La Presse Bisontine 111 - Juin 2010

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Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans JUIN 2010 N° 111

LE NOUVEAU JEAN-MINJOZ : GROS PLAN SUR L’HÔPITAL DE DEMAIN I

- Près de 500 millions d’euros d’investissement. - Le plan de retour à l’équilibre financier. - Emploi : la polémique enfle entre les syndicats et la direction. - Emploi : la polémique enfle

LE DOSSIER en p.19 à 24

TRANSPORT L’événement p.6 à 8 TRAMWAY : l’heure de vérité pour Jean-Louis Fousseret Avant le vote définitif du 30 juin, la communauté d’agglomération est plus que jamais divisée.

ÉCONOMIE

p.40-41

Témis-Besançon contre Techn’home Belfort : le match des zones Besançon peut-elle rivaliser avec la Cité du Lion ?

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 111 - Juin 2010 2

Courage Jean-Louis Fousseret est un maire de Besançon avant dʼêtre un président dʼagglomération. En ce moment, ce constat est plus flagrant encore. Cʼest en effet sa deuxième casquette quʼil devrait avoir vissée sur la tête pour se sortir du guêpier du tramway dans lequel il est encore empêtré actuellement, fait de chausse-trappes à répétition. Le problème, cʼest quʼil est pris entre deux feux municipaux qui se nomment Éric Alauzet, lʼinfluent vert de sa majorité municipale, et Jean-Claude Roy, lʼélu bisontin inflexible qui lui a soufflé jus- quʼici la grande majorité de ses posi- tions, parfois extrêmes, sur le sujet. Avant une nouvelle étape politique où le sort du projet sera définitivement scellé, il faut que le maire de Besan- çon ait enfin le courage politique de se muer définitivement en président dʼagglomération. Car ce tramway devra être un moyen de transport dʼagglomération ou ne sera pas. Cʼest en tout cas le message que comptent bien faire passer les délégués com- munautaires de la C.A.G.B. lesquels, que M. Fousseret le veuille ou non, ont le pouvoir de faire basculer à tout moment les décisions de la C.A.G.B. dont ils détiennent, ne lʼoublions pas, 60% des voix. Quand Jean-Louis Fous- seret aura su sʼaffranchir enfin de ses élus tutélaires bisontins, il prendra la vraie dimension de ce dossier, le tram- way, qui reste un projet visionnaire et qui doit devenir un formidable moyen de desservir la capitale régionale et de fluidifier ses accès, engorgés dʼannée en année par un trafic de plus en plus intense. Cʼest bien sous sa casquette de président dʼagglo et non de maire que M. Fousseret réussira le grand pro- jet de son deuxième mandat. Il devra comprendre que les élus de lʼagglomération seront de vrais alliés pour lui quand il tiendra mieux comp- te de leur point de vue. Pour cela, il doit impérativement sʼaffranchir des considérations bisonto-bisontines qui lʼanimaient jusquʼici. Le tramway de Besançon doit être revu, retravaillé, dans une meilleure et plus large concer- tation géographique. Les élus de la C.A.G.B. passent souvent pour des “bénis oui-oui”. Sur ce dossier, ils comp- tent bien montrer les dents. Et Jean- Louis Fousseret aura tout intérêt à les écouter pour éviter que son tramway ne déraille inexorablement. Jean-François Hauser Éditorial

FOOTBALL

Avant la Coupe du Monde

Michel Vautrot a arbitré cinq matches de coupe du Monde en 1982 et 1990. Le Bisontin évoque la main de Thierry Henry, Domenech, et les magouilles qui plombent l’arbitrage. Michel Vautrot : “Avec Domenech, c’était réglo”

époque, c’était “banane et variété” (rires)…Heureusement, mon patron me laissait des libertés (il fut ensei- gnant). J’ai toujours refusé d’être salarié pour garder ma liberté de parole même lorsque j’étais direc- teur national. L.P.B. : Le prince de Jordanie vous deman- de de former les arbitres de son pays. Vous en êtes à votre sixième visite. Êtes-vous payé pour ce genre de missions ? M.V. : À 64 ans, je ne cherche pas un boulot. Les Jordaniens avaient tout prévu pour moi avec un apparte- ment, un salaire… mais j’ai refusé. Là-bas, les arbitres n’ont pas été payés depuis un an donc je n’aurais pas pu les regarder dans les yeux si j’avais été rémunéré. J’y vais par passion, pour découvrir. C’est ce que j’aime. L.P.B. : Pourquoi ce surnom de T.G.V. ? M.V. : Le Très Grand Vautrot… car je voyage beaucoup (rires).

L e sifflet autour du cou, Michel Vautrot l’a gar- dé en guise de pendentif. L’ancien arbitre inter- national n’est pas nostalgique, juste un roman- tique qui n’oublie pas que l’arbitrage lui a tout apporté… et a bien failli tout lui faire perdre. À 64 ans, le plus charismatique des hommes en noir a accepté de nous recevoir dans son appartement bisontin, rue Canot. Simple et accessible. La Presse Bisontine : La France sera-t-elle championne du Monde ? Michel Vautrot : Je me trompe souvent en pronostic. Pour que la France gagne, il faut que je dise qu’elle va perdre (rires). Plus sérieusement, elle ne part pas favorite mais rien n’est écrit d’avance. Heu- reusement d’ailleurs. L.P.B. : Serez-vous du voyage en Afrique du Sud ? M.V. : Non car je serai en mission U.E.F.A. au Kaza- khstan du 16 au 25 juin. J’essaierai de suivre des matches. Avec le décalage horaire et les commen- taires en kazakh, ça sera sympa ! L.P.B. : Vous connaissez personnellement le sélectionneur Raymond Domenech. Est-il si antipathique que cela ? M.V. : Il y a deux Raymond : celui du public et l’homme. Quand je l’arbitrais alors qu’il était joueur, je l’aimais bien car ce n’était pas un pleureur. C’était un dur avec ses moustaches impressionnantes mais il était réglo. Avec lui, c’était un arbitrage les yeux dans les yeux. J’ai ensuite appris à le connaître l’homme à la fédération : c’est un type intelligent, cultivé, mais c’est un provocateur né. Je me fais son avo- cat en disant qu’il a beaucoup protégé ses joueurs. En revanche, il n’a pas mesuré sa communication en demandant la main d’Estelle Denis en direct à la télé… L.P.B. : Que pensez-vous de la main de Thierry Henry face à l’Irlande lors des qualifications ? M.V. : Au nom de l’éthique, on attend que le joueur se dénonce (il coupe) mais il y a bien longtemps que l’éthique n’est plus là dans le foot. S’il avait été fair- play , il serait passé pour un traître de la nation. Je ne suis pas là pour le juger mais j’ai une solution. L.P.B. : Serait-ce la solution de la vidéo ? M.V. : Non. Au lieu de la vidéo, j’ai une solution qui consiste à dire que si le joueur ne se dénonce pas immédiatement, il encourt une suspension de 6 mois. Sachant qu’un footballeur ne joue pas perd toute sa valeur, il aura tout intérêt à se dénoncer. Pour l’exemplarité des jeunes, c’est dommage d’en arriver là. L.P.B. : Vous participez à de nombreuses conférences dans le monde pour évoquer l’arbitrage. L’image française est-elle écornée avec cette affaire ? M.V. : Les autres pays ne manquent pas une occa- sion de nous mettre un tacle par-derrière mais ce que j’ai trouvé le plus déplacé, c’est l’attitude du président de la Fédération (N.D.L.R. : Jean-Pierre Escalettes) qui a fêté sur la pelouse irlandaise la victoire alors que tout le monde avait vu cette main. Avec le recul, son âge, il aurait dû rester en retrait. L.P.B. : La France ne sort pas grandie. Selon vous, un arbitre français aura-t-il la chance de diriger un match de Coupe du Monde ? M.V. : Pour l’instant, un arbitre français est pré-qua- lifié mais il doit encore passer une série de tests. Je pense que Stéphane Lannoy arbitrera. L.P.B. : Plusieurs erreurs sont notées en Ligue 1. Peut-on dire que l’arbitrage français a baissé de niveau ? M.V. : Je ne commente pas le niveau car j’ai un devoir de réserve et j’ai tiré le rideau. Je n’ai d’ailleurs plus mis les pieds dans un stade depuis cinq ans. Tout ce qui se passe en France, je l’avais prévu et dénoncé mais la fédération a préféré jouer les

