Journal C'est à Dire 170 - Octobre 2011

Le journal gratuit du Haut-Doubs

La lunette made in jura

31 octobre 2011 N° 170

Le journal du Haut-Doubs - www.c-a-d.fr

1, RUE DE LA BRASSERIE - B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX - T ÉL . 03 81 67 90 80 - redaction@groupe-publipresse.com I NFORMAT ION - R ÉDACT ION - PUBL I C I TÉ - ANNONCE S

Retrouvez en exclusivité la lunette Made In Jura

(modèles homme et femme) MORTEAU - 20 Grande Rue MAICHE - 4 rue Montalembert www.opticiens-mutualistes-doubs.com

Immobilier : Le Haut-Doubs toujours au sommet

S O M M A I R E

Le sauvetage d’Altitude est en cours. Jean-Louis Dabrowski a quitté son poste de président de la Chambre de commerce et d’indus- trie pour reprendre les rênes d’Altitude, la société mortuacienne d’électronique et de baromètres. (page 4) Sus aux cochons bretons ! Un pro- ducteur de porcs de Charquemont dénonce les tra- vers de l’I.G.P. saucisse de Morteau qui selon lui enrichirait seulement les transformateurs et ne profiterait guère aux éleveurs locaux. (page 29) Le Tour sur le Plateau. Le 8 juillet prochain, les coureurs du Tour de France emprun- teront largement les routes du Plateau de Maîche, notamment la côte de Maîche et la descente sur Goumois, avant le contre-la-montre du lendemain à Besançon. (page 32)

(Le dossier en pages 21 à 28)

R E T O U R S U R I N F O

2

72 014 chômeurs dans la région

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Primaire socialiste : le Haut-Doubs un peu moins mobilisé

Locomotive On l’a dit dans notre précédente édition, la primaire socialiste était une formidable idée, celle que le citoyen attendait pour se réconci- lier avec la politique. Plus qu’une bonne idée, elle a été aussi un magnifique succès populaire, quoi que s’en soient autopersuadé cer- tains barons de la droite qui ont fait preuve en l’espèce d’une mau- vaise foi crasse. Seulement, mal- gré l’engouement de toute la gauche pour ce rendez-vous démocratique qui a eu le mérite de bousculer les institutions poussiéreuses de la V ème République, paradoxalement, cet- te primaire socialiste n’aura peut- être pas l’effet escompté et que les partisans de la gauche étaient en droit d’espérer : le changement. Cette primaire a été remportée par un homme, François Hollande, dont on ne peut pas dire qu’il soit un jeune espoir de la gauche réfor- miste. Qu’en est-il de ce souffle de gauche dans le Haut-Doubs ? Si on analyse de près les résultats de ce territoire, on s’apercevra que la par- ticipation a été moins forte que dans le reste du département. Et même si on suppute aussi que la sociologie du Haut-Doubs est en train d’évoluer - les nouveaux arri- vants, frontaliers notamment, seraient plus à gauche qu’à droi- te -, encore faudrait-il, pour que ce territoire bascule à gauche, un vrai leader en mesure de contester en juin 2012 le candidat de droite Jean- Marie Binétruy s’il brigue un troi- sième mandat de député, ou Annie Genevard si M. Binétruy décide de lui laisser la place au dernier moment comme on peut déjà l’entendre ici ou là. Le problème éternel de la gauche locale est qu’elle n’a pas de locomotive. Un Gilles Robert, maire du Russey, aurait certainement le bon profil pour rassembler. Il ne souhaite pas se lancer dans la bataille des légis- latives. Alors qui ? Les Pontissaliens Liliane Lucchesi, Christian Bouday ? Non. Si la gauche progresse sans doute dans le Haut-Doubs - on le constate sur les derniers scrutins - elle ne bousculera jamais la droite tant qu’elle ne sera pas incarnée par un vrai pilote. On peut sans doute affirmer que même si la droi- te perd le pouvoir au niveau natio- nal en mai 2012 (ce qui est loin d’être joué), elle a encore une sérieuse longueur d’avance sur la gauche dans le Haut-Doubs, ce ter- ritoire qui aime laisser du temps au temps… J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Chou- let, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2011 Crédits photos : C’est à dire, Adocom, Anaïs Clerc, Comité Les Fins, C.G. 25, Perval. Mots fléchés : Jean Hauser

L es mauvaises nouvelles concernant l’emploi se mul- tiplient en cette fin d’année 2011. La plus fracassante pour la Franche-Comté a été l’annonce récente du groupe P.S.A. de supprimer plus de 6 000 postes. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi s’établit désor- mais à 72 014 en Franche- Comté (catégories A, B et C). Une légère augmentation (+ 534) par rapport au mois précédent. Sur un an, le chô- mage a progressé de 0,3 % toujours en Franche-Comté, une hausse toutefois plus limi- tée que sur le plan national. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A se sta- bilise sur un mois pour les hommes (- 6,3 % sur un an) et augmente de 0,7 % pour les femmes (- 0,2 % sur un an). Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A de moins de 25 ans est en hausse de 1,5 % (- 1,6 % sur un an). Le nombre de ceux âgés de 25 à 49 ans dimi- nue de 0,1 % (- 6,9 % sur un an) et le nombre de ceux de 50 ans et plus augmente de 0,7 % (+ 6,5 % sur un an). En sep- tembre 2011, parmi l’ensemble des demandeurs d’emploi de

de Damprichard a terminé sur la deuxième marche du podium au “challenge foie gras des jeunes créateurs culinaires” le 19 octobre dernier à Paris. Devant un jury composé d’un meilleur ouvrier de France, d’un candidat de l’émission Master Chef et de nombreux journa- listes gastronomiques, Stépha- ne Mougin a mis à profit sa jeu- ne expérience, débutée par un C.A.P. à l’hôtel le Lion d’Or à Damprichard et qui se poursuit actuellement au restaurant Le France de Villers-le-Lac. “C’est avec Hugues Droz que j’ai pré- paré cette recette originale. Le résultat à ce concours national m’apporte une grande satisfac- tion et beaucoup de motivation pour la suite, ça me donne des ailes” commente le jeune cuisi- nier qui prépare son brevet pro- fessionnel. Au départ de ce concours, une centaine de can- didats s’étaient alignés. Très moti- vé par son métier, Stéphane Mou- gin compte peaufiner son expé- rience auprès de chefs étoilés comme son actuel maître d’apprentissage Hugues Droz, “continuer à faire le tour de grandes maisons” , avant, un jour, d’ouvrir son propre restaurant. catégories A, B, C, en Franche- Comté, le nombre d’hommes augmente de 0,8 % (- 2,3 % sur un an) et le nombre de femmes augmente de 0,7 % (+ 2,9 % sur un an). Le nombre de deman- deurs d’emploi de catégories A, B, C de moins de 25 ans est en hausse de 0,5 % (- 0,9 % sur un an). Le nombre de ceux de 25 à 49 ans augmente de 0,6 % (- 2,7 % sur un an) et le nombre de ceux de 50 ans et plus est en hausse de 1,5 % (+ 11,8 % sur un an). Constat inquiétant : les entrées à Pôle emploi en catégories A, B, C ont augmenté de 10,3 % au cours des trois derniers mois par rapport aux trois mois pré- cédents. Sur la même période, les entrées à Pôle emploi pour fins de contrats à durée déter- minée (+ 25,4 %), fins de mis- sion d’intérim (+ 7,3 %), licen- ciements économiques (+ 1,1 %), autres licenciements (+ 23,5 %), démissions (+ 4,5 %), premières entrées (+ 4,0 %), reprises d’activité (+ 15,5 %) augmentent toutes. Dans la région, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A ayant un droit payable au Reve- nu de solidarité active (R.S.A.) est de 7 759.

