La Presse Pontissalienne 156 - Octobre 2012

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

Les SHOES

2, 50 €

64, rue de la République - PONTARLIER

OCTOBRE 2012 N° 156

Le mensuel d’information du Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr

AFFAIRE DE L’I.G.P. ABSINTHE, VERS L’INCIDENT DIPLOMATIQUE ?

FRANCE - SUISSE : LA GUERRE DE L’ABSINTHE EST DÉCLARÉE

Le distillateur pontissalien François Guy monte au créneau.

L’ÉVÉNEMENT p. 6 à 8

CAHIER SPÉCIAL LE DOSSIER p. 17 à 25 LES PRIX DE L’IMMOBILIER, SECTEUR PAR SECTEUR L’heure est à l’attentisme dans le secteur immobilier. Le Haut-Doubs reste une exception, pas de crise en vue.

POLÉMIQUE

p. 5

Le restaurant du Gounefay sous le feu des critiques

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Flocon nordique et ribambelle animée

Jougne : les oubliés du haut débit

Indiscipline On fait un pari : dans moins de deux mois, plusieurs journaux nationaux titreront en une : “Reviens Sarko !” Encensé il y a encore deux mois, vénéré par les médias et donc par les électeurs, loué dans les sondages, François Hollande est en pas- se de devenir le président de la plus impo- pulaire de la V ème République en à peine quatre mois de pouvoir. Ne nous leurrons pas pour autant : Nicolas Sarkozy aurait été réélu, il serait confronté à la même impopularité, peut-être pire encore. Quand le général De Gaulle affirmait en son temps que les Français étaient des veaux, il ne se trompait pas. Bien plus loin de nous, César affirmait déjà que les Gaulois étaient “vite découragés et jamais contents.” Une fois de plus, force est de constater que le peuple français dans sa grande majorité ne sait pas ce qu’il veut et n’a, au final, que ce qu’il mérite. Ce n’est pas Hollan- de et son équipe qui sont à blâmer, ce n’était pas non plus Sarkozy et son gou- vernement dont on s’apercevra peut-être qu’ils n’ont pas si mal navigué que cela dans la tempête, c’est bien l’indiscipline et le pessimisme chroniques des Français qui sont à blâmer. Manifester plutôt que tenter de trouver des compromis, pleur- nicher plutôt qu’agir, se morfondre plutôt que rebondir. Mais diable ! Jetons un œil de l’autre côté de l’Atlantique pour consta- ter la manière dont les Américains ont abordé la crise. Un seul exemple qu’on peut rapporter ici localement : ils ont su redresser de manière spectaculaire leur industrie automobile qui était pourtant moribonde il y a encore quatre ans et c’est General Motors, alors au bord du naufra- ge et redevenu un des trois leaders mon- diaux, qui aujourd’hui est quasiment en passe de racheter Peugeot. Mais là-bas, l’État, actif et soutenu par le peuple amé- ricain, a agi en responsable. En France, on n’a su pour l’instant que jeter aux orties la réputation de la famille Peugeot, vili- pendée à longueur de discours par un ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg plus à l’aise dans l’agitation que dans l’action. Cette indiscipline chro- nique des Français est sans doute une des explications majeures du lent déclin de notre pays et de sa rétrogradation impitoyable dans tous les classements internationaux, notamment celui de la compétitivité. Car ce n’est pas en détri- cotant systématiquement ce que le pré- décesseur a fait que le pays pourra renouer avec la croissance et, plus capital enco- re, avec cette nécessité d’union et de combat collectif qui semble avoir quitté l’esprit français. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré : David Aubry. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2012 Commission paritaire : 1102I80130

L es Pontissaliens ont tranché. Les nou- velles illuminations de Noël ont été créées par la société Blachère Illumi- nations installée dans le Vaucluse. Cʼest le motif “Flocon nordique et ribambelle ani- mée” qui a été préféré aux autres par les habitants, les commerçants et les élus pon- tissaliens qui étaient amenés à se pronon- cer début septembre sur les nouvelles illu- minations qui décoreront les rues du centre-ville dès cette année en remplace- ment des historiques boules vieillissantes. Ces nouveaux décors de fête en forme de voûte haute plutôt gracieuse “soulignent et mettent en valeur lʼenvironnement et la pers- pective des rues. Ses proportions harmo-

nieuses, très agréables à lʼœil, sont particu- lièrement bien adaptées à lʼarchitecture pon- tissalienne” assurent les services de la Ville. La Ville de Pontarlier avait décidé de renou- veler dès cette année les 27 traversées lumi- neuses du centre-ville qui disposait encore dʼampoules à incandescence, donc plus éner- givores, tout cela afin de répondre à la régle- mentation mais aussi à lʼAgenda 21 sur le développement durable voté par les élus locaux. Les illuminations concernées se situent dans les rues de la République (18 traversées), de Besançon (2 traversées), de Salins (2 tra- versées), de la Halle (1 traversée) et faubourg Saint-Étienne (4 traversées).

Le haut débit pour tous, encore un rêve.

O n n’est malheureuse- ment pas tous égaux devant le haut débit. Si Jougne se distingue dans sa volonté d’anticiper l’arrivée de la fibre optique, il reste encore des petites zones d’ombre sur la commune. “Nous habitons au lieu-dit les Échampés. Voilà au moins dix ans que nous nous battons pour avoir le haut débit. Une solution alternative a été mise en place depuis un an avec une antenne hertzienne pour un soi-disant haut débit qui fonctionne très mal. Cela cou- pe sans arrêt. Il faut parfois dix minutes pour envoyer un simple mail ” , explique Chris- telle Jacquemet en précisant aussi que ces problèmes d’accès à l’A.D.S.L. touchent seulement une quinzaine de foyers situés en haut des Échampés. Pour son mari artisan, c’est un vrai handicap profession- nel. Même constat pour les jeunes quand il s’agit d’effectuer des recherches à finalité scolaire. On se rend

compte à quel point l’Internet haut débit est devenu indis- pensable au développement économique et social des ter- ritoires. Le cas des Échampés n’est pas isolé. En zone rurale, les habitants des hameaux ou quartiers les plus éloignés des répartiteurs téléphoniques sont souvent confrontés aux mêmes difficultés. Histoire d’enfoncer le clou, les oubliés du haut débit n’ont pas le choix des opérateurs, ne bénéficient d’aucune offre promotionnelle et payent sou- vent plus cher que les autres pour un service moindre. “On paie en moyenne 40 euros par mois pour le téléphone fixe et autant pour l’A.D.S.L. Est-ce le fait d’être peu nom- breux, mais on a l’impression de n’avoir aucun poids face à la commune et la commu- nauté de communes qui sont informées de la situation. Nous payons évidemment les mêmes impôts que les autres” , conclut Christelle Jacquemet plutôt en colère.

Un motif plus léger en former de voûte décorera les rues du centre-ville dès cette année.