autruches. Elle a sacrifié une génération d’arbitres.

L.P.B. : Vous évoquez ici la corruption des arbitres et autres magouilles. Avec le recul, regrettez-vous d’avoir dénoncé publiquement certains agissements dans le milieu ? M.V. : Je ne regrette rien (il coupe) et je le referais. L’arbitrage, c’est l’honnêteté alors lorsque j’ai décou- vert les dérives en 2003 (il était directeur technique de l’arbitrage), j’ai remis un rapport qui a été enter- ré pour des raisons que j’ignore. J’ai alerté les hautes autorités politiques, j’ai même été victime d’un faux document qui visait à me faire tomber. Je n’ai pas de remords car si je n’avais pas dénoncé ces dérives, on aurait dit que je magouillais aussi. J’ai fait mon travail, je ne suis pas un héros. L.P.B. : Quel critère pour devenir “bon arbitre” ? M.V. : À ce niveau, le plus important n’est pas la connaissance mais le bon sens. Celui qui arbitre avec son livre ne peut pas arbitrer au top-niveau. Tous font des erreurs : un bon arbitre est celui dont on accepte les erreurs. L.P.B. : Aujourd’hui, les hommes en noir de L1 touchent plus de 4 000 euros pour certains par mois. Cela vous choque ? M.V. : Ça peut rapporter gros mais seulement au top-niveau. Ce n’est pas anormal car on leur deman- de d’être au top physiquement. L.P.B. : Roulez-vous sur l’or ? M.V. : L’arbitrage m’a tout apporté… mais à mon

“Raymond Domenech est un provocateur né.”

L.P.B. : Dernière question : pouvez-vous nous donner trois moments forts de votre carrière ? M.V. : Le match Colombie-Israël en 1990 (menaces d’attentat), le match Nice-Marseille en 1991 où un train de “supporters” avait été affrété pour venir assister à mon dernier match, les 5 matches de Cou- pe de France consécutifs…et décembre 2009 lorsque le président de la République Nicolas Sarkozy me remet les insignes de chevalier de la légion d’honneur. C’est un symbole fort pour moi. Propos recueillis par E.Ch.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04

L’ancien arbitre Michel Vautrot ne sera pas en Afrique du Sud pour la Coupe du Monde. Il a une piste pour améliorer les fautes d’arbitrage.

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2010 Commission paritaire : 1102I80130

Crédits photos : La Presse Bisontine, Cabinet Giovanni Cappaï, C.A.G.B., C.H.U., C.P.E., Haras de Besançon, I.P.V., O.T.S.I. Ornans, Sybert.

le 20 JUIN F ête des pères OUVERT NON STOP

LE 19 JUIN DE 9H À 19H

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 111 - Juin 2010

Affaire A.D.E.D. : jugement rendu le 2 juillet

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Petit train : peut-être un nouveau départ

Lʼ audience a eu lieu au Conseil des Prudʼhommes le 3 mai. Le jugement a été mis en délibéré et sera ren- du le 2 juillet. À cette date, le Conseil général du Doubs sau- ra sʼil est condamné à verser des indemnités à Guy Millet, ancien directeur de lʼAgence de développement économique et touristique du Doubs (A.D.E.D. 25). La collectivité pourrait être amenée à verser jusquʼà 450 000 euros à cette person- ne qui estime avoir été licenciée de manière abusive. En fonction des conclusions rendues par le Conseil des PrudʼHommes,

chaque partie pourra ou non fai- re appel du futur jugement. Lʼaffaire a commencé en 2006 à la suite de la publication dʼun rap- port accablant de la Chambre régio- nale des Comptes qui épinglait cet- te association sur son train de vie. Lʼorganisme de contrôle sʼest inté- ressé à la gestion de cette struc- ture émanant du Département du Doubs. Au chapitre “standing de lʼassociation”, la Cambre régiona- le des Comptes relevait une série de dérives dans les dépenses de lʼargent public sur la période 1997- 2004. La publication de ce rapport a conduit au licenciement du direc- teur Guy Millet et à la refonte de lʼA.D.E.D. Lʼagence a disparu pour être remplacée par Développe- ment 25 et le Comité Départemental du Tourisme qui ont pour mission respectivement le développement économique et touristique du Doubs.

L e petit train touristique de Besançon pourrait ressortir de gare jus- te un an après son accident qui avait fait onze blessés légers le 16 mai 2009 dans un virage condui- sant à la Citadelle. Sʼil ne grimpera plus au sommet de Besançon, il cheminera dans les rues du centre. Cʼest en tout cas le souhait de Jérô- me Cart, président de lʼUnion des Commerçants : “Nous sommes en discussion pour le relancer. Il faut faire vite, pré- vient-il. La question est de savoir si ce retour du petit train est inté- ressant pour les intérêts de la ville et intéressant pour les com- merces. Selon les premières réponses, c’est oui !” La vraie question est de savoir qui financera ? LʼUnion des Com- merçants nʼa pas les moyens de supporter lʼinvestissement (achat dʼun train) et les frais de fonctionnement (personnel et entretien). Elle sʼen remet à la collectivité qui tarde à se déci- der. Le temps presse car “dans un mois, nous serons en plei-

Le Conseil général attend avec impatience le verdict.

ne période touristique” conclut le commerçant. Deux réunions ont été organi- sées entre la Ville de Besan- çon, les commerçants, lʼOffice de Tourisme, la société Droz- Bartholet pour trouver un mon- tage qui permettrait à cette socié- té exploitante de reprendre une activité. Christophe Droz-Bartholet, pro- priétaire du petit train et gérant de la compagnie “Droz-Bartho- let”, est plus mesuré sur un retour rapide : “Un an après l’accident, je ne peux pas vous dire si le petit train repartira et à quelle date. Le constructeur de l’engin vient seulement d’évaluer les réparations (après la levée des scellés il y a quelques semaines). J’attends le résultat chiffré des experts concernant les dom- mages mais je n’ai pas plus d’informations.” Sʼil peut être rapidement remis sur les rails, le petit train tou- ristique nʼa pas encore totale- ment composté son billet retour. Pour découvrir les charmes de la Citadelle, il reste la marche à pied ou les bus Ginko.