S uccès incontestable sur le plan national, la pri- maire citoyenne organi- sée par les partis de gauche constituait une première démo- cratique. Dans le Haut-Doubs, on s’est un peu moins mobi- lisé que dans les secteurs urbains du département. Au Russey, on a dénombré 198 votants sur 5 116 inscrits (Fran- çois Hollande en tête à 63,13 %). Dans le canton de Pierrefontaine-les-Varans, c’est également François Hollande qui est arrivé en tête, mais de justesse (50,38 %). Seuls 131 électeurs se sont déplacés sur les 2 814 inscrits. Pour les communes du canton de Mor- teau, le candidat Hollande a recueilli 55,42 % des suffrages. 415 électeurs ont voté au second tour, pour 13 988 élec- teurs. Incident à noter : l’accès peu pratique à la salle de vote,

A Morteau, sur les 13 988 inscrits, le scrutin a attiré 415 sympathisants de gauche au second tour.

inaccessible notamment aux personnes handicapées, ce qui a valu quelques grince- ments de dents chez les mili- tants. Du côté de la mairie, on précise que la salle des fêtes, lieu habituel des scru- tins républicains, était occu- pée les deux dimanches concernés. Les électeurs du canton de Maîche ont été 415 à faire le déplacement au second tour, sur 11 199 noms

que comptaient les listes élec- torales. François Hollande y réalise 56,83 % des voix. Pour le canton de Montbenoît enfin, c’est à Gilley que l’on votait. Dans ce canton très ancré à droite, moins de 3 % des élec- teurs potentiels ont fait le déplacement (141 sur 5 101 inscrits). Là encore, c’est le candidat Hollande qui est arri- vé en tête avec 50,36 % des voix.

Stéphane Mougin, roi du foie gras

U ne superposition foie gras morilles, artichaut doré, nuage au château-châlon et dentelles curry. C’est avec cette appétissante recette que Stéphane Mougin, jeune appren- ti cuisinier de 17 ans originaire

Stéphane Mougin, première consécration professionnelle à l’âge de 17 ans. Prometteur.

4

V A L D E M O R T E A U

Morteau

Réaction

Altitude sur le chemin de la guérison ?

“Ma priorité est à Altitude” Jean-Louis Dabrowski, le président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Franche-Comté a décidé de démis- sionner de sa fonction pour reprendre en main son entreprise Altitude.

Jean-Louis Dabrowski, le patron d’Altitude, a démissionné de ses fonctions à la C.R.C.I. pour reprendre en main l’entreprise mor- tuacienne placée en redressement judiciaire.

D ans leur jargon, les décideurs appellent cela “le syndrome du président”.Ilsdésignent parcestermesles pré- sidents de Chambre de Commerce quiaccaparésparlepouvoirenoublient qu’ilssontaussipatronsd’une entre- prise. “Tous ne flinguent pas leur société, mais il y a une forte pro- pension à avoir des difficultés économiques quand on occupe cette fonction car on passe plus de temps à la C.C.I. qu’au côté de ses salariés” note un obser- vateur de l’économie locale. Jean-Louis Dabrowski s’est arrê- té à temps. Élu en janvier à la tête de la Chambre Régionale de Commerce et de l’Industrie de Franche-Comté après avoir occupé pendant sept ans la fonc- tion de président de la C.C.I. du Doubs, il a démissionné de son

C’ est à dire : Altitude enregistre des com- mandes et pourtant vous avez choisi de la placer en redressement judi- ciaire le 3 octobre, un procédé qui gèle la dette. À quoi sont liées vos difficultés ? Jean-Louis Dabrowski : Ce sont des problèmes de trésorerie. Elle s’est dégradée suite à des pertes enregistrées sur notre dernier exer- cice. En 2010, nous avons perdu environ 130 000 euros. C’est impor- tant, mais ce n’est pas un gouffre. Notre chiffre d’affaires est de 3 mil- lions d’euros. Il a baissé de 11 % en 2009 et de 9 % 2010. Or, nous sommes dans une situa- tion où nous n’avons pas de réser- ve financière. Parallèlement à cela, des fournisseurs ont durci leurs conditions de paiement. Le para- doxe est que, dans une société, quand les commandes augmen- tent, cela commence par détério- rer la trésorerie car il faut ache- ter des matières premières et des Càd : N’est-ce pas non plus le résultat d’un certain désen- gagement de votre part dans votre entreprise, lié à vos res- ponsabilités à la C.C.I. puis à la C.C.I.R. ? J.-L.D. : Je n’ai jamais été désin- vesti dans l’entreprise ! À preuve d’ailleurs, depuis l’été 2010 je me suis personnellement engagé sur le plan commercial en faisant le tour de nos distributeurs euro- péens. Cette démarche a porté ses fruits. Càd : Vous avez décidé de démissionner de la présidence de la C.C.I.R. Était-il impos- composants pour produire et pouvoir livrer au client un produit fini. Compte tenu du problème financier, j’ai préféré placer Altitude en redressement judiciaire.