C onstruite en 1910 aux Grangettes, La Mon- te au Lever est lʼancienne villégiature dʼété de la famille de Louis Neyron, industriel lyonnais qui avait prospéré dans la bonneterie. La ligne de sous-vêtements de marque Rasurel, cʼest lui. Cette superbe demeure aux allures de ferme comtoise est inscrite depuis 2003 aux monuments historiques. “On a entrepris une pre- mière phase de restauration en 2008 avec la création dʼun gîte dans la maison dʼhabitation et lʼinstallation dʼune chaufferie à plaquettes bois dans la dépendance” , explique Catherine Gindre, dont lʼépoux Rémi est lʼarrière petit-fils des Ney- ron. Le couple qui sʼest établi sur place a patien- té quelques années avant de restaurer la toitu- re de la dépendance qui fait partie intégrante du monument historique privé. “Cette dépendance abritait autrefois le bûcher et lʼécurie des che- vaux aménagés dans la partie nord. Lʼautre moi- Un tel chantier ne sʼimprovise pas. Il doit être mené dans le respect des règles de restauration des monuments historiques. “On essaie de conser- ver tous les éléments dʼorigine du moment quʼils sont encore en état. Ici, les tuiles étaient trop abî- mées pour quʼon puisse les garder. On a utilisé trois types de tuiles écailles de couleurs diffé- rentes. Ceci pour éviter dʼavoir une teinte trop régulière” , explique Claude Dole, lʼarchitecte qui a supervisé cette restauration. Toutes ces contraintes se répercutent forcément sur le coût final. “Comme il sʼagit dʼun monument historique, on a bénéficié dʼune subvention qui correspond à 30 % du montant des travaux” , conclut Cathe- rine Gindre en signalant que la Monte au lever est toujours ouverte aux visites mais sur rendez- vous hors vacances scolaires. (06 86 89 23 12. Restauration historique à la Monte au Lever Catherine Gindre, la propriétaire des lieux et Claude Dole qui a supervisé la restauration de la couverture de la dépendance située au second plan tié servait de garage” , précise la propriétaire des lieux.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.G. 25., Extrême-sur-Loue, F. Vuillemin.

L’INTERVIEW DU MOIS

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ENVIRONNEMENT Il pousse un coup de gueule “L’épuration de la station de Pontarlier est critiquable” Parce qu’il en a marre de constater la dégradation de nos cours d’eau, Alexandre Cheval le garde fédéral dénonce sans langue de bois les sources de pollution sur le Haut-Doubs. Au pluriel dans le texte.

par le Conseil général. Toutes les stations sont plus oumoins confron- tées au problème récurrent de l’élimination des lin- gettes. En privilégiant l’assainissement col- lectif au détriment de l’assainissement indi- viduel, on a aussi déresponsabilisé les gens. On est beaucoup plus vigilant à ne pas mettre n’importe quoi quand il s’agit de sa propre fosse septique.

agriculteurs mais contre une politique agricole. Il y a quand même quelques avancées positives avec la révision des plans d’épandage ou l’augmentation des capacités de stockage des effluents. L.P.P. : Que souhaite le monde de la pêche face à ces menaces ? A.C. : Les pêcheurs réclament que cha- cun se responsabilise. Ils ne doivent pas non plus s’endormir devant la dégradation des milieux aquatiques. D’autant plus que les effectifs sont en chute libre. Le département comptait 40 000 à 45 000 pêcheurs dans les années quatre-vingt. Ils sont à peine 10 000 aujourd’hui. Les pêcheurs doi- vent être solidaires. Les sociétés de pêche sont les dernières sentinelles de l’état des rivières. Sans les pêcheurs, on est borgne. L.P.P. : Vous parlez de solidarité. On peut s’interroger quand on voit la multiplicité de sociétés ? A.C. : C’est vrai. Une partie des élus de la fédération se bat pour mettre en place une grande réciprocité pour pêcher sur tout le département. L.P.P. :Que vous inspire le projet d’enneigement artificiel de la station de Métabief ? A.C. : Cela ne va pas dans le sens de renforcer la santé des cours d’eau. Propos recueillis par F.C.

sa source ? A.C. : C’est encore acceptable, voire bon du côté de Mouthe. L’attrait du coré- gone reste d’actualité au lac Saint- Point même si on sait que la qualité de ses eaux s’est fortement dégradée depuis une quinzaine d’années. Lors des pêches au filet effectuées en août dernier, j’étais surpris de la rareté des gros géniteurs sur des espèces comme la perche.On en saura davantage quand seront publiées les conclusions de ce recensement piscicole. L.P.P. : La situation se dégrade donc à l’aval de Pontarlier ? A.C. : Dans le Saugeais, le lit du Doubs est entièrement tapissé par des algues qui se développent pour consommer les excès d’azote. On ne peut ignorer la part de responsabilité du monde agricole sur la question de l’azote tout comme des stations d’épuration sont aussi pointées du doigt pour expliquer la présence de phosphore. Le rapport azote-phosphore est très important. Il ne cesse d’augmenter depuis dix ans. La quantité d’invertébrés susceptibles de consommer ces algues tend à dimi- nuer. N’y a-t-il pas eu de grosses pol- lutions toxiques qui ont peut-être déci- mé ces populations d’invertébrés ? Toujours est-il que l’épuration de la station de Pontarlier est critiquable même si des efforts ont été consentis

L a Presse Pontissalienne : La situation est-elle à ce point préoccupante sur le Haut-Doubs ? Alexandre Cheval : On focalise l’attention sur la pollution de la Loue en oubliant parfois que cette rivière est aussi une résurgence du Doubs. À ce titre, le Haut-Doubs fait partie du bassin-ver- sant de la Loue. Allez voir dans quel état est le Doubs à l’aval de la station d’épuration de Pontarlier ! L’eau est claire mais le fond est beaucoup trop colmaté. L.P.P. : Comment expliquez-vous ce phéno- mène ? A.C. : Le manque d’eau estival met en évidence le problème de la gestion du barrage à Oye-et-Pallet et la question du remplacement de l’agent chargé de tourner les vannes. Il serait bon que le projet d’automatiser cet ouvrage aboutisse enfin. On observe déjà des dégâts considérables dans une riviè- re asséchée ne serait-ce qu’un quart d’heure. L.P.P. : Quel est le niveau d’eau à respecter ? A.C. : Une étude a été lancée en 2010 sur le sujet. Elle met en évidence les

dysfonctionnements d’un réseau d’adduction d’eau de plus en plus déme- suré. Il semblerait peut-être pertinent de revenir à des captages communaux. Jusqu’à quel niveau peut-on pomper de l’eau de consommation dans le Doubs sans compromettre la vie des milieux aquatiques ? On doit aussi se poser ces questions. L.P.P. : La dégradation des milieux halieutiques se répercute de quelle manière sur l’activité éco- nomique ?

“Sans les pêcheurs, on est borgne.”

On peut aussi pointer les aberrations de la directive-cadre sur l’eau. Com- me elle n’intègre pas la problématique azote, la Loue se retrouve en bon état écologique sur le papier. L.P.P. : Les agriculteurs ont quand même fait des efforts ? A.C. : Oui, mais ils dénigrent encore trop les problématiques agro-envi- ronnementales. On ne devrait plus voir ces composts en plein champ d’où s’écoulent des jus qui partent directe- ment dans les cours d’eau. Je suis déso- lé de le dire mais l’A.O.C. comté ne prend pas assez en compte les rejets dans son cahier des charges. Ce n’est pas une attaque frontale contre les

“Pour certains professionnels dans la Loue, c’est la c atastrophe.”

