Journal C'est à Dire 170 - Octobre 2011

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M O N T B E N O I T E T L E S A U G E A I S

Montbenoît Affaires Barrand : enfin les preuves ? Jean-Marie Barrand met sur la table la preuve irréfutable selon lui que sa condam- nation ne repose sur rien de concret. Une vidéo qu’il a retrouvée par hasard.

Gilley Société de chasse endeuillée et sécurité non respectée Un chasseur de Gilley est décédé, fauché par une balle de gros calibre alors qu’il traquait un sanglier. Le chef de la brigade départementale de l’O.N.C.F.S. déplore de graves manquements aux règles de sécurité.

T ous les mois, sans ciller, le maire de Montbenoît fait en sorte de ponctionner à la famille Barrand 2 000 euros. Cette astreinte financière qui est en train de ruiner cette famille de quatre enfants est la consé- quence d’une condam- nation ubuesque basée, selon le jugement du tribunal, sur le fait que le chemin situé à l’arrière de la proprié- té Barrand, serait bou- ché. Pour cela, Jean-

Marie Barrand et son épouse versent 50 euros par jour. “Tout cela tour- ne à la folie. On est en train de massacrer ma famille. Si je continue à me battre, c’est uni- quement parce que je devrai payer des études à mes gosses” crie déses- péré ce père de famille qui se bat depuis 1997 contre la mairie sur ce dossier grotesque. Il se pourrait désormais que M. Barrand, par hasard, ait découvert la preuve matérielle qui

lui faisait défaut. C’est en visionnant des heures de vidéo prise par une webcam qu’il avait installée sur sa fenêtre qu’il a eu la sur- prise de “tomber sur une vidéo d’une durée d’1 h 20 montrant clai- rement un véhicule de gendarmerie emprun- ter le chemin, faire des relevés en présence d’un adjoint au maire notamment. Au bout d’un moment, la camionnette de gen- darmerie fait demi-tour

et emprunte le chemin dans le sens inverse pour repartir” raconte Jean-Marie Barrand. “C’est bien une nouvel- le preuve, s’il en fallait encore, que ce chemin n’a jamais été obstrué et que la condamnation qui ruine ma famille repose sur un menson- ge du maire” ajoute M. Barrand qui a envoyé ces “preuves maté- rielles” au procureur. Il attend que la justice récupère le rapport d’intervention de la gendarmerie relatif à cette journée du 26 juillet 2009 gravée sur vidéo. Selon nos informations, sur ce rapport de gendarme- rie serait écrit noir sur blanc que le passage sur le chemin incrimi- né ne pose aucun pro- blème. J.-F.H. Jean-Marie Barrand montre clairement le passage du véhicule de gendar- merie sur ce chemin soi-disant obstrué

T riste coïncidence. Un an après l’accident de chasse qui a coûté la vie à un chasseur de Pontarlier en octobre 2010, tué avec son chien dans les bras, un nouveau drame s’est noué dans une forêt du Haut-Doubs. Jeudi 13 octobre à Gilley, au lieu-dit le Lessus, trois chasseurs par- ticipent à une chasse aux sangliers. Il est environ 16 heures. Une bête noire s’est réfugiée dans une sapinière. Les membres décident de la débus- quer. Deux chasseurs se postent. Le troisième s’engouffre dans le bosquet avec ses chiens. Un des chasseurs appuie sur la détente au moment où il voit bouger les épines sans véritablement iden- me ne portait pas de gilet fluorescent comme l’impose pourtant le règlement. La qualification de l’infraction n’a pas encore été retenue. L’enquête est ouverte et menée par la gendarmerie de Mor- teau. La fédération départementale des chasseurs du Doubs a largement condamné cet accident. Selon l’instance qui s’échine à rabâcher les règles de sécurité depuis 10 ans, de graves manquement élémentaires de sécurité expliquent ce drame. “Plu- sieurs erreurs se seraient accumulées : déplace- ments non prévus au cours de l’action de chasse, tir direct sans identification et non-port du gilet fluorescent alors qu’il est obligatoire” annonce la fédération. Chef de la brigade de l’O.N.C.F.S. (Office natio- nal de la chasse et de la faune sauvage) et membre tifier ce qu’il vise. Serge Dupré le tra- queur, un homme âgé de 54 ans, sera fauché dans le dos par une balle de gros calibre alors qu’il se situait à 44 mètres de là. Il décédera sur le coup. La victi-

du groupe de sécurité à la chasse au niveau natio- nal, Emmanuel Renaud promet des contrôles encore plus rigoureux : “Une minorité de chas- seurs n’a toujours pas compris les règles de sécu- rité de base comme le port du gilet ou le res- pect des tirs en direction des routes. Si cela conti- nue, on va au-devant de nouveaux drames” déplo- re-t-il. Selon lui, certains chasseurs n’auraient pas assimilé toutes les règles. “Je pense que nous avons déjà sauvé des vies (grâce aux contrôles) mais je le répète, il n’y aura plus d’avertissement pour ces gens qui ne respecteraient pas les bases de la sécurité. Nous renforcerons nos contrôles.” formation obligatoire à la sécurité en 2014. À tra- vers leurs contrôles, les agents de l’O.N.C.F.S. constatent parfois de graves manquements. Der- nier en date : un chasseur qui portait sur ses épaules son fils. Néanmoins, les sociétés de chasse ont entamé une profonde révolution en établissant des bat- tues réglementées et en prévenant d’une action de chasse aux promeneurs ou vététistes. Comme le rappelle le représentant, de l’État, cha- cun doit prendre ses responsabilités. Les chas- seurs, bien sûr, mais aussi les marcheurs qui transgressent parfois les panneaux de sécurité et s’aventurent dans les actions de chasse. Sport peu “accidentogène”, la chasse demeure pourtant un sujet sensible. Ce drame laisse un goût amer à la fédé- ration du Doubs qui demeure pion- nière en matière de formation et de sécurité. Elle a prévu dans son sché- ma départemental cynégétique une

Renforcement des contrôles de sécurité.

Pour en savoir plus : http ://soutenirlesbarrand.free.fr

81 rue de Vesoul • Besançon

Du 22 juin au 26 juillet 2011 SOLDES

B a g a g e s , m a r o q u i n e r i e , s a c s , a c c e s s o i r e s . . .

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