La Presse Bisontine 111 - Juin 2010

BESANÇON

16 La Presse Bisontine n° 111 - Juin 2010

DÉTENTE

Un lifting en cadeau d’anniversaire La piscine du S.N.B. fête ses 50 ans

Gérée par une association, la piscine du S.N.B. permet - depuis un demi- siècle - aux Bisontins de piquer une tête en centre-ville. La recette.

P our beaucoup de munici- palités, les piscines font souvent boire la tasse en matière de budget. Comment le Sport Nautique Bisontin (asso- ciation de loi 1901) parvient-il à éviter la brasse coulée depuis 50 ans ? “Tout simplement par- ce que nous travaillons avec des bénévoles et que notre masse salariale se limite à cinq per- sonnes et cela quatre mois dans l’année avec un maître-nageur, un agent d’entretien, une cais- sière…” répond Yves Filet, le 41 ème président du S.N.B. En 2009, la piscine en plein air chauffée a accueilli 27 000 nageurs.Ouverte depuis le 8mai (l’eau est à 27 °C), elle espère faire mieux cette année sachant que de nouveaux travaux ont été réalisés. Et le bénévolat semble toujours là : “Plusieurs week-ends, entre 15 et 20 béné- voles font de la peinture, tondent les pelouses ou plantent des arbres. Pour l’instant, je touche du bois, la mobilisation est bien là” explique le président. Le samedi 3 juillet, le bassin soufflera ses cinquante bougies avec plusieurs animations (défi- le de mode, danse, show laser, repas, clowns…). Cinquante ans, c’est visiblement le bel âge puisque l’espace va connaître un lifting de rigueur histoire “de créer un espace convivial et moderne, note Yves Filet. Nous voulons offrir un complexe nau- tique digne de nos ambitions

avec l’aide de la Ville de Besan- çon” poursuit-il. Les nouveautés 2010 sont les sui- vantes : un espa- ce enfant avec un bassin ludique. D’autres inves- tissements vien- nent d’être réali- sés en matière de mise en lumière des pelouses et surtout, l’élargissement des horaires à

Un nouveau bassin pour les bébés nageurs à la piscine du S.N.B.

“Nous devons anticiper les problèmes du futur.”

20 heures le soir et 22 heures le vendredi. Le restaurant du S.N.B. propose des déjeuners et dîners au bord de l’eau de mai à septembre. E.Ch. Renseignements : Piscine en plein air Sport Nautique Bisontin (S.N.B.) 2, avenue de Chardonnet Ouverte du lundi au vendredi de 10 h 30 à 20 heures jusqu’à septembre. Le week-end de 10 heures à 20 heures. Tarif : 4,70 euros adulte, 3,60 euros enfant, à l’unité. Cartes 10 et 30 entrées.

AMÉNAGEMENT Circulation des cyclistes Quelle solution pour le pont de Beure ? Pour que les cyclistes puissent franchir en toute sécurité le pont de Beure, la solution serait de construire une passerelle qui enjambe le Doubs. Sous la pres- sion du collectif “Vélos, piétons, tous “sûr” le pont”, l’État semble prêt à discuter d’un projet qui ne pourrait se faire qu’en partenariat avec les collectivités locales.

Abonnement saison. Tél. : 03 81 80 56 01

Compte tenu des travaux, il est scabreux d’emprunter le pont de Beure à vélo.

L e collectif “Vélos, piétons, tous “sûr” le pont” ne désarme pas. Récemment, il a reçu le soutien des élus verts du Grand Besançon pour que soit mise en place une voie mode doux “sécurisée et confortable reliant le sud-ouest de l’agglomération à Besançon ouest Planoise.” Les Verts précisent que cela “induit forcément la construction d’une passerelle ou d’un aménagement spécifique du pont de Beure.” Le vœu est porté par tous les cyclistes et les piétons qui circu- lent sur la Nationale 273 de Beure à Planoise et inversement. Un itinéraire

une solution. La mobilisation com- mence à payer. L’État dont dépend la Nationale 273 est disposé à discuter. Tout est encore possible. Soit les cyclistes continueront à circuler sur cette route comme ils l’ont fait jus- qu’à présent, soit ils utiliseront le trot- toir latéral qui sera remis en état une fois le chantier terminé. L’État n’exclut pas enfin de créer un nouvel aména- gement pour franchir le Doubs. Un projet qui ne pourrait se faire qu’en partenariat avec les collectivités locales. Des discussions doivent être bientôt engagées pour avancer sur le dossier. Pour l’instant, rien n’oblige l’État à considérer les cyclistes et les piétons dans le cadre de la construction de la voie des Mercureaux qui s’arrête à Beure. Mai il devra sans doute inté- grer à sa réflexion la problématique des modes doux dans la poursuite du chantier entre Beure et Micropolis. Le collectif sait que s’il ne doit comp- ter que là-dessus, il attendra encore longtemps une voie de circulation sécu- risée. T.C.

C’est regrettable, d’autant qu’on sait qu’à Beure beaucoup de personnes sont prêtes à aller travailler à vélo à condi- tion qu’elles puissent se déplacer en sécurité” rappellent les représentants du collectif. Ces bénévoles se démè- nent pour se faire entendre. Depuis le 15 janvier, date de création du collectif, ils frappent à toutes les portes de l’État et des collectivités locales pour qu’une solution soit trou- vée. Ils multiplient les actions (la pro- chaine est un pique-nique program- mé le 21 mai à partir de 19 heures, en fonction de la météo) pour faire bouger les choses. “C’est incroyable qu’en 2010 rien ne soit prévu pour les vélos dans le cadre d’un aménagement tel que les Mercureaux.” Cette situa- tion est un nouvel exemple du para- doxe qui subsiste entre les discours qu’on nous assène sur le développe- ment durable et la réalité du terrain. Dans l’immédiat, le collectif n’a pas l’intention d’entrer en confrontation ni avec l’État, ni avec les collectivités. Sa démarche se veut constructive. L’idée est de dialoguer pour aboutir à

risqué dont le principal point noir est la tra- versée du pont qui enjambe le Doubs. Comme la route est dépourvue de piste cyclable, le collectif redoute que le danger s’accentue avec la mise en service de la voie des Mercureaux en 2011 qui va s’accompagner d’une augmentation du trafic routier. “Les cyclistes qui passent par là tous les jours risquent leur vie.

“Prêtes à aller travailler à vélo.”

Clé de la recette : bronzer après le boulot sur les pelouses avec la Citadelle en panorama.

Renseignements : http://tous-sur-le-pont.over-blog.com