A.C. : Tout ce qui gra- vite autour du tou- risme pêche est péna- lisé. Actuellement pour certains profes- sionnels dans la Loue, c’est la catastrophe. On sait pourtant que cela représente un for- midable gisement d’emplois dans le Doubs. L.P.P. : Quel bilan de san- té peut-on dresser sur l’état du Doubs à partir de

Jusqu’à quel niveau peut-on pomper de l’eau de consommation dans le Doubs sans compro- mettre la vie des milieux aquatiques ?”,

s’interroge Alexandre Cheval,

le garde de la fédération de pêche sur le Haut-Doubs.

PONTARLIER

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Le chaud et le froid soufflent sur ce nouveau restaurant qui a ouvert en février dernier. Rien à dire sur la restauration mais beaucoup d’interrogations sur l’organisation et la qualité du service. Le restaurant du Gounefay sous le feu des critiques POLÉMIQUE Des incompréhensions

Les restaurateurs du Gounefay se voient reprocher une organisation qu’ils ont ajustée peu

à peu au potentiel du site.

L e Haut-Doubs reste un gros vil- lage où les critiques fondées ou infondées circulent très vite. Le moindre faux pas et c’est la mau- vaise réputation qui vous tombe des- sus. D’autant plus quand vous exploi- tez un restaurant flambant neuf qui appartient à la collectivité, comme c’est le cas au Gounefay. “Sur la qualité de la cuisine, il n’y a rien à dire. C’est vrai- ment super. On a trop de retours sur les jours de fermeture et beaucoup de plaintes des personnes qui se voient refuser l’accès en prétextant que c’est complet” , indique Nathalie Bertin. La responsable de la commission tou- risme à la C.C.L. reconnaît que les rela- tions sont assez tendues avec le couple de restaurateurs retenu pour s’occuper de cette affaire. Elle estime navrant d’investir 1,3 million d’euros dans un outil à destination privée qui soit sous- utilisé. “Cet établissement devrait fonc- tionner tous les jours en saison tou- ristique mais ce n’est pas le cas. On a

couverts dans un restaurant censé en compter 20 de plus. “La seconde salle n’était pas destinée à la restauration mais à l’accueil de séminaires. Ce qui ne nous empêche pas de la remplir le dimanche.” Sans référence de fréquentation, les gestionnaires ont optimisé le fonc- tionnement au fur et à mesure. “On a finalement adopté des horaires fixes toute l’année alors qu’au départ on avait annoncé ouvrir plus souvent en période de vacances scolaires. Sauf qu’on s’est aperçu qu’il n’y avait pas plus d’activité. On travaille essentiel- lement avec une clientèle locale.” Le couple accueille souvent des groupes qui mobilisent tout l’effectif sans for- cément occuper toutes les tables. D’où la frustration de ceux qui se voient refuser l’accès à la terrasse par exemple. “On n’est pas figé. Je ne pense pas qu’on se soit trompé. Le restaurant tourne “plein pot”. On dit juste : faites-nous confiance” , conclut Christophe Carel.

des difficultés à se comprendre.” Des négociations sont en cours. Du côté de Christophe et Alice Carel, on ne nie pas avoir fermé quelquefois de façon inopinée mais pour cause de répara- tion de machine en panne ou faute de personnel. Le couple regrette l’amalgame qui est fait entre le res- taurant et la C.C.L. propriétaire des lieux. “On est d’abord une société pri-

vée avec l’obligation de faire tourner la bou- tique. Le chiffre d’affaires est deux fois supérieur au prévi- sionnel. C’est quand même une preuve que ce restaurant ne tour- ne pas si mal” , confie Christophe Carel qui emploie trois per- sonnes, sans compter les extras. L’exploitant déplore que la cuisine ait été conçue pour 40

La frustration de ceux qui se voient refuser l’accès.

Le Gounefay dispose pourtant de tous les atouts pour bien faire.

L’ÉVÉNEMENT

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FRANCE - SUISSE VERS UNE GUERRE DE L’ABSINTHE ? Avec cette Indication Géographique Protégée (I.G.P.) absinthe revendiquée par les producteurs du Val de Travers, la Fée verte se fait Carabosse et se met à dos les distillateurs du monde entier, y compris dans son propre pays. Nos “amis” suisses estiment qu’il s’agit d’une revendication légitime enga- gée en toute transparence. En France, on voit plutôt cela comme un hold- up, une confiscation sur un terme générique. Pontarlier qui fut en son temps capitale mondiale de l’absinthe se sent véritablement blessée dans une his- toire qu’elle croyait partagée en commun avec le Val de Travers. Du coup, la Route de l’absinthe dont on se plaisait à rêver qu’elle soit inscrite patrimoine mondial de l’Unesco se retrouve à faire du vol stationnaire en attendant qu’on déguste l’absinthe de la paix. Enquête.

APPELLATION

La bataille juridique fait rage

I.G.P. absinthe : hold-up ou protection légitime ?

La confirmation en août dernier par l’office fédéral de l’agriculture de l’I.G.P. Absinthe au bénéfice des seuls producteurs du Val de Travers a soulevé une vague de protestations sans précédent. Les recours et les critiques se multiplient à l’encontre des “grands méchants” suisses.

D’ un côté, on crie au scandale et de l’autre on estime que cette I.G.P. Absinthe est la seule manière de protéger une production historique et artisanale. François Guy, le distillateur pontissalien, ne com- prend pas que l’on puisse ainsi s’approprier ce qu’il considère comme un générique au même titre que le whisky : “Il s’agit d’une I.G.P. usur- patoire et confiscatoire. Le Val de Tra- vers n’a pas plus de prérogatives que nous de se prévaloir de ce breuvage. Pour moi, c’est une aberration de pro- téger le nom d’une plante. Je suis sur- pris que les Suisses puissent se per- mettre un tel coup, même si cela peut se comprendre.” Le Val de Travers a réussi là où Pon- tarlier a échoué en 2003 faute de soli- darité. Les trois distillateurs encore en activité à l’époque dans la capita- le du Haut-Doubs avaient déposé ensemble une demande d’Appellation d’Origine Réglementée. La démarche imposait aux moins deux producteurs. La tentative a échoué quand François Guy s’est retrouvé seul, faute de s’entendre avec le repreneur des deux autres distilleries. “Le dossier serait réglé” , en convient François Guy qui n’est pas resté les bras croisés. Il a créé l’association de défense de l’absinthe de Pontarlier qui réunit aussi des pro- ducteurs de plantes d’absinthe de la plaine de l’Arlier. Cette association a déposé en 2008 le dossier I.G.“Absinthe de Pontarlier” dont le cahier des charges a été approuvé en février 2012 par l’I.N.A.O. “Le projet devrait aboutir avant la fin de l’année et à défaut d’opposition, il pourrait être ensuite présenté à l’Union Européenne. Moi, je ne vole personne.”

Pendant ce temps, les producteurs du Val deTravers constitués aussi en asso- ciation ont déposé le 31 mars 2010 à l’O.F.A.G. (office fédéral de l’agriculture), équivalent suisse de l’I.N.A.O., leur propre I.G.P. sous trois dénominations : la Fée verte, La Bleue et l’Absinthe. L’opération a soulevé une première vague de protestation avec 42 recours venus du monde entier. Le 16 août der- nier, l’O.F.A.G. a rendu son verdict en confirmant l’I.G.P. dans son intégra- lité. Ce jugement a déclenché un vrai tsu- nami d’indignation et 16 recours au tribunal administratif fédéral. S’ils sont retoqués, les recourants auront encore la possibilité de porter l’affaire au tribunal fédéral. Tous protestent bien entendu sur le hold-up des pro- ducteurs duVal de Travers sur le géné- rique absinthe. Tous craignent aussi une extension de cette fameuse I.G.P. à

Le distillateur pontissalien François Guy estime que l’I.G.P. Absinthe portée par les producteurs du Val de Travers est usurpatoire et confiscatoire.