sible de mener de front ces deux fonctions ? J.-L.D. : J’ai pris cette décision pour me focaliser vraiment sur Altitude dans le but de faire vivre cette activité qui le mérite. Nous avons des produits innovants et un bon réseau de distribution. Je ne voulais pas que ces événe- ments puissent avoir une influen- ce négative sur la fonction de pré- sident de la C.C.I.R. J’ai suffi- samment été fier de servir ce réseau pour ne pas prendre ce risque. C’est aussi une question de fierté personnelle. Càd : D’autres présidents de chambre consulaire ont laissé sombrer leur entreprise pour conserver leur fonction. Vous vous êtes arrêté à temps ? J.-L.D. : Par ma démarche, j’espère que je créerai une tradition. Je suis peut-être une exception. C’est une question de valeurs. La C.C.I.R. est importante, mon entre- prise l’est tout autant. Càd : Cependant en 2007 vous n’avez pas démissionné de la pré- sidence de la C.C.I. pour sauver Immi, une société sœur d’Altitude qui a fermé ses portes. Pour- quoi ? J.-L.D. : Le contexte était diffé- rent. À l’époque, je ne me suis objec- tivement pas posé la question. Immi était l’entreprise la moins importante du groupe stratégi- quement. Elle ne pouvait pas lut- ter contre la concurrence chinoi- se. Altitude s’est essoufflée finan- cièrement pour essayer de sou- tenir Immi. Elle l’a soutenue au- delà de ses limites. Càd : Si vous n’aviez pas démis- sionné de la C.C.I.R. et qu’Altitude disparaisse (28 salariés), vous preniez égale-

poste pour reprendre en main Altitude, son entreprise de Mor- teau placée en redressement judiciaire. Monopolisé par ses responsabilités annexes, il n’était que ponctuellement dans le Haut-Doubs pour tenir les rênes de sa P.M.E. qui conçoit et assemble des baromètres méca- niques et électroniques pour la navigation de plaisance. Il y a un an, des salariés se plai- gnaient que leur salaire n’était pas versé. Finalement, Jean-Louis Dabrowski a tranché. Il a choi- si de quitter sa casquette ins- titutionnelle pour remettre cel- le du patron. “Cela vaut bien un coup de chapeau” confie-t-on dans les couloirs de la chambre de commerce et de l’industrie. Enmême temps, avait-il un autre choix que celui-là ? Dans le

Pendant la période de redressement, le passif d’Altitude est gelé et les salaires sont pris en charge par le F.N.G.S. (Fonds national de garantie des salariés) qui fonctionne comme une avance de trésorerie pour l’entreprise.

contexte économique actuel, il se serait exposé aux critiques les plus vives s’il avait laissé sombrer Altitude et ses vingt- huit salariés pour mener la réfor- me complexe des chambres consulaires qui l’attendait en tant que président de la C.R.C.I. Que n’aurait-il pas entendu, Jean-Louis Dabrowski, qui figu- re parmi les personnalités du Who’s Who qui font bouger la France ? Cet épilogue aurait été peu glorieux et beaucoup auraient qualifié d’échec son aventure industrielle dans le Val de Morteau énumérant la dis- parition d’Immi en 2007, et avant elle de Barostar, deux entreprises qu’il a dirigées. Souhaitons qu’Altitude trouve le chemin de la guérison main- tenant que son capitaine est reve- nu à bord. Le tribunal de com- merce fera un point sur la situa- tion de la P.M.E. dans moins de six mois. T.C.

PUBLIREPORTAGE L’IMMOBILIER D’INVESTISSEMENT Comment faire le bon choix ? 2011… Un contexte inédit

“Ce n’est pas une question d’image.”

Optimiser le couple “rendement (élevé) / risque (faible) ” Pourtant, face à cette situation inédite, le véritable immobilier dʼinvestissement ne manque ni de pers- pectives ni dʼopportunités car lʼacquisition de cet actif patrimonial requiert une véritable analyse transver- sale afin de réunir les compétences nécessaires. Il impose de changer de niveau dʼanalyse à chaque ins- tant afin de sʼadapter aux mutations macro écono- miques et aux évolutions juridiques et fiscales. Il faut bien avoir présent à lʼesprit que l’immobilier d’investissement nʼest pas un placement « sim- pliste » et que ce support, loin dʼêtre de tout repos, comporte des risques significatifs quʼil convient de prendre en considération à toutes les étapes. Cʼest pourquoi notre approche et nos cycles de confé- rences, avec des experts indépendants dans le conseil patrimonial dédié à lʼimmobilier, sʼadressent donc aux investisseurs exigeants, soucieux de leur patrimoine et de leur retraite, qui veulent raison garder . En effet ce contexte, chahuté et de demande forte, néces- site un décodage rationnel et permanent des clés de lecture afin de repérer les erreurs et les dys- fonctionnements qui jalonnent toutes les phases du cycle dʼinvestissement. Lʼinvestisseur doit se rendre compte que les clés dʼanalyse dʼun bon investissement immo- bilier sont donc multiples et la grille de lecture nʼest pas universelle, quoi quʼen dise certains. Il faut donc savoir raison garder et… - éviter la confusion entre “défiscalisation” et “opti- misation patrimoniale”, - en cette fin d’année, éviter la panique qui alimen- te les marchés financiers à la baisse, - dés aujourd’hui prendre les bonnes décisions au profit d’actifs patrimoniaux tangibles et pérennes.

M ais aujourdʼhui bien des incertitudes subsis- tent sur le front économique - dettes souve- raines, troubles monétaires et géopolitiques, tensions inflationnistes,… - et nul doute que les com- portements dʼépargne sont fortement impactés et que cet appétit pour lʼimmobilier est favorisé par des inci- tations fiscales mais également par le spectre des chocs financiers et le débat portant sur la pérenni- té de notre système de retraite. Par ailleurs, les organismes dʼétudes et les spécia- listes affirment que lʼimmobilier, sur les douze der- nières années, a augmenté (+141%) et que la der- nière hausse des taux compriment le rendement et pénalise lʼinvestisseur. La loi Scellier (neuf) est mise en alerte et sous sur- veillance face à une multitude de marchés saturés car, malheureusement, la forte attractivité fiscale ain- si que les discours commerciaux «fiscalement bien rôdés» ont encore raison, dans trop de cas, de lʼobjectivité des investisseurs. Dans son rapport annuel 2011, la Banque De France craint les effets dʼune bul- le et redoute un décrochage du marché . Dans ce climat de surchauffe , certains investisse- ments immobiliers –dont certains « à la mode » - se révèlent souvent risqués, non rentables, inadaptés à vos objectifs, voir néfastes à vos intérêts patrimoniaux. Valeur refuge par excellence, au même titre que l’or, la pierre bénéficie de l’engouement des épargnants désireux de sécuriser leurs liquidités et de valoriser leur patrimoine.