L e candidat déçu des dernières élections régionales nʼa pas pu défendre ses couleurs jusquʼau bout dans la course à lʼHôtel de Région. Sʼil abandonne le terrain politique régio- nal, il compte bien conti- nuer à défendre ses idées. Dans cette optique, lʼancien président du Conseil régional vient de créer lʼassociation “Cer- tifié Franche-Comté” pour véhiculer ses idées. Selon son concepteur, “Certifié Franche-Comté”, un label dont il avait fait le slogan de sa campagne avortée, devient une association dont lʼobjet est de “favo- riser, développer et pro- mouvoir, des actions et des activités dans les domaines culturels, économiques, sociaux, éducatifs, sportifs, humanitaires, la protection de la nature et de l’environnement ainsi que tious domaines qui concer- nent les valeurs de la démo- cratie et l’éthique.” Rien que ça… Lʼobjectif de cette nou- velle association est enco- re plus large. M. Humbert souhaite en faire un lieu de “formation d’hommes et de femmes pour défendre la libre expression des domaines énumérés ci-des- sus en Franche-Comté, en France et dans le monde.” Les statuts de ce nouveau club politique ont officielle- ment été enregistrés en préfecture le mois dernier. Pour lʼinstant, le site créé par le sénateur U.M.P. nʼa pas déroulé de program- me dʼactions plus pré- cises. J.-F. Humbert : de la politique à l’associatif

A

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BESANÇON

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COUPE DU MONDE Le mode d’emploi Pas d’écran géant dans les rues Un seul lieu de retransmission pour suivre les matches de l’équipe de France à partir du 12 juin :

Ce pub du centre- ville va retrans- mettre les matches de foot. Pour cela, il doit payer des droits à la S.A.C.E.M.

le Palais des Sports de Besançon. Une question de coût selon la mairie.

U n but de Thierry Henry n’enflammera pas la place de la Révolution. Contrairement aux précédents Mondiaux où Besançon avait mis en place des écrans géants en plein air, le supporter bison- tin devra s’enfermer au Palais des Sports en pleinmois de juin. Étonnant ? “Compte tenu de l’horaire des rencontres (en journée), il fallait louer des écrans À lʼimage du pub Le Madiganʼs situé place du 8-Septembre, beaucoup de bars allument les télés. Cet événement est une man- ne financière pour les établissements qui doivent néanmoins sʼacquitter de la redevance télévisuelle et les droits S.A.C.E.M. Pour les exploi- tants qui mettent des postes de télé- vision à la disposition de leur clien-

plein jour. C’était un coût exorbitant” répond Denis Lazzarotto, responsable des événements à la Ville. Un écran - de 8 x 6 m - installé au Palais des Sports diffusera les trois premiers matches de l’équipe de France puis le reste si elle venait à se qualifier. L’entrée sera gratuite. “Au Palais des Sports, on pour- ra également mieux gérer la sécurité ou encore l’alcool” dit ce dernier. Cela

Zoom Sur quelles chaînes ? TF1, détenteur exclusif des droits de la Coupe du monde de foot 2010, a rétrocédé 37 des 64 matches de la compétition à France Télévisions et Canal +. TF1 conserve, outre lʼexclusivité des cérémonies dʼouverture et de clôture, la diffusion en direct de 27matches, dont lematch dʼouverture, tous les matches de lʼéquipe de Fran- ce, les deux demi-finales, le match pour la 3 ème place, et la finale. - Les matches de lʼéquipe de Fran- ce : 11 juin face à lʼUruguay (20 h 30), face au Mexique le 17 juin (20 h 30), et lʼAfrique du Sud le 22 juin (16 heures).

n’empêchera cependant pas les “foo- teux” de se retrouver en cœur de ville pour fêter une - éventuelle - victoire. À croire les différentes agences de voya- ge de Besançon, peu de Bisontins iront enAfrique du Sud assister auMondial. Principale raison : “Le prix du billet d’avion élevé (minimum 950 euros), sans compter l’hébergement” , explique le voyagiste Nouvelles Frontières. Pour avoir le package (billet d’avion, héber- gement, billet pour un match…), il ne faut pas passer par une agence tradi- tionnelle mais par une agence spécia- lisée dans l’événementiel à l’instar de Couleur Sports, le Tour-Operator agréé par la F.I.F.A. (Fédération internatio- nale Football Association). Autant dire que les supporters com- tois seront plutôt devant leur écran de télé qu’en Afrique du Sud. D’ailleurs, êtes-vous l’un de ses parieurs qui a pro- nostiqué une victoire de la France au Mondial ? Auquel cas vous vous êtes

rué sur l’offre d’un magasin de Hi-FI (planetsaturn) qui rembourse l’achat de la télé si la France venait à réédi- ter l’exploit de 1998. La société Carre- four fait mieux en proposant un rem-

boursement au moins partiel si l’équipe de France va en demi-fina- le et un remboursement total si les Bleus gagnent. Ces offres font polémique. Si vous n’êtes pas joueur, il reste les bonnes vieilles ambiances de match accoudé à un bar (voir plus bas). Autre choix : le bon vieux canapé chez soi, bière dans la main droite et morceau de piz- za dans la gauche. Beau cliché !

Zoom Les bars doivent payer

Les supporters comtois plutôt devant leur télé.

tèle uniquement pendant la période dʼévénements sportifs, la S.A.C.E.M. propose une autorisation forfaitaire et libératoire de 134,05 euros. Ce forfait est valable du 24 mai au 25 juillet, période au cours de laquel- le se dérouleront, entre autres, la Coupe du monde, les internationaux de tennis de Roland-Garros et le Tour de France cycliste.

