservé ici. Ce patrimoine constitué de près de 200 pièces disposées dans cet- te salle dite du trésor est com- plété par presque autant d’autres pièces, propriétés de l’association diocésaine, dissé- minées sur plusieurs sites francs-comtois. Un catalogue

Parmi les merveilles, ce bon larron en ivoire, une pièce remarquée par les services du Louvre.

de 64 pages ras- semblant cette riche collection vient d’être édité par l’archevêché, en vente 15 euros (renseignements au 03 81 82 60 20). Ce trésor encore méconnu, l’archevêché pro- jette de l’ouvrir au public. Mais pour cela, il est impé- ratif d’obtenir le feu vert de la D.R.A.C. (direction régionale des affaires culturelles) puisque ce patri- moine, comme la cathédrale, appar-

Une grande campagne de mécénat.

tient à l’État. “Nous réfléchis- sons en effet à la possibilité d’ouvrir ce trésor mais dans une autre salle plus grande et plus adaptée aux visiteurs” confir- me Chloé Monnier, chargée de mission culture à l’archevêché. Parmi les nombreuses œuvres qui attendent d’être exposées, certaines ont beaucoup souffert

du temps, notamment des tableaux comme la “Crucifixion” ou “lemariagemystique de Sain- te-Catherine de Sienne”. Pour accélérer leur remise en état, l’archevêché lance en parallèle une grande campagne de mécé- nat. À vot’ bon cœur messieurs dames. J.-F.H.

La salle du trésor de la cathédrale est fermée au public depuis 25 ans.

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