«Tu bois bien tu manges bien Tu reviens» «Ambiance d’autrefois» Auberge du Charron La voie Bournez 25500 Montlebon Christine et Christophe vous accueillent dans un cadre chaleureux Tél. 03 81 67 19 40

J-C JEHANNO Gérant du cabinet FIPAD Conseil. Conseiller indépendant en stratégies patrimoniales et en investissements . Par conséquent, nous mettons à votre disposition un programme d’analyse qui permet : de sélectionner le meilleur régime fiscal d’optimiser la sécurité et le rendement de vos investissements

5

V A L D E M O R T E A U

“Nous avons besoin des hôpitaux de proximité” Directeur général adjoint de l’Agence Régionale de Santé, Jean-Marc Tourancheau fait le point sur les difficultés financières des hôpitaux de proximité et sur les orientations probables qu’ils devront prendre pour accompagner notamment le vieillissement de la population. Morteau

C’ est à dire : Beau- coup d’hôpitaux locaux investis- sent. C’est encore le cas de celui de Pontarlier ou de Morteau. Qu’attendez-vous de ces structures à long terme ? Jean-Marc Tourancheau : Un établissement qui

J.-M.T. : Il est vrai que d’une manière générale, sur la région comme ailleurs en France, les hôpitaux sont dans une situation compli- quée. Mais elle est inégale d’un établissement à l’autre. Ceux qui accusent les défi- cits sont principalement les petits hôpitaux et moins les grands de la taille d’un Centre Hospitalier Univer- sitaire comme celui de Besan- çon. Ceux-là sont presque à l’équilibre car ils ont un bon niveau d’activité qui leur permet de générer des recettes. Alors que les éta- blissements de la dimension de celui de Champagnole ou de Saint-Claude sont dans une situation financière très difficile car ils ne génèrent pas assez de recettes pour faire tourner la machine. On sait que ces certains hôpi- taux estiment à 20 % le mon- tant de leur déficit dans leur budget prévisionnel. Propos recueillis par T.C.

(soins infirmiers à domicile). Ils proposeront toujours une offre de soins pour la popu- lation, mais ce ne sera plus une offre traditionnelle. De toute manière, il est aber- rant de penser que l’on peut développer des services d’obstétrique ou de chirur- gie partout sur le territoire

n’investit pas se place dans une situation com- promettante. Nous avons besoin des hôpi-

alors que nous n’avons pas le per- sonnel pour les fai- re fonctionner. Concernant les petits hôpitaux, je

“Accompagner le vieillisse- ment.”

Jean-Louis Dabrowski (au centre) avait été élu président de la C.C.I.R. le 26 janvier dernier.

taux de proximité. En revanche, ils devront proba- blement s’adapter pour répondre à de nouveaux besoins. Ils pourraient s’orienter vers la gérontolo- gie et la gériatrie afin d’accompagner le vieillisse- ment de la population. Ces hôpitaux locaux ont un ave- nir, dans le sens où ils pour- raient se muer en plate- formes locales de prise en charge capables de coordon- ner l’E.H.P.A.D. et le S.I.A.D.

pense qu’il faudra envisager des regroupements de façon à mutualiser un certain nombre de services et à par- tager des postes. Mais il faut que la communauté médicale et les élus l’acceptent. Càd : L’hôpital de Pon- tarlier est en déficit. C’est un exemple parmi d’autres. La situation financière de nos hôpitaux est à ce point préoccu- pante ?

ment le risque de vous expo- ser au feu de la critique n’est- ce pas ? J.-L.D. : Effectivement, mais ce n’est pas une question d’image. J’ai 64 ans. J’ai réussi beaucoup de choses dans ma carrière et il y a plus important que l’image. C’est très difficile de se battre sur tous les fronts. Aujourd’hui, la fonction de président de la C.C.I.R. deman- de du temps et de l’investissement compte tenu de la réforme à mener des chambres consulaires. Être

J.-L.D. : L’ambiance n’est pas mauvaise. Elle n’est pas joyeuse. Elle est à la fois calme et au com- bat. Les salariés ont pris la situa- tion avec une maturité excep- tionnelle. Càd : Comment se présente la fin de l’année 2011 ? J.-L.D. : Elle devrait être bonne. Les commandes rentrent à un niveau satisfaisant. En revanche, je suis soucieux pour 2012. Propos recueillis par T.C.

chef d’entreprise est également prenant. Entre ces deux fonctions, j’ai choisi sans hésiter. Càd : Néanmoins, est-ce qu’on reverra aux affaires à la chambre de commerce ? J.-L.D. : Je ne pense pas à cela. Pour l’instant, la priorité est Alti- tude. Il y a une activité à Mor- teau qui mérite de vivre. Càd : Quelle est l’ambiance dans l’entreprise ?

6

V A L D E M O R T E A U

Mr BALABA VOYANT MÉDIUM COMPÉTENT 28 ANS D'EXPÉRIENCE, DONS SURPRENANTS ET PUISSANTS LA SOLUTION À TOUS VOS PROBLÈMES MÊME LES PLUS DÉSESPÉRÉS Spécialiste du retour immédiat de l’être aimé ou qui vous est cher, Amour perdu, Affection Fidélité, Chance, Travail, Examen, Désenvoûtement, Protection, Mauvais sorts. Résultats garantis sous 3 jours - déplacement possible - Discrétion assurée Paiements selon vos moyens. reçoit 7j/7 de 9h à 20h à BESANÇON Tél. 03 81 65 19 74 / 06 09 40 21 69 Intervient dans Exploitations Agricoles, commerces et entreprises en difficultés ...

30 % des Français choisissent la crémation Le marché de la mort dans le Haut-Doubs ne connaît pas les dérives aperçues à Paris ou dans le Sud de la France. Les prix pour un enterrement restent décents. Val de Morteau

M oment de recueillement, de retour auprès de ses proches, la fête de la Tous- saint n’a pas perdu de sa connotation. La tradition est forte dans le Haut-Doubs où les coupes sur les cimetières fleurissent. Un marché

de niche pour les fleuristes. Pour les spécialistes du marché funéraire, l’impact est sensible, même si la ven- te de fleurs n’est pas leur fonds de com- merce. Eux gèrent plutôt la vente du cercueil, le transport du corps, la ven- te de plaques, l’accompagnement des

familles… Actuellement, environ 30 % des Fran- çais choisissent la crémation, chiffre en hausse. Le reste (70 %) choisit l’inhumation. En moyenne, une socié- té de pompes funèbres facture de 1 500 à 2 000 euros, mais encore une fois,

les prix sont fonction du choix des ser- vices demandés par la famille. Pour les communes, le dossier “cime- tière” nécessite des ajustements. C’est le cas de la commune des Fins, contraint d’agrandir l’espace. Un recen- sement des tombes abandonnées a pu être mené il y a quelque temps afin de récupérer de l’espace. En 2012, un agrandissement permettra la création de nouveaux caveaux, d’un columba- rium et d’un jardin du souvenir. L’année dernière, 29 corps ont été inhumés dans le cimetière municipal, chiffre en hausse comparé aux autres années. Il s’explique par le souhait des défunts

qui avaient quitté le village d’être inhu- més dans le caveau familial. À Morteau par exemple, les conces- sions en cimetière sont établies à tren- te ans pour un prix de 215,28 euros en pleine terre et 1 058 euros en conces- sion en fosse murée (deux personnes). Actuellement, 27 familles doivent contacter la mairie pour savoir si elles désirent garder ou non la jouissance de leur concession située au centre- ville. Environ une fois par an, il arri- ve à la municipalité de prendre la char- ge des funérailles d’une personne décé- dée à Morteau ne possédant ni famil- le ni ressource financière.

