La Presse Bisontine 111 - Juin 2010

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 111 - Juin 2010

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SANTÉ

La colère monte rue du Lycée

La forte mobilisation “contre l’implantation d’une antenne-relais de téléphonie rue du Lycée” ne devrait pas suffire. Arrivée prévue en juillet. Antenne-relais : ça grésille

On cache les antennes À Besançon ville, on compta- bilise près de 36 antennes de radiotéléphonie et neuf antennes de radiodiffusion. Les toits du Conseil général et de la facul- té de médecine abritent des étranges cheminées où sont installées ces fameuses antennes. Idem rue des Granges où le dôme de lʼancien cinéma Plazza est coiffé dʼun lanternon qui abrite également une anten- ne relais pour pouvoir télépho- ner dans la rue sans coupure.

L a mobilisation “contre l’implantation d’une antenne-relais rue du Lycée” prend de l’ampleur même si le permis de construi- re déposé par la société Oran- ge en mairie de Besançon est tout à fait valide. Après la péti- tion lancée par des riverains (300 signatures recueillies début mai), c’est au tour des parents d’élèves du lycée Pasteur et du collègeVictor-Hugo de s’inquiéter de l’arrivée des ondes pouvant nuire à la santé. Située dans le clocher de l’église Saint François-Xavier (rue du Lycée), “l’antenne-relais per- mettra aux terminaux mobiles

des clients Orange de supporter des débits élevés de transmis- sion de données et ainsi d’accéder à toutes les nouvelles fonction- nalités de ce service d’accès haut débit mobile 3G (services mul- timédias et de la visiophonie)”

turelles.” À écouter les riverains, le mes- sage d’Orange ne serait pas si bien passé que cela. Alors, fri- ture sur la ligne ou pas ? “Ce qui m’agace, c’est la manière dont nous avons été informés” lance André Péquignot, principal du collège. “On a vu cette affiche placée à 3 mètres de hauteur et rien d’autre. a met encore plus de doutes” poursuit-il.Même son de cloche du côté du lycée. Le collectif de riverains demande à laVille d’organiser une réunion de quartier : “On demande une réunion avec Orange, la mairie et la préfecture” explique Isa- belle Brettet qui a lancé cette

“Une affiche à 3 mètres de hauteur. Ça met encore plus le doute.”

explique la direc- tion régionale d’Orange qui n’oublie pas de sti- puler que “cette opération est réa- lisée en lien étroit avec la ville de Besançon et la direction régiona- le des affaires cul-

Clara et ses copines du lycée Pasteur s’inquiètent de l’implantation de l’antenne-relais mais ne lâcheront pas leur portable pour autant.

a déposé le permis de construi- re - confirme que l’antenne-relais sera apposée courant du deuxiè- me semestre 2010, c’est-à-dire en juillet, pendant les vacances scolaires. E.Ch.

pétition avec neuf autres rive- rains (M. Bodin, M. Grenard, M. Jaray, M me Joly, M. Marquis, M me Müller, M me Petit, M. Tisserand, M. Watel). La lutte devrait se poursuivre même si la société Orange - qui

Renseignements : www.afom.fr ou www.cartoradio.fr

SOCIAL

6 626 chômeurs de plus

Un ménage bisontin sur deux est une personne seule La crise a aussi ses effets sur la composition des familles. Un ménage sur deux composé d’une personne seule et 31 % de demandeurs d’emplois en plus en deux ans. Peu réjouissant.

E n présentant son analyse des besoins sociaux ce mois-ci, la ville de Besan- çon a ouvert la boîte de Pan- dore. Premier constat, mais qui n’est pas que bisontin : le vieillis- sement de la population se pour- suit à Besançon. Aujourd’hui, la capitale régionale compte 21 500 personnes de plus de 60 ans. En sept ans seulement, la part des plus de 75 ans a bon- di de 23 %, ils sont aujourd’hui près de 10 000. “Parallèlement, la population enfantine est en baisse, de - 15 %” déplore le mai- re de Besançon. Délitement du tissu familial, mais aussi effets directs de la crise sur l’emploi à Besançon. Depuis 2008, le nombre d’emplois a baissé de 3 % à Besançon. Et “entre décembre 2007 et décembre 2009, la ville e enre- gistré + 31 % de demandeurs d’emplois, soit 6 626 personnes en plus” indique la ville. Résul- tat immédiat de cette dégra- dation, les ménages bénéfi- ciaires des aides financières du C.C.A.S. ont fait un bond de 20 % entre 2007 et 2009. Plus

de 2 000 foyers bénéficient d’une aide alimentaire du réseau C.C.A.S. à Besançon. Le reve- nu médian des Bisontins par ménage se situe aujourd’hui à 21 500 euros annuels. Parmi les priorités affichées par la ville cette année figure le plan de lutte contre la pré- carité des jeunes. Dans cette optique, le C.C.A.S. vient de créer un système de microcré- dit personnel. Besançon est la première ville de France à gérer directement ce genre de servi- ce qui permet aux jeunes

d’obtenir un emprunt de 300 à 3 000 euros, à taux zéro. “On ne donne pas, on prê- te” , précise le mai- re qui dit “refuser l’assistanat.” 100 000 euros ont été déboursés pour cette année. Le système, en place depuis un mois, commence à faire ses preuves. J.-F.H.

21 500 euros annuels par ménage.

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