“Moi, je ne vole personne.”

l’échelle européenne qui interdirait aux pro- ducteurs hors duVal de Travers d’apposer le mot absinthe sur leurs étiquettes. Les réponses des por- teurs de l’I.G.P. sont très ambiguës. Thierry Béguin, le président de l’interprofession duVal de Travers, précise que ce n’est pas d’actualité même s’il vise la pro- tectionmaximale. Dans l’émission “On en par- le” diffusée le 11 sep- tembre sur la chaîne suisse R.T.S., Paolo Digiorgi, le responsable

comme on a pu le lire dans certains médias, sont exportés chaque année sur le marché suisse. Pour les producteurs pontissaliens, cela représente tout au plus quelques centaines de litres dont ils devraient modifier l’étiquette.” Le trouble persiste comme souvent avec ce mythique breuvage. T.C.

du registre fédéral des A.O.P.-I.G.P. n’écarte pas cette éventualité. “Pour avoir une protection en France, on devra aussi le mettre dans l’annexe huit de l’accord bilatéral. Si l’Union européenne accepte que cette dénomination soit lis- tée, alors les producteurs français devront se soumettre. Ils ne pourront plus appeler absinthe tout court mais

ajouter en localisant.” Pour Jean-Nat Karakash, élu du Val de Travers, cette I.G.P. s’inscrit d’abord dans une démarche nationale et regret- te qu’elle ne puisse pas s’étendre au Pays de l’Absinthe donc à Pontarlier. Il tient aussi à relativiser l’impact éco- nomique de cette protection. “4 500 litres d’absinthe, et non 45 000 litres

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VAL DE TRAVERS Une parenté évidente “On est prêt à prendre

Pontarlier avec nous” Thierry Béguin, le président de l’association des

L a Presse Pontissalienne : Peut-on rap- peler la chronologie de cette procédu- re I.G.P. Côté suisse ? Thierry Béguin : L’association des pro- ducteurs d’absinthe du Val de Travers a été constituée en 2005. Il fallait mon- ter une interprofession si on voulait essayer de protéger notre produit. Puis on a déposé la demande d’I.G.P. à l’O.F.A.G. (Office fédéral de l’agriculture) qui nous l’a octroyé en 2010. Cette I.G.P. a été contestée avec 42 recours en provenance dumonde entier, notam- ment de France, d’Allemagne, des

U.S.A., sans oublier des producteurs suisses implantés hors du Val de Tra- vers. Fin août, l’O.F.A.G. a confirmé l’enregistrement de l’I.G.P. Mais cet- te décision a aussi fait l’objet d’autres recours au tribunal administratif fédé- ral à Saint-Gall. L.P.P. : Êtes-vous confiant sur le verdict ? T.B. : À mon avis, il faudra compter au moins un an pour statuer. En cas de rejet, les recourants auront encore la possibilité de saisir le tribunal fédé- ral. Notre I.G.P., on ne l’a pas encore. On en a au moins pour deux ans avant d’être définitivement fixé. Ce n’est pas encore gagné. L.P.P. : Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent de vous approprier le mot “absinthe” ? T.B. : La généricité est le problème cen- tral dans cette affaire. Peut-on vrai- ment protéger le mot absinthe dans la mesure où c’est devenu un générique au même titre que l’eau de Cologne ou le savon deMarseille. L’O.F.A.G. a consi- déré que ce n’était pas un générique en s’appuyant sur une jurisprudence liée à la feta.Avant de déposer la deman- de I.G.P., notre interprofession était tenue d’effectuer des enquêtes démo- scopiques auprès d’un échantillon repré- sentatif de la population suisse. La majorité a répondu que le mot absinthe évoquait d’abord une boisson plutôt qu’une plante et en second lieu que

producteurs d’absinthe du Val de Travers, s’explique sur cette demande d’I.G.P. qu’il ne juge pas incompatible avec une démarche de protection transfrontalière.

cette boisson provenait d’abord du Val deTravers. Des textes historiques attes- tent qu’on parle d’absinthe dans le Val de Travers. L.P.P. : Cette interprofession représente com- bien de producteurs et quel volume d’absinthe ? T.B. : Elle compte une vingtaine de dis- tillateurs légaux qui bénéficient d’une concession de la régie fédérale des

quitté le Val de Travers pour venir pro- duire de l’absinthe à Pontarlier. Il y a une parenté évidente entre les deux productions. Que les distillateurs fran- çais ne soient pas contents, j’en conviens. Mais je suis surpris de la vivacité de la réaction du côté de chez vous. Dans notre esprit, cette I.G.P. n’est pas du tout contre les Pontissaliens. Si c’était possible, on serait tout à fait d’accord pour une I.G.P. transfrontalière. Mais cela n’existe pas dans les textes actuels. On ne souhaite pas du tout la guerre et on est prêt à prendre Pontarlier avec nous. L.P.P. : Par le jeu des accords bilatéraux, les Européens craignent un élargissement de cet- te I.G.P. à l’Europe, qu’en est-il ? T.B. : On vise la protection maximale. Pour l’instant, on ne peut rien faire contre des quantités de soi-disant absinthes qui sont en fait de vagues macérations en provenance des pays de l’Est et qui inondent les marchés. On cherche avant tout à protéger la qualité d’un produit. Propos recueillis par F.C.

Thierry Béguin, l’ancien procureur général du canton de Neuchâtel qui pourchassait les distillateurs clandestins préside aujourd’hui l’association des producteurs d’absinthe du Val de Travers.

alcools. Deux sont pro- fessionnels, les autres sont des petits produc- teurs artisanaux. Le Val de Travers, c’est entre 100 000 et 150 000 litres d’absinthe distillés chaque année. L.P.P. : Qu’est-ce qui unit Pon- tarlier au Val de Travers selon vous ? T.B. : Face à l’augmentation expo- nentielle des droits de douanes imposés par Napoléon III, Pernod a

“Ce n’est pas encore gagné.”

COOPÉRATION

Des interférences politiques

La route de l’absinthe entre parenthèses Le développement de cet itinéraire touristique franco- suisse est mis entre parenthèses et ne reprendra qu’une fois le conflit apaisé. Suspension de séance.

