La Presse Pontissalienne 212 - Juin 2017

PONTARLIER

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La Presse Pontissalienne n° 212 - Juin 2017

Police municipale patrouille. “Oui,mais elle vient à 14 heures” regrette un homme qui craint qu’un jour un accident se pro- duise en raison des nombreux rodéos urbains à moto ou en quad. Ce quartier a de l’énergie. Il vit. Reste à trouver le bon équi- libre pour cet espace qui n’est ni le far-west ni une zone de non- droit. n E.Ch. Les locataires d’Habitat 25 ont reçu un courrier de mise en gar- de leur notifiant qu’ils allaient être mis à contribution pour payer le ramassage des “monstres”, ces objets délaissés au pied des immeubles. “C’est vrai que nous avons des problèmes d’insalu- brité avec quelques habitants” admet Habitat 25 qui rappelle que ce courrier était là pour fai- re réagir. Quatre locataires se sont mobilisés et ont lancé une pétition. Ils ont été reçus par la direction. Ils ne veulent pas payer pour les mauvais élèves. Fina- lement, la menace n’a pas été mise à exécution. n Le bailleur social menace de faire payer les dépôts sauvages aux locataires

QUARTIER

Ils se sentent oubliés Les Pareuses, chroniques d’un quartier délaissé ? Un habitant s’inquiète de voir les espaces verts

moins bien entretenus. Une goutte d’eau supplémentaire qui fait suite à des actes d’incivilité, des rodéos urbains, de l’insalubrité, une voiture incendiée, du trafic de stupéfiants.

P remiers jours de chaleur àPontarlier.AuxPareuses, le soleil tape sur les façades des immeubles situées sud-est. Des habitants en profitent pour faire le grand ménage en nettoyant à grande eau leur tapis “sur la dalle”, endroit baptisé ainsi par les gens du quartier connu pour être le lieu du “deal”. D’ici, la vue est idéale pour apercevoir les patrouilles de police. Le grand ménage, cet habitant du quar- tier aimerait que la Ville le fas- se dans ses espaces publics : “Les

blèmes sauf qu’elle ne vient pas toujours ou elle arrive deux heures plus tard. Il y a bien eu une des- cente anti-drogue… mais les chiens ont senti dans les espaces verts. C’est dans les caves qu’il faut aller !” fait remarquer ce résident de la rue Wuilleumier, arrivé ici il y a 5 ans. Facile de tirer sur la Police, qui lors d’une réunion de quartier, a demandé aux résidents de délivrer des informations s’ils en avaient.Per- sonne n’a rien dit.Peur des repré- sailles sans doute. En contrebas des immeubles, la carcasse d’un vélo, une chaise de jardin fracassée et des bouteilles en verre ou en plastique, jon- chent le sol. Dernièrement, ce sont trois bacs à compost en bois qui ont été pulvérisés : “Peut- être ont-ils servi à un barbecue. Il y a deux mois, une voiture a brûlé !” , émet un autre habitant pas franchement surpris. Cette voiture a été incendiée après la venue d’une bande rivale… de Champagnole. Plus anecdotique, un scooter volé est parti en fumée

Les déchets, nombreux, font partie des actes d’incivilité polluant les Pareuses et affectant le moral de certains de ses résidents.

autorités ont délaissé l’endroit depuis deux années au moins. Regar- dez, ce n’est même pas ton- du, bientôt ce sera la friche.On ne voit plus per- sonne de la Vil- le. On nous dit d’appeler laPoli- ce s’il y ades pro-

Une bande rivale venue de Champagnole.

dernièrement. Les jeux pour enfants sont - pour le moment - en bon état. Est-ce la chronique d’un quartier délais- sé comme le laisse entendre ce résident ? Ou des actes d’inci- vilité qui ne cessent de grandir ? LaVille a en tout cas une répon- se toute faite quant à la tonte non réalisée : “On n’oublie pas ce quartier ! répond l’élu en char- ge des espaces verts pour le

Grand Pontarlier Gaston Droz- Vincent. On tond moins pour laisser pousser les fleurs : c’est de la fauche tardive que nous pratiquons pour permettre aux abeilles de polliniser et aussi par souci d’économie. Pour le reste, il faut qu’il y ait du civisme !” L’autre raison viendrait-elle de la nouvelle mission des espaces verts, service qui est mutualisé depuis le printemps avec le

Grand Pontarlier ? “Peut-être qu’il faut encore un peu de temps pour que tout se règle” admet la collectivité. Les équipes de ton- te, deux fois cinq personnes, par- courent les 10 communes de la C.C.G.P. : elles ne peuvent être sur tous les fronts. Pour certains, les actes de vandalisme ne sont pas le fait de résidents du quar- tier mais de personnes exté- rieures. La Ville assure que la

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