La Presse Bisontine 88 - Mai 2008

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°88 - Mai 2008

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ÉCOLES

Trois fermetures

Trois fermetures de classes à Besançon La baisse des effectifs scolarisés en maternelle et élémentaire est régulière depuis plusieurs années à Besançon. Résultat : trois fermetures de classes primaires cette année. Dont une qui continue à susciter la désapprobation des parents.

Quelques ajustements de dernière minute seront encore possibles avant la rentrée de septembre.

L a décision de l’inspection d’académie aurait pu être beau- coup plus difficile à avaler. Fina- lement, trois classes élémen- taires fermeront à la rentrée 2008 à Besançon, aucune enmaternelle. C’est mieux que l’an dernier où Besançon avait dû fermer trois classes de mater- nelle et six classes de primaire. Alors que la baisse de la démographie conti- nue à s’accentuer dans la capitale com- toise. “Par rapport à l’année scolaire 2006-2007, on a encore perdu plus de 200 élèves cette année en primaire et enmaternelle. L’année d’avant, la bais- se était plus mesurée, avec 34 élèves en moins. La fermeture de trois classes cette année est donc plutôt une bonne surprise, nous nous attendions à plus” annonce le service éducation de la vil- le de Besançon. Une classe de primaire fermera donc ses portes en septembre 2008 à l’école La Bruyère (quartier Cras), une autre à l’école Bourgogne (Planoise) et la dernière à Bregille-Plateau. En plus, une classe d’intégration (pour les enfants d’origine étrangère arrivant

sur Besançon) est également suppri- mée à l’école Fourier. “Si des enfants arrivent de l’étranger d’ici la rentrée, l’inspection sera néanmoins obligée de rouvrir une classe d’intégration.” La nouvelle de ces trois suppressions a été confirmée début avril par les ins- tances académiques.Malgré un nombre de suppressions plutôt limité cette année, certaines délégations de parents d’élèves s’accrochent pourtant à défendre la situation actuelle. C’est

prise par l’inspection d’académie pour la rentrée 2008 est de fermer une clas- se d’élémentaire à Bregille-Plateau et une classe d’élémentaire aux Prés- de-Vaux pour regrouper sur Bregille les élémentaires et les maternelles aux Prés-de-Vaux. Un scénario qui semble répondre à une parfaite logique. La mairie a même proposé de mettre en place une navette pour véhiculer les enfants de primaire des Prés-de- Vaux à Bregille. “Aujourd’hui, nous sommes dans une situation de crise car malgré l’approbation du conseil d’école, les parents d’élèves contestent ce scénario.” Du côté syndical, on recon- naît même que “la répartition des moyens sur l’ensemble du département est plutôt correcte. Mais ce que l’on reproche plutôt, ce sont les moyens qui sont nettement insuffisants” remarque Guy Pourchet pour le S.N.U.I.P.P. 8 809 élèves sont scolarisés cette année dans les écoles maternelles et élémentaires publiques de la ville. 3 643 en maternelle et 5 166 en élé- mentaire. J.-F.H.

le cas notamment à Bre- gille-Prés-de-Vaux. La situation actuelle est la suivante : une école maternelle avec sa directrice et une seule classe à Bregille-Pla- teau ainsi qu’une école élémentaire avec un directeur et quatre classes. Plus bas, sur le site des Prés-de-Vaux, une école primaire avec une classe de mater- nelle et deux classes élé- mentaires. La décision

“Nous sommes dans une situation de crise.”

ENSEIGNEMENT Rentrée de septembre Le samedi, l’école est finie ! Dans l’académie de Besançon, dès septembre, les établisse- ments scolaires seront fermés le samedi. Il faut réorganiser la semaine. C’est loin d’être clair sur le scénario qui sera retenu.

D ès la rentrée de septembre, tous les élèves du primaire n’iront plus à l’école le samedi matin. Le sys- tème qui était en vigueur dans quelques établissements français qui ont adop- té la semaine de quatre jours depuis longtemps va donc se généraliser. Cet- te mesure est une petite révolution pour les parents et pour les profes- seurs qui attendent la manière dont elle va s’appliquer. Car les trois heures supprimées du samedi matin sont censées être redis- tribuées sur l’ensemble de la semai- ne. Les enseignants n’auront plus 26 heures devant tous les élèves mais plus que 24 heures. En revanche, deux heures supplémentaires seront dédiées aux élèves en difficulté, et l’équipe pédagogique utilisera une troisième

matiser. Ensuite, c’est tout le tissu asso- ciatif local qui accueille les enfants le mercredi matin qui serait désorgani- sé” poursuit l’U.N.S.A. Même son de cloche au S.N.U.I.P.P. où Guy pourchet estime que “les horaires d’école, c’est pour tous. Cette démarche de vouloir caler les heures de soutien aux élèves en difficulté le mercredi est anti-péda- gogique. La solution, il faut la trouver à l’intérieur de la classe, mais pour cela, il faut des moyens humains.” Les jours de répartition des heures seront laissés à l’appréciation de chaque école. “Les modalités pratiques de cet- te mesure en faveur des élèves les plus en difficulté seront discutées avec les collectivités, les partenaires syndicaux, les représentants des parents d’élèves et des familles. Un décret actuellement en cours d’élaboration va permettre de définir le cadre général de cette orga- nisation de la semaine. Cependant en fonction des impératifs locaux, des adaptations pourront être prévues” pré- cises le rectorat. La fenêtre de tir fixé par le ministère de l’Éducation nationale est assez lar- ge. Suffisamment en tout cas pour que l’information ait couru dans l’académie de Besançon sur la possibilité d’organiser les cours le mercredi afin de libérer les enfants pour le week- end le vendredi à midi. “C’est une pis- te de travail trop rapidement avancée par la rectrice mais elle a rapidement vu que ce système allait poser des pro- blèmes. On nous annonce une consul- tation à l’issue des vacances de Pâques ” observe Guy Pourchet.

heure pour de la concer- tation. “Pour l’instant, le rectorat n’a pas pré- cisé sur quels jours de la semaine devaient être réparties les trois heures du samedi matin” pré- cise l’U.N.S.A (syndicat des enseignants acadé- miques) de Besançon. Il semblerait que le corps professoral ne soit pas favorable à ce que le sou- tien scolaire soit orga- nisé le mercredi matin. “Ce jour ne fait pas l’unanimité. Faire venir les seuls élèves en diffi- culté à ce moment-là reviendrait à les stig-

La question des élèves en difficulté.

Les élèves seront libérés le samedi matin.

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