La Presse Pontissalienne 212 - Juin 2017

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

2, 80 €

JUIN 2017

Mensuel d’information du Haut-Doubs

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N° 212

LES COMPTES DE L’HÔPITAL DE PONTARLIER NE SONT PAS BONS L’ÉTABLISSEMENT N’A TOUJOURS PAS REDRESSÉ SA SITUATION FINANCIÈRE 5 MILLIONS D’EUROS DE DÉFICIT PRÉVU CETTE ANNÉE

l’ÉVÉNemeNT en p. 6 à 8

Face à la candidate En Marche Annie Genevard peut-elle être emportée par la vague Macron ? le dossier p. 20 à 25

Un sentiment d’abandon Les Pareuses, le quartier délaissé de Pontarlier iNCiViliTÉs p. 11

oir conditions en magasin V

Rédaction : “Publipresse Médias” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - www.presse-pontissalienne.fr - redaction@publipresse.fr

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 212 - Juin 2017

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Le rond-point du pont des Granges sera en service à l’automne

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. La destination Haut-Doubs de plus en plus attractive

Déflagration Éparpillé par petits bouts, façon puzzle… Pour continuer dans la métaphoreAudiard, Emmanuel Macron a dynamité, dispersé, ventilé les partis classiques en un temps record. Et ce n’est sans doute pas fini. Si le résultat laisse pantois, et si personne encore ne peut garantir le bien-fondé dans le temps de cette méthode, on peut sans conteste affirmer que la démocratie prend un sacré coup de jeune et, en miroir, les querelles gauche-droite un cruel coup de vieux. Est-ce un hasard si M. Macron a réa- lisé un excellent score à Pontarlier, ville dans laquelle son maire Patrick Genre a toujours prôné le dépassement des clivages et honni les querelles d’appareils ? La stra- tégie minutieusement réfléchie par le nou- veau président de la République beaucoup plus déterminé que certains goguenards pouvaient l’estimer il y a encore quelques semaines a de bonnes chances d’aboutir, si ce n’est à une majorité absolue du mou- vement République En Marche aux pro- chaines législatives, du moins à une majo- rité de projet à l’Assemblée Nationale afin de mener à bien les réformes que le nou- veau président s’est engagé à conduire. Mais derrière le souffle de la déflagration et sous les ruines des partis classiques (P.- S.) ou les divisions des autres (L.R.) res- tent néanmoins plus de 40 % de Français qui ont, à l’élection présidentielle, fait le choix de la contestation. Soit en se jetant dans les bras d’une Marine Le Pen dont on a vu le vrai visage et les limites, soit en choi- sissant la posture radicale de la gauche mélenchoniste. C’est cette petite moitié de Français qui considère toujours M. Macron comme un épouvantail que ce dernier devra rassurer. Conscients du risque de voir ces contestataires tenter, par idéologie ou par peur irrationnelle, de bloquer le pays, le nouveau président et son gouvernement doivent maintenant avoir la main ferme et ne pas trembler face à l’enjeu. La majeure partie du destin de la France pour les cinq années à venir se joue en ce moment. Si ce gouvernement aux origines hétéroclites sait avancer soudé dans le bon sens, mal- gré les premières tempêtes liées au sort de Richard Ferrand, alors Emmanuel Macron réussira son pari jusqu’au bout en obtenant une majorité En Marche aux législatives. L’affaire Ferrand illustre aussi le fait que le vieux clivage droite-gauche peut aussi vite renaître de ses cendres fumantes. Dans le Haut-Doubs, la L.R. Annie Genevard tou- jours ancrée à droite compte bien démon- trer que le bipartisme existe toujours. Tout l’enjeu est de savoir si la France veut ou non aller au bout de la logique supra-par- tisane qu’une majorité de citoyens appel- lent de leurs vœux. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré : Marie Rousselet, Magalie Troutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Juin 2017 Commission paritaire : 0222 D 79291

A près un lancement de saison touristique on ne peut plus enthousiaste en mai, la dynamique semble se prolonger au niveau des réservations estivales. 2017 pourrait être un très bon cru. Au camping de la forêt à Levier, c’est clair, on a le sourire. “On est pratiquement complet sur tout l’hébergement locatif. C’est la première fois que cela se produit aussi tôt” , explique la gérante Pierrette Jeannin qui met en avant plusieurs raisons. Le massif du Jura a bénéficié d’une très belle couverture médiatique avec la diffusion de plusieurs films vantant les charmes de la région. L’attractivité d’un site relève aussi de sa capacité à se faire connaître, à plaire, à retenir et faire revenir les clients. Autour du lac Saint-Point, les choses s’annoncent plu- tôt bien aussi. “On note un bon démarrage. Les gens anticipent bien. On n’a pas mal de réser- vations déjà sur la haute saison” , explique-t-on au camping de Saint-Point. Même son de cloche à Malbuisson. “On a déjà fait un gros week-end sur l’Ascension. On peine un peu à remplir la première quinzaine de juillet. C’est peut-être parce que les vacances scolaires sont tardives” ,

explique l’un des frères Paillard. Si c’est plutôt calme plat à la centrale de réser- vation du C.D.T. du Doubs, la saison débute en fanfare aux Gîtes de France. “On est déjà à 58 % de réservations sur juillet et 64 % sur août. C’est mieux que l’an dernier. On craint même de ne pas avoir assez de disponibilités pour les ventes de dernière minute quand les personnes réser- vent dans les trois dernières semaines” , annonce Aurélie Nétillard, directrice du relais Gîtes de France dans le Doubs. Dans le département, ce label représente un parc de 414 hébergements dont 80 maisons à louer et 20 gîtes de groupe. Les bons résultats observés dans le Doubs se déclinent aussi ailleurs. Pour Aurélie Nétillard, il s’agit avant tout du succès d’une marque. “Chez nous, de nombreux clients s’y prennent très tôt. Près de 33 % réservent avec six mois d’avance.” Autre argument en faveur de la destination Doubs : les prix. Pour une semaine en gîte pour 4 per- sonnes, il vous faudra débourser 462 euros en moyenne. Optez pour le Doubs et vous régle- rez seulement 352 euros. Rien à dire donc, pour peu que le soleil soit de la partie. n

Le rond-point est attendu comme une libération par tous les habitants du quartier de la Chapelle.

T out vient à point pour qui sait attendre surtout quand il s’agit d’amé- nager un giratoire à la jonc- tion de routes nationale et départementale en empiétant sur des terrains privés ou appartenant à R.F.F., ce qui est le cas ici. Pas simple et surtout synonyme de multi- ples réunions pour aboutir à un projet dont la finalité vise à sécuriser et fluidifier les échanges entre la R.N. 57 et la R.D. 47 qui file en direction des Granges et Sainte- Colombe. Ce rond-point à quatre branches sera également connecté au parking du pôle multimodal mais uniquement dans le sens de la sortie. Côté dimensions, le projet prend

en compte la création d’un carrefour giratoire de 34 m de diamètre extérieur avec un anneau circulé de 6 m de lar- geur complété d’une bande franchissable de 2 m, ce qui autorise le passage des véhi- cules hors gabarit. La Ville qui prend en charge les travaux a signé une convention de Maîtrise d’Ouvrage Publique Déléguée. Le montant global est estimé à 375 300 euros hors taxes avec des partici- pations de l’État (31 %) et du Département (13%). Le solde, 205 200 euros, reste à la charge de la Ville. Une bonne nouvelle qui va aussi per- mettre de désenclaver le quar- tier Charpillot-Chapelle coupé du reste de la cité depuis la création de la rocade. n

La location de gîtes a le vent en poupe dans notre département.

