La Presse Bisontine 88 - Mai 2008

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 88

Mai 2008

2 €

Le troisième mercredi du mois

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

EMPLOI Les secteurs qui recrutent en 2008 à Besançon en 2008 à Besançon

L’hélicoptère “viré” de La Vèze La société Hélit’air vient de perdre sa place de hangar à l’aérodrome de La Vèze au pro- fit d’un particulier qui y loge son avion. L’entrepreneur s’insurge car il risque de tout perdre. p. 30 Cinéma : anecdotes de tournage…

La caravane du film de Patrice Leconte, avec Benoît Poel- voorde, vient de quitter la val- lée de la Loue. Le village de Vuillafans a vécu au rythme du tournage pendant trois semaines. p. 40-41 R.N 57 : l’enquête va redémarrer Alors que l’enquête publique sur le mise à 2 X 2 voies de la Natio- nale entreDevecey et l’A36est lan- cée, l’association de défense de Châtillon ne baisse pas la garde. p. 27

Lire le dossier p. 15 à 20

Un mois après les municipales Menaces d’annulation pour une vingtaine de communes Le tribunal administratif doit trancher en mai Lire en p. 6 à 8

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

L’INTERVIEW DU MOIS

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La Presse Bisontine n°88 - Mai 2008

Poussif Le temps “béni” des usines qui embau- chaient à tour de bras est bel et bien révo- lu à Besançon. On nʼa pas su semer le terreau qui sonnerait la reconversion de lʼemploi local sur les ruines fumantes de la Rhodia et de Lip. Il a fallu plus de vingt ans dʼimmobilisme avant que lʼon pren- ne lamesure dʼun tel laisser-aller. Aujour- dʼhui, Besançon comme toutes les autres villes de sa dimension est entrée dans lʼère de la compétition entre les territoires. Et quoi quʼon dise sur lʼentente frater- nelle des anciens frères ennemis duNord Franche-Comté, de la proximité de pen- sée et dʼaction avec le voisin dijonnais (malgré la création récente dʼun réseau métropolitain de coopération), chacune de ces villes tire à soi le mieux quʼelle peut la couverture du développement économique. On est conscient que le dynamisme de lʼemploi ne peut plus pas- ser par lʼaccueil dʼun grand groupe, siè- ge dʼune entreprise internationale ou uni- tédeproductionpourvoyeusede centaines de postes de travail.Alors on compte les nouveaux emplois un à un. Le maire de Besançon se targue dʼavoir su créer les conditions de 2 000 créations dʼemplois entre 2001 et 2008, soit en moyenne un peu moins de 300 emplois par an. Mais dans ce calcul à lʼemporte-pièce, préci- se-t-on que sur ce lot dʼemplois, nom- breux sont ceux qui sont, soit des emplois “semi-publics”, sur Témis par exemple, soit des emplois “aidés” à travers des dis- positifs nés dʼune politique nationale (de droite qui plus est), comme dans la zone franche urbaine de Planoise par exemple. Un des indicateurs les plus embléma- tiques du moment (nous le verrons dans le dossier du mois), cʼest la nature des emplois proposés actuellement dans la région. Numéro 1des propositions : agents de service. Où sont les cadres, où sont les ingénieurs qui sont les premiers indi- cateurs de lʼattractivité dʼune région ? Le maire de Besançon le répète assez sou- vent : “Arrêtons de nous tirer une balle dans le pied lorsque l’on parle de l’emploi à Besançon.” Certes on a réussi à col- mater les brèches des crises industrielles passées en remplissant les cases lais- sées vides. Mais les chiffres sont là, pous- sifs. Avec leur glorieux passé, au moins Besançon et sa région pourraient deve- nir une antichambre dorée dʼune Suisse qui crée de lʼemploi à tour de bras et redo- rer ce blason terni de ville industrielle. Mais la volonté nʼy est pas suffisamment affirmée. Jean-François Hauser Éditorial

SPECTACLE

Actuellement à l’Olympia

Avant d’entamer son marathon à l’Olympia, l’imitateur numéro 1 est venu roder son spectacle dans le Haut-Doubs, à Pontarlier et à Villers-le-Lac. Impressions d’un homme simple et sain. Nicolas Canteloup : “Je gère mes imitations comme on gère une bonne entreprise”

L a Presse Bisontine : Vous êtes en per- pétuelle adaptation de l’actualité, y com- pris dans votre spectacle qui évolue qua- siment tous les jours ? Nicolas Canteloup : Sur Europe 1, on se concentre en effet uniquement sur l’actualité. Dans le spectacle aussi sauf que là, nous sommes obligés de créer des scènes intemporelles. Toutefois nous restons très réactifs par rapport à l’actualité. En ce moment, on en ajou- te tous les jours, du Sarkozy en par- ticulier. On a évoqué bien sûr Ingrid Bétancourt, le Tibet et les Chinois, etc. Avec les deux auteurs qui travaillent avec moi, on ajoute sans cesse des petites touches. Et comme on se com- plète bien, on a chacun son univers, ça donne un bon résultat. L.P.B. : En quelques années à peine, vous êtes passés du stade de quasi-anonyme à la réfé- rence actuelle des imitateurs. Comment ça se gère une notoriété si soudaine ?

d’équitation. Si demain je devais connaître un insuccès, je sais que je pourrais revenir sans problème à cet- te profession. Ça me donne une cer- taine sérénité par rapport à la noto- riété que j’ai aujourd’hui. D’ailleurs, je ne me sens pas faire une activité plus noble qu’un menuisier ou un bou- langer. Autre élément, je n’ai pas connu non plus la célébrité à 20 ans. Je pen- se que comme pour faire un bon maré- chal-ferrant, il faut au moins dix ans de pratique dans ce métier pour pou- voir prétendre à quelque chose. Je suis passé par les cabarets parisiens, le Club Méditerranée, avant de collabo- rer aux Guignols de l’info. Finalement, entre la première fois où je suis mon- té sur scène et aujourd’hui, 22 années se sont écoulées, alors que les gens me reconnaissent depuis trois ans à pei- ne. Ce vécu me permet de prendre du recul par rapport à un univers fait de paillettes et de caméras. C’est vrai que depuis que je suis aux côtés de Michel Drucker le dimanche, je suis bien plus exposé. “Vivement Dimanche” est une vitrine, mais si ça marche aujourd’hui, c’est que les fon- dations sont solides. L.P.B. : Pourquoi négligez-vous des voix com- me celles de Johnny ou de Depardieu par exemple ? N.C. : Je ne cherche pas à imiter des voix que d’autres maîtrisent très bien. Je n’ai pas envie d’aller me battre sur un terrain déjà bien occupé.Au contrai- re, ce qui m’amuse, c’est de m’aventurer sur un terrain vierge, en imitant des voix auxquelles le public ne s’attend pas. Même si l’imitation n’est pas par- faite, j’essaie avec mon enveloppe cor- porelle de m’approcher du personna- ge en accentuant une mimique ou même un phrasé. En ce moment, je

N.C. : On m’avait dit : “Méfie-toi de la noto- riété.” Mais ce qui est formidable, c’est que nous sommes en Fran- ce comme dans un vil- lage où tout le monde se connaît. Cette proxi- mité favorise les rap- ports avec les gens que je rencontre au quoti- dien. Le contact est plus facile encore car mon métier est de fai- re rire les gens. Leur approche est toujours très sympathique. L.P.B. : Comment éviter de “choper” la grosse tête ? N.C. : Mon métier, à la base, c’est moniteur

Nicolas Canteloup se produit jusqu’au 4 mai à l’Olympia.

