Journal C'est à Dire 170 - Octobre 2011

P A Y S D E P I E R R E F O N T A I N E

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La “Ticlette” ferme la porte Le fameux journal trimestriel des patoisants a bouclé son dernier numéro en octobre. Il était le garant de la tradition. Les membres continueront de se retrouver. Traditions

I l n’y aura pas de numéro 45 de “La Ticlette”. Le journal trimestriel édité par des habitants du Pays de Pier- refontaine-les-Varans, Vercel, Valdahon et plus généralement

du Haut-Doubs, cesse toute acti- vité pour des questions de manque de personnes capables de rédiger des articles. “Nous arrêtons car la relève n’est pas là. On est à un âge où les rêves

doivent finir” déclare Roland Vittot. Dans les colonnes de la ticlette, on retrouvait notam- ment des phrases en patois. Mal- gré des recherches, personne n’a voulu reprendre ce journal

édité depuis 2000. Originaire de Chaux-les-Pas- savant dans le canton de Ver- cel, c’est Roland Vittot qui fut à l’origine de la renaissance du patois du Doubs, dialecte pure- ment local qui peut différer selon

Distribué à environ 500 exem- plaires, le journal consacrait une page au patois, le reste à l’histoire, aux objets que les géné- rations de la seconde guerre mondiale utilisaient lorsqu’elles travaillaient dans les champs. Si le journal ne sera plus édité, les passionnés continueront à évoquer leur jeunesse. La troupe a retrouvé des objets perdus, victimes de la moder- nité à l’instar du presse-purée, du tire-foin, le panier pour esso- rer la salade, le boulet. Il est possible de retrouver les édi- tions passées. E.Ch.

je parlais patois pour m’amuser lors de soirées, j’ai demandé à l’association Randonnée Loisirs Culture (R.L.C.) de créer une section patoisant. Nous étions huit la première année…” Ils sont une cinquantaine de

si on habite dans le “Haut” ou dans le “Bas”. Tout a com- mencé au cours de l’hiver 1995, époque

personnes, en majo- rité des retraités, à faire vivre et revivre le patois en le par- lant et en couchant

“Un âge où les rêves doivent finir.”

où l’homme choisit de passer avec son épouse sa retraite à Chaux-les-Passavant après avoir longtemps demeuré dans le Jura. Il se rend compte qu’il connaît plus personne : “Vu que

les mots sur le papier depuis neuf ans. “On s’est aperçus que nous parlions mais que nos mots partaient en fumée !” Du coup, le groupe a créé un journal : “La Ticlette”.

Flangebouche La séparation des fromages La fruitière de Flangebouche-La Sommette investit dans l’aménagement d’une cave à morbier et l’installation d’un tunnel de lavage.

Le groupe de patoisants ne lira plus la Ticlette mais continuera de se retrouver pour évoquer les souvenirs d’antan.

Orchamps-Vennes Gymnase rénové et étendu L’espace est utilisé tous les jours et mis à disposition de 650 sportifs de neuf communes du Val de Vennes. Les écoliers en profiteront.

L es villages de Consola- tion, Flangebouche, Fournets-Luisans, Fuans, Guyans-Vennes, oray, Orchamps-Vennes, Plaim- bois-Vennes et Vennes, dispo- sent d’un “nouveau” gymnase rénové et étendu de 180 m 2 . À la fin des années soixante-dix, les élus avaient fait preuve d’avant-gardisme en créant ce lieu de 1 300 m² sous le giron du syndicat du gymnase prési- dé par Eugène Viennet. “À l’époque, notre gymnase était envié” rappelle le maire d’Orchamps-Vennes Thierry

Vernier, heureux de constater que la solidarité entre com- munes fonctionne quarante ans plus tard. En mars 2007, la décision poli- tique de rénover le gymnase par

sera 795 875 euros, un finan- cement assuré par une cotisa- tion annuelle de chaque habi- tant du Val de Vennes. Le fonc- tionnement du site est à la char- ge d’Orchamps-Vennes. Rap-

tous les maires du Val de Vennes est prise. Le S.I.V.U. du gymnase du Val de Vennes naît sous la

pelons qu’il est utilisé tous les jours de 8 heures à 23 h 30 par 650 sportifs licenciés, écoles primaires et le

Solidarité entre communes.

présidence de Jean-François Pourcelot. La rénovation, mise aux normes et l’extension (envi- ron 180 m²) coûtent 1 148 442 euros. Grâce aux sub- ventions, le syndicat débour-

collège. En parallèle, la com- mune d’Orchamps-Vennes a réa- lisé une salle de convivialité accolée au gymnase (pour 400 personnes) pour un coût de 812 416 euros.

Olivier Vivot, le président de la fruitière, avec Benoît Faivre, le maître fromager.

I l faut battre le fer quand il est chaud. Le marché du comté resplendit, tout com- me l’attractivité de la frui- tière de Flangebouche-La Som- mette. Deux bonnes raisons pour poursuivre l’optimisation de l’outil de travail. “En 2010, on a pro- cédé au changement complet du matériel de soutirage et de pres- sage. On investit cette année dans des travaux

coopérative. Coût de l’extension : 440 000 euros. C’est une évolution de plus dans cette coopérative qui en a déjà connu plusieurs depuis 2000, année de la fusion avec Grand- fontaine-sur-Creuse. “Comme on manquait déjà de places en cave, on a décidé de construire en 2001 une nouvelle fromage- rie à la sortie du village, pas très

l’affinage sur son site de Nan- tua dans l’Ain. “On a aussi une petite fabrication de morbier- raclette vendue en sur place. En 2009, on a d’ailleurs séparé sta- tutairement la coop du maga- sin. Grâce à quoi, on peut vendre d’autres produits régionaux.” Bonne pioche car l’activité au magasin progresse de 5 à 6 % par an. Le commerce fournit du travail à deux vendeuses à temps partiel. La fruitière en elle-même génère quatre emplois : Benoît Faivre, le maître-fromager assis- té par Maxime Trouillot, Sté- phane Vieille et Claude Boiteux le chauffeur polyvalent. Sans oublier à l’amont du dispositif les producteurs au nombre de 34 sociétaires répartis sur 26 exploitations. Ça vaut le coup d’investir.

loin de la 2 X 2 voies.” La fruitière de Flange- bouche La Sommette transforme alors 4,2 millions de litres de

Quatre caves à comté au lieu de trois.

d’extension car on manque de place. Au final, on aura 4 caves à comté au lieu de 3

lait. La fusion avec Germéfon- taine en 2005 augmente bien sûr le volume qui est aujour- d’hui de 6,1 millions de litres de lait. Tout ou presque est trans- formé en comté. C’est la maison Seignemartin qui assure

et une cave à morbier séparée pour éviter les risques sanitaires. Le projet comprend aussi l’installation d’un tunnel de lava- ge de 11 m de long. L’opération sera terminée en 2012” , explique Olivier Vivot, le président de la

L’inauguration du gymnase d’Orchamps-Vennes rénové et fonctionnel.

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