Le B.N.I. étend son influence dans le Haut-Doubs

N ous avions présenté l’an dernier dans un article la naissance du réseau B.N.I. à Pontarlier. Sous ce terme signifiant Business Network International, c’est un réseau d’entrepreneurs qui permet à cha- cun de ses membres de générer des affaires. Le B.N.I. pontissalien a fait des émules puisqu’un petit frère basé à Morteau et qui couvre le Haut-Doubs Horloger, vient de naî- tre. Le 11 mai, les représentants d’une cen- taine d’entreprises du Haut-Doubs étaient réunis à la salle des fêtes de Morteau, invi- tés par ce nouveau B.N.I. du Pays Horloger. Ce réseau compte pour l’instant 26 mem- bres actifs. Mais pour Michel Didier qui anime le groupe, l’objectif est bien d’en accueillir d’autres. “Sur la centaine d’entreprises pré- sentes lors de la réunion de présentation du réseau du 11 mai, 28 nouvelles sont poten- tiellement intéressées pour nous rejoindre. C’est très positif” estime l’animateur qui pilote également le B.N.I. de Pontarlier. Après

un an d’existence, ce dernier rassemble 46 membres. En Franche-Comté, la formule Business Net- work International est tendance. Ces groupes à vocation économique se constituent un peu partout sur le territoire. Le but pour ceux qui s’y investissent est de tirer profit de la force des réseaux de chacun. “Chacun pro- fite des contacts de l’autre pour faire des affaires. Lors de nos réunions hebdoma- daires, on fait nos “infomerciales”, des échanges d’affaires” indique Michel Didier. Chaque membre donne un contact à un autre, qui est susceptible de déboucher sur un marché. Devenir membre du B.N.I. a un coût, environ 1 000 euros par an hors taxes. C’est le prix à payer pour participer au cer- cle vertueux de l’économie. n

Michel Didier, animateur des B.N.I. de Pontarlier et désormais de Morteau.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, P.-Y. Ginet, L. Lépeule, Musée de Pontarlier, Sarbacane Théâtre, S.M.M.A.H.D.

Renseignements : Michel Didier au 06 76 97 83 54

L’INTERVIEW DU MOIS

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RUGBY Jean-Louis Gagelin

“Je crois qu’il faut savoir partir”

L a Presse Pontissalienne : Votre club, le C.A. Pontarlier rugby, vit une saison exceptionnelle avec une montée en Fédérale 2 ainsi qu’une qualification en quart de finale du championnat. Confirmez-vous votre départ ? Jean-Louis Gagelin : A l’occasion de notre assemblée générale du ven- dredi 9 juin, je passe la main à David Ligier après neuf années passées au club. Je crois qu’il faut savoir partir. Je commençais à avoir le sentiment du devoir accompli, donc c’est à ce moment qu’il faut prendre la décision. L.P.P. : Peur de ne plus avoir la flamme pour conduire ce club de 500 licenciés ? J.-L.G. : Je l’ai toujours ! Mais c’est humain, on commence à tomber dans une routine après avoir pas- sé des années à mettre en place des organisations. Maintenant qu’elles le sont, je les utilise com- me les sponsors que je sollicite, il est temps de passer à une autre ère. C’est comme dans la vie pro- fessionnelle : l’immobilisme amè- ne la régression. L.P.P. : Encore fallait-il trouver un suc- cesseur. Facile ? J.-L.G. : Contrairement à la vie poli- tique où les gens se battent pour avoir des postes, dans le monde associatif et sportif, et encore plus dans le rugby club de Pontarlier qui demande beaucoup de travail, les candidats ne se sont pas bous- culés au portillon. Une page se tourne après neuf années ponctuées par une saison sportive 2017 exceptionnelle. Bilan avec cet homme dont l’originalité est de n’avoir jamais joué au rugby… Le président du C.A.P. rugby passe la main à David Ligier le 9 juin.

Jean-Louis Gagelin passe la main du C.A.P. rugby.

le de rugby jusqu’aux seniors. La performance de notre équipe pre- mière est la conséquence de ce qui a été fait en amont. L.P.P. : On comprend que le club n’ar- rive pas à ce niveau uniquement grâce à un homme. Quel a été la méthode Gagelin ? Avez-vous dupliqué ce que vous avez fait dans votre société, L’En- trepôt du bricolage ? J.-L.G. : C’est impossible. Ici, j’étais au service d’un club et pas l’in- verse. Les rapports sont nobles et gratuits. Ce que j’ai tenté de faire, c’est valoriser l’image du club et amener du monde au bord du stade. C’est la plus grande récompense que l’on peut appor- ter aux joueurs. Nous sommes 1 000 à chaque match. Pour exis- ter, il faut être présent, que le club vive bien, qu’il y ait des objec- tifs sportifs. Un audit lancé par un grand groupe a questionné pour savoir quel club sportif était le plus porteur en notoriété dans le Haut-Doubs : c’est le nôtre qui est sorti à 80 %. J’en suis ravi. L.P.P. : Forcément, vous avez été tou- ché lorsque chaque joueur du XV pon- tissalien a apporté un bouquet de fleurs aux bénévoles lors d’un précédent mat- ch pour les remercier de leur accom- pagnement. J.-L.G. : Effectivement. Lorsque l’on dit que le club est une gran- de famille, ça ne doit pas être que des mots. Je peux le dire : il n’y a pas de guerre intestine au club.

lier nous met à disposition des installations de qualité. L.P.P. : Votre départ en va-t-il couper le réseau de partenaires mis en place ? J.-L.G. : Non. L.P.P. : Un conseil à délivrer à votre suc- cesseur ? J.-L.G. : Il n’en a pas besoin car il aime les gens. Il faut qu’il fasse confiance aux éducateurs pas com- me moi au début où j’ai voulu trop gérer. Il ne faut pas non plus avoir l’obsession des résultats de l’équi- pe première. L.P.P. : Il vous est arrivé d’interférer sur la gestion du sportif en poussant des coups de gueule. J.-L.G. : Cela m’arrive parfois de pousser un coup de gueule. Quant aux joueurs, aucun ne part cette année : tout simplement parce qu’ils sont gâtés et je ne parle pas financièrement. La seule chose que l’on fait pour eux, c’est leur trouver du travail. Désormais, le C.A.P. possède le plus grand pal- marès de Franche-Comté. L.P.P. : L’entraîneur Alexandre Farina sera-t-il prolongé ? J.-L.G. : Aucun commentaire… L.P.P. : L’adrénaline des matches, les joies, les peines. Tout cela va vous man- quer d’autant que vous transmettez votre société à votre fils. J.-L.G. : Encore une fois, je ne serai pas loin de la pelouse mais je m’in- terdirai tout commentaire pour éviter toute polémique. n Propos recueillis par E.Ch.