“Je me base sur des fondations solides.”

travaille de nouvelles voix comme Oli- vier Besancenot par exemple. L.P.B. : Quel est votre rapport avec la “concur- rence” ? N.C. : Je pense qu’ils m’ont bien accep- té dans le “cercle”. Le contact est très fraternel avec Yves Lecoq. Quant à Laurent Gerra, je ne le connais pas beaucoup, je l’ai croisé quelques fois. Mais j’ai beaucoup de respect pour le bonhomme. Il est sur le point de prendre une année sabbatique mais je suis sûr

qu’il reviendra très fort.

L.P.B. : Où fixez-vous les limites de la causti- cité ou de la méchanceté à ne pas dépasser ? N.C. : Le critère est le suivant : si je suis capable de faire l’imitation face à la personne que j’imite, sans avoir honte, alors c’est la bonne limite. L.P.B. : Y a-t-il un secret pour durer dans ce métier ? N.C. : Je crois qu’il ne faut pas perdre de vue son cœur de métier et éviter de se disperser en se tournant vers d’autres domaines comme la chanson. C’est aussi important de se renouve- ler si vous voulez que le public ait tou- jours plaisir à venir vous voir sur scè- ne. Le danger, c’est la routine. En ce moment, c’est l’actualité qui veut ça, Nicolas Sarkozy revient beaucoup, sur- tout à la radio. Il occupe toute la scè- ne médiatique et laisse peu de place à d’autres personnages. Toute la dif- ficulté pour moi est de savoir comment faire plus exister ces personnages. Je gère mes imitations comme on gère une bonne entreprise en consacrant une large part de l’investissement à la “recherche et au développement”. L.P.B. : Avec le rythme que vous tenez, com- ment éviter le pétage de plombs ? N.C. : Mon hygiène de vie est simple : je ne sors jamais, je fais attention à ce que je mange, je bois beaucoup (de l’eau) et je parle doucement afin de préserver ma voix. En revanche, je manque de sommeil quand je suis en tournée. Je me couche tard le soir et je me lève tôt pour préparer la quoti- dienne sur Europe 1. Enfin, ça marche pour moi en ce moment donc je fonce. Ce serait au contraire difficile d’arrêter la scène, la télévision et la radio. Un jour, il y aura bien un moment d’insuccès où je pourrai lever le pied…

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81

E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Aline Bilinski, Thomas Comte, Laura Franco, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Avril 2008 Commission paritaire : 1102I80130

Créditsphotos: LaPresseBisontine,Alcis,FrançoisAlléguède,R.Bour- geois,ArnaudBovigny,ChœurInterlycée,Thierry-PierreCorberand,Clau- deDomergue,Micropolis,R.F.F.,LaurentSaillard,VinayThammavongsa.

Propos recueillis par T.C. et J.-F.H.

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n°88 - Mai 2008

Bizzbee fait son cinéma à Besançon

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

A près Nancy, Lille, Bordeaux, Montpellier, et Rouen, Besançon sʼapprête à accueillir lʼenseigne Bizzbee. Il est prévu que le magasin de vête- ments pour enfants sʼinstalle au centre-ville dans les bâtiments de lʼancien Plazza. “Besançon fait partie de nos villes cibles” confir- me le service développement de lʼenseigne basée à Roubaix. Cʼest la société dʼinvestissement immo- bilier Klépierre (dont lʼactionnaire majoritaire est B.N.P. Paribas) qui investit dans ce projet de restruc- turation chapeauté par la S.E.D.D (société dʼéquipement du dépar- tement du Doubs). Spécialisé dans le développement de centres commerciaux dans 10 pays euro- péens, ce groupe gère également ces espaces par lʼintermédiaire

de sa filiale Ségécé qui manage environ 400 centres, ce qui la pla- ce au premier rang des gestion- naires de ce type dʼorganisation en Europe. Les partenaires nʼont pas enco- re arrêté le calendrier des travaux au terme desquels le magasin Bizzbee ouvrira ses portes. Par contre, le commerce sʼétendra sur la totalité du rez-de-chaussée de lʼancien cinéma, soit une sur- face de “400 à 450 m 2 ” selon la S.E.D.D. Les deux salles situées en sous-sol seront “utilisées pour du stockage.” À lʼétage, cette fois- ci, des bureaux seront aména- gés. Quand à la salle dite “de la chapelle” située dans la partie supérieure du bâtiment de la rue des Granges, elle sera condam- née faute dʼaccès adéquats.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Accident d’anesthésie : 7 ans de galère et toujours pas d’indemnisation

VéloCité dépasse le cap des 100 000 utilisations

U ne moyenne de 600 locations de vélo par jour, plus de 105 000 km parcourus, plus de 110 000 utili- sations depuis son lancement le 25 sep- tembre dernier. En six mois, le dispo- sitif VéloCité dépasse les espérances les plus optimistes de la ville. Selon la société JC Decaux qui gère le dispo- sitif dans 16 villes françaises et euro- péennes, “Besançon est, pour une com- mune de cette taille, la ville où ça marche le mieux en Europe” affirme Bertrand Mae- chler, le directeur régional de Decaux. “Nous sommes les bons élèves de la clas- se, se félicite le maire Jean-Louis Fous- seret. Si tous ces déplacements avaient été effectués en voiture, ce sont plus de 21 tonnes de CO2 qui auraient été reje- tées dans l’atmosphère.” VéloCité compte 1 641 abonnés longue durée et 10 229 abonnés courte durée. Les deux stations les plus utilisées sont celles de Granvelle et de la Madeleine. Pas de création de nouvelles stations pré- vues dans lʼimmédiat mais lʼextension des stations de la gare Viotte et de la City. “Nous réfléchissons à développer un sys- tème de “vélo campus” à destination des étudiants de la Bouloie qui sont très deman- deurs” annonce le maire. “Le système a permis d’apaiser vraiment les relations

