Journal C'est à Dire 170 - Octobre 2011

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V A L D E M O R T E A U

Morteau

Réaction

Altitude sur le chemin de la guérison ?

“Ma priorité est à Altitude” Jean-Louis Dabrowski, le président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Franche-Comté a décidé de démis- sionner de sa fonction pour reprendre en main son entreprise Altitude.

Jean-Louis Dabrowski, le patron d’Altitude, a démissionné de ses fonctions à la C.R.C.I. pour reprendre en main l’entreprise mor- tuacienne placée en redressement judiciaire.

D ans leur jargon, les décideurs appellent cela “le syndrome du président”.Ilsdésignent parcestermesles pré- sidents de Chambre de Commerce quiaccaparésparlepouvoirenoublient qu’ilssontaussipatronsd’une entre- prise. “Tous ne flinguent pas leur société, mais il y a une forte pro- pension à avoir des difficultés économiques quand on occupe cette fonction car on passe plus de temps à la C.C.I. qu’au côté de ses salariés” note un obser- vateur de l’économie locale. Jean-Louis Dabrowski s’est arrê- té à temps. Élu en janvier à la tête de la Chambre Régionale de Commerce et de l’Industrie de Franche-Comté après avoir occupé pendant sept ans la fonc- tion de président de la C.C.I. du Doubs, il a démissionné de son

C’ est à dire : Altitude enregistre des com- mandes et pourtant vous avez choisi de la placer en redressement judi- ciaire le 3 octobre, un procédé qui gèle la dette. À quoi sont liées vos difficultés ? Jean-Louis Dabrowski : Ce sont des problèmes de trésorerie. Elle s’est dégradée suite à des pertes enregistrées sur notre dernier exer- cice. En 2010, nous avons perdu environ 130 000 euros. C’est impor- tant, mais ce n’est pas un gouffre. Notre chiffre d’affaires est de 3 mil- lions d’euros. Il a baissé de 11 % en 2009 et de 9 % 2010. Or, nous sommes dans une situa- tion où nous n’avons pas de réser- ve financière. Parallèlement à cela, des fournisseurs ont durci leurs conditions de paiement. Le para- doxe est que, dans une société, quand les commandes augmen- tent, cela commence par détério- rer la trésorerie car il faut ache- ter des matières premières et des Càd : N’est-ce pas non plus le résultat d’un certain désen- gagement de votre part dans votre entreprise, lié à vos res- ponsabilités à la C.C.I. puis à la C.C.I.R. ? J.-L.D. : Je n’ai jamais été désin- vesti dans l’entreprise ! À preuve d’ailleurs, depuis l’été 2010 je me suis personnellement engagé sur le plan commercial en faisant le tour de nos distributeurs euro- péens. Cette démarche a porté ses fruits. Càd : Vous avez décidé de démissionner de la présidence de la C.C.I.R. Était-il impos- composants pour produire et pouvoir livrer au client un produit fini. Compte tenu du problème financier, j’ai préféré placer Altitude en redressement judiciaire.

sible de mener de front ces deux fonctions ? J.-L.D. : J’ai pris cette décision pour me focaliser vraiment sur Altitude dans le but de faire vivre cette activité qui le mérite. Nous avons des produits innovants et un bon réseau de distribution. Je ne voulais pas que ces événe- ments puissent avoir une influen- ce négative sur la fonction de pré- sident de la C.C.I.R. J’ai suffi- samment été fier de servir ce réseau pour ne pas prendre ce risque. C’est aussi une question de fierté personnelle. Càd : D’autres présidents de chambre consulaire ont laissé sombrer leur entreprise pour conserver leur fonction. Vous vous êtes arrêté à temps ? J.-L.D. : Par ma démarche, j’espère que je créerai une tradition. Je suis peut-être une exception. C’est une question de valeurs. La C.C.I.R. est importante, mon entre- prise l’est tout autant. Càd : Cependant en 2007 vous n’avez pas démissionné de la pré- sidence de la C.C.I. pour sauver Immi, une société sœur d’Altitude qui a fermé ses portes. Pour- quoi ? J.-L.D. : Le contexte était diffé- rent. À l’époque, je ne me suis objec- tivement pas posé la question. Immi était l’entreprise la moins importante du groupe stratégi- quement. Elle ne pouvait pas lut- ter contre la concurrence chinoi- se. Altitude s’est essoufflée finan- cièrement pour essayer de sou- tenir Immi. Elle l’a soutenue au- delà de ses limites. Càd : Si vous n’aviez pas démis- sionné de la C.C.I.R. et qu’Altitude disparaisse (28 salariés), vous preniez égale-

poste pour reprendre en main Altitude, son entreprise de Mor- teau placée en redressement judiciaire. Monopolisé par ses responsabilités annexes, il n’était que ponctuellement dans le Haut-Doubs pour tenir les rênes de sa P.M.E. qui conçoit et assemble des baromètres méca- niques et électroniques pour la navigation de plaisance. Il y a un an, des salariés se plai- gnaient que leur salaire n’était pas versé. Finalement, Jean-Louis Dabrowski a tranché. Il a choi- si de quitter sa casquette ins- titutionnelle pour remettre cel- le du patron. “Cela vaut bien un coup de chapeau” confie-t-on dans les couloirs de la chambre de commerce et de l’industrie. Enmême temps, avait-il un autre choix que celui-là ? Dans le

