La Presse Bisontine 88 - Mai 2008

BESANÇON

La Presse Bisontine n°88 - Mai 2008

14

EN BREF

BESANÇON Expérience ludique La science pour

Théâtre Scène départementale 25 et l’atelier théâtre du Centre diocésain présentent “La vie qui va…”… de Mauriac à Trénet. Spectacle théâtral et musical conçu par Pierre Louis à partir des chroniques (1948- 1955) de François Mauriac et des chansons de Charles Trénet. Au grand séminaire du centre diocésain jeudi 17, vendredi 18 et samedi 19 avril à 20 h 30. Goût Curieux, gourmands, enseignants, professionnels de santé… Le Centre de linguistique appliquée (C.L.A.) de l’Université de Franche-Comté, avec l’aide de l’Office de Tourisme de Besançon, organise la Première édition du colloque “Questions de Goût”, mercredi 30 avril au Kursaal de Besançon. Rens. au 03 81 80 92 00. Théâtre “Range ta tête, l’ascenseur est trop petit”, une pièce jouée le 24 avril Petit Théâtre de la Bouloie à Besançon. Rens.06 82 30 90 69.

éveiller les consciences Grâce à ses interventions auprès des 6-12ans, l’association des “Petits débrouillards” explique le monde en s’amusant.

“V ous regardez comment c’est fait, vous observez. Après je l’enlève et vous faites. Attention, il faut qu’elle tourne !” prévient Gladys Demet, une éolienne miniature confectionnée avec baguettes et carton dans les mains. Unique salariée de l’association des Petits débrouillards de Franche-Comté, elle ani- me régulièrement des ateliers dans les écoles (sur le temps périscolaire) ou dans les maisons de quartiers, centres de loi-

sirs et M.J.C. le mercredi et pendant les vacances) afin d’expliquer les sciences aux enfants, en s’amusant et en essayant. La structure bisontine a rejoint le réseau national des Petits débrouillards en sep- tembre 2006, sous l’impulsion de Line Roy, scientifique de formation qui s’est ensuite réorientée vers la communica- tion scientifique. À ses côtés, dans le fau- teuil de présidente, Carole Écoffet, dans le réseau depuis 10 ans et chercheur au

Célia lors de l’inauguration festive du nouveau siège de l’association au 11, avenue de l’Ile-de-France.

C.N.R.S. “La culture scientifique ne doit pas être enfermée dans les labos. C’est une façonuniversellede voir lemonde.La citoyen- neté est une composante importante de notre action” précise-t-elle. Les enfants, eux, s’amusent. “On apprend la science” annonce fièrement Célia. “On prend de la maïzena, de l’eau. On fait une boule et dès qu’on arrête de tourner, elle fond et redevient liquide.” Les explications ne viennent que dans un second temps. “On ne leur donne jamais la réponse tout de suite. On les aide à trouver l’explication grâce à l’expérience.Et c’est aussi l’occasion pour nous de leur expliquer qu’on n’a pas toujours tout du premier coup” précise Line Roy. Quand les enfants sont habitués à la

démarche, Gladys leur demande même ce qu’ils veulent construire et comment il faut faire pour y arriver.Aux P’tits déb’ comme on dit ici, “on veut faire aimer les sciences et animer les consciences.” En juinprochain, ceux d’ici et d’ailleurs vont faire parler d’eux avec leur congrès national.Après Lyon en 2006, c’est Strasbourg qui accueille “cette grosse fête de l’association.” À cette occa- sion, en plus des écoles, les animateurs vont à la rencontre du grand public, les invitant à des expériences dans la rue. A.B.

Les Petits débrouillards de Franche-Comté 03 81 51 74 88

Construction d’une éolienne avec Gladys.

Ibride se fait encore plus plaisir BESANÇON Commerce et culture Les designers bisontins de la place Victor Hugo font de leur boutique un lieu d’accueil et d’expo pour leurs petits copains moins connus.

L a pin-up en tissu installée dans la vitrine le prouve : Square, boutique de l’atelier de création design Ibride est désormais aussi un lieu d’exposition. “C’est la continuité et l’affirmation de notre parti-pris de départ” explique Rachel Convers. “On envisage les objets depuis les prémices de la création jusqu’à l’envie de se les approprier.” Avec Benoît Convers et Carine Jannin, ils forment Ibride, trio de designers bisontins né en 1996 et dont le talent s’exporte dans le monde entier. Si leurs créations sont dis- tribuées (par eux-mêmes comme par d’autres), ce n’est pas le cas de tous les artistes et designers . De ce constat est née l’envie d’exposer dans la boutique. “ Nous avons lié des amitiés multiples et variées au fil des ans.Mais beaucoup de ces artistes ne sont visibles que sur les salons.” ÀNoël déjà, les “trophées”, sculptures tex- tiles d’Anne-Valérie Dupond avaient fleu-

ri sur les murs de la boutique. Début mars, et pour jusqu’à fin avril, l’artiste plasti- cienne bisontine est revenue avec d’autres objets et sa fameuse pin-up. Autre invité de cette première expo, La Coudée d’Escampette, duo féminin, auteur de tableaux cousus, pièces uniques qui sont aussi des vêtements (jupe portefeuille, cein- ture…). “Les gens qu’on présente sont un peu hybrides aussi. On veut exposer leur facette artistique. La vocation culturelle du magasin est très importante” souligneRachel Convers. Leslie Cury, responsable de la boutique, se transforme alors en guide d’expo. “ Ç a bouge, c’est un gros boulot mais ça nous booste ” se réjouit-elle. François Berthod et Claude Miellet sont les prochains qui exposeront chez Square. Attention, ils n’auront pas forcément une vitrine dédiée, donc le mieux, c’est de pous- ser la porte. A.B.

Leslie Cury et Rachel Convers chez Square, boutique et mini-galerie d’art à la fois.