entre les cyclistes et les piétons et même entre les cyclistes et les automobilistes” ajoute Nicole Wein- man, lʼadjointe chargée des modes de déplacement doux. Depuis son lancement, cinq “bor- nettes” sur les 300 que compte le réseau ont été vandalisées. Et quatre vélos volés. Deux ont été retrouvés au fond du Doubs et un, sur un parking, totalement maquillé par son utilisateur fraudeur… Le dispositif VéloCité coûte à la ville 60 000 euros par an. Une somme modique liée au parte- nariat que la ville a noué avec la société Decaux, la première sʼengageant à laisser à la dis- position de Decaux des espaces publicitaires sur son domaine public ou sur les bus du réseau Ginko. Le Bisontin Sylvain Maviel a été récompensé en tant que 100 000 ème utilisateur de VéloCité. “J’utilise le dispositif autant pour mes déplacements profession- nels quotidiens que privés” com- mente le gagnant dʼun pro- gramme de détente aux thermes de la Mouillère.

E n 2001, Gérald Hæfflin- ger entre dans une cli- nique bisontine pour une banale opération de la hanche. À lʼépoque, nous relations les suites de ce fait divers dans une de nos éditions. Lʼanesthésie tourne mal, M. Hæfflinger tombe dans le coma. Cinq semaines plus tard, à son réveil, il est grabataire. Son état décline régulièrement, jusquʼen 2004 où il décède à son domicile transformé par son épouse et sa fille en chambre dʼhôpital. Sept ans après les faits, Maria Hæfflinger, lʼépouse de la victi- me, attend désespérément que lui soit reconnu le statut de vic- time. “On n’en peut plus d’attendre” lâche-t-elle. Pour- tant, le rapport de lʼexpert judi- ciaire est alarmant : manque de personnel pour les anesthésies, disparition de dossier médical… Une somme dʼéléments trou- blants se cumule dans le dos- sier. Mais la clinique bisontine

a toujours rejeté lʼidée dʼun règle- ment amiable du problème. Lʼaffaire est aujourdʼhui entre les mains de la justice. Le T.G.I. de Besançon doit trancher lʼaffaire cette année. “L’expertise judiciaire égratigne sévèrement la clinique confirme Valérie Chas- sard, lʼavocate de M me Hæfflinger. Ma cliente s’est complètement ruinée en gardant son mari à son domicile, sa fille a même arrêté de travailler pour s’occuper de son père. Aujourd’hui, M me Hæfflinger est dans une situation financière dramatique, elle a été obligée de déména- ger.” Le dossier est toujours entre les mains des compagnies dʼassurances qui continuent à se renvoyer la balle. La famille Hæfflinger attend désormais que la justice tienne compte de leur drame, au moins financiè- rement. “Nous arrivons à la fin de la procédure, il y a de bonnes chances que notre demande soit entendue” veut croire Valé- rie Chassard.

A

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Tissdécor fête ses quarante ans ! Gilles et Dominique Pourchet poursuivent l’aventure fami- liale qui a débuté dans le Haut-Doubs. Ils confortent l’image de Tissdécor comme une enseigne incontour- nable dans la décoration intérieure. Publi-information

C’ est un endroit qui résume tout l’univers du tissu. Ici, cette matière noble se décline dans tous les styles, du moderne au classique, avec ou sans motifs, colorés ou plus sobres. Bienvenue chez Tissdécor ! L’entreprise de la rue Pergaud fête cet- te année ses quarante ans d’activité à Besançon.Une affaire de famille qui depuis trois générations se passionne pour les tis-

sus travaillés avec soin pour en faire des rideaux, des tentures murales ou pour habiller un fauteuil. On peut y découvrir éga-

des rideaux à Morteau” note Dominique Pourchet, qui a suivi des études artistiques à Strasbourg, et qui gère aujourd’hui le

lement toute la gamme de pro- duits Designers Guild : tissus, canapés et fau- teuils, pein- tures et un très bon choix de

magasin aux côtés de son frè- re Gilles. Ils suc- cèdent à leurs parents Jean- Marie et Ma-Jo Pourchet qui ont créé Tissdécor

“Une affaire de famille depuis 3 générations.”

royes pour s’installer enfin rue Pergaud. Pendant toutes ces années, la société fami- liale s’est tissée une soli- de réputation tant dans le conseil à la clientèle que dans la réalisation de projets. Son savoir-faire rayonne au-delà des limites de la capitale régionale, puisqu’elle a décoré des hôtels à Cour- chevel, auxArcs, Paris ou en Corse. Tissdécor évolue et suit les tendances en propo- sant une très belle sél- lection de papiers peints, peintures, stores, moquettes, tapis, ... C’est sans doute le secret de sa pérennité. L’entreprise emploie un tapissier qui est spécialisé dans le revê- tement des fauteuils et des canapés. Chez Tiss-

papiers peints. L’aventure a débuté dans le Haut- Doubs. “Mes grands- parents fabriquaient déjà

en 1968 à Besançon. L’enseigne se trouvait alors rue de Belfort, avant de déménager aux Tille-

Les tissus sont traités. En tenture murale, leurs qualités décoratives, phoniques et isolantes ne sont plus à démontrer.

décor, le beau tissu est un peu comme un vêtement, il doit être créatif pour habiller de façon origi- nale un intérieur. Le magasin ne ferme la porte à aucun client. Elle s’adapte à toutes les demandes et à tous les budgets.À chaque projet, aussi modeste soit-il, il est possible de trouver une décoration originale et personnalisée.

Aujourd’hui, Tissdécor a ouvert son champ d’activité, elle a ouvert un espace peinture Farow & Ball. Elle commercialise également du béton ciré Mercadier qui peut être appliqué facilement par les particuliers bricoleurs. Cette enseigne défend son image de référence dans la décoration intérieure et il n’y a pas de raison que ça change.

magasin Client-Roi

Tissdécor commercialise aussi des produits finis comme des coussins, des tapis, des rideaux ou des plaids.