La Toussaint n’a pas perdu de sa connotation dans le Haut-Doubs.

Zoom “Obsèques plus chères : la faute aux ententes” Président de l’A.F.I.F., Michel Kawnik dénonce des pratiques “mafieuses”. Le Haut-Doubs semble épargné. Il invite les familles à faire jouer la concurrence et “prendre son temps”. C’est à dire : Comment expliquer la différence du prix des obsèques selon son lieu d’habitation. La Franche-Comté est-elle mieux lotie que d’autres régions ? Michel Kawnik (président de l’association française d’information funé- raire) : Le coût des obsèques varie en effet selon les régions car des ententes existent entre les professionnels. La région de la Côte dʼAzur est une des plus chères avec Paris. Les prix varient car il existe un caractère mafieux entre sociétés funéraires qui sʼentendent sur les prix, les honoraires des porteurs de cercueil, les soins… Pour votre région, nous nʼavons pas de retours graves. Càd : Quel est le coût moyen des obsèques ? M.K. : Je me refuse à donner à un chiffre pour éviter toute surenchère de la part des pompes funèbres. Dans le Nord, on peut payer 1 400 euros et le double à Nice. Il faut faire jouer la concurrence. Donner un ordre de prix condition- nerait à payer très cher. Càd : Dans de tels moments, l’urgence est souvent de rigueur et il semble difficile de discuter les tarifs. M.K. : Les familles doivent prendre le temps. Elles peuvent nous joindre 24 heures sur 24. Lʼurgence est une stratégie utilisée par certaines pompes funèbres, comme dans le Sud Ouest. Quand un décès arrive à domicile, des sociétés disent que “le corps va se liquéfier et quʼil faut intervenir rapidement.” Cʼest scandaleux et malsain. Càd : Dans le Haut-Doubs, la veillée funéraire au domicile se pratique tou- jours mais se raréfie. Votre point de vue ? M.K. : Cʼest autorisé alors que beaucoup de personnes pensent le contraire ! Il y a un lobbying du funéraire qui veut faire croire que le corps doit être enle- vé. Cʼest forcément des frais supplémentaires. Beaucoup ne prennent pas en compte les considérations de la famille. Cette pratique de la veillée se réalise également en Bretagne. Càd : Le prix des obsèques devient-il trop onéreux pour certaines familles ? M.K. : Il y a des difficultés. Cʼest la loi du tout ou rien. Soit la famille a de lʼargent et il nʼy a pas de problème, soit il nʼy a pas dʼargent et cʼest à la mairie de prendre la charge financière. Recueilli par E.Ch..

Association française d’information funéraire : www.afif.fr ou 01 45 44 90 03 - Les conseils sont gratuits

8

V A L D E M O R T E A U

Morteau La mairie abandonne le projet de couverture de la place de la Halle

I l n’y aura pas de structu- re couverte place de la Hal- le. Annie Genevard, maire de Morteau, l’a annoncé le 20 octobre au soir, lors d’une réunion publique à laquelle elle avait convié les habitants du quartier. “À l’unanimité, les conseillers municipaux n’ont pas retenu cette hypothèse d’une

Ce n’était qu’une hypothèse de travail. Finale- ment, les élus mortuaciens ont décidé d’abandonner l’idée d’une construction d’une structure couver- te place de la Halle. Cette décision ne remet pas en cause le projet d’aménagement plus global du pourtour de l’Hôtel de Ville.

construction pour trois raisons : le prix (N.D.L.R. : l’estimation était de 400 000 euros), la fonc- tionnalité et l’impact architectu- ral. Les trois projets que nous avons examinés ne nous parais- saient pas satisfaisants par rap- port à l’environnement bâti de la place” a précisé Annie Gene- vard en ouverture de la séan- ce, rassurant ainsi l’auditoire. Elle a désamorcé d’emblée la polémique née autour de ce pro- jet contesté par des habitants et des commerçants du quartier qui ont signé une pétition en gui- se d’opposition. “Nous sommes très contents de cette décision. Nous étions déterminés, nous serions allés au-delà si la mai- rie s’était entêtée dans ce projet” précisait une pétitionnaire au lendemain de la réunion publique qui a réuni une quarantaine de personnes. Cette hypothèse a donc été aban- donnée, mais la décision muni- cipale ne remet pas en cause le projet plus global

tie haute de Grande rue. Le stationnement sera conser- vé mais réorganisé. La mairie ne peut pas tirer un trait sur une centaine de places de par- king dans cette partie de la vil- le où se trouvent des commerces, une école, des services munici- paux et la future médiathèque. Les trottoirs seront élargis, et des arbres pourraient faire leur apparition place de la Halle. T.C.

“Le conseil municipal arrêtera son choix le 7 novembre” annon- ce Annie Genevard. Le but de l’opération est de réno-

d’aménagement de cet- te partie du cœur de vil- le qui suit son cours. Rappelons que trois cabinets d’architecture

ver les places de l’Hôtel de Ville et de la Halle, ainsi que la rue Barral. Les tra- vaux ne débuteront pas avant la fin de l’été pro-

Le choix arrêté le 7 novembre.

chain. 7 000 m 2 de chaussée doi- vent être valorisés dans le but de créer un espace cohérent avec ce qui a déjà été fait sur la par-

ont planché sur le sujet avant de rendre leur copie au mois de juin à la mairie de Morteau qui les a étudiés dans le détail.

Le projet de couverture a été contesté par une pétition lancée par les habitants du quartier.

9

V A L D E M O R T E A U

Fiscalité

En bref…

“Emprunts toxiques” : pas de risque immédiat pour Morteau Comme beaucoup d’autres, la municipalité de Morteau a souscrit à un emprunt auprès de Dexia dont le taux d’intérêt est indexé sur le cours du franc suisse. Jusqu’à la fin de l’année 2012, la formule reste très avantageuse pour la ville car le taux est bloqué. Mais après ?

