La Presse Bisontine 111 - Juin 2010

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 111 - Juin 2010

26

SAINT-VIT Station d’épuration Gare aux mauvaises odeurs Des habitants de Saint-Vit se plaignent des odeurs pestilentielles qui se dégagent de la station d’épuration. La municipalité cherche une solution avec France Assainissement.

Les boues se déversent dans la station, avant d’être traitées à la chaux. Elles sont valo- risées par les agriculteurs qui les épandent ensuite.

L es odeurs nauséabondes qui se dégagent de la station d’épuration de Saint-Vit incommodent les riverains et les pro- meneurs. “Ça sent la pissotière et le poisson pourri. C’est infer- nal” s’indigne un passant.Depuis sa mise en service en 2007, des critiques fusent sur cet équipe- ment. Les effluves pestilentiels qui en émanent indisposent des Saint-Vitois dont les habitations se situent à quelques centaines de mètres.

en permanence ennuyés par ces problèmes d’odeur” rappelle Pas- cal Routhier. La solution la plus efficace pour éradiquer ces éma- nations fétides serait de fermer le bâtiment qui abrite les boues chaulées et d’installer un sys- tème de désodorisation. “C’est un investissement important, je ne suis pas disposé à lâcher sur ce point. France Assainissement devra prendre ses responsabili- tés si nous devons en arriver là” insiste le maire. Il n’est pas question en tout cas de faire comme à Pontarlier, où

dehors et avoir sous les yeux toutes ces boues qui se déversent dans le bassin, c’est dégoûtant. Il faudrait aumoins qu’elles soient cachées.” Pour cela, cette Saint- Vitoise devra attendre que les arbres plantés tout autour de la station soient suffisamment hauts pour la dissimuler. La municipalité connaît le pro- blème. Le maire Pascal Rou- thier ne le nie pas. Au contrai- re, il affirme chercher des solutions avec la société Fran- ce Assainissement qui a conçu cette installation. “Les boues sont traitées avec de la chaux. Le mélange se faisait mal. Le système a déjà été changé. Il y a eu des améliorations, mais le problème est réapparu” obser- ve l’élu. Les mauvaises odeurs ne sont pas permanentes. Elles se dispersent en fonction de la météo et du vent. “C’est désa- gréable, et nous aimerions une bonne fois pour toutes que Fran- ce Assainissement trouve une solution. Nous n’avons pas inves- ti dans un outil moderne (2, 189 millions d’euros H.T. dont 60 % de subventions) pour être

pour le voisinage. Il est certain qu’une telle station construite bien à l’écart du village sur un site abrité ne poserait proba- blement pas de problèmes par- ticuliers. En tout cas, les Saint-Vitois concernés par le sujet veulent que ça change. “S’il le faut, nous irons jusqu’au dépôt de plain-

la Communauté de Communes du Larmont a dû changer de procédé après que des riverains se soient plaint des mauvaises odeurs qui se dégageaient des serres de séchage des boues. Dans les deux cas, c’est moins la performance de l’équipement qui est mise en cause que ses conséquences incommodantes

te” prévient la riveraine de la rue du Tremblois qui, atteinte d’une maladie grave qui la pri- ve de ses défenses immunitaires, se demande aujourd’hui dans quelle mesure ces odeurs nau- séabondes peuvent influer sur sa santé. T.C.

C’est le cas de cette riveraine de la rue du Tremblois. Sa terrasse lui offre une vue impre- nable sur la sta- tion d’épuration. “Je l’entends, je la vois, je la sens” ironise-t-elle avant d’ajouter : “parfois quand le temps est beau, on ne peut pas ouvrir les fenêtres ! Être

“Le système a déjà été changé.”

DANNEMARIE-SUR-CRÈTE

Pas de projets concrets

Un bâtiment désespérément vide Les anciens locaux de Bricostoc sont en friche depuis la disparition de cette enseigne. Le propriétaire vend le bâtiment moins de 3 millions d’euros. Des investisseurs sont intéressés, mais pour l’instant il n’y a rien de concret.

À Dannemarie-sur-Crète, on ne croit plus beaucoup à un pro- jet pour les locaux Bricostoc. L’immense bâtiment de 13 000 m 2 qui trône en bordure de la Départemen- tale 673 est toujours vide depuis la fermeture du magasin il y a plus de cinq ans.À plusieurs reprises des pro- jets ont été avancés pour transformer ce site en un centre commercial ouvert à plusieurs enseignes. Une proposi- tion avait même été faite pour en fai- re un espace dédié aux loisirs. Mais à ce jour, il n’y a toujours rien de concret pour donner une seconde vie à cette friche grise et jaune qui se dégrade inévitablement au fur et à mesure que le temps passe. Gérard Galliot, le maire de Danne- marie-sur-Crète, ne peut que consta- ter cet état de fait de manière impuis- sante. L’élu ne peut pas interférer dans une affaire privée. “Même si nous le voulions, nous ne pourrions pas agir directement puisque c’est la Commu- nauté d’Agglomération du Grand Besançon qui a la compétence écono- mique. Ensuite, si il y avait eu une volonté des propriétaires du bâtiment de mener un projet en partenariat avec la collectivité, ils se seraient rappro- chés de nos services. Il y a eu quelques contacts par le passé qui n’ont pas abouti” explique le maire qui reste

attentif à l’évolution de ce dossier. C’est la société S.A.S. Foncière du ChêneVert dont la présidence est assurée par la Société Centrale des Bois et Scieries de la Manche (S.C.B.S.M.) qui est pro- priétaire des lieux. Elle vend cet espace moins de 3 millions d’euros. Contactée par nos soins, cette société basée en région parisienne confir- me avoir des touches avec des investisseurs, mais à ce jour rien n’est

CHAMPIONNAT DE FRANCE

La société confirme avoir des touches…

encore signé. Il faut dire que le contex- te économique actuel ne facilite pas les transactions.Mais ce n’est pas tout. “La conjoncture n’est pas un véritable problème. La difficulté est qu’il y a des activités proscrites pour ce bâtiment situé à proximité d’un quartier rési- dentiel” explique-t-on à la S.A.S. Fon- cière du Chêne Vert. Une entreprise de logistique par exemple n’y aurait pas forcément sa place. Compte tenu de ces contraintes, le propriétaire ne ferme pas non plus la porte à de la location plutôt qu’une vente pour des activités commerciales. T.C.

Crédit Photo : Créatif Photo

Le bâtiment de 13 000 m 2 est en vente, mais le propriétaire pourrait aussi décider de le louer si un projet commercial viable, de plu- sieurs enseignes, se présentait.

26 ème et dernière

journée

Venez encourager les Bisontines pour le match de la montée en D1 ! TOUS EN ROUGE au PALAIS DES SPORTS !

ESBF/PLAN DE CUQUES Samedi 29 Mai, 20h30 Palais des Sports de Besançon

Made with FlippingBook - Online catalogs