L.P.P. : David Ligier a une différence fondamentale avec vous : il a joué au rugby contrairement à vous. Rappelez- nous comment vous êtes tombé dans la marmite. J.-L.G. : C’est Raymond Perrin,mon prédécesseur, qui cherchait à remettre la présidence du club. Il ne trouvait personne. Il est venu me harceler (rires) et j’ai fini par accepter sachant que je n’étais pas du milieu. Je ne connaissais personne. Il fallait un gros grain de folie pour accepter. Mais c’est mon caractère que de relever des défis. L.P.P. : Quel sentiment vous anime ? J.-L.G. : Le rugby m’a beaucoup apporté dans la relation aux autres. Dans ce rôle, on a des rap- ports francs, directs. Le président, ce n’est pas le patron, c’est le chef d’orchestre. L.P.P. : Vous avez quand même mis les pieds dans le plat à certains moments… J.-L.G. : Cela n’a pas été facile. J’ai eu deux ou trois années difficiles parce que je voulais modifier les choses et les organiser car je trou- vais les méthodes au sein du club vieillissantes. Je me suis toujours attaché à ce que la musique soit belle et que personne ne joue sa partition de son côté. Ma priori- té était de bien structurer le club. L.P.P. : Quel bilan en tirez-vous ? J.-L.G. : On récolte le fruit du tra- vail de l’ensemble des respon- sables du club, des bénévoles par une bonne organisation et une bonne relation entre nous de l’éco-

timent vous animera au moment de remettre les clés du club ? J.-L.G. : Sans dou- te un pincement au cœur. Je n’ai pas l’intention de partir de la famil- le car j’y ai trouvé des amis et j’ai encore la respon- sabilité de créer notre bâtiment (N.D.L.R. : il ser- vira à la prépara- tion physique, à l’administration).

Bio express Jean-Louis Gagelin

l

l Chef d’entreprise (58 ans) l Président du C.A.P. rugby de 2008 à 2017

“Le C.A.P. possède le plus grand palmarès de Franche- Comté.”

L.P.P. : Un regret sur ce que vous n’avez pas pu faire ou un mauvais souvenir ? J.-L.G. : Je n’avais pas mesuré ce que représentait l’impact du rug- by à Pontarlier : j’ai senti un poids. En terme sportif, le mauvais sou- venir, c’est un match perdu à Saint-Claude qui nous fait redes- cendre en Fédérale 3. L.P.P. : Le positif ? J.-L.G. : Cette année. J’ai l’im- pression que les joueurs m’ont récompensé. L.P.P. : Maintenant que vous êtes par- ti, vous pouvez dire que la Ville de Pon- tarlier ne donne pas assez de subven- tions (35 000 euros) pour un budget annuel de 400 000 euros ? J.-L.G. : Est-ce à l’argent public d’aller soutenir le recrutement d’un joueur ? Non. Je pense qu’il doit aller à la formation. Pontar-

L.P.P. : Unmot sur David Ligier votre successeur. J.-L.G. : Je voulais trouver un relayeur. Il est ex-président du club affaires, ancien joueur, ex- président du club des vétérans. Lui- même commerçant (N.D.L.R. : Mobal- pa), il a l’habitude de gérer des équipes, c’est un C.V. rêvé. C’était important. Je ne serais pas parti si je n’avais pas trou- vé un remplaçant en qui j’ai toute confiance pour mener le club et le faire progresser.

“Le président, ce n’est pas le patron, c’est le chef d’orchestre.”

L.P.P. : Vous parlez de famille. Quel sen-

PONTARLIER

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ENVIRONNEMENT Un croqueur de campagnols L’aigle royal en escale dans le Haut-Doubs Photographe animalier, Laurent Lépeule a croisé plusieurs fois dans son objectif le vol d’un jeune aigle royal de passage sur les plateaux du Haut-Doubs. Une royale rencontre.

C ela restera peut-être son plus beau frisson photographique. “J’ai vraiment jubilé le second jour où j’ai pu le photographier car la veille, quand je l’ai eu dans l’ob- jectif, je ne savais pas encore qu’il s’agis- sait d’un aigle royal. Il est revenu le lendemain à peu près aumême endroit. Et là j’ai compris le caractère assez exceptionnel de cette rencontre” , explique le photographe qui en vient presque à regretter de n’avoir pu saisir la scène où le rapace se saisit d’un campagnol. Ces observations remontent à la mi- mai. Pour être sûr de son coup, Lau- rent Lépeule a rapidement transmis ses images à un ornithologue. En l’oc- currence Jean-Philippe Paul qui est aujourd’hui bénévole à la Ligue de Pro- tection des Oiseaux où il s’occupe notam- ment du suivi de l’aigle royal enFranche- Comté. Le spécialiste n’est qu’à moitié surpris et confirme qu’il s’agit bien d’un jeune aigle royal. “Sans doute l’un des deux individus juvéniles qui avaient été observés cet hiver entre Boujailles et Pontarlier. D’autres ont déjà été obser- vés du côté de Pont-de-Roide. C’est l’une

des premières observations sur le Haut- Doubs forestier. On l’attendait plutôt sur un site plus montagnard comme le Mont d’Or et il s’installe provisoirement sur les seconds plateaux où il a semble- t-il trouvé une source de nourriture abondante et facile à capturer avec les campagnols” , explique l’ornithologue qui voit déjà en lui un possible auxi- liaire de l’agriculteur duHaut-Doubs… sous réserve qu’il ne soit pas victime de la bromadiolone. L’aigle royal a disparu du massif juras- sien il y a plus de 100 ans. Son retour,

D’une envergure de deux mètres, ce jeune aigle royal a été photographié en mai par Laurent Lépeule sur les seconds plateaux du Haut-Doubs (photo L. Lépeule).

si l’on peut parler ainsi, s’inscrit dans la même logique d’expansion ter- ritoriale que le loup. Après avoir complète- ment recolonisé lesAlpes, l’espèce part à la conquê- te de nouveaux terri- toires. Les premières observations juras- siennes remontent aux années quatre-vingt-dix dans la partie sud de la haute-chaîne, c’est-à-dire

Une très bonne nouvelle pour la biodiversité.

A priori, l’individu photographié par Laurent Lépeule aurait un an envi- ron. Il mesure 80 cm de haut avec une envergure de plus de deux mètres. Sa présence même passagère constitue déjà une très bonne nouvelle pour la biodiversité. Si lui ou un autre venait à s’établir durablement dans le sec- teur, faut-il avoir quelques craintes ? “Dans les Alpes, la marmotte repré-

sente l’essentiel de son régime alimen- taire qui sera forcément plus diversi- fié dans le Jura. Il peut se nourrir de campagnols, oiseaux, lièvres, voire renar- deaux, chats, faons. Le jeune aigle obser- vé n’est sans doute que de passage. Avant de devenir adulte, il lui faudra échapper à bien des dangers.” Vous pou- vez laisser les enfants jouer dehors… n F.C.

dans l’Ain. “Trois couples sont aujour- d’hui installés dans le massif dont un en Franche-Comté du côté de Saint- Claude. On n’a d’ailleurs toujours pas réussi à trouver le nid. Il faut plusieurs années pour qu’un juvénile devienne mature. Pas étonnant donc de voir des jeunes qui se baladent ici ou là avec un souci de nourriture. Avec le réser- voir à campagnols du Haut-Doubs, on est dans le cas d’un phénomène d’op- portunisme alimentaire.”

Pour en voir plus : www.facebook.com/L2photographie

LES COMPTES DE L’HÔPITAL NE SONT PAS BONS La Presse Pontissalienne n° 212 - Juin 2017 L’ÉVÉNEMENT

Patient à la santé précaire, le Centre hospitalier intercommunal de Haute Comté (C.H.I.H.C.) traverse à nouveau une passe difficile marquée par des difficultés financières qui ne lui sont guère imputables mais sont la conséquence d’une politique nationale de dotation moins favorable aux petits établissements comme celui de Pontarlier. Une fragilité amplifiée aussi par la gestion beaucoup plus comptable de la santé où il faut soigner vite sans se soucier des conséquences sur l’activité des services, la qualité de soins et les conditions de travail. Diagnostic. Un trou de 5 millions d’euros en 2017 L’hôpital intercommunal saigné à blanc l Budget

Échaudé par la pression financière imposée par les autorités de tutelle, le conseil de surveillance du Centre hospitalier intercommunal de Haute-Comté (C.H.I.H.C.) monte au créneau pour dénoncer les nouvelles règles de dotation en vigueur depuis 2015 et qui fragilisent les établissements comme celui de Pontarlier pourtant en progression d’activité.

