Journal C'est à Dire 170 - Octobre 2011

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P L A T E A U D E M A Î C H E

1066° section des Médaillés Militaires du Val de MORTEAU Un ancien combattant 39-45 honoré au grade de Chevalier dans l'Ordre National de la Légion l'honneur.

Charquemont Sus aux cochons bretons ! Producteur de porcs installé à Charquemont, André Delavelle dénonce les travers de l’I.G.P. Saucisse de Morteau qui selon lui enrichirait les trans- formateurs et ne profiterait guère aux éleveurs locaux.

Le 17 juin 2011, Monsieur BILLOD MORELAndré résident aux Suchaux, commune des Fins, adhérent de la 1066° section des Médaillés Militaires a eu l'honneur de recevoir la Croix. de Chevalier dans l'Ordre National de la Légion d'Honneur. Cette décoration lui a été remise par Monsieur Pierre MUSY Officier de la Légion d'Honneur.

La cérémonie s'est déroulée en salle d'honneur de la mairie des Fins en présence de Monsieur Albert ROGNON conseiller général, de Monsieur Gérard COLARD maire des Fins, du drapeau de la 1066° section des Médaillés Militaires, des drapeaux des associations des Ançiens Com- battants, d'une délégation de Médaillés Militaires et d'Anciens Combattants, de son épouse accompagnée de sa famille et d'amis. Cette décoration l'honore pour ses états de service et faits de guerre des plus éloquents. Monsieur BILLOD MORELAndré est né le 28 août 1923 à Lac ou Villers dans le Doubs (Villers le Lac depuis 1947). Très jeune il rejoint pour s'enrôler, le groupe F.F.I. du Doubs, secteur D.F. du 03 mai 1944 au 10 septembre 1944 où il se distingua: particulièrement remarqué par le Lieutenant colonel SANRAZAC-SOULAGE ( alias LAGARDE ) ex commandant du groupe frontière F.F.I. et du 1) Régiment de Franche Comté, qui lui fit décerner par le sous secrétaire d'Etat aux Armées, Pierre METAYER, la citation suivante: "jeune soldat modeste et courageux, le 24 août 1944 s'est porté audacieusement à l'attaque d'une maison défendue par l'ennemi, malgré un feu nourri de mitrail- leuse, fut l'un des premiers à aborder l'adversaire et à le déloger de sa position " lui attribuant la croix de guerre avec étoile de bronze. En- suite, il s'engage pour la durée de la guerre et effectue la campagne d'Allemagne du 18 septembre 1944 au 08 mai 1945 au sein du 65° Régiment d'Artillerie d'Afrique, où là encore par son comportement, le signale à l'attention du Lieutenant Colonel LAPORTE qui com- mande provisoirement le 65° R.A.A. qui le cite à l'ordre du régiment. " BILLOD MOREL André, canonnier de 2° classe de la 5° batterie du 2/65° R.A.A., téléphoniste particulièrement dévoué et courageux, qui assure l'installation des lignes téléphoniques et l'entretien en toutes circonstances, s'est distingué le 17 mars 1945, en réparant la ligne sous les bombardements de l'ennemi ". Cette deuxième citation lui at- tribue sa deuxième croix de guerre. Il est en outre titulaire de la croix du combattant volontaire de la Résistance, de la croix du combattant 39/45, Médaillé Militaire depuis le 11 avril 1962, de la croix du combattant, de la médaille commémorative 39/45 ,du titre de reconnais- sance de la nation pour ne citer que les plus importantes.

pour le lisier” , explique celui qui en appliquant ce principe sur son exploitation n’achète pas d’engrais. Son rêve n’a malheureusement pas encore été exaucé. “On recen- se dans la région une seule ins- tallation en pur porc au cours

La relance de la production com- toise passe selon lui par la reva- lorisation des prix. “À 10 euros le kg de saucisse de Morteau, il faudrait qu’on nous achète les cochons environ 2,50 euros le kg.” Considéré comme un râleur au sein de la filière, André Dela- velle a parfois l’impression de prêcher dans le désert. Il admet ne pas savoir la part des apports extérieurs dans l’approvisionnement de la sau- cisse de Morteau. “Peu impor- te, c’est toujours trop. Devra-t- on un jour faire le Flambée de Morteau avec comme invité d’honneur la Bretagne ?, conclut- il en citant un de ses amis “poètes” : “Les Bretons, on les aime bien. On veut bien aller en vacances chez eux, mais on ne veut pas que leurs cochons viennent en vacances chez nous…” Musique Réédition par le pianiste local de renommée internationale Guillaume Coppola du C.D. Franz Liszt “un portrait”, chez Éloquentia à lʼoccasion du bicentenaire de la naissan- ce du compositeur. Après les récompenses obtenues en 2009 (Diapason dʼOr Décou- verte, ffff Télérama, Sélection le Monde Meilleurs C.D. de lʼannée, Coup de cœur Aca- démie Charles Cros), il a reçu pour cette réédition le label officiel de lʼAnnée Liszt. Disque disponible dès le 27 octobre. www.guillaumecoppola.com Hallali Lʼœuvre gigantesque de Gus- tave Courbet “LʼHallali du Cerf” a quitté le musée des Beaux- Arts et dʼArchéologie de Besançon le jeudi 29 sep- tembre pour être présentée dans la nouvelle salle Cour- bet du musée dʼOrsay, ouver- te au public à la fin du mois dʼoctobre. LʼHallali du cerf est exposé depuis 1882 au musée des Beaux-Arts et dʼArchéologie de Besançon. Le tableau a quitté Besançon à trois reprises seulement, sans doute à cause de son format (3,55 X 5,05 m) qui le rend difficile à m En bref…