C ette route de l’absinthe est la première victime des dégâts col- latéraux générés par l’I.G.P. Absinthe. Dans un communi- qué, Nicolas Giger et Philippe Chapon de Pontarlier qui président l’association Pays de l’Absinthe expliquent en sub- stance qu’il en est ainsi de tous les vieux couples unis pour le meilleur et pour le pire. Ils parlent ainsi de “mariage pro- blématique” en imaginant la réaction des habitants de Couvet quand Henri- Louis Pernod vient ouvrir sa propre dis- tillerie à Pontarlier. De “mariage réus- si” au temps de la prospérité des distilleries qui ont pied à la fois à Pon- tarlier et auVal deTravers. De “maria- ge difficile” quand la Suisse bannit la fée verte avant la France. Cette union se transcende ensuite en “bonheur parfait” à la création de la route de l’absinthe. “Aujourd’hui, les difficultés passagères entre distilla- teurs et élus, à propos d’une I.G.P., sèment le trouble dans l’esprit du public. Troubles qui seront obligatoirement suivis - comme nous l’enseigne l’Histoire - d’une période plus faste, voire glo- rieuse pour les deux époux.” Les élus de part et d’autre de la fron- tière sont loin de partager ce discours très consensuel. Du moins du côté de Pontarlier. “On n’arrête pas mais on

suspend toute nouvelle action. Politi- quement, on ne remettra pas un euro de plus dans ce qui a été mis. Aujour- d’hui, les conditions ne sont pas réunies pour avancer sereinement” , confirme Patrick Genre qui souhaite avant tout s’investir pour faire avancer le plus rapidement plus l’I.G.Absinthe de Pon- tarlier. Il ne croit pas une seconde à la faisabilité d’une I.G.P. transfronta- lière. “Du pipeau” , estime-t-il. Les élus du Val de Travers ne com- prennent pas l’attitude de la ville de Pontarlier. Dans un communiqué, c’est très tendance actuellement, ils esti- ment que “disposer d’une I.G.P. ou d’une A.O.C. est un plus indéniable pour valoriser touristiquement le Pays franco-suisse de l’Absinthe…” Ils regret- tent aussi que cette I.G.P. “ne couvre pas l’entier du territoire du Pays de l’Absinthe. Cette situation est regret- table mais les inconvénients concrets qu’elle engendre restent mineurs en regard des gains que l’I.G.P. procure pour l’ensemble des acteurs du pays de l’Absinthe.” Pour eux, cette protection n’a aucune portée internationale et pourrait n’être qu’un premier pas vers une protection transfrontalière. “Ceci n’était malheu- reusement pas possible aussi longtemps que l’absinthe n’était pas légalisée côté

Philippe Chapon (photo) et son homologue Nicolas Giger jouent la carte de l’apaisement.

avant qu’il ne soit possible d’utiliser la dénomination absinthe en France. Pourquoi attendre finalement 2012 pour s’en offusquer ? Si cette deman- de d’I.G.P. dérange tant que ça, pour- quoi s’être engagé en connaissance de cause dans la Route de l’absinthe. C’est tout aussi hypocrite. “Le conseil com-

munal du Val de Travers a la sincère conviction que la confirmation de cet- te I.G.P. par le tribunal administratif fédéral serait non seulement une excel- lente nouvelle pour tous les artisans distillateurs du Val de Travers mais également pour le Pays de l’absinthe dans son ensemble.”

français, ce qui est désormais chose fai- te depuis peu.À ce sujet, le conseil com- munal du Val de Travers s’étonne des réactions virulentes de certains acteurs français qui qualifient la démarche I.G.P. de “coup dans le dos.” Pas faux, car cette demande de l’interprofession du Val de Travers a été déposée bien

8 ÉVÉNEMENT L’ÉVÉNEMENT

La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012

Quelques gouttes de vérité Tout et son contraire circulent sur cette I.G.P. absinthe dont on mesure difficilement l’impact réel. Éclairages. La réglementation Au niveau de lʼUnion européenne, les indications géogra- phiques spiritueuses sont encadrées par le règlement com- munautaire 110/2008 relatif aux spiritueux. La Suisse qui est un pays tiers, a son propre système de reconnaissance de ses produits dʼorigine. Il existe un accord bilatéral entre lʼUnion européenne et la Suisse qui vise notam- ment à une protection mutuelle de produits propres à cha- cune des parties. À ce jour, le nom “Absinthe” nʼest pas inclus dans la liste des I.G. incluses dans cet accord. En lʼoccurrence pour que lʼI.G.P. absinthe soit protégée par lʼUnion euro- péenne, il faut que la Suisse, dans le cadre de son accord bilatéral avec lʼUnion Européenne demande à ce que ce pro- duit rentre dans la liste des produits suisses protégés par lʼUnion européenne. La commercialisation Si lʼI.G.P. absinthe aboutit, les absinthes françaises pourront toujours être commercialisées en Suisse sous des dénomina- tions proches de celles utilisées jusquʼau 18 mai 2011, date depuis laquelle les producteurs français peuvent à nouveau uti- liser la dénomination de vente absinthe. La seule contrainte pour les producteurs pontissaliens et des environs sera de conti- nuer à produire des étiquettes adaptées au marché suisse. La circulation Les touristes pourraient circuler librement sur la route de lʼabsinthe avec les bouteilles quʼils auraient acquises de part et dʼautre de la frontière. Les seules restrictions portent sur la distribution commerciale dʼabsinthe en Suisse.

UNION EUROPÉENNE La vigilance est de mise Les eurodéputés avertis du danger La sphère politique s’est mise en veille “absinthe” pour éviter que l’I.G.P. suisse obtienne une reconnaissance européenne en toute discrétion. Entretien avec Michel Dantin, euro-député membre de la commission agriculture et développement rural.

L a Presse Pontissalienne : N’étant pas membres de l’Union Européenne, les Suisses auraient-ils la possibilité de faire reconnaître cette sulfu- reuse “I.G.P. Absinthe” au niveau européen ? Michel Dantin : La Suisse est liée avec l’Union européenne par un certain nombre d’accords bilatéraux. L’un d’entre eux porte entre autres sur les indications géographiques et les appel- lations d’origine de la provenance. Rappe- lez-vous, nous avons déjà eu des difficultés avec le terme “gruyère” pour la dénomina- tion de nos pâtes pressées cuites. Il convient donc d’être vigilant sur de telles démarches de protection de noms. Je travaille sur ce dos- sier en lien avec Annie Genevard, député du Doubs et Arnaud Danjean, euro-député de votre euro-circonscription. L.P.P. : Si la requête suisse aboutit, quelles seraient les conséquences pour les distillateurs non suisses ? Est-ce que cela pourrait aussi compromettre d’autres procédures en cours de traitement comme celle de

l’I.G. “Absinthe de Pontarlier” ? M.D. : Le danger serait aggravé en cas de reconnaissance européenne de cette I.G.P. puisqu’il réserverait le nom aux seuls pro- duits fabriqués dans cette région suisse. Les producteurs d’absinthe de votre région se verraient pénalisés alors même qu’ils ont entrepris depuis plusieurs années de faire reconnaître en I.G.P. “l’Absinthe de Pontar- lier”. Ce dossier est selon les informations que j'ai déjà obtenu en cours d'instruction à l’I.N.A.O. avec un accueil plutôt positif de la démarche. L.P.P. : Combien de temps faudra-t-il au Parlement européen pour régler ce type d’affaire ? M.D. : Le Parlement européen n'a pas à se pro- noncer sur le dossier, pas plus d’ailleurs que le parlement français ne se prononce sur le dossier du comté par exemple. C’est la com- mission européenne présidée par Jose-Manuel Baroso qui a à se prononcer en tant qu’exécutif,

comme le fait le gouvernement au plan fran- çais. C’est la raison pour laquelle avec Arnaud Danjean, nous interpellons et alertons le commissaire Ciolos, en charge de l’agriculture. La commission ne doit pas laisser passer les délais qui lui sont impartis pour réagir. L’année 2013 devrait permettre de solutionner ce mauvais dossier. Propos recueillis par F.C. L’euro-député français Michel Dantin a alerté le commissaire Ciolos en charge de l’agriculture.