A lors qu’on arrive au bout de la restructuration immo- bilière et technique de l’hô- pital de Pontarlier, alors que la fusion et la mutua- lisation ont permis de remettre à neuf les établissements satellites de Levier, Mouthe et Nozeroy, rien ne laisse espé- rer un avenir radieux au C.H.I.H.C. “Jusqu’à présent, on a pu garder des sites opérationnels sur le Haut-Doubs. Il y a eu de gros efforts financiers. Aujourd’hui, ce qui ne va plus, c’est le mode de calcul qui remet en question l’équation économique des hôpitaux”, explique Patrick Genre en précisant qu’il s’exprime en tant que représen- tant du conseil de surveillance du C.H.I.H.C., dans le cadre d’une démarche collective qui vise à inter- peller les autorités de tutelle. Le président du C.H.I.H.C. pointe du doigt la fameuse tarification à l’acte ou T2A. Mise en place en 2015 dans le cadre de la loi “Hôpital Santé Patients et Territoires”, cette tarification pri- vilégie de manière mécanique les gros établissements et dégrade l’économie des autres. “Certains actes techniques sont mieux valorisés. La gériatrie est très mal dotée en T2A alors qu’elle implique une prise en charge lourde et complexe.Autre exemple pour une appen- dicite, l’établissement touchera lamême dotation que le patient reste hospita- lisé 2 ou 10 jours. Tout est fait pour limiter le temps passé à l’hôpital. La T2A partait d’une logique économique

intéressante mais on a l’impression que la machine s’emballe”, décrypte le docteur Jean-Michel Guyon, l’un des trois représentants de la Commission Médicale d’Établissement au sein du conseil de surveillance. Travailler plus pour gagner moins… En 2016, le C.H.I.H.C. a augmenté son activité de 2,43 %. La plupart des ser- vices sont en progression, notamment l’unité de jour : + 22,08 %, la médeci- ne : + 3,12 %, la chimiothérapie : + 3,96 %, la chirurgie : + 0,88 %. Cer- tains sont en baisse comme la psy- chiatrie en net recul de 11 % qui s’ex- plique surtout par la difficulté à trouver des praticiens dans cette spécialité. “Beaucoup de secteurs progressent mais, au final, les recettes sont en baisse de 500 000 euros. Chercher l’erreur…” souligne Patrick Genre. Autre sujet de discorde qui vient alour-

qui soit pérennisée. C’est loin d’être le cas puisque l’an dernier, on a touché seulement 1 million d’euros.” Le C.H.I.H.C. qui était presque par- venu à sortir la tête de l’eau sur le plan du fonctionnement est finalement contraint de présenter un budget pré- visionnel en déficit de 5 millions d’eu- ros en 2017. De quoi justifier de la part de l’A.R.S. un nouveau Plan de Retour à l’Équilibre Financier. “Où va-t-on trouver une telle somme ? Je ne sou- haite pas que le C.H.I.H.C. se retrou- ve dans la situation des établissements du sud Jura avec plusieurs millions de déficit sur le dos.” Syndicats, repré- sentants du corps médical, tous sont unanimes pour dénoncer la situation et tirer la sonnette d’alarme. D’autant plus que l’A.R.S. a diminué de 400 000 euros sa contribution au finan- cement du S.M.U.R. de Pontarlier. Jusqu’à présent, l’hôpital compense pour maintenir l’intégralité des deux lignes S.M.U.R. Jusqu’à quand ? “Ce n’est pas au directeur de prendre cet- te décision de fermer une des deux lignes. Il faut que l’A.R.S. assume.” Même topo pour la permanence de soins en établissement de santé qui fait aussi l’objet d’une réduction de dotations. Dans ces circonstances, le bien-fondé du Groupement Hospita- lier de Territoire (G.H.T.) est remis en cause. “Cela peut être la plus belle des opportunités ou le début de la fin. Aujourd’hui, on a tendance à vouloir donner au G.H.T. des pouvoirs alors

“On ne veut absolument pas une dégradation de soins sur le territoire de santé”, indique Marie-Céline Barnoux, pharmacienne à l’hôpital et présidente de la commission médicale d’établisse- ment.

dir la facture : les pertes de recettes liées à la fin du droit d’option des tra- vailleurs frontaliers. Pour le C.H.I.H.C., cela repré- sente aujourd’hui 3 mil- lions d’euros par an.Tous les établissements situés dans des régions fronta- lières sont touchés : Besançon perd par exemple 5 à 6 millions d’euros. “Comme on subit une décision externe, on avait demandé une com- pensation équivalente et

pessimiste. “On peut se demander quel serait l’impact d’une diminution de l’enveloppe budgétaire sur la qualité de soins. On ne veut absolument pas une dégradation des soins sur le ter- ritoire de santé. On a beau être très volontaire, à un moment donné, il n’y aura plus de solution. Que va-t-il se passer ?” Si la commission n’est pas entendue et que tout reste en l’état, Patrick Gen- re n’exclut pas l’éventualité de réagir plus vivement à la rentrée. Sauvons l’hôpital. n F.C.

qu’on n’a rien statué. Il faut qu’on sache où l’on va” , estime Patrick Genre qui craint déjà que les dés soient jetés avant toute concertation. Jean-Marie Saillard le président des Hauts du Doubs qui fait aussi partie du conseil de surveillance du C.H.I.H.C. s’inquiète : “On risque de perdre une offre de soins de proximité. Imaginez les habitants de Chapelle-des-Bois, Les Fourgs contraints d’aller jusqu’à Besan- çon pour se faire soigner.” Marie-Céli- ne Barnoux, pharmacienne à l’hôpital et présidente de la Commission Médi- cale d’Établissement se montre assez

“Où va-t-on trouver une telle somme ?”

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l Syndicat 52 démissions en 2016 Hôpital silence, ça suffit ! La patience a ses limites et la C.G.T. a décidé de rompre le silence pour critiquer la manière dont évolue l’hôpital avec les risques de fermeture de services et la dégradation des conditions de travail.

ros.

l’offre, on rend les services plus fragiles.” Lydie Lefèvre estime que sur le plan budgétaire, l’A.R.S. n’a pas tenu ses engagements. Elle pointe les consé- quences de la Tarification à l’acte qui va dans le sens de réduire la durée moyenne des séjours. “On a déjà tiré la sonnette d’alarme au conseil de sur- veillance en décembre dernier pour dire que l’hôpital va dans le rouge. Aujour- d’hui, l’A.R.S. propose de réaliser un audit qui va coûter 90 000 euros pour démontrer ce que tout le monde sait déjà. C’est une dépense inutile. L’A.R.S. demande aujourd’hui à l’hôpital de réa- liser une économie de 5 millions d’eu-