Orgue Lʼassociation des Amis des concerts dʼorgue du Locle organise un concert à lʼéglise réformée (temple) du Locle dimanche 6 novembre à 17 heures. Avec Benjamin Righetti et Simon Peguiron, piano et orgue. Œuvres de J.S. Bach, W.A. Mozart et F. Poulenc. Entrée libre. Jardin Lʼassociation mortuacienne “Autour dʼun jardin” organi- se dʼici la fin de lʼannée deux ateliers floraux : le 23 novembre sur le thème “une couronne rustique” et le 14 décembre sur le thème “boules et boules de Noël”. À la salle des sociétés de Mont- lebon, à 20 heures. Rensei- gnements au 03 81 67 44 88. Entreprise La chambre de commerce et dʼindustrie du Doubs organi- se un stage de formation à la création dʼentreprise, du 17 au 24 novembre dans ses locaux à Besançon. Thèmes abordés : le marché, la poli- tique commerciale, la commu- nication, les aspects finan- ciers, comptables, juridiques et sociaux. Coût : 120 euros. Renseignements au 03 81 25 25 25.

I l y a encore cinq ans, le franc suisse était certifié stable et inat- taquable. Beaucoup de col- lectivités qui en étaient convaincues sont préoccu- pées aujourd'hui. Ce sont celles qui ont contracté un emprunt dont le taux d’intérêt est indexé aux plutôt stable avant que la crise ne passe par là et que l’euro ne finisse par dévisser pendant que le franc suisse devenait valeur refuge. Alors qu'il fallait en moyenne 1,5 C.H.F. pour obtenir un euro, les deux monnaies sont arrivées à une pari- té presque parfaite durant l'été. Ce qui fait le bon- heur des travailleurs fron- indices de chan- ge entre la mon- naie helvétique et l'euro. Un change qui était

taliers est aussi le cauche- mar des collectivités. Car le nouveau rapport moné- taire a une conséquence immédiate sur le taux d’intérêt de leur contrat de prêt. Ce taux est finan- cièrement très avanta- geux, mais son principal

Résultat : c’est le montant des remboursements du prêt qui s’envole pour les collectivités dont beaucoup n’avaient pas mesuré l’ampleur du risque. Après tout, depuis la création de l’euro, le franc suisse était resté stable. Le pari n’était donc pas franchement sca- breux aux yeux des élus et de leurs services. Comme beaucoup d’autres communes, Morteau a contracté un tel emprunt d’un montant de 3,2 mil- lions d’euros sur 15 ans auprès de Dexia, la banque des collectivités en cours de démantèlement. Une conséquence de la crise financière. Compte tenu du contexte monétaire actuel, ce prêt indexé sur le cours du franc suisse entraînerait à terme pour la ville, un surcoût de 452 000 euros selon les informations

La mairie de Morteau aurait gagné près de 400 000 en faisant le choix d’un taux variable… Pour l’instant.

publiées dans le quotidien Libération. Des chiffres qui ne correspondent à aucune réalité puisque jus- qu’à la fin de l’année 2012, le taux d’intérêt reste blo- qué à 3,78 % pour Mor- teau. En revanche, au-delà de cette échéance, il est supposé varier, mais dans quelle proportion ? Tout dépendra de la situation du franc suisse par rap- port à l’euro. Le taux res- tera stable si le cours du change retrouve son niveau d’antan de 1,40. “Oui, il y a un risque potentiel. Nous sommes vigilants. Mais en atten- dant nous sommes gagnants” explique-t-on

du côté de la mairie. “Cet- te formule nous a permis de dégager depuis 2006 des marges financières, près de 400 000 euros, que nous n’aurions pas eus si nous étions partis sur un prêt à taux fixe (N.D.L.R. : il serait d’au moins 4,6 %)” rappelle Annie Genevard, maire de Morteau qui a demandé une analyse des finances communales en amont du débat budgétai- re. La municipalité a effectué une simulation. Si aujour- d’hui elle devait suppor- ter un taux d’intérêt de 10 à 11 %, le surcoût serait de 100 000 euros par an. Henri Leiser, le leader

socialiste de l’opposition municipale reconnaît lui aussi que le mode de financement proposé par Dexia présentait beaucoup d’avantages pour les col- lectivités. “Au départ, la formule est très intéres- sante. Malheureusement, on ne lit pas dans une bou- le de cristal” dit-il. Comp- te tenu de la part de risque qui peut pénaliser les finances communales, l’élu serait désormais plus favo- rable à un emprunt à taux fixe. “C’est moins avanta- geux certes, mais au moins sur la durée, on sait à quel- le sauce on va être man- gé.” T.C.

défaut est qu’il est variable. Il avoi- sine parfois les 2,8 % (soit au moins 2 points de moins par rapport à un prêt à taux

“On ne lit pas dans une boule de cristal.”

fixe), si le cours du chan- ge reste stable aux envi- rons de 1,40 C.H.F. pour 1 euro. En revanche, passée cet- te cote, le taux d’intérêt grimpe de façon spectacu- laire. Selon nos informa- tions, si le change varie entre 1,10 et 1,20, ce qui est le cas en ce moment, le taux d’intérêt se met à fluctuer de 15 et 20 % !

10

V A L D E M O R T E A U

Morteau De la pollution malgré la nouvelle station Morteau a investi 3,9 millions d’euros dans une nouvelle station d’épuration. Problème, les eaux lors de fortes pluies ne sont pas toutes traitées et rejoi- gnent directement le Doubs. La mairie promet d’y remédier.

À la sortie des trois conduites, une eau brunâtre transpor- tant des serviettes hygiéniques coule.Le

jus peu ragoûtant se jette vingt mètres plus loin dans l’eau du Doubs nettement plus limpide. Drôle de scène qui se déroule mer- credi 19 octobre entre la station

d’épuration de Morteau - située derrière le parking de la gare - et les terrains d’entraînement de football, après un épisode de

fortes pluies. Cela voudrait dire qu’il y a des connexions entre le réseau séparatif et le réseau d’eau pluvial. Le phénomène que nous avons constaté a été relevé par la com- mission de protection des eaux (C.P.E.P.E.S.C.). Il gêne la mai- rie de Morteau qui achève la création de sa station d’épuration 5 fois cette année, seulement lors de fortes pluies car notre bassin d’orage est en réfection. Nous sommes obligés de résoudre les problèmes les uns après les autres.” En période d’étiage (basses eaux), ce phénomène condamne les poissons qui reçoi- vent une eau fortement polluée et peu oxygénée. entamée il y a un an, dont le coût avoisine les 3,8 millions d’euros. La ville s’explique : “Ce pro- blème n’est intervenu que

Concrètement, la station récu- père et traite les eaux usées équi- valents à 14 000 habitants. Lors- qu’il ne pleut pas, la S.T.E.P. joue parfaitement son rôle en trai- tant le réseau séparatif en direct. Lors de pluies modérées, le bas- sin d’orage stocke l’eau. C’est “uniquement” lors des orages ou fortes pluies que les eaux plu- problème, la municipalité va changer les clapets des tuyaux menant au bassin d’orage, sachant que ceux-ci s’ouvrent trop facilement lors des fortes eaux. Des devis ont été deman- dés. Construite dans les années soixante-dix pour 14 000 équi- valents habitants, la S.T.E.P. a viales non traitées rejoi- gnent le Doubs sans traitement. Le bassin serait-il sous-dimen- sionné ? Consciente du

vu sa capacité de traitement chuter à 9 000 équivalents habi- tants du fait des travaux en, cours. Pour compenser ce défi- cit et faire face au développe- ment urbain du Val de Morteau, la Communauté de communes du Val de Morteau (C.C.V.M.) qui a la compétence assainisse- ment a décidé de reconstruire la station obsolète de Gran- d’Combe-Chateleu. Le chantier d’environ 4 millions d’euros doit démarreren2012 (1). E.Ch. (1) : Il est prévu que la future station de Grand’Combe-Cha- teleu dimensionnée pour 9 000 équivalents habitants traite aussi les eaux usées des habitations situées sur la partie ouest de Morteau d’ici 2012.