L’ÉVÉNEMENT

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Des dizaines de requêtes au tribunal… Les résultats des élections ne sont pas définitifs partout

Alors que les élections municipales sont passées depuis plus d’un mois, des dizaines de communes sont encore dans l’expectative. En Franche-Comté, elles avaient été plus de 150 à être concernées par un recours au tribunal administratif en 2001. Cette année, même chose : le tribunal administratif de Besançon devra juger des dizaines de requêtes, émanant soit du préfet du département concerné par l’élection, soit de citoyens qui ont également la pos- sibilité de contester le résultat d’un scrutin. Diffusion de tracts diffamatoires, utilisation jugée abusive d’un bulletin municipal, déroulement contesté du scru- tin, erreurs de calcul dans le comptage des voix, inéligibilité d’un candidat… Les motifs de requête sont variés. Le tribunal administratif de Besançon mettra plus de deux mois pour examiner toutes les demandes. Certains scrutins ris- quent d’être annulés et le maire en place, au pire, d’être destitué…

TRIBUNAL Déjà en 2001 Une vingtaine d’élections contestées dans le Doubs Le feuilleton des élections municipales n’est pas tout à fait terminé. Dans le Doubs, le préfet ou de simples citoyens ont décidé de por- ter les résultats du scrutin devant la justice. Dans le Grand Besan- çon, quelques communes sont concernées.

Parfois, c’est la contestation de la validité de certains bulletins de vote qui est contestée. C’est le cas de la commune de Soulce-Cernay, dans le canton

D epuis le 10 avril, la préfecture du Doubs dispose de l’intégralité des informations concernant les nouveaux conseils munici- paux issus des urnes au soir des 9 et 16mars derniers. Le nom des 594 maires du Doubs est désormais connu et officialisé. Mais les résultats de ces récentes élections ne sont

pas aussi incontestables aux yeuxde tous.Et notam- ment du principal représentant de l’État dans le département, le préfet, qui a décidé de sa propre initiative d’assigner certaines communes devant le tribunal administratif. C’est le cas notamment à Pontarlier, dans le Haut-Doubs où il a jugé que la profession d’un des principaux acteurs de la vie

de Saint- Hippolyte.

d’attaquer les résultats de l’électiondans deux com- munes duGrand Besançon :Vorges-les-Pins (can- ton de Boussières) etAmathay-Vésigneux (canton d’Ornans). Là, ce sont des erreurs de calcul des résultats du scrutin lors du dépouillement qui sont mises en cause. Mais la plupart du temps, ce sont les électeurs eux-mêmes qui décident de solliciter la juridic- tion administrative. Souvent d’ailleurs, ce sont des candidats à l’élection, déçus du résultat du scrutin, qui portent l’affaire devant la justice. Le tribunal administratif de Besançon a trois mois au maximum pour rendre son verdict sur chaque affaire. Les litiges électoraux occuperont les magistrats bisontins à partir du 2 mai. “Il y en aura jusqu’à fin juin” annonce le tribunal dont le ressort couvre les quatre départements de Franche-Comté. Avec le Jura, la Haute-Saône et le Territoire-de-Belfort, le tribunal administratif

politique pontissalienne était incompatible avec l’exercice d’une fonction d’élu (voir en page sui- vante). Le préfet du Doubs a également décidé

Communes Cour-Saint-Maurice Contestation de lʼélection dʼun conseiller au motif quʼil ne réside pas dans la commune Un électeur Saint-Vit Distribution de tracts au-delà des délais réglementaires Un électeur Amathay-Vésigneux Élection non proclamée dʼun conseiller (erreur de calcul) Le préfet Vorges-les-Pins Élection non proclamée de deux conseillers (erreur de calcul) Le préfet Soulce-Cernay Contestation de lʼappréciation de la validité de certains bulletins de vote Un électeur Grand-Charmont Élection de M. Driano : erreur de calcul pour lʼattribution des sièges Les contentieux dans le Doubs Le tribunal administratif a jusqu’à fin juin pour examiner les litiges relatifs aux dernières élections municipales. Dans le Doubs, une vingtaine de communes sont concernées. Sélection. Commune de Grand-Charmont Objet Origine de la saisine du T.A.

devra examiner “entre 100 et 150 requêtes.” Soit entre 5 et 8%des communes de Franche- Comté. La multiplication des recours s’était déjà produite en 2001 lors des précédentes munici- pales. Le tribunal administra- tif avait dû se prononcer sur plusieurs cas litigieux dans le Grand Besançon, notamment à Beure, Arc-et-Senans, Reco- logne, Saint-Vit-Antorpe (déjà), Champvans-les-Moulins,Auxon- Dessous et même Besançon concernant une prétendue irré- gularité d’un des comptes de campagne. Mais aucune de ces actions n’avait donné lieu à une annulation des élections. J.-F.H.

“Entre 100 et 150 requêtes en Franche- Comté.”

Cléron Rognon Étupes Moncey Éternoz Accolans Allenjoie

Tract diffamatoire

Un électeur Un électeur Un électeur Un électeur Un électeur Un électeur Un électeur Un conseiller Le préfet Un électeur Un électeur

Organisation et déroulement des opérations

Objet inconnu Objet inconnu Objet inconnu Objet inconnu Objet inconnu

Baume-les-Dames

Élection non proclamée dʼun conseiller sur le P.V. transmis à la préfecture Inéligibilité dʼun conseiller en raison de son activité professionnelle

Pontarlier

Glay

Objet inconnu Objet inconnu

Badevel Les Fins

Accusations mensongères

Un conseiller municipal

ÉVÉNEMENT L’

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SAINT-VIT

Le demande rejetée Petite vengeance entre ennemis à Saint-Vit Un co-listier du maire Pascal Routhier à décidé de saisir le tribunal administratif pour contester la diffusion d’un tract par la liste d’opposition au-delà des délais réglementaires.

E n 2001, l’équipe emmenée par Chris- tian Sigrand, chef de file de l’opposition saint-vitoise, avait intenté une action devant le tribunal administratif de Besan- çon pour contester les résultats du scrutin et l’élection, à 54 % des suffrages, de l’équipe Pascal Routhier. Le recours visait à faire établir que la liste Routhier avait distri- bué dans la période de réserve, quelques jours seulement avant le premier tour, un tract dans les boîtes-à-lettres de la com- mune. À l’époque, les magistrats avaient déclaré la requête de l’équipe Sigrand irre- cevable et donc, par ce fait, confirmé l’élection des conseillers municipaux de la liste Rou- thier. Sept ans plus tard, alors que le scrutin est passé, le climat ne s’est pas complètement apaisé sur la commune. Cette fois, c’est

Un recours cette année, c’est la réponse du berger à la bergère au recours intenté en 2001 par l’opposition.