“O n nous avait deman- dé de patienter mais aujourd’hui le silence met en danger la sur- vie de certains services et l’offre de soins” , indique Lydie Lefèvre, secrétaire de la C.G.T. Pontarlier et représentante du personnel. Le syndicat s’inquiète du regroupement dans le même service

de la chirurgie orthopédique, digesti- ve et O.R.L. Ce qui s’est traduit par la fermeture de 10 lits à l’automne 2016. “Avec le développement de l’activité ambulatoire, on ne remplit plus les lits et l’on craint d’autres fermetures. On n’est pas contre l’ambulatoire mais il ne faut pas que cela devienne systé- matique. À toujours vouloir réduire

qui compte plus d’un tiers de contrac- tuels sur un effectif de 1 096 agents. “On sait bien qu’ils coûtent moins cher mais à ce niveau-là, on se demande où se situe la notion de service public. Cet- te politique favorise aussi les départs vers la Suisse. Il y a un vrai souci de fidélisation avec des C.D.D. en situation précaire et qui n’osent pas trop s’expri- mer. Le problème du recrutement concer- ne également les spécialistes” , note Pas- cal Ramboz, autre syndiqué C.G.T. Cette pénurie est particulièrement pro- blématique au Grandvallier où il manque deux psychiatres, ce qui com- plique d’autant la prise en charge des patients et le travail du personnel. La situation ne semble guère plus serei- ne dans les E.H.P.A.D. et aux urgences. “À chaque poussée épidémique, c’est tout l’hôpital qui monte en pression. Il y a beaucoup d’usure ou d’agressivité de la part des patients et des familles. c’est particulièrement vrai aux urgences.” A l’E.H.P.A.D., les aides-soignantes font parfois jusqu’à 17 toilettes dans une matinée. Le manque de personnel est flagrant dans ces structures marquées par un fort turn-over au niveau des A.S.H. recrutées en C.D.D. sans possi- bilité de stagiarisation. “En 2016, on a enregistré 52 démissions à l’échelle du C.H.I.H.C. C’est assez significatif du malaise qui règne dans l’établissement. Voilà ce qui peut arriver quand on pri- vilégie une gestion trop comptable de la santé.” n

Comme c’est impossible dans le contex- te actuel, elle pourra dire que Pontar- lier n’arrive plus à équilibrer son bud- get et le C.H.I.H.C. connaîtra le même destin que les hôpitaux de Morez ou Saint-Claude.” La C.G.T. s’inquiète des répercussions sur le personnel dans un établissement

Pascal Ramboz, Lydie Lefèvre (quatrième en partant de la gauche) et d’autres syndicalistes de la C.G.T. ont fait part de leur crainte sur l’évolution du C.H.I.H.C. de Pontarlier.

l Autorité de tutelle Les réponses de l’A.R.S. La C.G.T. et Patrick Genre n’ont pas manqué de remettre en cause l’A.R.S. et les autorités de tutelle sur différents points : non-compensation des recettes liées à la fin du droit d’option chez les frontaliers, avenir de la seconde ligne S.M.U.R., de la chirurgie à Pontarlier, intérêt ou pas de lan- cer un nouvel audit, G.H.T. et offre de soins. Éléments de réponse fournis par l’Agence régionale de santé (A.R.S.).

l Droit d’option frontalier

l Audit Pour préserver ses capacités d’investissement, l’établissement doit dégager des pistes d’effi- cience interne. L’Agence Régionale de Santé, qui a rencontré les équipes de direction du centre hospitalier le 12 mai, a décidé de finan- cer l’appui d’une mission de conseil choisie par l’hôpital pour identifier précisément ces leviers d’action. La direction de l’hôpital pré- sentera un plan de performance au début du mois de novembre. Le C.H.I.H.C. constitue un acteur majeur de l’offre de soins sur son territoire, où il assure un service de santé de qualité pour un impor- tant bassin de population. Les solides coopé- rations qu’il a tissées avec d’autres établis- sements prennent tout leur sens au sein du Groupement Hospitalier de Territoire (G.H.T. Centre Franche-Comté). L’A.R.S. Bourgogne- Franche-Comté accompagne l’établissement pour qu’il retrouve dans les meilleurs délais une trajectoire financière équilibrée et puis- se pérenniser ainsi son offre de soins. n l G.H.T. et offre de soins

La réforme de la facturation des soins aux tra- vailleurs français travaillant en Suisse notam- ment, qui est intervenue en 2014, a produit ses effets en année pleine en 2016, induisant une baisse significative de recettes. Comme d’autres hôpitaux de France dans cette situa- tion, l’établissement de Pontarlier est contraint de tenir compte de cette diminution de recettes qui avait été compensée en 2015 par une aide exceptionnelle déléguée par le ministère. Ligne S.M.U.R. Le financement des S.M.U.R., revu également à l’échelle nationale, est désormais partielle- ment fonction de l’activité et requiert de fait une adaptation des lignes (une ligne corres- pond à un médecin, un ambulancier, un infir- mier). Chirurgie Aucun élément tendant à remettre en cause l’activité de chirurgie n’est évoqué par l’éta- blissement ou l’agence. l l

L’ÉVÉNEMENT

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La Presse Pontissalienne n° 212 - Juin 2017

l Urgences Une mission d’intérêt général Quid de la seconde ligne S.M.U.R. ? La décision de l’Agence régionale de santé (A.R.S.) de réduire de 400 000 euros l’enveloppe dédiée au S.M.U.R. suscite autant d’incompréhension que de colère car elle pourrait fragiliser la capacité d’intervention des équipes soignantes sur un territoire où l’hélicoptère n’est pas la solution miracle.

NAISSANCES 28/04/17 – Hamza de Ali GÜL, carreleur et de Safiye GÜL, commerciale. 28/04/17 – Melih de Emrah CEYLAN, peintre en bâtiment et de Justine TYRO- DE, opératrice. 28/04/17 – Louis de Xavier ROUSSEL, responsable d’équipe en horlogerie et de Emilie COLLIER, responsable d’un ate- lier en horlogerie. 28/04/17 – Léontine de Jérémy BUACHE, éducateur sportif et de Pauline MACA- BIES, douanière. 29/04/17 – Sena de Olcay DEMIREL, ven- deur et de Pinar GÜREL, agent des ser- vices hospitaliers. 28/04/17 – Enzo de Marc PERROT, char- pentier et de Carole PEREIRA, opératri- ce de contrôle. 29/04/17 – Inès de Jérôme BENOIT, employé commercial et de Noémie PRO- PONNET, mandataire judiciaire à la pro- tection des majeurs. 29/04/17 – Stina de Maxime LECLERC, moniteur sportif et de Gaëlle VUILLET- A-CILES, infirmière. 01/05/17 – Léane de Julien JOUAN, ingé- nieur et de Marina LE POMMELEC, res- ponsable réclamation. 02/05/17 – Camille de Vincent ADAMY, éducateur spécialisé et de Pauline FAYOL- LE, éducatrice spécialisée. 02/05/17 – Amelio de Giacomo LONGO, chauffagiste et de Sherife KODRA, sans profession. 02/05/17 – Léa de Benjamin CHOPARD, cuisinier et de Cindy MERCIER, serveuse. 02/05/17 – Enza de Thierry LEFÈVRE, étancheur et de Virginie PYANET, sans profession. 03/05/17 – Milhan de Cédric SIMONIN, spécialiste en horlogerie et de Marie-lau- re CLERC, assistante commerciale. 03/05/17 – Mursel de Fatih ÖZEN, maçon et de Zeliha ÖZEN, sans profession. 03/05/17 – Enzo de Alexandre BERTHET- TISSOT, responsable développement et de Maria De Fatima DIAS CASTANHEI- RA, opératrice en horlogerie. 03/05/17 – Mélissande de Grégory POUR- CHET, agriculteur et de Isaline MAMET, manager. L e S.M.U.R. ou Service Médical d’Urgence et de Réanimation, c’est une équipe mobile qui inter- vient pour les urgences vitales sur la voie publique ou au domi- cile du patient. Cette équipe est composée d’un médecin urgen- tiste, d’une infirmière et d’un ambulancier. Sans oublier le véhicule spécifiquement équi- pé pour ce type d’opération. “On vient souvent en renfort des pom- piers ou d’une ambulance. Le S.M.U.R. est déclenché par le “15”, c’est-à-dire le médecin régu- lateur” , rappelle Alexandre André, urgentiste et représen- tant du corps médical au sein du conseil de surveillance. L’hôpital de Pontarlier dispose de deux lignes de S.M.U.R. dont une non dotée d’un ambulan- cier. Ici, le personnel est mutua- lisé entre le S.M.U.R. et les urgences dans le même servi- ce. Seuls les gros hôpitaux com- me Besançon ou Belfort ont des