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L’ÉVÉNEMENT

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La Communauté d’Agglomération a-t-elle perdu la tête ? Un mois avant le vote décisif du dossier “tramway” qui aura lieu le 30 juin, on assiste à une véritable cacophonie autour de ce projet. Les langues se délient, les prises de position d’élus de tous bords se multiplient, chacun y va de son commentaire pour tenter de peser sur un débat que l’on pensait pratiquement tranché. Entre le MoDem qui appelle toujours au référendum, les Verts qui créent un collectif pour défendre le tracé de la Boucle, et les élus du Grand Besançon qui mettent en doute la pertinence du tracé qui passe par les quais, le plus vraisemblable pourtant, l’Agglo donne l’impression de ne plus savoir où elle en est. Dans ce brouhaha, Jean-Louis Fousseret surnage, d’ores et déjà prévenu que ce ne sera pas facile d’établir un consensus d’ici le 30 juin. À cette date, il faudra bien que les élus de l’Agglo se positionnent. Quel sort réservent-ils au tram ? En l’état actuel des choses, la question reste largement ouverte. TRAMWAY : L’HEURE DE VÉRITÉ POUR JEAN-LOUIS FOUSSERET

TRAMWAY

Avant le vote du projet “L’appel à la raison” des élus du Grand Besançon

Le président de l’Agglo n’a plus que le mois de juin pour convaincre les élus du Grand Besançon qui s’opposent au projet du tram tel qu’il leur est présenté. Objectif : dégager une majorité. Un troisième tracé se dessine.

centre-ville défendu par les Verts l’est encore moins. Ils mettent dans la balance l’existence d’un troisième tracé où le tram n’emprunte que les quais entre le pont de la République et la Cité Universitaire. La différence avec le tracé 2 est qu’il ne passe pas au centre de la Boucle. Ils souhaitent aussi que les deux extrémités de la ligne à l’est et à l’ouest soient réétudiées. “Côté ouest, le tram s’arrête au milieu de la Z.A.C. des Hauts-de- Chazal dont l’aménagement n’est pas terminé et où on ne peut pas stationner. Or, l’idéal est de pouvoir se garer en bout de ligne. Il faudrait donc que l’extrémité du tram se situe dans un espace où il sera possible de créer 1 000 places de parking. À l’est, c’est la même chose, le tram s’arrête à Carrefour” observe Jean-Pier- re Taillard. Avec d’autres, il demande donc une extension de la ligne. Selon lui, cette option ne remet pas en cause l’équilibre financier du projet. “Si on a le tram que nous voulons, nous serions même prêts à y mettre plus d’argent. Un tram bien fait est un crédit pour l’avenir. Il est là pour déplacer rapidement des personnes et les dissuader de prendre leur voiture. Pour moi, l’outil efficace, ce n’est pas le “train de la Citadelle”, mais une ligne est-ouest qui ne fait pas de circonvolution dans des espaces exigus” annonce Jean-Pierre Taillard. Le maire d’Avanne-Aveney souhaiterait qu’il y ait maintenant un “appel à la raison” , que les tracés 2 et 3 soient mis en perspective pour que les élus du Grand Besan- çon puissent juger en connaissance de cause. “Si on réalise le tram tel qu’il est imaginé, ce sera une gabegie financière. Je n’en veux pas.” Les élus du plateau de Saône ne sont pas aussi catégoriques. Représentés par Pierre Contoz, le maire de Montfaucon, ils ne contestent pas le tracé 2 sur le fond. Toutefois, ils ont quelques revendications. “L’idéal aurait été un T.C.S.P. connecté à la gare de la Mouillère. Ce que l’on souhaite aujourd’hui, c’est que des parkings-relais soient aménagés à terme le long du tracé et qu’on ait l’audace de supprimer les bus au centre-ville” note Pierre Contoz. À ces conditions, le président de l’Agglo pourrait comp- ter sur les élus du plateau de Saône. Juin s’annonce comme le mois du lobbying . Jean-Louis Fousseret devra peut-être aller chercher chaque voix pour décrocher une majorité le 30 juin. “Il y arrivera pronostique Jean-Pierre Taillard, car des élus n’oseront pas lui dire non. Mais ce ne sera pas le bon tram, et c’est bien ça le problème…” Pour Mireille Péquignot, de l’opposition munici- pale, les objections adressées à Jean-Louis Fousseret par des élus du Grand Besançon vont dans le bon sens. “C’est une bonne nou- velle que les élus du conseil communautaire se rebiffent. Ils pren- nent conscience qu’à leur tour ils devront rendre compte à leurs administrés sur le tram.” Le droit à l’erreur n’est pas permis dans ce projet annoncé à 240millions d’euros, surtout à une époque où les finances publiques sont malmenées. T.C.

L es élus du conseil communautaire voteront le 30 juin. Ce sera l’heure de vérité pour le tram. D’ici là, Jean-Louis Fousseret prendra son bâton de pèlerin pour convaincre les élus réfractaires au tracé par les quais qui est loin de faire l’unanimité. Le président de l’Agglo devra faire preuve de diplomatie et de pédagogie pour espérer obtenir une majorité de voix favorables le jour du vote. Les sceptiques ne sont pas rares, à commencer par les Verts. Ils ne démordent pas d’un tracé par le centre-ville malgré l’avis défa- vorable de l’État qui le rend irréaliste. S’ils s’entêtent, Jean-Louis Fousseret n’évitera pas le clash avec un des groupes les plus influents de la vie politique bisontine qui joue toujours un rôle prépondérant aux échéances électorales municipales. Néanmoins, à eux seuls, les Verts ne peuvent pas faire capoter le projet tel qu’il sera présenté. Par contre, les élus du Grand Besançon en ont les moyens puis-

qu’ils représentent 60 % des voix à la communauté d’agglomération. Or, actuellement, le Conseil communautaire est divisé sur la question du tram. Tous les membres ne sont pas disposés à don- ner un blanc-seing à Jean-Louis Fousseret pour un projet jugé

parfois comme étant trop bisonto-bisontin. Les perplexes ne veulent pas financer un T.C.S.P. qui n’aurait pas un véritable intérêt pour la C.A.G.B. Le président de l’Agglo va donc devoir monter en chaire pour expliquer à ses ouailles la pertinen- ce de son choix en faveur du tracé par les quais, d’ores et déjà contesté par Jean-Pierre Taillard, le maire d’Avanne. Il a été désigné pour animer un groupe de réflexion sur le tram réunissant les élus du sud-ouest de l’agglomération. Au terme de ces réunions, ils aboutissent à la conclusion que le tracé par les quais n’est le bon, celui par le

L’existence d’un troisième tracé.

Les élus du conseil com- munautaire sont partagés sur le projet tram.

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RÉACTION

Jean-Louis Fousseret

“Il faut que chacun garde son calme” Un mois avant le vote, si l’on en croit le président de l’Agglomération, le choix du tracé du tram n’est pas encore arrêté. Ce sera fait le 28 mai en réunion du bureau communautaire. Deux options sont toujours possibles.

