Journal C'est à Dire 170 - Octobre 2011

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É C O N O M I E

Affaire

Entre le 15 juillet et le 15 août, des concessions automobiles de Pontarlier, Besançon et Dijon se sont faites piéger par un acheteur de véhicules d’occasion qui les a payés avec des chèques sans provision avant de disparaître. Préjudice estimé : 900 000 euros. Des concessionnaires plumés par un négociant de voitures d’occasion

L’ affaire agite en ce moment les conces- sionnaires automo- biles de Franche-Com- té et de Bourgogne. Durant l’été, plusieurs enseignes de diffé- rentes marques se sont fait pié- ger par un acheteur de véhi- cules d’occasion qui avait pignon sur rue à École-Valentin et avec lequel elles avaient l’habitude de travailler. L’activité de ce

prestataire était simple. Il ache- tait aux concessions des voitures d’occasion qu’il revendait prin- cipalement à l’export. L’affaire était rodée et la confiance éta- blie. Mais entre le 15 juillet et le 15 août, l’intéressé a chan- gé ses habitudes. Il a fait le tour de ses clients pour charger des véhicules qu’il a payés cette fois- ci avec des chèques sans provi- sion. “Il nous avait demandé

Les concessionnaires ont porté plainte. La Police Judiciaire de Dijon a ouvert une enquête pour des faits difficiles à qualifier. Elle doit transmettre le dossier au procureur de la République qui jugera de l’opportunité tions, était dans le collimateur de la police depuis longtemps. De leur côté, les concessionnaires lésés ne se font guère d’illusions. Beaucoup pensent qu’ils ne reverront sans doute jamais leur argent. “Nous n’avons que nos yeux pour pleurer” lâche d’un ton désabusé un concessionnaire du Haut-Doubs. T.C. d’engager des pour- suites à l’égard d’un homme en fuite qui, selon nos informa-

d’attendre une quinzaine de jours avant d’encaisser le règlement. Quand nous l’avons fait, il a rejeté par la banque” raconte un concessionnaire du Haut-Doubs pontissalien qui s’est aperçu trop tard de la supercherie com- me beaucoup d’autres de ses confrères de Dijon et de Besan- çon. “Cela faisait dix ans qu’il travaillait sur la région. Nous lui avons vendu plusieurs voi-

tures. Nous n’avions jamais eu de problèmes avec lui jusque-là. À la fin, nous traitions même par téléphone” précise un autre concessionnaire de la place qui s’est fait entourlouper. Pendant l’été, le prestataire a bien écoulé les véhicules en France et à l’étranger. Mais il semble qu’il ait gardé la recet- te avant de disparaître au Liban, son pays d’origine. “On s’est fait

avoir comme tout le monde” déplore un vendeur de voitures pour qui le manque à gagner est de 15 000 euros, soit trois automobiles. C’est une “peti- te” somme comparée à une

enseigne à l’effigie d’une marque alle- mande qui a perdu 150 000 euros dans cet- te histoire ! Sur l’ensemble des

“Nous n’avons que nos yeux pour pleurer.”

concessions concernées par les agissements de ce prestataire peu scrupuleux, le préjudice s’élève à 900 000 euros ! Une bonne partie du forfait a été enregistrée dans les grandes vitrines dijonnaises des construc- teurs automobiles allemands. “Elles sont quatre ou cinq à s’être fait plumer” relève une source policière.

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Le prestataire peu scrupuleux a visiblement écoulé les véhicules en quelques jours en France et à l’étranger. A LOUER MORTEAU, GRANDE RUE SURFACE COMMERCIALE 135 M 2 EN PLEIN CENTRE-VILLE, EMPLACEMENT PRIVILÉGIÉ, PLUSIEURS VITRINES. DISPONIBLE 15 JANVIER 2012 RENSEIGNEMENTS : 06 07 40 50 76

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