Changement de clapets.

Le bassin d’orage déborde et l’eau (de pluie) non traitée arrive directement dans le Doubs.

Nature Champignons : un grand cru 2011 Les cueilleurs de champignons s’en sont donné à cœur joie depuis les premières pousses observées en juin. Quand précocité et abon- dance riment avec aussi prudence et rareté.

L es séchoirs à champignons sont bien gar- nis depuis quelques mois. 2011 reste- ra une année particulièrement avenan- te sur le plan mycologique. C’est d’abord le facteur précocité qui retient l’attention. Des gris ont été repérés fin juin vers Frasne. Appe- lé aussi gris de sapin, petit gris d’automne, le clitocybe nébuleux est une véritable institution dans le Haut-Doubs. “Ce champignon peut faci- lement se confondre avec l’entolome livide ou

le faux gris qui ne pousse pas encore dans le Haut-Doubs” , explique Claude Page de la Socié- té d’histoire naturelle du Haut-Doubs. La conjugaison pluie et soleil déclenche souvent les pousses de champignons, comme ce fut enco- re le cas chez nous début août et en octobre. On peut aussi ajouter parmi les facteurs favorables la phase lunaire, à savoir la lune noire. Le cham- pignon tel qu’on se le représente avec son pied et son chapeau correspond à l’étape de fructi-

Les amateurs de gris n’ont pas été déçus cette année (photo Philippe Parriaux).

fication, celle qui permet la propagation et la survie de l’espèce. “Les champignons forment un règne à part dans la classification des êtres vivants et beaucoup de mystères entourent encore leur reproduction” , poursuit le mycologue. Si le petit-gris était particulièrement prolifique cette année, que dire des bolets ? Les amateurs ont fait des récoltes records au mois d’août notam- ment. La relative sécheresse de septembre a

sont souvent de bon conseil. C’est différent chez nos voisins suisses qui disposent de vérificateurs mandatés expressément pour cette fonction de contrôle. Toujours sur le volet réglementai- re, la cueillette des champignons dans le Doubs fait l’objet d’un arrêté préfectoral qui limite le ramassage à 2 kg par jour et par personne. Pas sûr qu’il soit respecté à la lettre… Si le Haut-Doubs échappe à l’amanite phalloï- de, il abrite néanmoins d’autres espèces mortelles, notamment dans les tourbières. Exemple avec le cortinaire très joli et l’amanite vireuse. Comme pour certaines fleurs, il existe des espèces de champi- gnons particulièrement rares. “Du côté de Labergement-Sainte-Marie se trouve une sta- tion de l’eucopaxyle blanc et rose unique en Franche-Comté” , indique Claude Page qui regret- te qu’on ne prenne pas toujours en compte cet intérêt patrimonial. Comme quoi on peut aus- si faire œuvre de biodiversité dans le Haut- Doubs.

annihilé toute velléité fongique avant l’ultime sursaut d’octobre. L’arrivée des “bleus” ou pieds bleus annonce généra- lement la fin de la saison des champi- gnons. C’est aussi l’époque des premières gelées.

Des gris repérés fin juin vers Frasne.

Pour beaucoup, le monde des champignons se restreint à une vingtaine d’espèces comestibles. On relève chaque automne des cas d’intoxication plus ou moins graves. Mieux vaut donc au moindre doute faire contrôler sa cueillette sans oublier d’y joindre le pied complet pour faciliter la détermination. En France, les pharmaciens

On trouve des espèces mortelles dans les tourbières comme le cortinaire très joli et l’amanite vireuse (photo Claude Page).

Commencez dès maintenant vos cadeaux de noël C s ma Profitez des petits prix et du choix ! fi p

ouverture le

en novembre opérations petits gateaux de noël tv hi#, jouets chocolats de noël décos de noël petits prix cadeaux ... Rendez vous dans votre

aux horaires habituels (8h30-19h du lundi au samedi ) Les 10 et 11 novembre

vous offre un cadeau !... (a partir de 30euros d'achat )

Les Rondeys LE RUSSEY 03 81 43 85 85

12

V A L D E M O R T E A U

“J’ai décidé de passer la main” Jean-Pierre Viennet quitte la présidence de l’Office de Tourisme avant la fin de son mandat. Il cède sa place, estimant que la nouvelle politique touristique propo- sée par la communauté de communes du Val de Mor- teau est devenue une affaire de professionnels. Tourisme

En bref…

Vide-greniers Le vide-greniers de lʼA.D.A.P.E.I. de Morteau a lieu le dimanche 13 novembre à la salle des fêtes de Montlebon, de 8 heures à 17 heures (entrée gratuite). Cette année, lʼargent récolté permettra de financer en partie une activité et une sortie culturelle dans chacun des établissements, et dʼapporter une aide à lʼassociation sportive “PluSport” de lʼA.D.A.P.E.I. de Morteau. Pour nous aider, vous pouvez nous donner tout ce qui vous encombre dans vos greniers. Les objets non vendus seront ensuite donnés à lʼAssociation Emmaüs. Renseignements : Claude Ricard au 03 81 67 02 85. Montre À lʼoccasion de la 4 ème édition du Salon HorloʼTroc (aux Fins), le Musée de la Montre sera ouvert gratuitement le dimanche 6 novembre après- midi, sur présentation du billet dʼentrée dʼHorloʼTroc. Ce musée propose une immer- sion dans cinq siècles dʼhistoire de la montre, cet objet de désir, parfaite alliance du charme et de la technique. Dix automates grandeur nature refont des gestes oubliés émerveillant petits et grands.

