Journal C'est à Dire 170 - Octobre 2011

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L A P A G E D U F R O N T A L I E R

Coopération La carte avantage jeunes devient transfrontalière Depuis le mois de septembre, les jeunes du Haut-Doubs titulaires de cette carte peuvent bénéficier de réductions dans 15 adresses à La Chaux-de-Fonds. L’autre nouveauté est que les suisses de moins de 30 ans peuvent désormais se procurer cette carte. C’est le résultat d’une réflexion transfrontalière engagée entre Besançon et la ville de La Chaux-de-Fonds.

vendredi 4 novembre 2011 - Théatre de Morteau, 19h30 Fête du judo, présentation des équipes, démonstrations, katas, randoris, jujitsu - entrée gratuite. dimanche 4 décembre 2011 - Gymnase du cosec à morteau, 9h00 Championnat départemental des benjamins/minimes puis dès 14h00, compétition du club. entrée gratuite samedi 23 juin 2012 - Gymnase du collège de Villers le lac, 9h00 Passage des grades et anniversaire du judo Val de Morteau, animations, repas.

Contacts :Tél 06 77 10 95 79 / 06 87 03 25 14 - judovalmorteau.e-monsite.com dojo de Morteau gymnase du cosec mardi mercredi vendredi.gymase de Villers le lac mercredi.

L es actes valent parfois mieux que les dis- cours. Le 20 octobre, Jean-Louis Fousseret, président de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon et maire de Besan- çon a rencontré Laurent Kur-

AGENDA DE LA SAISON 2011-2012

AGENDA DE LA SAISON 2011-2012

th, maire de La Chaux-de- Fonds pour poursuivre la coopération franco-suisse engagée depuis le 27 avril. “Nos deux agglomérations doi- vent relever des défis similaires, en terme de développement éco- nomique, de positionnement

coopération amenée à s’intensifier. Tout d’abord il y a l’Unesco, une thématique commune à ces deux villes. “D’ici la fin de l’année, nous présenterons une carte touristique Centre Franche- Comté-Suisse, qui référencera

régional et national et d’aménagement du territoire” ont rappelé les élus. Ce ne sont pas que des mots dans la bouche de ces deux maires qui en quelques mois ont travaillé sur trois actions concrètes qui sont des points de départ à une

vent bénéficier de réductions. “À La Chaux-de-Fonds, on peut profiter d’une entrée gratuite à la piscine, à la patinoire, ou au parcours acrobatique en forêt. Il y a encore une entrée gra- tuite à la salle de concert le Biki- ni Test” ajoute le C.R.I.J. Ce n’est qu’un début. Le nombre de partenaires suisses accep- tant la carte devrait s’étoffer avec le temps. L’autre volet de ce dispositif est sa réciproci- té. Cela signifie que depuis le mois de septembre, la jeunes- se locale suisse peut se procu- cartes ont été vendues dans le Doubs (le prix est de 7 euros). Il faudra attendre encore avant de savoir si l’aspect transfron- talier s’accompagne d’un nou- veau dynamisme pour cet outil. Enfin, Besançon et La Chaux- de-Fonds ont prévu d'approfondir à moyen terme d’autres axes de coopération tels que le transport, le touris- me, la culture, ou la promotion du territoire. De nouvelles ren- contres franco-suisses auront donc lieu prochainement. rer la carte avantage jeune en s’adressant directement à la mairie de La Chaux-de-Fonds. L’année dernière, 44 000

les sites Unesco à visiter (Besan- çon, La Chaux-de-Fonds, Le Locle, Salins-les-Bains, Arc-et- Senans)” précisent les services de l’Agglomération de Besan- çon. Devraient figurer égale- ment sur cette carte diffusée à 120 000 exemplaires les lieux remarquables du Haut-Doubs. Le second point sur lequel les élus concentrent leur attention est la liaison ferroviaire Besan- çon-La Chaux-de-Fonds qui mérite d’être encore valorisée. “Clairement pour nous cette liai- son est très importante, notam- nous rendre à Paris” explique la Ville de La Chaux-de-Fonds. Le dernier point de la coopération transfrontalière concerne la Car- te Avantage Jeune qui depuis le mois de septembre est valable aussi en Suisse. “Dans notre édition Besançon-Haut-Doubs, nous avons 15 partenaires à La Chaux-de-Fonds” précise le Centre d’Information Jeunes- se de Besançon qui pilote le pro- jet. Elles s’ajoutent aux 400 adresses réparties entre Besan- çon et le Haut-Doubs où les détenteurs (il faut avoir moins de 30 ans pour l’obtenir) peu- ment en vue de l’ouverture de la future gare T.G.V. d’Auxon. Nous avons envie de profiter de cette nouvelle proximité pour

Des entrées gratuites.

Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon travaille avec Laurent Kurth, le maire de La Chaux-de-Fonds sur la coopération transfrontalière.

J.-F.H.

Montmollin Animaux de compagnie incinérés dans la dignité Cela fait 16 ans maintenant que la société Crémadog incinère les ani- maux de compagnie. Aujourd’hui, 80 % de sa clientèle récupèrent dans une urne les cendres de leur bête qu’ils chérissaient.

I l est 10 heures. Installé à son bureau, Denis Sydler emballe méticuleusement des petites urnes en bois avant de les enfermer une à une dans un colis postal recommandé. Chacune d’elle contient les cendres d’un animal de compagnie que son propriétaire a décidé de faire incinérer après sa mort. “Ce sont principalement des chiens” annonce-t-il en parcourant rapidement du regard les fiches qui accompagnent les urnes. Cela fait 16 ans maintenant que Denis Sydler et Aldo Mollichelli ont créé la socié- té Crémadog à Montmollin à quelques kilomètres de Neuchâtel. Elles ne sont que quelques-unes en Suisse à être spécialisées dans l’incinération des animaux de compagnie. Ces établissements sont recherchés par les pro- priétaires qui ne veulent pas que leur petite bête finisse dans une benne, au centre collec- teur, au milieu des carcasses d’animaux de toutes sortes en attente d’être transformées en farine. Crémadog rayonne sur toute la Romandie et sur une partie du canton de Berne. “Notre métier est double. Nous allons chercher les animaux chez les vétérinaires avant de les incinérer de façon collective. Dans ce cas, la personne n’a pas la possibilité de récupérer les cendres” explique Denis Sydler. Il ajoute : “Nous proposons aus- si des incinérations individuelles. Le proprié-

taire vient avec la dépouille de l’animal, et s’il le souhaite il peut repartir avec les cendres dans une urne.” Une majorité de personnes optent pour la secon- de solution. “80 % de nos clients veulent récu- pérer les cendres. C’est important pour eux” pré- cise-t-il encore. En témoigne le nombre de mots de remerciements qui couvrent une partie du mur du bureau, signés par des gens qui ont accompagné leur animal jusqu’ici dans la dignité. Une personne seule, d’un cer- tain âge, qui n’a eu que son chat pen- dant vingt ans pour lui tenir compagnie, “c’est une catastrophe pour elle quand il disparaît. On ne peut pas rester insensible à ce lien d’affection.” Des personnes dépensent jusqu’à 600 francs suisses dans l’urne qui abri- tera les cendres. Il en existe de toutes sortes, en cuivre, en bois, en marbre, de couleur dif- férente. Il y a même des pendentifs en or. De plus en plus, Crémadog accueille sur ren- dez-vous des familles qui viennent assister à la crémation de leur animal. 1 % de la clientèle est française. Celle-ci est invitée à s’acquitter du montant de la prestation sur le champ pour éviter les impayés auxquels la société a souvent été confrontée. Il faut compter 106,90 francs suisses pour l’incinération d’un petit rongeur. Le tarif est progressif en fonction du poids de

“Nous incinérons tout ici.”

Denis Sydler a eu l’idée de créer Crémadog après avoir dû déposer le cadavre de son chien mort dans une benne collective.

l’animal pour atteindre 587,50 francs suisses pour un chien de 80 à 85 kg. L’incinération dure 1 h 30 pour un chien de 30 kg. “Nous incinérons tout ici. Des chiens et des chats principalement, mais aussi des oiseaux, des souris, des serpents, des chèvres, des lapins qui sont en ce moment les animaux de compagnie à la mode” consta- te Denis Sydler. Il a même été donné à Cré- madog d’incinérer un lion, un puma, un tigre du Bengale et une panthère.

La réglementation helvétique est très stricte sur les normes qui encadrent les incinérateurs. Des règles qui impactent fortement le montant de l’investissement dans les fours. C’est pour cette raison que Crémadog avait envisagé de s’installer à Pontarlier, car les normes en Fran- ce sont un peu plus souples et donc le coût des fours moins élevé. Mais ce projet n’a pas abouti. T.C.

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