équipes dédiées. Les interven- tions des S.M.U.R. sont finan- cées au titre des dotations Mis- sions d’intérêt général, ce qui représentait à Pontarlier une somme d’1,4 million d’euros. Mais cette année, l’A.R.S. a déci- dé de réduire de 400 000 euros cette enveloppe. Pourquoi ? Mys- tère. “Cette baisse est incomprise

10/05/17 – Gustave de Hubert GENE- VOIS, carreleur et de Stéphanie COCHOIS, éducatrice de l’enfance. 11/05/17 – Robin de Cyril TRUSSON, technicien de maintenance et de Dorine RIMET, technicienne de production. 11/05/17 – Kylian de Philippe STOES- SER, décolleteur et de Coralie ROCHE- MONT, infirmière puériculture. 12/05/17 – Ugo de Steven BRUTILLOT, technicien de maintenance et de Pauli- ne GIROD, éducatrice sportive. 14/05/17 – Mélissa de Tommy LIECHTI, responsable service après-vente et de Emilie KREIER, vendeuse en parfumerie. 12/05/17 – Lou de Christophe MORISOT, infirmier et de Marine DUSSOUILLEZ, infirmière. 13/05/17 – Lilou de Cédric PIN, ingénieur et de Lyse ENDERLIN, ingénieur. 13/05/17 – Léo de Julien MARCHANDI- SE, courtier en assurance et de Julie GRAPPE, esthéticienne. 12/05/17 – Joshua de Matthieu DA COS- TA, opérateur et de Prescilia HERBIN, assistante maternelle. 14/05/17 – Célia de Christophe NICOD, plombier chauffagiste et de Laura DUS- SOUILLEZ, responsable achat en pape- terie. 14/05/17 – Romy de Benoit SERVO, hor- loger et de Morgane RUIZ, employée de commerce. 14/05/17 – Leyna de Antoine PALYS, menuisier et de Mélanie ZUMKELLER, serveuse. 15/05/17 – Scarlett et Calista de Sébas- tien TOURNIER, plombier chauffagiste et de Belinda FAIVRE, guide touristique. 16/05/17 – Jeanne de Sidiki KONÉ, tech- nicien d’usinage et de Angélique MES- NIER, infirmière. 16/05/17 – Malone de Romain CHER- BUY, micromécanicien et de Marine RIGOULET, ouvrière en horlogerie. 16/05/17 – Elise de Fabien ANTOINET, employé et de Laurine VERNIER, auto entrepreneuse. 16/05/17 – Elio de Samuel CAMPUS, commercial et de Miléna BIANCHINI, ostéopathe. ties en première intervention s’élève à 819, soit une baisse de 10 % par rapport à 2015. Le S.M.U.R. s’occupe aussi du trans- fert des malades entre deux éta- blissements. On parle alors de sorties secondaires dont le nombre est passé de 400 à 200 suite à la remise en service de l’hélistation. “On ne peut pas contester l’intérêt de l’hélicoptère. C’est un bénéfice pour l’offre de santé mais cet outil ne peut pas être opérationnel sous toutes les conditions climatiques.” Il peut faire dans le Haut-Doubs un temps à ne pas mettre un héli- co dehors, fût-il blanc ou jaune et rouge. Même si ce n’est pas encore d’ac- tualité, les urgentistes et AlexandreAndré craignent plus que tout la suppression pure et simple de la seconde ligne S.M.U.R. “C’est toujours navrant de voir se démanteler un dispo- sitif efficace. On parle quand même d’une mission de santé

16/05/17 – Lisa de Benoit PATURAUD, responsable technique et de Fanny PER- RON, formatrice. 17/05/17 – Emma de Romain CHARTON, responsable logistique et de Dorothée ZANETTI, assistante commerciale. 17/05/17 – Matthew de Sylvain GRILLOT, ingénieur et de Mélodie MEZIERE, pré- paratrice en pharmacie. 17/05/17 – Jessica de Steve CUYNET, technicien de maintenance et de Vanes- sa PYANET, assistante comptable. 18/05/17 – Ertugrul de Abdullah KELES, ouvrier et de Hatice KOC 19/05/17 – Charles de Kevin TYRODE, paysagiste et de Mathilde COMTE, retou- cheuse d’images. 19/05/17 – Lorenzo de Stéphane TANA- RI, boucher et de Andréa ZAMBELLI, ven- deuse. 19/05/17 – Evan de Kévin FANTINI, ouvrier routier et de Fanny MUSY, hôtesse de caisse. 19/05/17 – Léo de Stéphan BARSOT, moniteur sportif et de Amandine COU- TAND, ouvrière. 20/05/17 – Mila de Haci KIZILKAYA, élec- tricien et de Hatice BASARAN, restaura- trice. 21/05/17 – Romane de Bruno DIVERT, chauffeur poids lourd et de Julie EVARD, horlogère. 22/05/17 – Enzo de Vincent JACQUET, chef d’équipe agro-alimentaire et Vanes- sa PIGANIOL, aide-soignante. 22/05/17 – Lëyna de Julien LE FAILLER, boulanger et de Cindy DUSSAUCY, auxil- liaire de jeunes enfants. 22/05/17 – Gaëtane de Jean-Baptiste DROZ-VINCENT, contrôleur des douanes et de Charlène MARQUIS, professeur de français. 24/05/17 - Maxime de Florent GERARD, conseiller clients et de Sophie DROZ- BARTHOLET, décolleteur. 24/05/17 – Mila de Fabrice SCHMITT, technicien de maintenance et de Pauli- ne MINARY, opératrice en horlogerie. 25/05/17 – Pauline de Sébastien FOU- ROT, responsable de ligne production et de Nathalie DELMONT, architecte. 25/05/17 – Ethan de Romuald LHER- MENIER, régleur sur presse et de Sarah PERREY, assistante dentaire. Cette réduction de ligne S.M.U.R. remettrait également en cause les conventions passées avec les ambulanciers en charge des transferts par la route. Les inquiétudes sont d’autant plus justifiées que le service des urgences à Pontarlier affiche souvent complet. “On subit les répercussions du manque de médecins généralistes dans le Haut-Doubs. La fermeture des publique. On compte chaque année une soixantaine d’inter- ventions concomitantes, soit une fois par semaine, où tous les moyens S.M.U.R. sont sortis. Que se passera-t-il si on n’a plus qu’une ligne S.M.U.R. ? Com- ment couvrir efficacement un territoire qui s’étend du Russey à Chapelle-des-Bois ? Dans cer- tains cas très particuliers, cela signifie une perte de chance de survie immédiate. Si c’est ce que l’A.R.S. souhaite, il faut juste qu’elle le dise et surtout qu’elle assume ce risque.”

car au niveau de la région Bour- gogne-Franche- Comté, le budget alloué aux Mis- sions d’intérêt général a aug- menté sans qu’on comprenne les règles de réparti- tion” , s’inquiète le praticien. L’activité du S.M.U.R. reste assez stable d’une année à l’autre. En 2016, le nombre de sor-

Une perte de chance de survie immédiate.

L’une des compositions possibles du S.M.U.R. de l’hôpital de Pontarlier avec Alexandre André, urgentiste, Amandine, infirmière, et Luc, ambulancier.