C’ est-à-dire : Vous êtes président de l’Office de Tourisme du Val de Morteau Saut-du-Doubs depuis quatre ans. Or, vous décidez de mettre un terme à votre secondmandat. Pour- quoi ? Jean-Pierre Viennet : Les élus de la Communauté de Com- munes du Val de Morteau ont décidé de soutenir la politique touristique du Pays Horloger, et ainsi préparer la mise en pla- ce du futur Parc Naturel Régio-

j’ai décidé de passer la main et de démissionner de mon pos- te de président à la prochaine assemblée générale. Càd : Vous parlez de profes- sionnalisation de l’Office de Tourisme. Faut-il comprendre que les élus locaux veulent faire du tourisme un axe de développement économique ? J.-P.V. : Je dois dire que nous prenons seulement conscience que le tourisme doit être consi- déré comme une activité éco-

Jean-Pierre Viennet restera administrateur de l’Office de Tourisme.

Morteau et Villers-le-Lac dédiés à l’horlogerie est un bon exemple. Je suis favorable à leur regrou- pement et à la création d’un pôle d’animation autour de la thé- matique horlogère. Càd : Estimez-vous être allé au bout de votre mission ? J.-P.V. : J’avais pour objectif de regrouper en un seul office ceux de Morteau et de Villers-le-Lac, sachant que le tourisme était devenu une compétence inter- communale. Cet objectif est atteint, le nouvel Office de Tou- risme du Val de Morteau Saut- du-Doubs fonctionne. Il y a un an, j’ai souhaité prolonger mon

mandat afin de mettre en pla- ce la nouvelle organisation du Musée de la Montre à Villers- le-Lac racheté par la Commu- nauté de Communes du Val de Morteau et dont le fonctionne- ment a été confié à l’Office de Tourisme. Cet objectif est éga- lement réalisé. J’ajoute encore que le camping a été entière- ment sécurisé et que les sani- taires ont été mis aux normes. Il fonctionne et est à l’équilibre. Càd : Qu’allez-vous faire une fois cette page tournée ? J.-P.V. : Tout d’abord je vais res- ter au conseil d’administration de l’Office de Tourisme. Ensui-

te, je viens de créer l’association Horlopassion qui s’inscrit dans la continuité d’Horlo’Troc, une manifestation que l’Office de Tourisme a contribué à lancer. Le but de mon association est de s’occuper de l’âme du Pays Horloger. J’ai dans l’idée de recueillir des témoignages de personnes qui ont vécu l’aventure horlogère jusqu’à la fin du siècle passé. Mon but est de concep- tualiser tout cela sous forme d’une communication par Inter- net, d’organiser des visites dans le Pays Horloger et en Suisse voisine, ainsi que des confé- rences. Propos recueillis par T.C.

nal Transfrontalier. Cette politique tou- ristique ambitieuse a été présentée récem- ment à l’occasion du quinzième anniver- saire du Pays Horlo-

nomique qui peut se développer. Nous avons des atouts pour cela. Mais il reste encore à se donner les moyens de les valoriser. Au cours de ces quatre

“J'ai créé l'association Horlopassion.”

ger. Sa mise en œuvre passera à mon sens par une nouvelle organisation de l’Office de Tou- risme plus professionnelle. Par ailleurs, l’arrivée d’une nouvel- le équipe en phase avec ces nou- veaux enjeux s’avère être néces- saire. C’est pour ces raisons que

années, j’ai constaté une évolu- tion. Je peux témoigner qu’une dynamique est en marche, por- tée entre autres par la mise en place du Parc Naturel Régional. Il faudra cependant faire les bons choix pour connaître le suc- cès. L’existence des musées de

13

L’ACCA de Morteau remercie toutes les personnes qui ont contribuées à notre tombola. Les numéros gagnants sont : 927 - 71 - 332 - 343 - 871 - 600 981 - 900 - 808 - 390 - 99 - 34 - 672

V A L D E M O R T E A U

Législatives : Gilles Robert ne sera pas candidat Politique

É lu de terrain, homme de conviction, Gilles Robert est le premier homme politique à avoir fait basculer le canton du Russey à gauche. C’était il y a six mois. Dans la logique des choses et poussé par quelques soutiens, le maire du Russey avait un destin politique tracé : la candida- ture aux législatives de juin 2012. Le maire du Rus- sey répond très franchement à moins de sept mois du ren- dez-vous. “Je ne serai pas de ce combat-là” annonce-t-il après avoir mûrement réfléchi. En 2012, les citoyens de la 5 ème Le nouveau conseiller général du Russey annonce qu’il ne sera pas du combat des législatives. Il préfère se consacrer à son travail sur le terrain.

Leslotssont à retiréschez M. RIEDO Didier 5 rue du Fort Madoux 25500 MORTEAU - Tél. 03 81 67 36 96

circonscription vont devoir en effet choisir un nouveau dépu- té, poste actuellement occupé par Jean-Marie Binétruy (U.M.P.) qui avait remporté son deuxième mandat dès le pre- mier tour en 2007 en battant Christian Bouday, actuel conseiller général du canton de Pontarlier. Jean-Marie Biné- truy avait rassemblé 54,93 % des suffrages prouvant au pas- sage que la 5 ème circonscription est bien enracinée à droite. Ce n’est pas cette difficulté qui a tique. Il y a un contexte natio- nal et une équation personnel- le, dit-il. Mon rôle de conseiller général prend beaucoup de temps et je dois encore faire mes preuves sur le terrain. J’ai suf- fisamment à faire pour le can- ton.” Prochainement, Gilles Robert va réunir tous les maires de son canton pour rendre compte de l’action et des dos- siers à engager. motivé Gilles Robert de ne pas se porter candi- dat : “La cinquième cir- conscription est peut-être réputée difficile mais rien n’est immuable en poli-

Avec d’autres conseillers géné- raux à l’image de Léon Bes- sot (canton de Vercel) ou Chris- tian Bouday (Pontarlier), l’élu du Russey a participé à l’assemblée des départements de France le 20 octobre à Besan- çon où un certain François Hol- lande était présent. Plus que l’homme politique, Gilles Robert est venu prendre des notes. Sa non-candidature laisse donc le champ libre à la Pontissalien- ne Liliane Lucchesi (P.S.) sachant que Christian Bouday saire que le P.S. respecte la pari- té et le non-cumul des mandats. La gauche a remporté trois can- tons. Sera-t-il suffisant pour remporter cette 5 ème circons- cription réputée difficile ? J’en doute” dit-il. Une chose est cer- taine, le P.S. local se met en ordre de marche pour contre- carrer les plans de l’U.M.P. qui n’est plus en terrain conquis. E.Ch. ne se présentera pas. “Madame Lucchesi peut porter la gauche sur notre secteur, évoque Christian Bouday. Il est néces-

“Respecter la parité et le non-cumul.”

Gilles Robert (à gauche) présent - comme François Hollande - au congrès des départe- ments de France.

Made with FlippingBook Online newsletter