État civil de septembre 2012

10/09/12 – Loan de Jérôme POURCHET, dessi- nateur et de Magali BOURNEZ, aide-soignante. 10/09/12–BenjamindeStéphaneDÉBOIS,chauf- feur poids lourds et de Anne-Lise REGNIER, pré- paratrice en pharmacie. 10/09/12 – Capucine de Benoit TOURNIER, agri- culteuretdeCélineDORNIER,employéedecom- merce. 10/09/12 – Younes de Housin SALHI, chauffeur et de Samia LAOUAR, sans profession. 11/09/12–NaëlydeHamidouBACO,jointeurpla- quiste et de Céline POIMBOEUF, réceptionniste polyvalente. 11/09/12 – Céleste de Clément MERCIER, méde- cin généraliste et de Céline BERTHAUD, sage- femme. 11/09/12 – Amélia de Pascal GRILLET, maçon et de Mélanie QUERRY, enseignante. 11/09/12–LouisdeJohanJAVAUX,agriculteuret de Charlène CUCHE, salariée agricole. 11/09/12 – Alix de François DECHASSEY, méca- nicien travaux publics et de Coralie PERRIGUEY, opératrice contrôleuse. 11/09/12 – Rose de Quentin CARDOT, kinésithé- rapeute et de Aude BAWEJSKI, kinésithérapeute. 12/09/12–TristandeVincentCHOPARD,vendeur et de Marie-France BAUD, infirmière en pédiatrie. 12/09/12 – Lohan de Jean SZYMURA, agent d'expédition et de Cindy BURRI, aide comptable 14/09/12 – Lenny de Eddy KÖGLER, commercial et de Cindy RONDELLI, coiffeuse. 16/09/12–LuciedeVincentHAEGELIN,ingénieur et de Lise MARGUET, enseignante. 13/09/12 – Iliana de Jamel MARZAK, enseignant et de Zohra LAMRIS, couturière. 14/09/12 – Kynan de Aurélien BRON, technicien de production et de Yvette ALLAZ, infirmière. 14/09/12–MariandeOlivierBOURGEOIS-ARMU- RIER, agriculteur et de Virginie CHAUVIN, comp- table. 15/09/12 – Paul de Régis GROS, chef de culture et de Céline PANOT, conseillère d'insertion et de probation. 15/09/12 – Nurten de Ali KUTSAY, maçon et de Sibel KABAK, sans profession. 16/09/12 – Noëline de Stéphane ARNAUD, horlo- ger et de Christelle BARRAND, horlogère. 16/09/12–LéanedeSumithROESSINGER,régleur et de Vanessa DOS SANTOS, sans profession. 16/09/12 – Nina de Vincent GILLIOT, magasinier et de Sabrina GIRARD, professeur des écoles. 17/09/12 – Lilou de Cyril GUY, cuisinier-traiteur et de Jennifer THEVOZ, vendeuse. 17/09/12 – Kléa de Adrien PICAUD, ouvrier de scierie et de Angélique CRETIN, aide-soignante. 17/09/12 – Jules de Jérémy POURCELOT, char- pentier et de Delphine ROUX, vendeuse.

18/09/12 – Axel de Lionel BOUCHET, pisciculteur et de Christelle TRABON, infirmière. 18/09/12 – Louka de Mickael VERGUET, agricul- teur et de Marie-Laure BULLE, opératrice. 19/09/12 – Anaïs de Johan MAIRE, agriculteur et de Karine DEVAUX, aide-soignante. 19/09/12 – Noa de Fabrice PARRIAUX, ambulan- cieretdeSéverineBURGUNDER,assistantemater- nelle. 20/09/12–WendydeJulienPERRIN,opérateuret de Céline POUX-BERTHE, sans profession. 19/09/12–AnastassyadeKonstantynTATRANOV, ouvrier et de Natalya YESYPENKO, cadre tech- nique. 20/09/12 – Julia de Mickaël SALVI, infographiste etdeAngélineGIRARDET,professeurdesécoles. 20/09/12 – Dorian de Jérôme SAGE, responsable adjoint et de Gaëlle MIRGAIN, sans profession. 21/09/12 – Lilian de Denis BROCARD, conduc- teur d'engins et de Vanessa BOURGON, agent d'exploitation. MARIAGES 25/08/12 – Julien JEANGIRARD, entraîneur de natation et Julie CORBET, responsable dévelop- pement secteur. 25/08/12 – François JOUILLEROT, opérateur de production et Florence CALLIER, comptable. 25/08/12–JohanSAINT-AUBERT,ouvrierdescie- rie et Mélanie WEINBERGER, sans profession. 08/09/12–DanBAHY,agentdemétrologieetCaro- line BOURIOT, assistante de production. AlexandreHORVATH,électricienetDéborahWAG- NIERES, employée commerciale. Christopher GARNERI, menuisier et Elodie LAVA- LETTE, ouvrière en horlogerie. FerruhOZKARACA,formateuretdeMarieDACOL, conseillère de vente. Jean-PhilippeTHOMAS,magasiniercaristeetHei- di NEUTE, assistante maternelle. 22/09/12 – Adrien NATALE, maçon et Aïda IMA- MOVIC, sans profession. DÉCÈS 31/08/12 – Jean-Claude LEGUAY, 65 ans retraité, domicilié à Gennevillers (Hauts-de-Seine) époux de Adel MANTANIRINA. 22/08/12 – Simone GLORIOD, 82 ans, retraitée, domiciliée à la Cluse-et-Mijoux (Doubs), veuve de Pierre CÔTE-COLISSON. 31/08/12 – Patrick VALLON, 49 ans, sans profes- sion, domicilié à Pontarlier (Doubs), divorcé de France MONNET. 31/08/12 – Denise DORNIER, 95 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 03/09/12–MariusCOMTE,92ans,retraité,domi- cilié à Levier (Doubs), célibataire.

