La Presse Bisontine 156 - Juillet-Août 2014

ÉCONOMIE

La Presse Bisontine n° 156 - Juillet-août 2014

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Quand Pasteur brade ses apparts’ IMMOBILIER Politique des prix

ENQUÊTE Toujours morose en 2013 L’économie franc Étude peu glorieuse pour la Franche-Comté que vient de rendre l’I.N.S.E.E. 20ème région sur 22 en terme de P.I.B., la croissance franc- comtoise a commencé à s’affaisser bien avant la crise de 2008. Léger mieux depuis 2013.

L es Passages Pasteur, c’est “LE” chantier du centre-ville appelé à redynamiser le cœur de la Boucle. Ici, les constructeurs (groupe Eif- fage) ont promis un lieu où vivre “paisi- blement” tout en profitant des commodi- tés de la ville. Livrés courant de l’année 2015 (sans doute fin du second semestre), c’est le rabais proposé pour acquérir un appartement aux Passages Pasteur à Besançon dont le prix au m 2 varie tout de même entre 2 500 et 3 300 euros. La conséquence d’un marché fébrile ? 19 000 euros en moins pour un T2 de 36 m 2 et 84 000 euros d’économie pour un T3 de 69 m 2 :

C’ est la Bourgogne qui va être contente à la lecture de cette étude que vient de présen- ter l’I.N.S.E.E. Franche-Comté… Les voisins francs-comtois ne seront sans doute pas la loco- motive économique que les Bour- guignons s’attendent peut-être à trouver dans la corbeille de la mariée à l’occasion de la fusion annoncée des deux régions. La Franche-Comté n’a en effet pas attendu la crise mondiale de 2008 pour décrocher. L’I.N.S.E.E. Franche-Comté a passé au scan- ner l’évolution de l’économie franc- comtoise des vingt dernières années. Si notre région a évolué comme la France métropolitai- ne entre 1993 et 2001, période de forte croissance, une rupture s’opère dès 2002 où “la Franche- Comté décroche franchement. Notre région a eu entre 2002 et 2007 la croissance la plus faible de France” analyse chiffres à l’ap- pui Stéphane Adrover, chargé d’études à l’I.N.S.E.E. Franche- Comté. La croissance franc-com-

toise est d’à peine 0,4 % en 2002 tandis que celle de la France atteint encore 1,8 %. La crise de 2008 ne fait qu’amplifier le phé- nomène pour notre région.À par- tir de cette année-là, la croissance française, moribonde, limite la casse avec un petit 0 % tandis que notre région plonge, affichant une croissance négative de - 1,1 % l’an avec des plongeons à - 2,8 % en 2008 et même - 3,8 % en 2009. “Le P.I.B. franc-comtois est reve- nu en 2011 au niveau du P.I.B. du début des années 2000 tandis que la France métropolitaine a retrouvé son niveau de P.I.B. d’avant-crise” ajoute le statisti- cien bisontin. Principale expli- cation à ces mauvais résultats locaux : la crise du marché auto- mobile français depuis dix ans, qui a eu des répercussions directes sur la Franche-Comté dont le sec- teur industriel représente enco- re 21,4 % de l’activité globale. L’effet de cette récession franc- comtoise rampante s’est évi- demment répercuté sur l’emploi. “En 2012, on a constaté 6 000

Jusqu’à 84 000 euros d’écart pour

le même apparte- ment…

les appartements sont pro- posés à la vente depuis plu- sieurs mois. La dernière offre de commercialisation flaire le bon coup… au moins pour ceux qui n’ont pas encore acheté. Disons - aussi - qu’elle interpelle : le groupe Eiffage immobi- lier propose à grand ren- fort de pub 32 % d’écono- mie sur une partie de ses appartements. Pourquoi les brader ? Est-ce le résul- tat de surfaces qui ne se

32 % en moins sur cet appartement.

vendent pas ? De prix affichés trop chers ? D’une attente trop longue ? Malgré le confort du centre-ville et un parking sou- terrain affiché comme un avantage, il res- te des nids douillets à acquérir. Le construc- teur n’a pas souhaité en dire plus sur cette étonnante “braderie”. La dernière offre commerciale promet un T2 à 120 000 euros contre 139 000 euros quelques mois plus tôt ! Cela porte tout de même à 3 300 euros dum 2 carré pour leT2 et 2 536 euros par m 2 pour unT3 de 70 m 2 .

Un autre T2 (36,72 m 2 ) est affiché à 125 000 euros au lieu de 143 000 euros, un autre (44,13 m 2 ) à 150 000 au lieu de 157 000 euros. Quant au T3 de 69 m 2 affi- ché à 258 000 euros au prix initial, il chu- te à 175 000 euros soit 84 000 euros de moins ! La cellule de commercialisation sise rue Luc-Breton, elle, est fermée. Une journée portes ouvertes était organisée samedi 28 juin. De quoi espérer séduire de potentiels clients ?

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