Un coup d’épée dans l’eau destiné seule- ment à montrer que la vengeance est un plat qui se mange froid à Saint-Vit. J.-F.H.

un peu gêné a posteriori d’avoir engagé cet- te action qui de toute manière ne remettra pas en question l’ordre établi. En effet, lors du dernier scrutin, sa liste est arrivée loin devant cellemenée par son opposant Charles Munier. Pascal Routhier arrivait largement en tête (65,63 % des suffrages exprimés), avec 550 voix d’avance sur M. Munier. Pascal Routhier sait d’ores et déjà que le tribunal administratif ne donnera pas sui- te à l’action engagée. Qu’avait-il à gagner d’ailleurs dans cette affaire ? Rien.

l’équipe Routhier qui a décidé de saisir le juge administratif. “C’est un peu pour la forme que nous avons engagé cette action. C’était notamment pour souli- gner, non seulement le fait qu’un tract ait été distribué peu avant le premier tour, mais aussi dire que ce tract avait à notre sens un vrai caractère diffamatoi- re” commente Pascal Routhier,

Qu’avait-il à gagner dans cette affaire ?

PETITES COMMUNES Le cas Vorges-les-Pins Le contentieux peut naître de simples erreurs de calcul Les recours intentés par le préfet viennent parfois de petites incompréhension de la part des mairies. Parfois, les consé- quences peuvent être fâcheuses pour certains candidats.

À Amathay-Vésigneux, dans le canton d’Ornans, on a juste fait une petite bou- lette en oubliant de décompter les 13 bulletins blancs pour établir la majorité abso- lue. Résultat de cette omission, une élue qui avait pourtant obtenu la majorité des suf- frages n’a pas été proclamée élue au premier tour. C’est ce que la préfecture appelle une “erreur de calcul.” La conséquence n’est pas dramatique pour cette candidate qui a été

“L’erreur est humaine” commente la mairie. Naturellement, deux personnes qui auraient dû être élues au premier tour ont dû passer le barrage du second tour. Dans les deux cas, c’est le préfet qui a inten- té un recours pour cause “d’élection non pro- clamée” de deux conseillers municipaux à Vorges et d’un conseiller à Amathay. Dans ces cas-là, “le juge peut être amené à rétablir la vérité en revenant sur les vrais résultats du premier tour” notent les services de la pré- fecture. “Si ce sont les mêmes personnes qui sont élues au second tour, les conséquences sont minimes. Mais dans le cas contraire, ça peut tout changer.” Le jugement du tribunal administratif peut avoir une autre conséquence, plus minime, sur l’établissement du “tableau municipal”. “Le tableau municipal donne l’ordre hiérar- chique des élus, explique la préfecture. C’est important lorsque le maire est absent, ce sont les personnes suivantes dans l’ordre du tableau qui sont censées le représenter.” Selon la mai- rie de Vorges, ce ne sont pas les services pré- fectoraux qui se sont aperçus de l’erreur de calcul mais la mairie qui aurait prévenu la préfecture de ce petit couac le lendemain du scrutin. J.-F.H.

élue au second tour dans cette commune de 135 habi- tants. “Apparemment, il n’y aura pas de suite” avance Claude Marguet. Sauf que… Comme à Amathay-Vési- gneux, les petites erreurs commises àVorges-les-Pins pourraient avoir des consé- quences que le juge admi- nistratif peut ne pas lais- ser passer. À Vorges, cette commune de 440 habitants, pour cal- culer la majorité absolue, on s’est basé sur les 355 électeurs inscrits et non sur les 293 suffrages exprimés.

“Le juge peut être amené à rétablir la vérité.”

Dans les petites

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communes, il arrive que des erreurs de calculs se produisent.

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ÉVÉNEMENT L’

La Presse Bisontine n°88 - Mai 2008

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PONTARLIER Une profession incompatible Un pilier de la municipalité menacé d’inéligibilité Jean-Yves Bouveret, le leader de l’opposition municipale qui est par ailleurs chef du parc départemental de l’Équipement, exer- cerait une profession incompatible avec sa fonction élective. J ean-Yves Bouveret va-t-il devoir se reti- rer du conseil municipal de Pontarlier ? C’est aujourd’hui au tribunal adminis-

Jean-Yves Bouveret est le leader de la gauche à Pontarlier.

énoncés dans l’article L 231.9. C’est la préfec- ture qui a découvert cette incompatibilité sui- te àune procédure somme toute classique.Après chaque élection, les communes sont tenues de dresser un procès-verbal mentionnant les noms et qualités des conseillers élus.Le P.V.est ensui- te transmis à la préfecture qui se charge des vérifications effectuées à partir des déclarations de candidatures. Ces déclarations sont obliga- toires dans le cadre des communes de plus 3 500 habitants comme c’est le cas à Pontarlier. S’il estime que les conditions d’inéligibilité sont avérées,le préfet a 15 jours pour déférer l’affaire au tribunal. La démarche peut d’ailleurs être réalisée par tout électeur qui aurait fait lemême constat. Jean-Yves Bouveret pourra siéger au conseilmunicipal tant que le jugement n’est pas rendu.Si son élection est ensuite remise en cau- se, un autre candidat non élu de sa liste lui suc- cédera et logiquement le cinquième,ClaudeCue- not, qui est quant à lui enseignant.Donc éligible.

tratif de se prononcer sur cette question d’ici la fin juin. Objet du litige porté devant le tribu- nal par le préfet lui-même :incompatibilité entre la fonction d’élu et la profession exercée par l’intéressé. L’article L 231.9 du code électoral préciseeneffetquenepeuvent êtreélus conseillers municipaux dans les communes situées dans le ressort où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuismoins de 6mois : “En tant que chargés d’une circonscription territoriale de voi- rie : les ingénieurs en chef, ingénieurs division- naires et ingénieurs des travaux publics de l’État, les chefs de section principaux et chef de section des travaux publics de l’État.” Jean-Yves Bou- veret est chef du parc départemental de l’Équipement. Il dispose d’une délégation de signature et travaille avec 300 personnes sous ses ordres. Son activité professionnelle semble donc correspondre avec les critères d’inéligibilité