09/05/17 – Christiane DELACROIX, 85 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) épouse de Jean MEUGIN. 09/05/17 – Eric MICHEL, 45 ans, agent technique hospitalier, domicilié à Pon- tarlier (Doubs) époux de Marylène SAILLARD. 09/05/17 – Renée MORISOD, 90 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Henri SANCEY. 10/05/17 – Eveline LEMOINE, 84 ans, retraitée, domiciliée à Nozeroy (Jura) céli- bataire. 11/05/17 – Pierre PERREAU, 86 ans, retraité mécanicien automobile, domici- lié à Pontarlier (Doubs) époux de Renée EDME. 12/05/17 – Marcel BEAULIEU, 96 ans, retraité, domicilié à Doubs (Doubs) veuf de Hélène FAIVRE. 14/05/17 – Jules BENOIT, 87 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs). 14/05/17 – Marie VUITTENEZ, 79 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) épouse de Camille GUINARD. 16/05/17 – Marc KEIGNAERT, 65 ans, retraité, domicilié à Lent (Jura) époux de Marie-Ange MOREL. 18/05/17 – Anne CHAMBRY, 105 ans, retraitée, domiciliée à Besançon (Doubs) veuve de André LEDOUX. 19/05/17 – Marie VIENNET, 91 ans, retrai- tée, domiciliée à Morteau (Doubs) veuve de Candiolo CHILLARON-PEREZ. 22/05/17 – Monique RENAUD, retraitée, 76 ans, domiciliée à Osse (Doubs), veu- ve de Gilbert CHAPUIS. 21/05/17 – Raoul MOTTAS, retraité, 86 ans, domicilié à Sainte-Anne (Doubs), célibataire. 23/05/17 – Michel GAULARD, retraité, 86 ans domicilié à Flangebouche (Doubs), veuf de Monique CHABOD. 24/05/17 – Antoinette BAUD, retraitée, 77 ans, domiciliée à Gillois (Jura), épou- se de Michel ECARNOT. 23/05/17 – Alain DESMOUSSEAUX, retrai- té, 70 ans domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Marie-Claude BONNET. 24/05/17 – Marcel DUTTO, retraité, 83 ans domicilié à Fort du Plasne (Jura), époux de Michelle DOGLIOY. Morteau et Le Russey semble tombé aux oubliettes. Pour l’heu- re et Patrick Genre l’a confir- mé, “jusqu’à présent, l’hôpital finance encore cette seconde ligne S.M.U.R. Si on n’a plus la sub- vention, on devra rogner ailleurs sur le budget propre à l’établis- sement.” n F.C.

25/05/17 – Philomène de Guillaume POU- PON, chirurgien dentiste et de Maud SOCIÉ, vétérinaire. 25/05/17 – Alice de Christophe CARREZ, ingénieur informatique et de Yinlian JIA, sans profession. 26/05/17 – Marian de Yoann GIROD, ouvrier agricole et de Mathilde PILLOUD, sans profession. 26/05/17 – Teddy de Thierry DUVER- NEUIL, chef boucher et de Isabelle COLIN, vendeuse en boucherie-charcuterie. mArIAgES 05/05/17 – Sébastien MONNET, vendeur et Juliette MORLAND, sage-femme. 06/05/17 – Antoine CHARLES, concep- teur vendeur et Caroline CHEVREY, ven- deuse en puériculture. 20/05/17 – Anthony SAGET, pâtissier et Alexandra DOS REIS SERRA, assistan- te comptable. 20/05/17 – Mathieu DROZ-BARTHOLET, brancardier et Laure PERREY, infirmière. 27/05/17 – Mohyiddine KASSAR, sans profession et Anne-Sophie OUDOTTE, sans profession. DÉCÈS 29/04/17 – Pierre PAULIN, 92 ans, retrai- té, domicilié à La Rivière-Drugeon (Doubs), veuf de Geneviève BRESSAND. 01/05/17 – Michel ROBERT, 87 ans, retrai- té, domicilié à Le Russey (Doubs), veuf de Charlotte GÉHIN. 02/05/17 – Marcelle PAGNOT, 91 ans, retraitée, domiciliée à Bonnetage (Doubs), veuve de Maurice CONCHE. 03/05/17 – Bernadette NICOD, 90 ans, retraitée, domiciliée à Vaux-et-Chante- grue (Doubs), épouse de Jean BROCARD. 04/05/17 – Jean-Loup DECHASSE, 66 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Viviane MERCET. 05/05/17 – Suzanne TONNIN, 89 ans, retraitée, domiciliée à Nans-Sous-Sain- te-Anne (Doubs), épouse de René BAR- THOD-MALAT. 06/05/17 – Geneviève PECCLET, 79 ans, retraitée, domiciliée à Chaffois (Doubs), épouse de Daniel VUITTENEZ. 09/05/17 – André DIEN, 85 ans, retraité, domicilié à Arc-sous-Montenot (Doubs) époux de Monique LÉTONDAL. urgences la nuit à Champagnole et dans le nord Franche-Comté, le rapatriement des services d’ur- gence et d’assistance à Tréve- nans n’arrangent rien car cela induit des reports sur Pontar- lier.” Dans ces circonstances, le pro- jet un temps évoqué de créer un S.M.U.R. Haut-Doubs basé entre

État civil de mai 2017

03/05/17 – Alice de Vivien BERTRAND, professeur de mathématiques et de Auré- lie DÉMÉSY, chargée d’exploitation ser- vice des eaux. 04/05/17 – Maélian de Alexandre CHE- VENEMENT, menuisier vernisseur et de Cindy HUMBERT, sans profession. 04/05/17 – Alexie de Julien MONNIER, menuisier et de Charline POMMEY, opé- ratrice en plasturgie. 04/05/17 – Floraline de Noël BERLAND, chauffagiste et de Stéphanie MEYNET, sans profession. 04/05/17 – Melda de Abdullah CAKMAK, cuisinier et de Ummü CEKEREK, opéra- trice. 06/05/17 – Lilou de Romain JERUSAL- MY, paysagiste et de Valérie JACQUIN, ingénieur qualité. 06/05/17 – Aglaée de Fabien VOYNNET, horloger et de Christina BERGEZ, intéri- maire. 06/05/17 – Ernest de Emmanuel TIN- GUELY, responsable police des construc- tions et de Joanna ZAPALA, contrôleur de gestion. 06/05/17 – Anaïs de Kévin LOTTIAUX, programmateur en horlogerie et de Ludi- vine LESEINE, préparatrice en pharma- cie. 07/05/17 – Clovis de Romain ANGON- NET, cariste et de Alexandra CORNIER, opératrice de tri. 08/05/17 – Léo de Michaël BAGARRE, planificateur de production et de Julie DIEUDONNÉ, fleuriste. 08/05/17 – Marion de Pierre ORTELLI, chef de projet et de Angélique JOUR- NOT, assistante export. 07/05/17 – Lucine de Cyril GARNACHE- BARTHOD, mécanicien agricole et de Anne VUEZ, infirmière. 08/05/17 – Mia de Jérémy POINSIGNON, plombier et de Laurence CAVALLI, aide- soignante. 10/05/17 – Elya de Jérémy BRAYE, méca- nicien et de Marie TORNARE, vendeuse. 10/05/17 – Joye de Julien GRIFFOND, ouvrier travaux publics et de Sabine BOBILLIER, contrôleuse qualité en hor- logerie.

prevalet@prevalet.com

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 212 - Juin 2017

ASSOCIATION

Le bien-être par les plantes

La Tisanerie revient à l’essentiel Pour faire face à des difficultés, la Tisanerie a récemment lancé un appel aux dons. L’occasion pour ceux qui ne connaissent pas de découvrir une adresse unique en son genre sur Pontarlier.