L a Presse Bisontine :Alors que les prises de positions se multiplient, où en est-on dans le projet du tram ? Jean-Louis Fousseret : Nous finalisons actuel- lement les études comparatives entre le tracé hyper-centre (N.D.L.R. : place du 8-Septembre, Grande rue) et le tra- cé centre (N.D.L.R. : place de la Révo- lution, les quais). Nous finalisons éga- lement la faisabilité financière. Il y aura une réunion du bureau à l’Agglomération

je présenterai le 30 juin aux élus du conseil communautaire qui voteront. L.P.B. : Le tram divise les élus du Grand Besan- çon. Certains d’entre eux souhaitent même que le tracé par les quais soit réétudié. Les Verts défendent le passage par le centre, ils ont fait une réunion publique sur ce thème. Franche- ment, un mois avant le vote, on le sentiment que le sujet provoque une véritable cacopho- nie ? J.-L.F. : L’initiative desVerts d’une réunion publique n’est pas contre le tram mais pour un tracé, celui de l’hyper-centre, je le rappelle. Tout le monde parle, tout le monde s’excite sur ce projet alors que nous n’avons pas encore toutes les infor- mations. Pour ma part, je vois ce qui se passe, j’entends beaucoup de bêtises, il faut que chacun garde son calme. Je ne veux pas que de tram devienne un sujet polémiste. C’est un projet d’avenir pour Besançon et l’Agglomération.

Jean-Louis Fousseret, président de l’Agglomération, est en ce moment excédé par les prises de position des uns et des autres.

le 28 mai durant laquelle je présente- rai les deux tracés, nous en retiendront un à ce moment-là. L.P.B. : Vous soumettrez donc au vote un seul tra- cé qui n’est pas arrêté aujourd’hui ? J.-L.F. : Je présenterai les deux tracés. Nous en retiendrons un que

le sujet. Je le ferai totalement le moment venu. L.P.B. : Que dites-vous aux élus qui souhaitent que soit étudié un troisième tracé où le tram suivrait les quais sans entrer au centre-ville ? J.-L.F. : Il y a deux tracés possibles qui sont le résultat de beaucoup d’études. Beaucoup de personnes parlent sans connaître l’ensemble du dossier.

L.P.B. : Dans ces conditions, le consensus sera difficile à trouver ? J.-L.F. : J’assiste une fois encore à une profusion d’informations inexactes et contradictoires sur ce projet. Je travaille actuellement à un consensus. Je tien- drai compte de l’ensemble des avis, en sachant bien que j’aurai toujours d’irréductibles opposants. Je le répète, je ne veux pas transformer le tram en un sujet polémiste. Pour l’instant, je ne veux pas communiquer davantage sur

“J’aurais toujours d’irréductibles opposants.”

Propos recueillis par T.C.

CHANGEMENT

Nouvelle gouvernance Pascal Gudefin, le nouveau “Monsieur Tram”

Le contrat de Frédéric Martzloff, chef du projet tramway, n’est pas renouvelé. Désormais, c’est Pascal Gudefin, le directeur du département “espace public” à la Ville qui devrait piloter le dossier.

tionnelle du projet. Ces réflexions permet- tront de définir une organisation dans laquelle Frédéric Martzloff pourra trou- ver sa place” a rappelé le président dans un communiqué publié début mai dont le but était de faire taire les spéculations sur d’éventuels dysfonctionnements. Le tram n’est pas fragilisé. Frédéric Martzloff sera remplacé. D’après nos informations, Pascal Gudefin, actuel directeur du département “espace public” à la Ville de Besançon, devrait prendre les commandes du projet.

D e récents événements mettent en évi- dence des soucis de gouvernance du dossier Tramway. Début mai, la Com- munauté d’Agglomération duGrand Besan- çon a annoncé que Frédéric Martzloff ne serait pas renouvelé dans sa fonction. Il quittera définitivement son poste cet été après avoir suivi les opérations pendant trois ans. Officiellement, le tram entre dans une nouvelle phase, celle de la décla- ration d’utilité publique qui concerne moins

M. Martzloff. D’après Jean-Louis Fousse- ret, président de la C.A.G.B., il ne faudrait pas interpréter ce départ comme la consé- quence de désaccords sur le tramway. Une position qui n’a pas convaincu tout le mon- de à la C.A.G.B. Le bateau prendrait-il l’eau ? La présidence de l’Agglo se défend de telles conclusions évidemment. “Des réflexions sont actuellement en cours sur le mode de gouvernance, à l’aune de la phase opéra-

Frédéric Martzloff pourrait néanmoins rester impliqué dans le dossier.

L’ÉVÉNEMENT

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R ACTION Philippe Gonon “Il faut décider d’un référendum !” Le leader du MoDem réaffirme sa position sur l’importance de confier la décision de faire ou non le tram aux Bisontins et aux habitants de l’Agglo.

L a Presse Bisontine : Pourquoi le projet de tram tel qu’il est défini n’est pas bon d’après vous ? Philippe Gonon : Nous sommes per- suadés que le tram-fer nous mène droit dans le mur. J’ai ren- contré tous les responsables du monde économique, ils sont arc- boutés contre le projet. L’immense

huit jours avant le vote, c’est inacceptable pour un projet de cette importance. L.P.B. : Vous n’êtes pas favorable au tram mais au B.H.N.S. (bus à haut niveau de service) ? P.G. : Le B.H.N.S. est une alter- native que d’autres grandes villes ont choisie. Ce système est deux fois moins cher que le tram-fer. On parle là d’une économie pour l’Agglo de 156 millions d’euros. Ce n’est pas rien

qui vont payer le projet.

réforme fiscale, que l’État est en faillite, est-ce que c’est fran- chement le moment d’en ajou- ter une couche ? J’ajoute que le tracé nous fait sourire. On a oublié entre autres Châteaufa- rine, la Bouloie, les Tilleroyes. On se focalise sur 80 platanes, mais on ne tient pas compte des dizaines de milliers de trajets en véhicules effectués tous les matins dans Besançon. L.P.B. : À vous entendre, ce projet est une catastrophe. Pourtant il sera voté le 30 juin, qu’allez-vous faire jusque- là ? Du lobbying ? P.G. : Je fais déjà du lobbying . J’ai envoyé plus de 500 mails à des gens, des associations, des entreprises pour livrer mon point de vue. Le 30 juin, nous vote- rons contre le projet de tram- fer. Ensuite, chaque élu pren- dra ses responsabilités et devra l’assumer. Je précise que la res- ponsabilité de la décision appar- tient aux élus mais celle du financement appartient aux entreprises et aux particuliers

L.P.B. : Faut-il procéder à un référen- dum comme vous l’avez souvent dit ? P.G. : Le 30 juin, je pense en effet qu’il faudrait décider d’un réfé- rendum. C’est aux Bisontins et aux habitants de l’agglomération de décider de l’opportunité du tram. Jean-Louis Fousseret l’a fait pour une gare T.G.V. que les habitants n’avaient pas à payer, il peut le faire pour un projet que les contribuables vont avoir à financer. Par ailleurs nous allons recevoir le dossier ficelé

inquiétude est financière. On sait qu’il ne coû- tera pas 240 mais 300 mil- lions d’euros. On sait aussi que le déficit lié à son fonctionnement qu’on ne connaît pas va s’ajouter à celui de Ginko qui sera certes moindre avec la mise en service du tram. À une époque où nous sommes en situation de

“Le dossier huit jours

Philippe Gonon insiste, bien que Jean-Louis Fousseret ait déjà balayé cet argument d’un revers de la main.

avant le vote, c’est inaccep- table.”

