La Presse Bisontine 111 - Juin 2010

RETOUR SUR INFO - LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 111 - Juin 2010

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Auxon : 25 hectares, 4 000 emplois espérés

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon.

C omme dʼautres aggloméra- tions qui vont accueillir le T.G.V., celle du Grand Besançon prépare lʼaménagement dʼun parc dʼactivités tertiaires autour de la nouvelle gare “Besan- çon Franche-Comté T.G.V.”, sur la commune dʼAuxon-Dessus. “Ne pas en faire une gare betterave” insis- te Jean-Pierre Martin, le vice-prési- dent de la C.A.G.B. en charge de lʼéconomie. Avec les autres élus, ils ont planché dernièrement sur lʼarrivée de futures entreprises en décidant dʼengager les études préalables à

la création dʼune zone dʼaménagement concerté (Z.A.C.) ainsi que lʼaménagement du parc. Concrètement, il sʼagit de créer un site au sud de la L.G.V., à côté de la nouvelle gare, sur environ 25 ha, pour accueillir des bureaux et des activités de production légères, ain- si que des commerces et équipe- ments liés au parc dʼactivités. Le potentiel sera de 90 000 m², amé- nagés progressivement, en plusieurs phases. “Nous lancerons un appel d’offres pour faire appel à un amé- nageur” déclare le vice-président de

la communauté dʼagglomération. La collectivité assurera la maîtrise dʼouvrage. “Il y aura 10 % de petite production et le reste sera du ter- tiaire. Bien sûr, l’arrivée du T.G.V. ne peut être le seul argument pour atti- rer les entreprises. Il ne suffit pas de claquer des doigts” commente ce dernier. Pour lʼheure, il est encore tôt pour connaître les arguments avancés par la C.A.G.B. qui pour- raient charmer les entreprises (prix de vente, de location…). La com- mercialisation des parcelles sera effective en 2011. À la clé, entre 3 000 et 4 000 emplois. Le Grand Besançon souhaite faire un espace exemplaire dʼun point de vue environnemental, en réalisant un “urbanisme de clairière” respec- tant et tirant profit de la qualité envi- ronnementale remarquable du site (forêt, faune…), et assurant une tran- sition douce entre les villages et la L.G.V. Cette démarche de concep- tion environnementale innovante est peut-être ce deuxième argument recherché.

Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Gens du voyage : l’agglo jette l’éponge L es agents chargés de lʼentretien et de la gestion des aires dʼaccueil nʼen peuvent plus. Dégradations à répé- Exemple : la C.A.G.B. a dû débourser 50 000 euros pour réparer les dégradations constatées sur lʼaire de Saône avant même sa mise en service officielle.

tition, altercations, refus des règles de fonctionnement en matière de déchets de la part des gens du voyage, impayés qui se multiplient… La coupe est pleine, si bien que la C.A.G.B. a décidé de ne plus gérer directement les aires et sites dʼaccueil dédiés aux gens du voyage aménagés sur son territoire. “Les dégra- dations des équipements, les difficultés sociales rencontrées par les gens du voya- ge engendrent un travail quotidien consé- quent et difficilement maîtrisable, mais aus- si un épuisement des moyens humains” justifie la communauté dʼagglomération.

Les élus communautaires ont donc décidé de confier la gestion à un prestataire exté- rieur privé. Coût de ce nouveau mode de gestion : 155 000 euros par an. Parallèle- ment, la collectivité sʼengage à reclasser les 4,5 agents qui travaillent à la gestion de ces aires. Quatre aires sont concernées : la Malcom- be à Besançon, Mamirolle, Pirey et Saône ainsi que lʼaire de grand passage de Thise. Néanmoins, la C.A.G.B. restera respon- sable de la politique publique dʼaccueil des gens du voyage.

Des projets pour le Moulin du Pré à Saint-Vit E t si le Moulin du Pré devenait à nou- veau une centrale hydroélectrique, ce quʼil était encore dans les années cin- Toute la difficulté dans ce projet est de mettre en service une usine de production sans com- promettre la pratique des sports nautiques à cet endroit du Doubs. “Il faut que l’on puisse maintenir l’activité kayak” insiste Pascal Rou- thier.

quante ? La municipalité de Saint-Vit étu- die sérieusement la possibilité de remettre en service les turbines afin de produire de lʼélectricité en quantité suffisante pour cou- vrir paraît-il les besoins de la commune. Un cabinet dʼétude travaille sur le projet. “Les anciennes turbines qui sont encore en place ne sont plus utilisables. Nous sommes en train de voir comment on peut en installer de nou- velles et à quel prix” précise le maire Pascal Routhier. Il souhaite que le dossier avance rapidement, convaincu de la pertinence dʼun tel projet au regard du nombre de sollicitations quʼil a déjà reçu de la part dʼentreprises pri- vées qui étaient prêtes à reprendre le site en vue de produire de lʼélectricité.

En tout cas, lʼinstallation de turbines ne remet- trait pas en cause la présence des associa- tions dans ce bâtiment communal qui a été en partie rénové pour les accueillir. Il y a un club de boxe, une salle de remise en forme et les associations de jeu dʼeau. Mieux, la municipalité a lʼintention de valori- ser le reste du bâtiment qui est inoccupé. Un espace pédagogique expliquant le principe de fonctionnement de la centrale hydroélectrique pourrait être aménagé. On parle de chambres dʼhôtes pour accueillir les voyageurs de la vélo- route et dʼun restaurant. Ambitieux projet.

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