04/09/12 – Thérèse VIENNET, 80 ans, retraitée, domiciliéeàNods(Doubs),veuvedeRogerCOUR- TOIS. 05/09/12–BarbaraSIGILLO,67ans,ouvrièreretrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Michel MARGUET. 05/09/12 – Jacqueline BONNEAU, 77 ans, secré- taire retraitée, domiciliée à Roissy en Brie (Seine et Marne), veuve de André JACQUES. 06/09/12 – Gabriel LAMBERT, 84 ans, retraité, domicilié à Montlebon (Doubs), époux de Jac- queline BLONDEAU-COULET. 06/09/12 – Claude LANVERS, 79 ans, retraité, domicilié à La Cluse et Mijoux (Doubs), céliba- taire. 07/09/12 – Henri BOBILLIER-MONNOT, 89 ans, scieur retraité, domicilié à Grand Combe Châte- leu (Doubs), veuf de Marguerite BETTINELLI. 07/09/12–BernardOUDOT,75ans,retraitéexpert comptable, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Monique AMYOT. 08/09/12 – Andrée TRÉAND, 63 ans, employée retraitée,domiciliéeàPontarlier(Doubs),veuvede Robert GENRE. 10/09/12–RobertACINAS,88ans,retraité,domi- cilié à Ornans (Doubs), célibataire. 10/09/12–Marie-ThérèsePETIT,66ans,retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs). 11/09/12 – Simone BARASSI, 99 ans, retraitée, domiciliée à Morteau (Doubs), veuve de Maurice ROGNON. 12/09/12–HenriFERREUX,93ans,retraité,domi- cilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie-Louise BLONDEAU. 13/09/12 – Michel BÖLE du CHÖMONT, 57 ans, bûcheron, domicilié à Evillers (Doubs), époux de Dominique FAIVRE. 15/09/12 – Georges ANTONY, 75 ans, retraité, domicilié à Bouverans (Doubs) époux de Marthe UHRING. 17/09/12 – Raymonde DEMONTROND, 89 ans, retraitée,domiciliéeàGilley(Doubs)veuvedeFran- cis PRUNET. 18/09/12 – Jean DHOTE, 79 ans, retraité, domici- lié à Avoudrey (Doubs) époux de Simone POUR- CELOT. 18/09/12 – René FERRARI, 94 ans, entrepreneur retraité,domiciliéàPontarlier(Doubs)veufdeMar- celle PAILLARD. 20/09/12 – Patrick TARBY, 62 ans, retraité, domi- cilié à Gellin (Doubs). 20/09/12 – Marie POURCHET, 92 ans, retraitée, domciliéeàLaChaux(Doubs)veuvedeLouisBOL- LE-REDDAT.

NAISSANCES 24/08/12 – Alyssa de Younes CHARID, agent de sécurité et de Nadia MOUTARLIER, opératrice. 25/08/12 – Louise de Laurent VUILLEMIN, agri- culteur et de Apolline MICHEL, infirmière. 25/08/12 – Enola de Olivier ROY, boulanger et de Aurore JEANGUENIN, vendeuse en animalerie. 26/08/12 – Maël de Jean-Michel GIRARD, agri- culteur et de Alexina BULLIARD, esthéticienne. 26/08/12–EnzodeNicolasGOURDAIN,pâtissier et de Marie DARGNIER, caissière. 26/08/12 – Ambre de Michel CHOUN, serrurier et de Carole OLLIVIER, horlogère. 24/08/12 – Sévan de Cyril POIRIER, formateur et de Nathalie WENGER, contrôleuse qualité. 27/08/12 – Chahine de Ali MOHAMEDI, cariste et de Sherazade HAMANI, sans profession. 27/08/12–JohandeChristopheBILLOD-LAILLET, régleur en plasturgie et de Muriel FAIVRE-PIER- RET, psychomotricienne. 27/08/12 – Adam de Romain BELKHYATE, auto- maticienetdeHananeBENNANI,expertcomptable. 27/08/12 – Lola de Loïc THOREL, menuisier et de Laetitia MARTINS, sans profession. 27/08/12–AgathedeJoëlBOMPARD,gendarme et de Laëtitia DUBOZ, ouvrière horlogère. 27/08/12–AliciadeCarlosTEIXEIRA-RODRIGUES, ouvrieretdeCharlèneFLOQUET,sansprofession. 27/08/12 – Raphaël de Cédric MARTIN, plombier et de Laetitia BAUDET, clerc de notaire. 28/08/12 – Timéo de Yannick MICHEL, horloger et de Emilie CUENOT, auxiliaire de puériculture. 28/08/12–MathisdeJérômeMAIROT,électricien et de Cindy WALLAERT, opératrice. 29/08/12 – Maëlie de Nicolas BOUTET, frigoriste et de Kristelle MENETREY, cuisinière. 29/08/12–MyrondeNicolasCORNU,mécanicien- automobile et de Amélie ROUSSET, infirmière. 29/08/12 – Soline de Jérôme VERMOT-DES- ROCHES, ouvrier et de Claire VAUTHEROT, pro- fesseur des écoles. 30/08/12 – Jason de Simen JOUQUIN, chauffeur routier et de Elodie MAIBACH, déclarante des douanes. 30/08/12–AmiradeMoradeANBAR,employéde restauration et de Laura MICHELIN, horlogère. 30/08/12–TimothéedeJonathanTOURNEMINE, manutentionnaire et de Jessy DEMEULEMEES- TER, assistante maternelle. 30/08/12 – Théo et Mathis de Anthony DOUBLE- MART, magasinier et de Aurélie CHOPARD-LAL- LIER, aide-soignante. 17/08/12 – Léna de Cyril VANDAMME, commer- cial et de Carine KEAT, sans profession. 17/08/12 – Isaac de Fabrice BOLE, technicien et de Estelle PICHETTI, professeur d'anglais.

17/08/12–MathildeetManondeChristophePARIS, contrôleur laitier et de Mélanie DORNIER, infir- mière. 18/08/12 – Lisandro de Jorge BULAS, ingénieur en développement informatique et de Marielle BOURDIN, assistante maternelle. 18/08/12–EgemendeEnginBASUTCU,employé de banque et de Gülay FINDIK, vendeuse. 19/08/12 – Naély de Yoann BOURDIN, respon- sableinformatiqueetdeValérieBERGEROT,aide- soignante. 19/08/12 – Ismail de Adrien MUNOS, étancheur et de Zahra IAAZOUZEN, sans profession. 20/08/12–LéanedePascalFREI,agentdedéten- tion et de Isabelle SIMONET, éducateur territorial. 19/08/12 – Maxime de Jonathan KORDZI, sans profession et de Stéphanie MICHAUX. 21/08/12 – Léo de Cyril VAN DEN BROECKE, employé de banque et de Mélanie DEVILLERS, coiffeuse. 21/08/12–AlandeVincentELOY,sapeurpompier et de Stéphanie PETITE, encadrante technique d'insertion. 21/08/12–LanadeRusmirDEDIC,carreleuretde Sonia BOURDENET, agent de service. 22/08/12 – Camille de Guillaume PROST, ingé- nieur et de Joanna LIBERATI, ingénieur. 22/08/12 – Tom de Philippe RACINE, boulanger et de Nathalie DETOUILLON, vendeuse. 23/08/12 – Calie de Raphaël BILLEREY, ambulan- cier et de Sophie THIERCELIN, aide-soignante. 23/08/12 – Nisa de Olcay DEMIREL, vendeur et de Pinar GÜREL, sans profession. 31/08/12 – Anna de Jérôme CHABOD, artisan et de Alena HARBACHOVA, comptable 31/08/12 – Louca de Luciano MAURO, cuisinier et de Mathilde BESSANT, vendeuse. 31/08/12 – Julia de Louis SERBOURDIN, infirmier et de Mathilde WACQUET, infirmière. 01/09/12–YohanndeJérômeVOYNNET,menuisier et de Kathia NICOUD, assistante commerciale. 01/09/12 – Léo de Thomas CRETENET, cuisinier et de Salomé CLERC, serveuse. 01/09/12 – Sacha de Mickaël BESANÇON, com- mercial et de Audrey PETITHUGUENIN, profes- seur des écoles. 01/09/12 – Benoit de Cédric JACQUET, conduc- teurd'enginsetdeIsabelleRUFENACHT,aidesoi- gnante. 02/09/12–EliadeRomainDUCA,carrossierpeintre et de Rekïa KHMAISSE, vendeuse. 02/09/12 – Nathan de Mickaël PEREIRA MAR- TINS, ingénieur et de Karine GARCIN, ingénieur. 02/09/12–ZoéliedeStéphaneTOSSERI,conseiller en gestion de trésorerie et de Valérie FAIVRE, employée administrative.