Propos recueillis par T.C.

Le Mois à Du 12 au 30 mai

-30!

POSITION Ils veulent peser de tout leur poids Les Verts toujours en dissidence L’entêtement des Verts exaspère des élus du Grand Besançon décidés à faire barrage à Éric Alauzet qui prétend que le tracé du centre-ville est encore réalisable, tout en étant le plus pertinent. L es Verts sont pour le tram. En revanche, là où ils ne sont pas d’accord, ni avec le maire, ni avec une majorité d’élus du Grand Besançon, c’est sur son tracé. Ils sont les der- niers à défendre un passage du T.C.S.P. par le centre-ville, et ce malgré les objections de l’État. Ils viennent de créer un col- lectif auquel participe Europe-Écologie, Franche-Comté Natu- re Environnement, les Alternatifs et la fédération des usagers du transport. Les Verts prétendent que ce tracé permettra de supprimer les bus dans la Boucle, ce qui devient impossible dans le cas d’un parcours par les quais. Par ailleurs, le tracé par les quais va selon eux générer des coûts supplémentaires. Des crédits qu’ils préféreraient voir affecter au réseau de bus qui dessert le campus universitaire notamment. “Si le tracé par les quais était meilleur, je pourrais considérer que l’on puis- se couper les arbres sur les quais. Mais il est moins bon” réaf- firme Éric Alauzet, le leader des Verts dont l’opération de lob- bying a débuté le 19 mai par une réunion publique sur le sujet. Cet entêtement exaspère Pierre Contoz, maire de Montfaucon et vice-président de l’Agglo qui dans un courrier rappelle à

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Éric Alauzet qu’il ne faut pas “aller dans le mur du centre-ville. Lors de l’élaboration du P.D.U. de la Ville en 1999 et de pré-définition du tra- cé du T.C.S.P., nous avions buté sur des obs- tacles au centre-ville. Le passage au centre-vil- le n’est pas possible techniquement et je l’affirme, de toute manière pas crédible en terme de déve- loppement” écrit-il. L’élu conclut en indiquant qu’il militera très fortement auprès de tous ses collègues de la C.A.G.B. pour que l’orientation nouvelle don- née par Jean-Louis Fousseret du projet par les quais et la place duMarché se concrétise, “même si des lacunes subsistent” comme la non-inter- connexion directe à la gare de la Mouillère, “tel- lement importante pour le plateau de Saône” et

“Aller dans le mur du centre-ville.”

CENTRE COMMERCIAL ZAC CHATEAUFARINE Tél. 0 9 79 21 90 32

BESANÇON

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SERVICE

Un numéro pour répondre à toutes les interrogations La Ville joue à “Questions pour un champion”

Opérationnel depuis avril, le 03 81 625 625 d’Info’Cité de Besançon répond à toutes les questions. Environ une quarantaine par jour. Certaines sont cocasses. Florilège.

“B onjour, vous faites des réductions d’entrée pour le cinéma ?” “Je suis sur l’autoroute, je veux me rendre au centre-ville : quelle sortie dois-je prendre ?” “J’ai un grou- pe d’enfants : vous savez où je peux trouver une salle pour pique-niquer ?” Du lundi au ven- dredi, les interrogations for- mulées par des Bisontins ou autres citoyens affluent au centre d’appel d’Info’Cité. Au bout du combiné téléphonique, quatre femmes et trois hommes répondent à toutes les ques- tions. Parfois, c’est Dominique, parfois Florence, ou un autre de ses collègues. Dans l’idéal, les conseillers ont réponse à

tout…même aux questions lou- foques. Souvent considérée - à tort - comme le service après- vente de la terre entière, la col- lectivité a choisi depuis le 19 avril de mettre les moyens pour guider ses administrés en ouvrant ce 03 81 625 625. Un numéro composé “entre trente et quarante fois par jour. Au standard de la mairie, il en arri- ve 700 par exemple” calcule Géraldine Samardia, chef de service aux relations usagers à la ville. Au bout du fil, des réponses en matière de logement, santé, loi- sirs, famille, sports, environne- ment, vie quotidienne et pra- tique. “Pour l’instant, les questions insolites sont assez rares, note une conseillère. Nous arrivons toujours à rediriger les personnes. Quelqu’un vient de me demander si nous avions un bus de 40 personnes à mettre à disposition. J’ai donné le numé- ro de Ginko. Un autre m’a demandé un médecin, je lui ai donné une liste. Une Bisontine voulait une adresse de baby-sit- ter : je l’ai envoyée vers le Centre d’information jeunesse. Si une demande concerne les restau- rants, je bascule vers le numé- ro de l’Office de tourisme” explique cette dernière. Et si les conseillers venaient à sécher ? “Ils prendront le temps de s’informer et rappelleront ensuite la personne” répond Géraldine Samardia, la res- ponsable du service. En plus du téléphone, un accueil physique est proposé. Il se situe dans le tout nouveau hall de

Outre le téléphone, Info’Cité répond aux

Suivre sa facture d’eau ou son

l’Hôtel de Ville à Besançon, pla- ce du 8-Septembre. Une équi- pe de 14 bénévoles et 2 salariés se relaient. Répondre à des ques- tions pour le seul confort des Bisontins, n’est-ce pas cher payé ? “Nous avons réussi un montage financier en travaillant avec des bénévoles. Il n’y a pas de coût en plus pour la collecti- vité” résume Jacqueline Panier, adjointe chargée des relations publiques, accueil du public, for- malités administratives. “Ce numéro a bien commencé. Il vient en complément de Proxim’Cité (0 800 25 30 00) qui permet de signaler des anomalies sur la voie publique (éclairage) et de Proxim’Social (0805 01 25 30) qui oriente dans les démarches sociales et administratives.” Bientôt, Besançon va faire concurrence à “Questions pour un champion”. E.Ch. permis de construire En septembre, Besançon sera la première ville à lancer le “compte citoyen”. Chaque Bisontin sera doté dʼun numé- ro et pourra suivre en ligne sur Internet ses factures dʼeau, la facture de cantine… Il pourra acheter une concession mor- tuaire et pourra suivre son per- mis de construire sʼil venait à se lancer dans un tel projet.

interrogations des Bisontins à l’Hôtel de Ville. Ici, une Bisontine cherche une adresse. Elle trouvera grâce aux conseillers.