CLÉRON Un procédé jugé malhonnête Un ancien maire accusé de dif- famation par un ancien adjoint Ambiance “Clochemerle” à Cléron où la non-élection de la tête de liste - un ancien adjoint - serait due selon ce dernier à la diffusion d’un tract par un ancien maire qui critiquait vertement une asso- ciation jusque-là gérée par ledit adjoint. C hantal Guet-Guillaume se serait bien passée d’une telle ambiance pour démar- rer son premier mandat de maire de Clé- directeurs, les directeurs adjoints, chefs de service et chefs de bureau de la collec- tivité territoriale de Corse et de ses établissements publics. 9° En tant que chargés dʼune circonscription territoriale de voirie : les ingénieurs en chef, ingénieurs divisionnaires et ingénieurs des travaux publics de lʼÉtat, les chefs de section principaux et chefs de section des travaux publics de lʼÉtat. Les agents salariés commu- naux ne peuvent être élus au conseil municipal de la com- mune qui les emploie. Ne sont pas compris dans cette caté- gorie ceux qui, étant fonction- naires publics ou exerçant une profession indépendante, ne reçoivent une indemnité de la commune quʼà raison des ser- vices quʼils lui rendent dans lʼexercice de cette profession, ainsi que, dans les communes comptant moins de 1 000 habi- tants, ceux qui ne sont agents salariés de la commune quʼau titre dʼune activité saisonnière ou occasionnelle. Éligibles, inéligibles : que dit la loi ? Lʼarticle L 231 du code électo- ral précise les conditions dʼéligibilité en fonction de lʼactivité professionnelle exer- cée par les conseillers muni- cipaux. Ne sont pas éligibles dans le ressort où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de trois ans les préfets de région et les préfets, depuis moins dʼun an les sous-préfets, les secrétaires généraux de préfecture, les directeurs de cabinet de préfet, les sous-pré- fets chargés de mission auprès dʼun préfet et les secrétaires généraux ou chargés de mis- sion pour les affaires régio- nales ou pour les affaires de Corse. Ne peuvent être élus conseillers municipaux dans les communes situées dans le ressort où ils exercent ou ont exercé leurs fonctions depuis moins de six mois : 1° Les magistrats des cours dʼappel. 2° Les membres des tribunaux administratifs et des chambres régionales des comptes. 3° Les officiers des armées de terre, de mer et de lʼair, dans les communes comprises dans le ressort de leur commande- ment territorial. 4° Les magistrats des tribu- naux de grande instance et dʼinstance. 5° Les fonctionnaires des corps actifs de la police nationale. 6° Les comptables des deniers communaux agissant en qua- lité de fonctionnaire et les entre- preneurs de services munici- paux. 7° Les directeurs et les chefs de bureau de préfecture et les secrétaires en chef de sous- préfecture. 8° Les directeurs de cabinet du président du conseil géné- ral et du président du conseil régional, les directeurs géné- raux, les directeurs, les direc- teurs adjoints, chefs de servi- ce et chefs de bureau de conseil général et de conseil régional, le directeur de cabinet du pré- sident de lʼassemblée et le directeur de cabinet du prési- dent du conseil exécutif de Cor- se, les directeurs généraux, les

LES FINS Une polémique locale Le perdant souhaite l’annulation des élections Alain Bailly, candidat déchu des élections municipales des Fins, a déposé un recours au tribunal administratif de Besançon pour demander l’annulation des élections.

L e verdict des urnes ne scelle pas de façon défi- nitive le résultat d’une élection municipale qui peut être contesté après coup dans notre système démocratique. Une nouvelle preuve aux Fins, vers Morteau, où Alain Bailly et ses colistiers ont déposé un recours auTribunal Adminis- tratif de Besançon. Les requé- rants sollicitent “l’annulation des résultats du 1 er tour des élections municipales” au ter- me desquelles Gérard Colard, le maire sortant, a été recon- duit dans ses fonctions. Les commentaires fusent aux Fins sur la démarche entreprise par la liste d’opposition qui au final, a placé cinq de ses can- didats dans le nouveau conseil.

“Mauvais perdants” disent cer- tains à propos de ce conten- tieux électoral. Pourtant, Alain Bailly ne semble pas s’être engagé à la légère dans cette voie judi- ciaire. Son objectif est double : “Rétablir la vérité et obtenir l’annulation” dit-il en ajou- tant d’emblée, que s’il avait gain de cause au mois de mai, date du jugement, il “ne bri- guerait pas le mandat de mai- re. Cela enlèverait toute cré- dibilité à cette action. Nous ne sommes pas dans un esprit de vengeance mais de clarté.” Preuves à l’appui, l’élu a rele- vé des irrégularités dans les méthodes utilisées par son adversaire lors de la campagne électorale qui ont peut-être eu

pour conséquence de fausser le débat démocratique. Le pre- mier point contesté est le bul- letin municipal des Fins pour l’année 2008. Dans ce docu- ment, “le maire s’est livré à une présentation singulière- ment orientée du programme réalisé par son équipe, puis des projets envisagés pour le futur mandat, faisant de ce bulletin un véritable instrument de pro- pagande politique. Le même bulletinmunicipal portant cet- te annonce de candidature com- porte deux encarts publicitaires pour des sociétés privées” remarquent les requérants. Si aucune dispositionne contraint les collectivités territoriales à cesser leurs actions de com- munication à l’approche des élections, le bulletin munici- pal doit avoir un caractère neutre et informatif. Un second point sur lequel por- te le recours concerne la dis- tribution, la veille du premier tour, d’un tract “mensonger de la part de la liste dumaire sor- tant.” Le document laisse entendre notamment qu’en 1995AlainBailly aurait démis- sionné d’un poste d’adjoint. “Faux” ,réplique l’intéressé “qui ne pouvait refuser un poste qui ne lui a pas été proposé” sti- pule le recours. Enmai, leTri- bunal Administratif de Besan- çon statuera sur cette question. Il en établira la crédibilité avant de rendre son jugement.

l’annulation du scrutin. Chantal Guet-Guillau- me veut se placer au-delà de la polémique. “Je ne veux pas rentrer dans ce débat d’autant que je ne suis concernée. Tout ce que je peux dire, c’est que le procédé n’est pas honnête dans le sens où aucun débat n’était possible, deux jours avant l’élection. Cette lettre n’est pas forcément diffamante mais elle pose des questions déran- geantes qui forcément, ont peu influencé des électeurs. Une chose est sûre, c’est que la dif- fusion de ce document a fortement troublé la sérénité de la campagne” commente le nou- veau maire qui figurait d’ailleurs sur la liste de Patrice François. “On a l’impression que cette élection a été truquée” , dit-elle, espérant un rapide retour au calme dans cette com- mune de 300 habitants.

ron. Le tribunal administratif devra exami- ner la plainte déposée par deux anciens élus - dont l’ancien premier adjoint Patrice Fran- çois, récente tête de liste -, au motif de la dis- tribution aux habitants du village d’un tract jugé diffamatoire, deux jours seulement avant le premier tour. Le document, signé d’un ancien maire, Claude Lornet, critique avec sévérité la gestion de l’association “Cléron Accueil”, assurée justement par les deux requérants. Finalement, les deux responsables de l’association incriminée n’ont pas été élus. Le tribunal devra donc juger de la recevabilité de leur demande et prononcer, le cas échéant,

Alain Bailly, aux Fins : “Nous ne sommes pas dans un esprit de vengeance mais de clarté.”

T.C.

