La Presse Bisontine 156 - Juillet-Août 2014

DOSSIER

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

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Saint-Ferjeux La coupole culmine à 25 m La basilique à chœur ouvert On la croit parfois plus ancienne. Or, la basilique qui domine la butte de Saint-Ferjeux date de la fin du XIX ème siècle. Elle renferme les reliques des saints patrons de Besançon.

L a basilique de Saint-Fer- jeux en impose d’abord par ses dimensions. La grande façade de l’en- trée principale a été sculptée par Just Becquet, un enfant du quartier. La première pierre de cette basilique au style néo-

byzantin a été posée en 1884 sur les restes d’une ancienne église édifiée en 1659. L’histoi- re veut que cette première égli- se ait elle-même été construite sur le périmètre d’une ancien- ne grotte dans laquelle s’étaient réfugiés Saint-Ferréol et Saint-

Ferjeux, les deux saints envoyés de Lyon par Saint-Irénée au troisième siècle afin d’évangé- liser notre région. À l’intérieur de la basilique, plu- sieurs éléments remarquables : cinq travées, un narthex, cet espace séparé où se tenaient les

Le père Claude Billod-Morel est le prêtre coordinateur de l’unité pastorale Saint-Ferréol et officie régulièrement à la basilique.

pénitents et un remarquable ciborium (baldaquin) qui sur- plombe l’autel. En face de la chaire, un grand Christ en bron- ze signé Just Becquet. Tout autour du chœur, dans les cha- pelles absidiales, quelques œuvres à contempler également comme cette peinture de Louis Baille représentant l’Enfant- Jésus qui apparaît à Saint-Antoi- ne de Padoue en extase. On remarquera aussi le buste si vivant de Saint-Jérôme lisant la Bible. Les mosaïques de la coupole (qui culmine à 25 m) montrent les saints francs-com- tois entourant le Christ-Roi. À

l’entrée du chœur, deux soldats de garde se tiennent debout : Saint-Ferréol consacrant l’Eu- charistie et Saint-Ferjeux tenant le livre des Évangiles. “On ne doit pas passer non plus à côté

ensemble de vitraux imités de l’art gothique présente notam- ment la vie des deux saints et l’histoire de leur culte en Franche-Comté. On ne part pas de la basilique sans descendre dans sa crypte où sont assurés les offices durant l’hiver. Plus intimiste, cette cryp- te abrite dans son fond les sup- posées reliques de ces deux saints, devenus les patrons de Besançon. Elles sont exposées dans deux coffres au fond de cet- te “église dans l’église”, peut- être plus émouvante que la basi- lique elle-même. J.-F.H.

du très beau che- min de croix sculpté enmarbre et incrusté dans la pierre” note Claude Billod- Morel, le prêtre de l’unité pasto- rale Saint-Fer- réol. Tout autour de la basilique, un magnifique

Des vitraux imités de l’art gothique.

Les précieuses reliques de Saint-Ferréol et de Saint-Ferjeux sont visibles au fond de la crypte de la basilique.

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