INSOLITE

Le service des objets trouvés à Besançon Qui a perdu son dentier ? Au service des objets trouvés de Besançon, une poussette, un dentier et des kilos de clés attendent sagement leur propriétaire. Plus insolite, une prothèse de jambe non réclamée ! D ans un grand bac rouge, des centaines de clés s’entremêlent. Toutes attendent un proprié- taire qui ne viendra peut-être service. Et un autre de lister d’autres objets encore plus insolites : “Nous avons récupéré un dentier, un calice d’église, une toile de tente… et même une prothèse de jambes ainsi que des appareils auditifs il y a quelques années.” ont leurs anecdotes originales. Exemple à Pontarlier où un fauteuil roulant attend toujours d’être récupéré.

Concernant le rangement de ces der- niers, tous sont entreposés dans des locaux de la Ville. Pour le moment, pas de manque de place. Seule une pièce est rarement ramenée : le billet en euros, qu’il soit de 5, 10, 50 ou 100 ? Comme quoi tous les objets n’ont pas la même valeur. E.Ch.

jamais. Triste sort pour des clés éga- rées au coin d’une rue bisontine, per- dues dans un égout ou laissées sur le comptoir d’un bar, qui seront fondues et transformées en métal après 365 jours d’attente. C’est la loi. Une fois l’année passée, les objets trouvés et non réclamés sont soit transformés ou vendus aux domaines (c’est le cas des voitures, vélos…). Les vêtements orphe- lins feront quant à eux le bonheur d’associations (Secours Catholique par exemple). Quant aux papiers d’identité (carte d’identité, passeport, permis de conduire), leur durée de vie est plus courte : 1mois. Passé ce délai, les docu- ments sont brûlés. En 2009, le bureau des objets trouvés (situé au commissariat de Police de Besançon) a récupéré 2 473 pièces. 743 pièces ont été réclamées physi- quement et 1 671 ont été restituées

Le Bisontin serait-il étourdi ou joueur ? Un peu des deux sûrement sachant que des objets sexuels (style vibro- masseurs) encore emballés ont été rapportés au service. Toutes les villes

EN BREF

Musique À l’occasion de la fête de la musique, l’association “Notes et Touches” organise le samedi 19 juin 13 concerts dans le centre du village de Morre. Cet événement musical regroupe des artistes et des groupes variés répartis sur quatre scènes. Renseignements : Dominique Pardonnet au 03 81 81 55 21. commercial (C.D.A.C.) du 21 avril dernier a donné son accord à la création d’un ensemble commercial au 226 C, route de Dole par création d’un magasin de matériel et de produits pour la coiffure à l’enseigne “Centrale des Artisans Coiffeurs”. Commerce La commission départementale d’aménagement

ou renvoyées à des administrations com- pétentes. Exemple : si un touriste parisien a perdu sa pièce d’identité à Besançon, celle-ci est transmise à l’administration, ce qui ne veut pas forcé- ment dire que le pro- priétaire l’aura forcé- ment en sa possession. Des objets originaux, ce service en a déjà récolté des dizaines : “On a en ce moment une poussette qui n’a toujours pas été récla- mée. Nous avons aus- si un lit-parapluie” explique un salarié du

“743 objets ont retrouvé leur propriétaire.”

Un étourdi reconnaîtra-t-il la clé de son appartement ? Pour la récupérer, le service des objets trouvés à Besançon.

BESANÇON

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ENVIRONNEMENT 13 000 tonnes Un centre de tri autonome pour nos déchets Le Sybert (Syndicat bisontin pour le traitement des déchets) s’apprête à investir 10 millions d’euros dans la construction d’un centre de tri. Des dépenses, pour de futures économies ?

L a désormais sacro-sain- te question du dévelop- pement durable comporte toujours trois volets. Le premier est environnemental. En l’espèce, le futur centre de tri sera construit sur place, évi- tant trop de trafics. Le deuxiè- me est social : il permettra de créer des emplois d’insertion. Le dernier volet est économique, il s’agit là de mieux maîtriser les coûts de ce tri jusque-là confié

ne. Avec le nou- veau centre de tri, les respon- sables du Sybert promettent que “le tri ne coûtera pas plus cher qu’aujourd’hui, coûts d’investissement et de fonctionne- ment compris.” Les travaux du centre de tri démarreront l’an

à la société privée Nicollin. “C’est bizarre, quand ils ont su qu’on voulait faire notre propre centre de tri, ils ont baissé les coûts de 15 %” s’étonne Christophe Lime, élu de la C.A.G.B. en charge du dossier. C’est donc bien un projet estam- pillé “développement durable” que le président du Sybert Éric Alauzet a officiellement lancé le mois dernier. 10 millions d’euros, c’est le plus gros inves- tissement du syndicat depuis sa création. Le futur centre de tri sera construit sur un terrain mis à la disposition par la vil- le à l’arrière de l’usine d’incinération. Chaque année, le Sybert confie à des prestataires privés 13 000 tonnes de déchets à trier, à rai- son de 150 à 160 euros la ton-

Le futur centre de tri sera construit derrière l’usine d’incinération.

Les déchets en baisse de 3 %.

prochain pour une mise en ser- vice annoncée au début de l’été 2012. Grâce au tri, le poids de nos poubelles résiduelles (les bacs gris) a pour la première fois baissé en 2009, de 3 % par rapport à l’année précédente. J.-F.H.

Le Sybert a également lancé la commercialisation de “composteurs d’appartement” dans lesquels les lombrics sont à l’œuvre… Prix : 15 euros (renseignements au 03 81 21 15 60).

Zoom Il n’y aura pas de nouveau four S ur les deux fours installés dans lʼusine dʼincinération de Planoise, un des deux “arrive en fin de vie” avoue Éric Alau- zet. Pour lʼélu vert, pas question dʼinvestir dans un nouveau four. Plusieurs solutions sont à lʼétude, sans quʼaucune nʼait pour lʼinstant été retenue. Une usine de méthanisation des déchets ? À 20 millions dʼeuros, “trop cher” estime-t-on au Sybert et “cela n’incite pas à la réduction des déchets car il faut toujours don- ner à manger à la machine.” Les élus ont choisi la voie de la prévention, cʼest-à-dire lʼincitation à réduire le poids des déchets, mais cette volonté ne suffira pas à réduire la production à hauteur des 15 000 tonnes quʼengloutit chaque année ce second four en fin de vie. Une autre solution envisagée est lʼexportation du surplus de déchets vers des centres qui sont en sous-capacité. Pas très écologique non plus… Alors la solution retenue pour lʼinstant est une unité de “cribla- ge” des déchets qui coûterait au maximum 4 millions dʼeuros. Cette sorte dʼénorme “machine à laver” a pour fonction de sépa- rer la matière organique des déchets qui est ensuite compostée. “C’est certainement la voie de la sagesse” conclut Éric Alauzet au nom du Sybert.