E n entrant dans la boutique de l’association, une odeur douce de plantes séchées et de tisanes flat- te l’odorat. Une grande rangée de boîtes hermétiques s’aligne sur des étagères en bois, façon apothicaire. Le nomde plantes connues ouméconnues y est inscrit. Elles sont l’essence même de l’endroit et permettent une multi- tude de compositions de tisanes, pour soulager des maux ou améliorer un confort personnel… ou juste pour le plaisir du goût. Mais il n’y a pas que ça ici. “La Tisanerie a été créée autour de la plante, avec toute la gamme que la nature nous offre : huiles essentielles, gemmothérapie, phytothérapie, plantes sèches et tisanes, explique Jennifer Pain- has, responsable de gestion. Pour une meilleure qualité des produits et faire fonctionner les réseaux, nous faisons essentiellement appel aux producteurs locaux. Ils répondent à la charte du Syn- dicat des Simples, qui possède une char- te qualité très rigoureuse.” Mais au fil des années, l’offre s’est consi- dérablement diversifiée au point,aujour- d’hui, d’avoir étiolé une partie de l’iden- tité de la Tisanerie. “Nous devons

Agence Patrice BRISEBARD - Norbert AMADRY 1 rue Colin - 25300 PONTARLIER - Tél. 03 81 39 59 18 50 Grande Rue - 25140 CHARQUEMONT - Tél. 03 81 68 00 74

déstocker les produits ne correspon- dant plus à l’image de l’enseigne pour se consacrer à de nouveaux projets. “Le salon de thé va perdurer et nous allons proposer des thés glacés, des smoothies bio aux plantes et des petites pâtisse- ries à base de plantes, s’enthousiasme Jennifer. Les clients auront la possibi- lité de les déguster sur la terrasse.” En

absolument revenir à l’essence premiè- re de l’association, précise Jennifer Pain- has. Ce n’est qu’en agissant de la sorte que nous pourrons pérenniser ce lieu si cher aux Pontissaliens.” Mais la bonne volonté de celles qui font vivre la Tisanerie n’est pas toujours suffisante et la situation actuelle le prouve : “Nous connaissons de grosses difficultés actuellement. C’est pourquoi nous menons toutes ces actions et que nous avons fait un appel aux dons.” L’ai- de apportée peut être pécuniaire, par le biais de l’adhésion ou par un mon- tant libre. Le bénévolat pour aider cer- taines manifestations est également fortement apprécié. Enfin, le bouche- à-oreille reste encore lameilleure publi- cité et permettrait à ceux qui ne connais- sent pas encore l’endroit de venir le découvrir. Pour poursuivre son redressement, l’équipe de la Tisanerie a décidé de

partie-là.” En près de 10 ans d’existence, l’asso- ciation la Tisanerie a connu des hauts et des bas. Elle a toujours su surmon- ter les difficultés pour mieux rebondir et c’est ce que s’engage à faire Jenni- fer Painhas depuis son arrivée, en jan- vier dernier : “L’enjeu est de taille, stres- sant et stimulant à la fois. C’est une belle structure, unique en son genre sur Pon- tarlier. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour la faire perdurer, des années encore. Je sais que je peux comp- ter sur l’aide précieuse de Josette et Peg- gy, mes deux “wonderwomen” ! Sans elles, relever ce défi serait impossible.” n M.R. Pour soutenir la Tisanerie, rendez-vous sur la page Facebook ou sur Instagram… et directement sur place

revanche, la petite res- tauration proposée en fin de semaine est suspendue temporairement.“ La cui- sinière a désiré relever de nouveaux challenges ailleurs. Nous lui souhai- tons très sincèrement le meilleur. Mais du coup, nous voilà sans cuisinier ! Cependant, nous préférons pour le moment nous consacrer à l’essentiel, avant de reprendre cette

“Pour le moment, nous

consacrer à l’essentiel.”

Jennifer Painhas met toute son énergie au service de la Tisanerie.

MUSÉE

Sept intervenants pendant quatre semaines

Coup de neuf pour les armes anciennes Après un premier chantier en 2015, Les Sentinelles des collections, agence de conservation préventive, étaient de retour au musée pour poursuivre le travail

“La conservation préventive consiste à stabiliser l’état des objets traités. On fait du préventif et non du curatif”, souligne Georges Monni de l’agence des Sentinelles des Collections.

de restauration mené sur la collection d’armes anciennes exposées auparavant au fort de Joux.

A cquise dans les années cin- quante par l’office de tourisme de Pontarlier, cette collection d’armes, de coiffes et de tenues militaires dont certaines pièces sont pratiquement uniques au monde a beaucoup souffert d’avoir été présen- tée dans des conditions particulière- ment défavorables au château de Joux. “La solution de les mettre en vitrine n’a pas forcément ralenti le processus de dégradation. L’ouverture du musée en période hivernale avec l’apport d’hu- midité supplémentaire et les variations de température et de lumière a eu des effets catastrophiques. On a vite mis

un terme à cette terrible expérience” , s’en désole encore Dominique Maran- din, un des deux conservateurs du musée d’armes.

Pour éviter le pire, décision a finale- ment été prise de mettre en dépôt la collection au musée municipal de Pon- tarlier. “On a déménagé les collections le plus vite possible en mars 2015. Elles occupent aujourd’hui deux salles au rez-de-chaussée. Ces opérations pré- ventives servent à la remise en état de toute la collection dans l’objectif qu’el- le retourne un jour ou l’autre au châ- teau” , précise Laurène Mansuy qui dirige aujourd’hui le musée municipal et le fort de Joux.

des pièces mais de stabiliser l’état dans lequel ils se trouvent. “On va d’abord les nettoyer et les débarrasser des salis- sures. Il faut absolument éviter d’em- mener des poussières dans la réserve car la poussière capte l’humidité et sert de substrat pour les insectes.” Un dia- gnostic des matériaux et des risques de dégradation évolutive a été dressé préalablement pour chaque pièce. Ce chantier mobilise différents inter- venants dont des restaurateurs solli- cités par typologie de matériaux à l’ins- tar de Morgane Millet qui intervient sur les objets en métal. Bonne nou- velle, cette collection complémentaire semble en bien meilleur état que ce

qui avait été traité en 2015. “On trou- ve souvent des objets associant des élé- ments en métal et en cuir comme les jugulaires des casques qui sont enva- hies par les stéarates de cuivre qu’on s’attache à éliminer en utilisant des solvants. Les objets subissent aussi les effets de la corrosion” , indique la spé- cialiste assistée dans son travail par Charlotte Sauzereau et Sylvain Fris- Larrouy.Après traitement, ils sont pho- tographiés. “Cela permet d’avoir une image de référence.” Chaque pièce fait aussi l’objet d’un étiquetage théma- tique indiquant la nature de la dégra- dation subie avant réparation. n F.C.

Une première tranche de “restauration” avait été planifiée en 2015 dans la fou- lée du transfert. Comme l’office de tou- risme a fait un dépôt supplémentaire de pièces qui n’avaient jamais été pré- sentées, un nouveau chantier s’impo- sait. L’opération a été confiée à l’agen- ce parisienne des Sentinelles des collections qui était déjà intervenue en 2015. “On en a profité pour contrôler les objets traités il y a deux ans” , annonce Georges Monni qui supervise le chan- tier organisé du 24 avril au 19 mai. Ce consultant en conservation pré- ventive souligne qu’ici l’objectif n’est pas de faire de la restauration totale

Précision et patience sont de rigueur pour éliminer des stéarates de cuivre traités ici par Charlotte Sauzereau.

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