BESANÇON

La Presse Bisontine n°88 - Mai 2008

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EN BREF

Se rencontrer autrement L’Entrepôt mélange les genres et organise des rencontres dans des ateliers ou dans son café-restaurant associatif. L’objectif d’inventer un lieu où vivre ensemble, semble atteint. VELOTTE Une association unique en son genre

Glace L’Association des Sports de Glace de Besançon et la ville de Besançon organisent la venue le jeudi 24 avril à 20 h 30 des “Stars sur Glace” à la patinoire Lafayette. Avec Brian Joubert, champion du monde, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder, champions d’Europe, Alban Préaubert, Nathalie Péchalat et Fabian Bourzat, Yannick Ponsero et tous les patineurs participant aux championnats d’Europe et du Monde seront présents. Renseignements au 03 81 25 22 39. Bal Folk Bal Folk à la M.J.C. de Palente (24, rue des Roses) samedi 26 avril à 21 heures avec le groupe “Airs de rien”. Renseignements au 03 81 80 41 80. Improvisation Match d’improvisation A.R.T.I. Franche- Comté contre Lille samedi 26 avril à 20 h 30, maison de quartier de Saint- Ferjeux. Renseignements : François Aviles au 03 81 80 79 12.

N i simple café-restau- rant associatif, ni orga- nisateur d’ateliers d’insertion seulement, l’Entrepôt est un peu les deux. “Quand on a créé l’association en janvier 2004, on voulait essayer d’inventer un lieu d’accueil à destination de tout le monde mais aussi à destina- tion des personnes fragilisées, en errance ou passées par l’hôpital psychiatrique” explique Françoise Cholé. Avec Michel Cholé et deux autres compères (Michel Deharbe et Jérôme Astruc), ils se sont lancés béné- volement dans l’aventure, sou- tenus par l’hôpital psychiatrique de Novillars. D’abord installés rue de la Vieille Monnaie, ils rejoignent le bord du Doubs, chemin de Casamène, un an plus tard. Tous les quatre vien- nent de la psychiatrie et sont passés par la Clinique de la Bor- de, berceau de la psychothéra-

pie institutionnelle fondée par Jean Oury. Là-bas, dans le Loir- et-Cher, le psychiatre et psy- chanalyste français a mis au point une nouvelle approche visant à prendre en compte le patient autant que l’univers dans lequel il vit. Si à l’Entrepôt, point de méde- cins, infirmiers ou éducateurs, les grands principes enseignés par Jean Oury sont restés. Le milieu est ouvert et vient qui veut. “Le mercredi, on a un temps de rencontre, la réunion du mer- credi où on s’apprivoise” explique Françoise Cholé. Chacun peut faire part de ses envies, de ses désirs qu’il pourra réaliser dans le cadre d’ateliers. “Il n’y a pas d’obligation. On leur laisse le temps de venir et de repartir. Il y a un vrai cadre mais pas rigi- de.” Aux ateliers gratuits de répa- ration de vélo, d’écriture ou de guitare s’ajoutent ceux de pein-

Françoise et Michel Cholé, deux des quatre fondateurs de l’Entrepôt dans leur café-restaurant associatif.

ture ou de céramique payants car nécessitant un intervenant rémunéré par l’association.Mais ici tout peut se discuter laisse entendre Françoise. “Ce qui nous intéresse, c’est la folie et ce qu’on fait avec” précise Michel. “Il y a beaucoup d’artistes et d’artisans dans les parages et la création peut permettre de tenir debout.” Le choix de faire intervenir untel ou untel ne se fait pas au hasard. “ a se pas- se toujours avec du lien, il n’y a jamais de parachutage.” Après avoir occupé le rez-de- chaussée du bâtiment avec les ateliers, Françoise, Michel et

les autres ont eu envie d’aménager le grenier “pour proposer autre chose.” Après un an de travaux (très réussis), le café-restaurant associatif de l’Entrepôt a ouvert en octobre. “C’est plus facile de venir en famille, boire un café et décou- vrir ce qu’on fait. a nous per- met de faire circuler ce qui se passe dans notre association” se réjouit Françoise qui depuis l’automne, passe tous ses week- ends en cuisine, bénévolement. “C’est un lieu qui rassemble, cer- tains accrochent bien. L’argent est réinvesti dans du matériel et nous évite de nous limiter aux

seuls ateliers rentables” note Michel qui espère progressive- ment modifier le regard des uns sur la folie des autres. Pour aider le message à passer, l’Entrepôt organise du 27 au 29 juin et pour la troisième fois “Jours de fête”. Au programme, l’expo du travail de l’année et des œuvres d’une quarantaine d’artistes, une guinguette, des concerts chaque soir, des sur- prises… “L’occasion de faire se rencontrer des gens, de créer des chemins et peut-être inventer des possibles.” A.B.

PUBLI-INFORMATION

La Paillotte : du bois, du rêve, du bonheur

Le magasin La Paillotte propose des dizaines d’idées-cadeaux originales et authentiques. Les jeux et les jouets en bois font leur grand retour. L’adresse incontournable pour les cadeaux, c’est le 108, Grande rue à Besançon.

U ne fois la porte du 108, Grande rue franchie, vous voilà replongés d’un coup dans la lointaine enfance. Les souvenirs ressurgissent alors : mai- son de poupée, cheval à bascule et dînette. Une ambiance chaleureuse, les couleurs gaies, l’odeur du bois, tout respire ici l’authenticité. Nous sommes dans l’une des plus belles adresses bisontines consacrée aux jouets. La Paillotte est une institution locale, elle a été créée il y a 34 ans. Pierre Bouvier, le gérant, a repris l’enseigne il y a quatre ans. Depuis, il réussit à montrer qu’il “existe une autre alternative aux jouets en plastique. Les jouets en bois sont authentiques, cha- leureux et robustes” dit-il. Le nouveau vira- ge pris depuis l’arrivée de Pierre Bouvier aux commandes dumagasin s’avère payant. Il a fait le tri dans les collections, a enrichi la gamme des jeux et jouets et privilégie désormais le bois quasi exclusivement. “Cet- te année, nous avons encore plus de che- vaux de bois et de trotteurs” souligne le res- ponsable. Dans la boutique se succède une gamme infinie de jeux et jouets pour tous les âges. Tout y est, rien ne manque : la ferme et ses animaux, les bilboquets, les dînettes, les puzzles, les toupies, les instruments de musique, les mobiles, la belle cuisinière - si réaliste. Sur une autre étagère, Pinocchio côtoie Oui-Oui. Nous voilà au rayon des garçons avec ses châteaux en bois, les voi- tures et les avions. Plus loin, on aperçoit les peluches, les tirelires, les animaux de la sava- ne, les yo-yo et les marionnettes. Les petites filles ne sont pas en reste : poussettes, lan- daus et maisons de poupée feront leur bon- heur. On n’oublie pas les “grands enfants” qui trouveront des jeux d’échecs, jeux de