Pendant la période de redressement, le passif d’Altitude est gelé et les salaires sont pris en charge par le F.N.G.S. (Fonds national de garantie des salariés) qui fonctionne comme une avance de trésorerie pour l’entreprise.

contexte économique actuel, il se serait exposé aux critiques les plus vives s’il avait laissé sombrer Altitude et ses vingt- huit salariés pour mener la réfor- me complexe des chambres consulaires qui l’attendait en tant que président de la C.R.C.I. Que n’aurait-il pas entendu, Jean-Louis Dabrowski, qui figu- re parmi les personnalités du Who’s Who qui font bouger la France ? Cet épilogue aurait été peu glorieux et beaucoup auraient qualifié d’échec son aventure industrielle dans le Val de Morteau énumérant la dis- parition d’Immi en 2007, et avant elle de Barostar, deux entreprises qu’il a dirigées. Souhaitons qu’Altitude trouve le chemin de la guérison main- tenant que son capitaine est reve- nu à bord. Le tribunal de com- merce fera un point sur la situa- tion de la P.M.E. dans moins de six mois. T.C.

PUBLIREPORTAGE L’IMMOBILIER D’INVESTISSEMENT Comment faire le bon choix ? 2011… Un contexte inédit

“Ce n’est pas une question d’image.”

Optimiser le couple “rendement (élevé) / risque (faible) ” Pourtant, face à cette situation inédite, le véritable immobilier dʼinvestissement ne manque ni de pers- pectives ni dʼopportunités car lʼacquisition de cet actif patrimonial requiert une véritable analyse transver- sale afin de réunir les compétences nécessaires. Il impose de changer de niveau dʼanalyse à chaque ins- tant afin de sʼadapter aux mutations macro écono- miques et aux évolutions juridiques et fiscales. Il faut bien avoir présent à lʼesprit que l’immobilier d’investissement nʼest pas un placement « sim- pliste » et que ce support, loin dʼêtre de tout repos, comporte des risques significatifs quʼil convient de prendre en considération à toutes les étapes. Cʼest pourquoi notre approche et nos cycles de confé- rences, avec des experts indépendants dans le conseil patrimonial dédié à lʼimmobilier, sʼadressent donc aux investisseurs exigeants, soucieux de leur patrimoine et de leur retraite, qui veulent raison garder . En effet ce contexte, chahuté et de demande forte, néces- site un décodage rationnel et permanent des clés de lecture afin de repérer les erreurs et les dys- fonctionnements qui jalonnent toutes les phases du cycle dʼinvestissement. Lʼinvestisseur doit se rendre compte que les clés dʼanalyse dʼun bon investissement immo- bilier sont donc multiples et la grille de lecture nʼest pas universelle, quoi quʼen dise certains. Il faut donc savoir raison garder et… - éviter la confusion entre “défiscalisation” et “opti- misation patrimoniale”, - en cette fin d’année, éviter la panique qui alimen- te les marchés financiers à la baisse, - dés aujourd’hui prendre les bonnes décisions au profit d’actifs patrimoniaux tangibles et pérennes.

M ais aujourdʼhui bien des incertitudes subsis- tent sur le front économique - dettes souve- raines, troubles monétaires et géopolitiques, tensions inflationnistes,… - et nul doute que les com- portements dʼépargne sont fortement impactés et que cet appétit pour lʼimmobilier est favorisé par des inci- tations fiscales mais également par le spectre des chocs financiers et le débat portant sur la pérenni- té de notre système de retraite. Par ailleurs, les organismes dʼétudes et les spécia- listes affirment que lʼimmobilier, sur les douze der- nières années, a augmenté (+141%) et que la der- nière hausse des taux compriment le rendement et pénalise lʼinvestisseur. La loi Scellier (neuf) est mise en alerte et sous sur- veillance face à une multitude de marchés saturés car, malheureusement, la forte attractivité fiscale ain- si que les discours commerciaux «fiscalement bien rôdés» ont encore raison, dans trop de cas, de lʼobjectivité des investisseurs. Dans son rapport annuel 2011, la Banque De France craint les effets dʼune bul- le et redoute un décrochage du marché . Dans ce climat de surchauffe , certains investisse- ments immobiliers –dont certains « à la mode » - se révèlent souvent risqués, non rentables, inadaptés à vos objectifs, voir néfastes à vos intérêts patrimoniaux. Valeur refuge par excellence, au même titre que l’or, la pierre bénéficie de l’engouement des épargnants désireux de sécuriser leurs liquidités et de valoriser leur patrimoine.

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J-C JEHANNO Gérant du cabinet FIPAD Conseil. Conseiller indépendant en stratégies patrimoniales et en investissements . Par conséquent, nous mettons à votre disposition un programme d’analyse qui permet : de sélectionner le meilleur régime fiscal d’optimiser la sécurité et le rendement de vos investissements

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