La Presse Bisontine 111 - Juin 2010

La Presse Bisontine n° 111 - Juin 2010

7

RÉACTION

Jean-Louis Fousseret

“Il faut que chacun garde son calme” Un mois avant le vote, si l’on en croit le président de l’Agglomération, le choix du tracé du tram n’est pas encore arrêté. Ce sera fait le 28 mai en réunion du bureau communautaire. Deux options sont toujours possibles.

L a Presse Bisontine :Alors que les prises de positions se multiplient, où en est-on dans le projet du tram ? Jean-Louis Fousseret : Nous finalisons actuel- lement les études comparatives entre le tracé hyper-centre (N.D.L.R. : place du 8-Septembre, Grande rue) et le tra- cé centre (N.D.L.R. : place de la Révo- lution, les quais). Nous finalisons éga- lement la faisabilité financière. Il y aura une réunion du bureau à l’Agglomération

je présenterai le 30 juin aux élus du conseil communautaire qui voteront. L.P.B. : Le tram divise les élus du Grand Besan- çon. Certains d’entre eux souhaitent même que le tracé par les quais soit réétudié. Les Verts défendent le passage par le centre, ils ont fait une réunion publique sur ce thème. Franche- ment, un mois avant le vote, on le sentiment que le sujet provoque une véritable cacopho- nie ? J.-L.F. : L’initiative desVerts d’une réunion publique n’est pas contre le tram mais pour un tracé, celui de l’hyper-centre, je le rappelle. Tout le monde parle, tout le monde s’excite sur ce projet alors que nous n’avons pas encore toutes les infor- mations. Pour ma part, je vois ce qui se passe, j’entends beaucoup de bêtises, il faut que chacun garde son calme. Je ne veux pas que de tram devienne un sujet polémiste. C’est un projet d’avenir pour Besançon et l’Agglomération.

Jean-Louis Fousseret, président de l’Agglomération, est en ce moment excédé par les prises de position des uns et des autres.

le 28 mai durant laquelle je présente- rai les deux tracés, nous en retiendront un à ce moment-là. L.P.B. : Vous soumettrez donc au vote un seul tra- cé qui n’est pas arrêté aujourd’hui ? J.-L.F. : Je présenterai les deux tracés. Nous en retiendrons un que

le sujet. Je le ferai totalement le moment venu. L.P.B. : Que dites-vous aux élus qui souhaitent que soit étudié un troisième tracé où le tram suivrait les quais sans entrer au centre-ville ? J.-L.F. : Il y a deux tracés possibles qui sont le résultat de beaucoup d’études. Beaucoup de personnes parlent sans connaître l’ensemble du dossier.

L.P.B. : Dans ces conditions, le consensus sera difficile à trouver ? J.-L.F. : J’assiste une fois encore à une profusion d’informations inexactes et contradictoires sur ce projet. Je travaille actuellement à un consensus. Je tien- drai compte de l’ensemble des avis, en sachant bien que j’aurai toujours d’irréductibles opposants. Je le répète, je ne veux pas transformer le tram en un sujet polémiste. Pour l’instant, je ne veux pas communiquer davantage sur

“J’aurais toujours d’irréductibles opposants.”

Propos recueillis par T.C.

CHANGEMENT

Nouvelle gouvernance Pascal Gudefin, le nouveau “Monsieur Tram”

Le contrat de Frédéric Martzloff, chef du projet tramway, n’est pas renouvelé. Désormais, c’est Pascal Gudefin, le directeur du département “espace public” à la Ville qui devrait piloter le dossier.

tionnelle du projet. Ces réflexions permet- tront de définir une organisation dans laquelle Frédéric Martzloff pourra trou- ver sa place” a rappelé le président dans un communiqué publié début mai dont le but était de faire taire les spéculations sur d’éventuels dysfonctionnements. Le tram n’est pas fragilisé. Frédéric Martzloff sera remplacé. D’après nos informations, Pascal Gudefin, actuel directeur du département “espace public” à la Ville de Besançon, devrait prendre les commandes du projet.

D e récents événements mettent en évi- dence des soucis de gouvernance du dossier Tramway. Début mai, la Com- munauté d’Agglomération duGrand Besan- çon a annoncé que Frédéric Martzloff ne serait pas renouvelé dans sa fonction. Il quittera définitivement son poste cet été après avoir suivi les opérations pendant trois ans. Officiellement, le tram entre dans une nouvelle phase, celle de la décla- ration d’utilité publique qui concerne moins

M. Martzloff. D’après Jean-Louis Fousse- ret, président de la C.A.G.B., il ne faudrait pas interpréter ce départ comme la consé- quence de désaccords sur le tramway. Une position qui n’a pas convaincu tout le mon- de à la C.A.G.B. Le bateau prendrait-il l’eau ? La présidence de l’Agglo se défend de telles conclusions évidemment. “Des réflexions sont actuellement en cours sur le mode de gouvernance, à l’aune de la phase opéra-

Frédéric Martzloff pourrait néanmoins rester impliqué dans le dossier.

Made with FlippingBook - Online catalogs