Des centaines de référence, un dénominateur commun : le bois.

dames, casse-tête chinois et ces originaux puzzles en trois dimensions “made inFranche- Comté”. “Nous travaillons beaucoup avec les fabricants locaux, notamment l’industrie du jouet jurassien” note Pierre Bouvier. L’activité de la Paillotte est actuellement en plein essor. Le bouche à oreille fonctionne, peut-être aussi un certain ras-le-bol de ces “usines à jouets” de la périphérie. “Lors- qu’on s’attache à faire de la qualité et à s’occuper correctement du client, il n’y a pas de raison que ça ne marche pas” ajou- te le responsable. La Paillotte peut propo- ser à sa clientèle un service gratuit de livrai- son à domicile. Très pratique pour les objets encombrants. La Paillotte ouvre ses portes du mardi au samedi de 10 heures à 12 h 30 et de 14 heures

Et si vous commandiez par Internet ? L e magasin La Paillotte s’est doté d’un site Internet qui permet, de chez soi, de commander en toute tranquilli- té le cadeau souhaité. Le site est doté d’un système de paiement sécurisé. La livraison se fait à domicile. Les frais d’envoi sont offerts à partir de 80 euros d’achat. Rendez-vous sur www.paillottejouets.com

La Paillotte 108, Grande rue

25000 BESANÇON Tél./fax : 03 81 81 12 37 www.paillottejouets.com

Pierre Bouvier a repris la Paillotte en 2004.

BESANÇON

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La Presse Bisontine n°88 - Mai 2008

BESANÇON 30 m 3 de bois d’œuvre La coupe de bois est terminée Le bois coupé à l’emplacement du futur centre de secours sera destiné en partie à alimenter la chaufferie de Planoise, le reste sera valorisé.

CONSEIL MUNICIPAL 21 adjoints Les élus ont voté leurs indemnités

Comme à chaque début de mandat, un des premiers votes soumis aux nouveaux élus municipaux est la fixation du montant de leurs indemnités mensuelles. Récapitulatif.

D es charges de fonction- nement liées à la rému- nération des 55 élus du conseil municipal de Besan- çon augmenteront de quelques pour cent par rapport au pré- cédent mandat. Mécanique- ment par l’effet de la légère augmentation au 1er mars

21, chaque adjoint percevant tous les mois une somme de 1 833,20 euros bruts. Vient ensuite lemontant attri- bué aux conseillers munici- paux. Les 10 conseillers d’opposition percevront cha- cun 280,59 euros bruts par mois. Quant aux conseillers de la majorité - ils sont au nombre de 23 -, ils sont logés à la même enseigne que ceux de l’opposition, à la différen- ce notable que tous se sont vus attribuer une délégation. De ce fait, leur indemnitémen- suelle est gonflée à 617,30 euros bruts par mois. Reste le cas du maire de Besançon, dont l’indemnité mensuelle a été fixée par le

L es travaux préalables à la construction du futur centre de secours de Besançon Ouest ont débu- té. Le service espaces verts de la Ville vient de procéder au déboisement du terrain de la colline du Rosemont où sera implantée la caserne. Les arbres ont été stockés en bordure de la rue Brulard à deux pas des 408. Ces grands tas de bois sont destinés à alimenter la chau- dière de Planoise. Par contre, un certain nombre de grumes (30 m 3 environ) peuvent être valorisées. “Elles devraient être vendues pour du bois d’œuvre après consultation des entre-

prises” précise le service espaces verts. Cette “forêt” faite en par- tie de frêne était assez jeune. Pour l’anecdote, le service départemental d’incendie et de secours indique qu’elle a grandi sur une butte artifi- cielle. En effet, le terrain sur lequel sera construit le centre dont les travaux vont débuter en 2009 appartenait à l’armée. Les militaires auraient construit cette colline au début du siècle dernier pour tester les premiers engins à chenille en terrain accidenté dont la garnison de Besançon était une des premières de France à être dotée.

2008 votée par le législateur, de l’indice brut qui sert de référen- ce au calcul des indemnités. Et pour le cas de Besançon, du fait que le nombre d’adjoints est passé de 17 à

Le maire de Besançon percevra 5 426,76 euros bruts par mois, auxquels il convient d’ajouter environ 2 800 euros en tant que président de l’agglomération, et environ 1 500 euros de retraite de député.

Leur indemnité mensuelle est gonflée à 617,30 euros.

conseil à 5 424,76 euros bruts. Les élus bisontins ont décidé d’attribuer une enveloppe supplémen- taire de 300 euros par mois à Jean-Louis Fousseret “pour municipal

frais de représentation.” Tous les mois, le paiement des indemnités des élus bisontins coûte donc aux Bisontins la somme de 61 225,76 euros. J.-F.H.

RECHERCHE Un nouveau souffle Françoise Branget veut dynamiser la recherche Exonérer les laboratoires de charges sociales, c’est la proposition fai- te par la parlementaire du Doubs pour soutenir la création d’emplois. La proposition a été co-signée par une soixantaine de députés.

Barthod

L’ idée lui a été soufflée par un professeur de la faculté de médecine de Besançon confronté à un dilemme : trop de sujets de thèses mais pas assez de doctorants pour

çaise : l’exonération pour les laboratoires des charges sociales pour les emplois de chercheurs doctorants et post-doctorants.” La proposition, si elle n’a pas encore été adop- tée par le législateur, a néanmoins déjà rete- nu l’attention “de l’I.N.S.E.R.M. et de la confé- rence des grandes écoles qui m’ont contactée pour que cette proposition soit étendue à l’ensemble des post-doctorants, pas seulement universitaires.” Avec cette proposition, Françoise Branget dit vouloir “ booster ” la recherche française dont “30 % des chercheurs doivent partir en retrai- te d’ici 2012. La rémunération de nos cher- cheurs est parmi les plus faibles en Europe.” J.-F.H.

les prendre en charge. Les labo- ratoires, soumis à de fortes contraintes budgétaires, n’auraient pas les moyens de pouvoir embaucher assez de cher- cheurs. D’autres responsables de laboratoires sont venus frap- per à la porte de la députée pour formuler lamême demande. D’où l’idée de proposer “une mesure simple destinée à donner un nou- veau souffle à la recherche fra-

Déjà retenu

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l’attention de l’I.N.S.E.R.M.

La députée du Doubs espère que sa proposition sera intégrée dans un prochain texte de loi.

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