02/09/12 – Kaïsy de Cédric GHINI, manager dans l'événementiel et de Anne-Sophie NOIROT, aide soignante. 02/09/12–MathisdeChristopheJARDOT,chauffeur livreur et de Sarah PERREY, assistante dentaire. 03/09/12–SachadeVincentRUGGERI,automaticien et de Cécile BULLIARD, collaboratrice assurance. 03/09/12 – Noé de Régis PATTON, caviste et de Fanchon BROUILLET, infirmière. 04/09/12 – Meriam de Krim SADAOUI, peintre en bâtimentetdeKarimaIHADDADENE,comptable. 03/09/12 – Léna de Andrii SHULIKO, cadre com- mercial et de Oksana PLETNOVA, comptable. 04/09/12–LouandeCyrilPIERRE,chauffeurlivreur et de Sabrina DURAND, contrôleuse en horlogerie. 04/09/12 – Egehan de Serkan DEGERLI, char- pentier et de Jessica DURAK, comptable. 05/09/12 – Ylhan de Nouredine TAHRI, chauffeur poids lourds et de Minouna HADOUR, auxiliaire de vie. 05/09/12–ArthurdeHervéBILLOD-LAILLET,chauf- feur routier et de Marie GUIBELIN, vendeuse. 05/09/12 – Théo de Ludovic DHOTE, banquier et de Marine BONNARD, responsable magasin. 05/09/12 – Qaïs de Driss EL MACHHOUR, élec- tronicienetdeImenMEGDICHE,sansprofession. 05/09/12–DiegodeSamuelVUITTENEZ,employé de banque et de Mélanie DE MAS, employée de banque. 05/09/12 – Violette de Tony PESSOA, sans pro- fession et de Stéphanie LEVEL, infirmière. 06/09/12–AylindeChristopheTASKIN,ouvrieret de Stéphanie KÖSE, agent de production. 06/09/12 – Ashley de Mickael CUENAT, mécani- cien automobile et de Fanny RENAUD, cuisinière. 06/09/12–LanadeEtienneMIGNOT,horlogeretde Sonia VALINAS CASTRO, décoratrice en magasin. 07/09/12 – Alix de Gilles LAURENCOT, agent quali- té et de Sandrine PAULIN, assistante commerciale. 07/09/12 – Noé de Olivier BARTHELET, dessina- teurindustrieletdeGéraldineMAUGAIN,conseillè- re en économie sociale et familiale. 08/09/12 – Gabin de Vincent CATTET, agriculteur et de Marie-Laure CHABOD, guichetière. 09/09/12 – Sofien de Zouhir MECHTA, ingénieur et de Naïma CHARAH, assistante exportation. 09/09/12–LorenzodeAlexisRAULET,cadrecom- mercialetdeAurélieDELOURME,assistantemater- nelle. 09/09/12 – Quentin de Stéphane DORNIER, opé- rateur horloger et de Corinne CANNELLA, aide- soignante. 09/09/12–BaptistedeThierryPOURCELOT,chauf- feur mécanicien et de Hélène MICHEL, ingénieur agronome.

PONTARLIER

La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012

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POLITIQUE La maison de l’intercommunalité La C.C.L. prête à s’installer dans le bâtiment Sbarro

La Communauté de communes du Larmont étudie depuis plusieurs mois l’intérêt de procéder à l’acquisition du bâtiment Sbarro pour en faire une maison de l’intercommunalité qui permettrait de centraliser les services sous un même toit.

Le film à multiples rebondisse- ments de l’histoire du bâtiment Sbarro pourrait se conclure avec la création de la

“C’ est une oppor- tunité qui se présente et je pense qu’on ne la retrouvera pas de sitôt” , expli- quait Patrick Genre aux élus communautaires réunis en conseil le 25 septembre à Hou- taud. Le président de la C.C.L. a pesé de tout son poids pour que l’assemblée valide la déli- bération de principe qui lui était présentée. À savoir, autoriser le maire à entamer des négocia- tions avec la société Immosur propriétaire des lieux. Rien n’est fait mais il s’avérait urgent de se positionner sur ce dossier. Au printemps dernier, la C.C.L avait choisi de bloquer le pro- jet qui prévoyait de transfor- mer le bâtiment Sbarro en sur- faces commerciales. Il était prévu de réaliser 22 cellules d’une sur- face allant de 61 à 724 m2, pro- posés à la vente ou à la location. Mais comme ce bâtiment était situé en zone industrielle, le pro- priétaire était contraint de pro-

céder à un changement d’affection en avisant le maire de Pontarlier qui avait la pos- sibilité de geler la situation pen- dant 6 mois. Ce dont il ne s’est pas privé, privilégiant d’abord la recherche d’autres pistes d’occupation. Le sursis arrive à échéance et plusieurs solutions sont envi- sageables. Retour à la case départ en laissant au proprié- taire la possibilité de mener à bien son projet commercial. Deuxième hypothèse : trouver des industriels pour occuper les locaux. “On a essayé. Ce bâti- ment particulièrement haut

maison de l’intercom- munalité.

la faisabilité d’une acquisition par la collectivité pour y inclu- re un ensemble de services jus- qu’alors dispersés sur plusieurs sites. Une idée plutôt pertinen- te en ce temps d’économies et de mutualisation des moyens. “Le projet qui pourrait être vali- dé dans les semaines à venir serait de créer dans ce bâtiment une maison de l’intercommunalité où seraient transférés l’ensemble des ser- vices mutualisés entre la ville

n’a soulevé aucune protestation. Ce projet annulerait aussi le transfert de l’administration de la C.C.L. dans la maison Che- valier. Se pose alors la question du coût. “Entre 7 et 8 millions d’euros sachant que l’opération s’étalera sur une durée de 2 à 7 ans. Pour une construction neuve, comp- tez entre 10 et 11millions d’euros sans le terrain. Il ne faut pas non plus que cela obère la capa- cité d’investissement de la C.C.L.

de Pontarlier et la C.C.L. On y regrouperait aussi les centres techniques des deux collectivi- tés sans pour autant les mutua- liser.” D’une surface de 6 800 m2 au sol, le bâtiment Sbarro est situé sur une parcelle de 2 hectares. De quoi se projeter sereinement vers l’avenir. “Il serait envisagé un portage C.C.L complet avec un montage juridique et finan- cier entre la Ville et la C.C.L.” Le principe de centralisation

et remette en cause la réalisa- tion de la chambre funéraire, de la médiathèque ou de la pisci- ne” , poursuit Patrick Genre qui compte bien tirer profit de la libération du foncier bâti induit par la création de cette maison de l’intercommunalité. On pen- se bien sûr à la Belle Vie et au Centre Technique Municipal. Autant de biens à louer ou à vendre dans la perspective de réduire la facture. F.C.

nécessiterait des travaux qui ne peu- vent pas être sub- ventionnés car il ne s’agit pas d’une friche industrielle” , argumente Patrick Genre. La troisième et der- nière solution consistait à étudier

Entre 7 et 8 millions d’euros.

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