Journal C'est à Dire 170 - Octobre 2011

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É C O N O M I E

Banques

En bref…

Moins de dossiers sur le bureau du médiateur du crédit Depuis quelques mois, le médiateur du crédit est beaucoup moins sollicité par des entreprises qui pei- nent à trouver une solution de financement auprès des banques. Le signe d’une amélioration de l’état de santé général de l’économie locale.

Le Russey Depuis le 5 octobre, la Mai- son des services du Russey, le Conseil général du Doubs et lʼassociation Puzzle orga- nisent un groupe dʼexpression pour les enfants de 6 à 11 ans qui ont à vivre ou ont vécu la séparation de leurs parents. Aider ces enfants à sortir de leur soli- tude, voire de leur culpabili- té, leur permettre de se sen- tir mieux et de reprendre confiance en eux : tels sont les objectifs fixés par les organisateurs. La participa- tion à ces séances est gra- tuite. Renseignements au 03 81 98 17 61 ou au 03 81 84 48 70. Maîche Exposition photographique “Jeux de lumière” avec la par- ticipation des photographes Philippe Argouarcʼh et Yves Perton, en collaboration avec les Musées de Baume-les- Dames. Du 5 novembre au 7 janvier à lʼEspace Cultu- rel, château du Désert à Maîche. Entrée libre aux heures dʼouverture de la bibliothèque. Renseigne- ments au 03 81 64 18 61.

I l fait partie de la panoplie d’outils déployés par le gou- vernement pour accompa- gner les entreprises qui ren- contrent des difficultés à se faire financer par les banques en temps de crise. Or, depuis un an, les P.M.E. ont moins recours au ser- vice du médiateur du crédit. “Le nombre de recours s’est forte- ment ralenti à partir de l’automne 2010. Au printemps

Le médiateur du crédit en chiffres : Son rôle : intervenir auprès des banques pour trouver une solution à un problème de financement. Depuis sa création en novembre 2008, 264 dossiers ont été traités. Le taux de réus- site est de 56 %. 78 % des dossiers concernent des entreprises de moins de 10 salariés. 18 % des dossiers concernent des entreprises de 10 à 50 salariés. Le montant global des lignes de financement traitées sur les 264 entreprises est de 28 millions dʼeuros. Les entreprises en question emploient 2 180 personnes.

Doubs en particulier ? Sans dou- te. C’est en tout cas la preuve d’une confiance en partie retrou- vée. Les banques ouvrent plus facilement les vannes du crédit aujourd’hui à des entreprises saines qui ont un regain de crois- sance, qui investissent et se déve- loppent. “Quand la conjoncture est mauvaise, il est certain que les banques regardent les demandes de financement avec

Le médiateur du crédit est à la Banque de France.

progressé de 4,1 %, alors que la hausse est de 6,1 % en Franche- Comté, et de 8,5 % dans le Doubs ! “Le rythme de progres- sion est deux fois plus rapide dans ce département que sur la France entière. Cela veut dire qu’une entreprise qui a un besoin d’un crédit pour se développer l’obtient le plus souvent” com- plète le directeur de la Banque de France qui s’apprête à publier son enquête conjoncturelle. La tendance est que l’activité est robuste en Franche-Comté au premier semestre 2011, après une année 2010 durant laquel- le la situation économique s’est améliorée. En revanche, l’activité

plafonne actuellement, elle est à un palier depuis le mois de juin mais ne régresse pas. “Quand on interroge les chefs d’entreprises, ils sont plus pru- dents sur l’avenir qu’ils ne l’étaient au début de l’été. Mais je ne note pas de dégradation à venir dans l’industrie en Franche-Comté.” Pour l’instant, la crainte bran- die par certains selon laquelle la situation des banques en pri- se avec la crise financière inter- nationale aurait des répercus- sions sur la distribution des cré- dits dans l’économie locale, ne se vérifie pas sur le terrain. T.C.

2011 et pendant tout l’été, nous avons eu très peu de sollicita- tions. En septembre, nous avons été saisis de 3 ou 4 dossiers,

plus d’acuité. Elles veillent à ne pas finan- cer des pertes par exemple. Le rôle du banquier est d’apprécier le risque”

“Pas de dégradation à venir dans l’industrie.”

rappelle Patrick Bernard. Preuve encore d’un mieux dans l’état de santé général de l’économie départementale : l’encours des crédits distribués dans le Doubs aux entreprises et agents économiques est plus dynamique qu’à l’échelle natio- nale. En France, entre juillet 2010 et juillet 2011, il a

alors que nous en avons traité jusqu’à 30 par mois. La situa- tion actuelle n’a plus rien à voir avec ce que nous avons vécu en 2009” observe Patrick Bernard, directeur régional de la Banque de France. Faut-il y voir le signe d’une embellie économique en Franche- Comté en général et dans le

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