cation à la Franche-Comté mais rien n’interdit d’utiliser des porcs de Bretagne ou d’ailleurs à par- tir du moment où ils sont nour- ris au petit-lait. L’I.G.P. protè- ge les transformateurs mais pas les producteurs” affirme-t-il. La Morteau n’est pas le seul

produit à souffrir de cette contradiction au niveau des zones d’approvisionnement. Le jambon de Bayon- ne est dans la même

des dix dernières années. Les volumes de saucisses de Morteau n’ont cessé de progresser pendant cette période.” André Delavelle explique cet-

L’impression de prêcher dans le désert.

te dégradation de la production porcine comtoise d’abord par des prix beaucoup trop bas. “On touche le même prix de viande qu’il y a 40 ans. On est tout jus- te à 1,50 euro par kg.” Le cahier des charges de l’I.G.P. ne protège pas assez les éle- veurs locaux selon André Dela- velle. Le critère d’alimentation des porcs au petit-lait est insuf- fisant. “L’I.G.P. restreint la fabri-

situation. André Delavelle aurait préféré une vraie A.O.C., à l’exemple du comté et qui lais- se un vrai pouvoir de négocia- tion aux producteurs. On peut aussi se demander vu le contex- te pourquoi il continue à pro- duire du porc sur son exploi- tation. “On arrive à dégager quand même un peu de revenu en sachant qu’on ne compte pas la main-d’œuvre.”

“Contrairement à ce qu’on peut lire, on importe encore des porcs de Bretagne ou d’ailleurs pour fabriquer de la Morteau”, déplore André Delavelle.

“P ourquoi aller cher- cher des cochons en Bretagne ou ailleurs ?” , s’étonne André Delavelle. Il est le pre- mier à défendre la saucisse de Morteau à travers ses fonda- mentaux comtois : le savoir-fai- re des salaisonniers,

l’authenticité des tuyés, la com- plémentarité avec la filière com- té et la valorisation du petit-lait. “On a tout sur place, y compris un super-abattoir porcin à Val- dahon” , poursuit l’agriculteur qui voyait dans l’I.G.P. un moyen de mieux répartir la production de porcs en Franche-Comté.

Pas question bien sûr de suivre le modèle breton avec des grosses unités. Il préconise une pro- duction raisonnée en petits ate- liers associés à l’élevage laitier. “Pour une exploitation de 50 vaches laitières, comptez un ate- lier de 250 cochons. Le petit-lait serait consommé sur place. Idem

Goumois Le feu noyé par le pont Les Suisses organisateurs de la fête du 31-juillet jet- tent l’éponge en raison d’une organisation devenue trop lourde et d’un investissement français trop faible.

L es feux d’artifice du 31 juillet n’illumineront plus le faciès enjoué de milliers de personnes ras- semblées au bord du Doubs. Fête franco-suisse se déroulant sur le pont de Goumois, les festivités du 31 juillet sont définitivement stop- pées. La 25 ème édition, celle de juillet 2011, était donc bel et bien la dernière. Malgré son appel à soutien auprès des autorités et asso- ciations françaises, la société d’embellissement de Goumois Suisse s’est résignée à tout annu- ler en raison d’une logistique devenue trop contraignante à d’investissement, notamment au niveau de la sécurité. Nous avons besoin de 60 bénévoles” , explique Sylviane Monnet, la présidente de l’association d’embellissement de Goumois Suisse. Elle a bien tenté de “rameuter” les Fran- çais pour obtenir une aide, mais personne n’a souhaité poursuivre l’opération de ce côté de la fron- tière. Dommage. Rappelons que cette fête “transfrontalière” était portée en grande partie par les voisins suisses et que Goumois France réglait environ un tiers mettre en place. “Gou- mois Suisse se dépeuple. Nous avons de moins en moins de bénévoles alors que la manifestation demande toujours plus

du coût du feu d’artifice (800 euros cette année alors que les Suisses ont payé 3 000 euros). Le reste était réglé par les Suisses, à l’image de la société de sécurité ou des ambulances… alors même que les Français profitaient de l’événement des stands. De polémique il n’y a point. Tout juste la Suisse com- me la France font face à une baisse du bénévolat. Un temps, Sylviane Monnet a tenté de contacter sa consœur de Saignelégier pour reprendre l’événement “mais encore une fois, ce sont les problèmes liés à la sécurité qui reviennent.” Outre le stationnement des véhicules, un jeune trop alcoolisé avait dû être transporté par un véhicu- le de soins. Bref, le pont ne s’illuminera plus le soir du 31 juillet. Saignelégier reprendra à son actif l’événement consolant au passage les habitants du Pla- teau qui apercevront le feu d’artifice sur la montagne d’en face. Contacté plusieurs fois par nos soins, le maire de Goumois Patrick Loriau n’a jamais don- né suite à nos sollicitations… E.Ch. l’association devait en effet gérer la circula- tion des piétons sur le pont. Il y a deux ans,

“Les problèmes liés à la sécurité.”

Le Pont de Goumois n’accueillera plus des milliers de personnes venues assister au feu d’artifice “transfrontalier”.

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