La Presse Bisontine 111 - Juin 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 111 - Juin 2010

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EN BREF

CULTURE Cité des Arts et de la Culture À qui profitera la C.A.C. ? La Cité des Arts et de la Culture (C.A.C.) accueillera en 2013 les 1 400 élèves du futur conservatoire du Grand Besançon et les œuvres du fonds régional d’art contem- porain (F.R.A.C.) et leur potentiel public. Rien pour l’instant sur le budget de fonctionnement du vaisseau de lumière dont la première pierre a été posée le 4 mai.

Chantoillotte Vous aimez la

Chantoillotte ? Vous aimez la clarinette ? Réservez dès à présent votre soirée du 5 juin. Les uns chanteront a cappella, les autres joueront seuls, et les musiciens interpréteront quelques pièces en commun. Samedi 5 juin à 20 h 30 au Kursaal, avec la Chantoillotte et l’ensemble de clarinettes de l’Orchestre d’Harmonie Municipale de Besançon. Ce concert sera également présenté le samedi 29 mai à l’église de Mercey-le-Grand. Cercueils L’exposition “fabuleux cercueils” est présentée à la Citadelle de Besançon du 20 mai au 4 septembre. Une vingtaine de cercueils “figuratifs” y seront présentés.

L es 473 œuvres qui constituent aujourd’hui le Fonds régional d’art contemporain (F.R.A.C.) sont sans domicile fixe depuis qu’en 2004, feu Raymond Forni a décidé de les rapa- trier de Dole. Il faudra néanmoins attendre 2013 pour que ces tableaux, photographies, sculptures, œuvres gra- phiques, textiles ou audiovisuelles trou- vent un abri. Et quel abri : l’écrin de la future Cité des Arts et de la Culture voulue par ce même Raymond Forni et dont la conception architecturale a été confiée au Japonais Kengo Kuma. Coût du bâtiment : 46,4millions d’euros, dont 26,2 millions d’euros de travaux (le res- te étant notamment constitué des hono- raires de l’équipe japonaise, du mobi- lier, du prix du terrain, des assurances…). En revanche, on ne sait encore rien sur les coûts de fonctionnements de ce lieu culturel. “C’est une question qui n’a pas encore été vraiment approfondie car on ne sait pas encore comment la Cité va être gérée sur le plan juridique. Mais dans tous les documents budgétaires, nous avons bien indiqué que la maîtri- se des coûts de fonctionnement était pri- mordiale pour nous. Nous avons toute la durée des travaux pour affiner tout

La première pierre symbolique a été posée le 4 mai.

Seule la verrue en briques rouges de l’ancien port de commerce sera conservée. Hélas ?

L’architecte Kengo Kuma,

Bisontin de cœur Lʼarchitecte japonais, qui a notamment reconstruit lʼopéra de Tokyo, a affirmé son attachement particulier à la Franche- Comté et à Besançon : “Faire un geste architectural dans une région où tant d’architectes de renom ont vécu est un honneur pour moi.” Songeant notam- ment à Le Corbusier, Kengo Kuma esti- me que le Franche-Comté, “c’est com- me une terre sacrée pour nous architectes.” Quant à Besançon, le nom de cette ville résonne selon lʼarchitecte nippon “parce que c’est à cet endroit qu’a été créé le concours des chefs d’orchestre” où le Japonais Seiji Ozawa a gagné en 1959. “C’est sa réussite qui m’a donné le courage de partir travailler à l’étranger” affirme Kengo Kuma.

Petit florilège des phrases-cultes des élus bisontins Conseil municipal du 10 mai 2010 Jean Rosselot (U.M.P.), à propos du rapport sur l’analyse des besoins sociaux : “Le rapport que vous nous présentiez l’an dernier faisait 118 pages, il ne fait plus que 7 pages cette année… L’efficacité s’inscrit en général dans la durée. J’estime que quand on “Je note que de nombreux RMistes sont au R.M.I. depuis plus de deux ans à Besançon. Cette approche démontre les limites d’une politique essentiellement contemplative et com- passionnelle. Ikéa ou Google, qui avaient peut-être envisagé de venir sur Besançon, sont découragés par votre idéologie.” Réponse cinglante de Jean-Louis Fousseret : “Madame, Péquignot, vous nous avez habitués à mieux… Je vous le dis gentiment, mais vous n’y connaissez rien aux dossiers.” Martine Péquignot, tentant de défendre sa position : “Je connais plusieurs entreprises qui sont prêtes à sortir de la zone Témis.” Le maire : “Lesquelles ? J’aimerais bien des noms.” Martine Péquignot : “Je ne donnerai pas cette information-là, elle est confidentielle…” Le maire, au sujet des relations entre les collectivités locales et l’État : “Je veux bien travailler main dans la main avec l’État, mais quand l’État nous prend la “Quand ça vous arrange, vous parlez de crise pour expliquer les problèmes qu’il y a à Besançon et quand vous parlez des difficultés nationales, vous mettez tout le dos du gou- vernement. C’est un peu facile !” Annie Ménétrier (P.C.), tentant un bon mot : “Cette politique est dans la droite ligne de la ligne de la droite.” (!) Catherine Gelin (opposition) : “Comment peut-on envisager de raser la caserne Vauban qui a abrité plus de 4 000 pri- “Inspirez-vous de ce qui s’est fait à Dijon avec la caserne Heudelet. Faites un éco-quar- tier et garder les bâtiments pour accueillir le siège du Grand Besançon. Cette collectivi- té n’a pas de visage ! Vous avez du patrimoine et vous voulez le raser. Ce n’est pas à un Parisien de nous dire ce qu’on a à faire ici. Vous prenez là une grande responsabilité, vous allez vous en repentir !” Jean-Louis Fousseret hors de lui : “Tout cela devient insupportable, ça fait vingt fois que vous répétez les mêmes choses. Je ferai ce que je devrai faire, vous n’avez pas à me donner des ordres ! Vous me fatiguez. a suffit, je suspends la séance 5 minutes…” En aparté : “Jean, il y en a ras-le-bol de ton comportement !” Les perles du conseil est aux manettes, on doit être un peu plus “sachant”…” Martine Péquignot (Nouveau Centre), toujours au sujet de cette analyse des besoins sociaux : main, il la lâche juste après.” Édouard Sassard (U.M.P.) : sonniers pendant la guerre ?” Jean Rosselot de surenchérir :

cela” se contentent d’indiquer les services de la C.A.G.B., la collec- tivité qui prend en char- ge plus de la moitié du coût de la C.A.C. Les travaux qui ont offi- ciellement démarré le 4 mai en présence de l’architecte doivent se dérouler jusqu’à la fin de l’année 2012 pour une mise en service début 2013. J.-F.H.

Coût du bâtiment : 46,4 millions.

L’architecte japonais a également été choisi, après Besançon, pour réaliser le futur F.R.A.C. de Marseille.

Le port de commerce entre sa construction, en 1936-1937, à sa destruction cette année.

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