ZAC CHATEAUFARINE - BESANÇON Horaires : lundi au vendredi 9h30 à 12h et 14h à 18h30 et le samedi 9h à 12h et 14h à 18h Ouverture aux professionnels dès 8h du lundi au vendredi 0 825 824 125

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BESANÇON

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EN BREF

CULTURE Cité des Arts et de la Culture À qui profitera la C.A.C. ? La Cité des Arts et de la Culture (C.A.C.) accueillera en 2013 les 1 400 élèves du futur conservatoire du Grand Besançon et les œuvres du fonds régional d’art contem- porain (F.R.A.C.) et leur potentiel public. Rien pour l’instant sur le budget de fonctionnement du vaisseau de lumière dont la première pierre a été posée le 4 mai.

Chantoillotte Vous aimez la

Chantoillotte ? Vous aimez la clarinette ? Réservez dès à présent votre soirée du 5 juin. Les uns chanteront a cappella, les autres joueront seuls, et les musiciens interpréteront quelques pièces en commun. Samedi 5 juin à 20 h 30 au Kursaal, avec la Chantoillotte et l’ensemble de clarinettes de l’Orchestre d’Harmonie Municipale de Besançon. Ce concert sera également présenté le samedi 29 mai à l’église de Mercey-le-Grand. Cercueils L’exposition “fabuleux cercueils” est présentée à la Citadelle de Besançon du 20 mai au 4 septembre. Une vingtaine de cercueils “figuratifs” y seront présentés.

L es 473 œuvres qui constituent aujourd’hui le Fonds régional d’art contemporain (F.R.A.C.) sont sans domicile fixe depuis qu’en 2004, feu Raymond Forni a décidé de les rapa- trier de Dole. Il faudra néanmoins attendre 2013 pour que ces tableaux, photographies, sculptures, œuvres gra- phiques, textiles ou audiovisuelles trou- vent un abri. Et quel abri : l’écrin de la future Cité des Arts et de la Culture voulue par ce même Raymond Forni et dont la conception architecturale a été confiée au Japonais Kengo Kuma. Coût du bâtiment : 46,4millions d’euros, dont 26,2 millions d’euros de travaux (le res- te étant notamment constitué des hono- raires de l’équipe japonaise, du mobi- lier, du prix du terrain, des assurances…). En revanche, on ne sait encore rien sur les coûts de fonctionnements de ce lieu culturel. “C’est une question qui n’a pas encore été vraiment approfondie car on ne sait pas encore comment la Cité va être gérée sur le plan juridique. Mais dans tous les documents budgétaires, nous avons bien indiqué que la maîtri- se des coûts de fonctionnement était pri- mordiale pour nous. Nous avons toute la durée des travaux pour affiner tout

La première pierre symbolique a été posée le 4 mai.

Seule la verrue en briques rouges de l’ancien port de commerce sera conservée. Hélas ?

L’architecte Kengo Kuma,

Bisontin de cœur Lʼarchitecte japonais, qui a notamment reconstruit lʼopéra de Tokyo, a affirmé son attachement particulier à la Franche- Comté et à Besançon : “Faire un geste architectural dans une région où tant d’architectes de renom ont vécu est un honneur pour moi.” Songeant notam- ment à Le Corbusier, Kengo Kuma esti- me que le Franche-Comté, “c’est com- me une terre sacrée pour nous architectes.” Quant à Besançon, le nom de cette ville résonne selon lʼarchitecte nippon “parce que c’est à cet endroit qu’a été créé le concours des chefs d’orchestre” où le Japonais Seiji Ozawa a gagné en 1959. “C’est sa réussite qui m’a donné le courage de partir travailler à l’étranger” affirme Kengo Kuma.

Petit florilège des phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 10 mai 2010 Jean Rosselot (U.M.P.), à propos du rapport sur l’analyse des besoins sociaux : “Le rapport que vous nous présentiez l’an dernier faisait 118 pages, il ne fait plus que 7 pages cette année… L’efficacité s’inscrit en général dans la durée. J’estime que quand on “Je note que de nombreux RMistes sont au R.M.I. depuis plus de deux ans à Besançon. Cette approche démontre les limites d’une politique essentiellement contemplative et com- passionnelle. Ikéa ou Google, qui avaient peut-être envisagé de venir sur Besançon, sont découragés par votre idéologie.” Réponse cinglante de Jean-Louis Fousseret : “Madame, Péquignot, vous nous avez habitués à mieux… Je vous le dis gentiment, mais vous n’y connaissez rien aux dossiers.” Martine Péquignot, tentant de défendre sa position : “Je connais plusieurs entreprises qui sont prêtes à sortir de la zone Témis.” Le maire : “Lesquelles ? J’aimerais bien des noms.” Martine Péquignot : “Je ne donnerai pas cette information-là, elle est confidentielle…” Le maire, au sujet des relations entre les collectivités locales et l’État : “Je veux bien travailler main dans la main avec l’État, mais quand l’État nous prend la “Quand ça vous arrange, vous parlez de crise pour expliquer les problèmes qu’il y a à Besançon et quand vous parlez des difficultés nationales, vous mettez tout le dos du gou- vernement. C’est un peu facile !” Annie Ménétrier (P.C.), tentant un bon mot : “Cette politique est dans la droite ligne de la ligne de la droite.” (!) Catherine Gelin (opposition) : “Comment peut-on envisager de raser la caserne Vauban qui a abrité plus de 4 000 pri- “Inspirez-vous de ce qui s’est fait à Dijon avec la caserne Heudelet. Faites un éco-quar- tier et garder les bâtiments pour accueillir le siège du Grand Besançon. Cette collectivi- té n’a pas de visage ! Vous avez du patrimoine et vous voulez le raser. Ce n’est pas à un Parisien de nous dire ce qu’on a à faire ici. Vous prenez là une grande responsabilité, vous allez vous en repentir !” Jean-Louis Fousseret hors de lui : “Tout cela devient insupportable, ça fait vingt fois que vous répétez les mêmes choses. Je ferai ce que je devrai faire, vous n’avez pas à me donner des ordres ! Vous me fatiguez. a suffit, je suspends la séance 5 minutes…” En aparté : “Jean, il y en a ras-le-bol de ton comportement !” Les perles du conseil est aux manettes, on doit être un peu plus “sachant”…” Martine Péquignot (Nouveau Centre), toujours au sujet de cette analyse des besoins sociaux : main, il la lâche juste après.” Édouard Sassard (U.M.P.) : sonniers pendant la guerre ?” Jean Rosselot de surenchérir :

cela” se contentent d’indiquer les services de la C.A.G.B., la collec- tivité qui prend en char- ge plus de la moitié du coût de la C.A.C. Les travaux qui ont offi- ciellement démarré le 4 mai en présence de l’architecte doivent se dérouler jusqu’à la fin de l’année 2012 pour une mise en service début 2013. J.-F.H.

Coût du bâtiment : 46,4 millions.

L’architecte japonais a également été choisi, après Besançon, pour réaliser le futur F.R.A.C. de Marseille.

Le port de commerce entre sa construction, en 1936-1937, à sa destruction cette année.

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