La Presse Pontissalienne 156 - Octobre 2012

SANTÉ

La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012

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PORTRAIT Connaître les 3 maternités bisontines

Le professeur Robert Maillet et les 80 000 bébés

Jacques, tous les cartons n’ont pas enco- re été remplis. Il reste encore près de 400 thèses rangées sur son étagère - pour lesquelles il fut membre du jury - à déplacer. “Ma participation comme membre du jury à la première thèse remonte au 30 septembre 1977. La der- nière au 27 mai 2012” se souvient-il en les sortant de sa bibliothèque. Chef de service de 1995 à 2010, il foi- sonne d’anecdotes sur Saint-Jacques : “Je me souviens d’un accouchement réa- lisé sur le parking situé devant lamater- nité. J’ai donné naissance à un petit garçon…et il s’est avéré que j’avais don- né naissance à son père. C’est la grand- mère qui s’en est souvenue.” Outre les anecdotes, il est incollable sur l’histoire de ce lieu faisant partie inté- grante de la vie bisontine. “La premiè- re maternité bisontine remonte à 1712. Elle s’appelait Bellevaux, fondée par les Cisterciens, et offrait la possibilité aux mères célibataires d’accoucher. À la fin du XIX ème siècle, l’augmentation du nombre d’accouchements à l’hôpital augmente. C’est un don de Charles Ber- ger, un célibataire et entrepreneur, qui permet à la ville de racheter l’hôtelMont- martin (bâtiment situé après la cha- pelle, rue de l’Orme de Chamars) et d’y faire une maternité qui réalise environ 980 naissances par an. En 1972, deve- nue trop petite, il est décidé de recons- truire une maternité sur l’ancien jar- din botanique. C’est l’actuel pôle mère-enfant (de 1 200 à 2 500 nais- sances par an)” raconte le professeur. Très longtemps, lamaternité sera consi-

Robert Maillet est en poste à la maternité depuis le 1 er octobre 1972. 40 ans après, qui mieux que lui pour narrer l’histoire du Pôle médical. Il évoque la “communauté Saint-Jacques”.

I l dit faire partie des murs et s’en amuse. Nostalgique de quitter un lieu qu’il connaît dans sesmoindres recoins, le professeur en obstétrique et gynécologie Robert Maillet est éga- lement impatient de prendre ses fonc- tions dans le futur pôle de Minjoz. “Ce sera un lieu plus sécurisé et fonction- nel” prévient-il, pressé d’y installer son futur bureau.

Une fois aux Hauts-du-Chazal, il pour- ra se targuer d’être le seul (avec une dame du personnel de santé) à avoir travaillé dans trois maternités bison- tines différentes ! Explications : “Il y a eu lamaternité Charles-Berger jusqu’en 1972, puis l’actuel pôle mère-enfant et enfin la future maternité de Minjoz” dit le praticien. Dans son bureau situé au rez-de-chaussée de la maternité Saint-

dérée comme “privilégiée” par les autres services grâce aux travaux réalisés. Puis, au fil du temps, le temps a eu rai- son des locaux. Quarante ans après sa construction, le déménagement est nécessaire : “Nous trouverons de la sécu- rité là-haut avec une réanimation pour adulte qui faisait défaut ici en cas de problème pour la maman. Nous profi- terons de lamulti-disciplinarité et pour- rons appeler un collègue d’un autre ser-

vice en cas de problème” énumère Robert Maillet. En retraite en août 2013, il espère prolonger pour profiter aumaxi- mum du nouveau site. De quoi aug- menter encore le nombre d’enfants qu’il a vus naître… En calculant, 40 ans de service à raison de 2 000 naissances par an équivalent à 80 000 naissances. Le professeur estime en avoir réalisé au minimum 1 %. E.Ch.

Le professeur Robert Maillet : 40 années de service à Saint- Jacques.

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