La Presse Bisontine 152 - Mars 2014

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr MARS 2014 N° 152

MUNICIPALES À BESANÇON JEAN-LOUIS FOUSSERET A-T-IL VRAIMENT PERÇU LE DANGER ? LA DROITE EN POSITION FAVORABLE

Le programme de toutes les listes engagées

LE CAHIER SPÉCIAL ÉLECTIONS en p. 21 à 37

ASSOCIATION p. 12 Les femmes des 408 dynamisent leur quartier

CONSEIL MUNICIPAL p. 5 UN MEMBRE DE L’ÉQUIPE FOUSSERET Après l’exhibitionniste, “l’acteur” porno !

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

LA TWEETOSPHÈRE BISONTINE

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La Presse Bisontine n° 152 - Mars 2014

Abstention “Ah bon, Fousseret se représente ?…” Cette phrase qui paraît aberrante aux oreilles de celui qui suit un tant soit peu l’actualité de sa ville a pourtant été entendue. On n’a sans doute pas conscience que le plus grand fléau qui menace le scrutin municipal des 23 et 30 mars prochains sera l’abstention. Comme d’habitude dirons-nous. Oui, mais en pire. Si on se penche sur cet- te élection à Besançon depuis trente ans, on fait le constat amer que la par- ticipation des électeurs à ce scrutin on ne peut plus proche de leurs préoccu- pations quotidiennes n’a fait que chu- ter. En 1983, l’abstention avait été d’à peine 25 % au second tour des muni- cipales. Depuis, le taux de participation n’a fait que se tasser : 62,96 % au pre- mier tour en 1989, 59,24 % en 1995, 54,43 % en 2001, quelques dixièmes de plus en 2008. Si cette tendance de fond se poursuit, le taux de participa- tion pourrait passer sous la barre des 50 % au soir du 23 mars. Pourtant qu’y a-t-il de plus proche qu’un scrutin muni- cipal ? Le maire s’occupe des crèches, de la circulation, des permis de construi- re, de la tranquillité publique, du cadre de vie… On peut estimer que dans une société où la notion de collectif, de vivre ensemble et de proximité tend à se relâ- cher, l’individualisme victorieux finira par avoir raison de la démocratie loca- le. En disant cela, on ne résout pas grand-chose. On peut aussi estimer en réfléchissant plus en profondeur sur le rôle au quotidien d’un maire que cet élu, au fur et à mesure que les villes sont régies par des normes, des règles, des cadres administratifs et des bureaux d’études, est devenu au fil des ans un technicien aseptisé dont les convictions politiques ne pèsent plus du tout sur le cours de son mandat. L’hyper-spéciali- sation de la gestion municipale s’est accompagnée d’une dépolitisation tota- le des candidats. La preuve : qu’est-ce qui oppose véritablement les proposi- tions de Jean-Louis Fousseret de celles de Jacques Grosperrin ? Sur le fond, pas grand-chose. Alors à quoi bon se déplacer aux urnes se disent les élec- teurs si ensuite les grands projets ne sont dictés que pas des techniciens de haut vol qui imposent aux élus leur façon de voir les choses. L’abstention a gran- di au fur et à mesure que les grands combats d’idées se sont évaporés dans les volutes de la technocratie uniformi- sée. Mais attention, le droit de vote est un peu comme la liberté de la presse : il ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Jean-François Hauser Éditorial

LES TWEETS DU MOIS

TRANSPORT Mardi 4 février. Lebrubru, twittos bisontin, légère- ment vindicatif sur la nouvelle la circulation en ville liée aux feux du tram. lebrubru @lebrubru · 16 h @villedebesancon y a-t-il un ingénieur idiot qui s’occupe des feux ou bien est-ce le résul- tat de tâtonnements aléatoires #bouchons HUMOUR Lundi 3 février. Le nouveau mobilier urbain placé quai Veil-Picard suscite l’imagination... Un groupe sur facebook s’est créé. Il s’intitule : «ces mâchins sur le quai». PierreAntoineBoillon @Pierhau · 28 janv. .M @ DMƥM SQNTU¤ › PTNH RDQU@HDMS BDR LXR - térieux bancs ! #besancon #battant #fondue pic.twitter.com/6Xi6L132yMsion d’un élu exhibitionniste :-)

POLITIQUE (SUITE) Mercredi 5 février. Le temps passe, les têtes restent. La politique, un éternel recommencement... Vive les archives. besagora @besagora · 5 févr. #Besancon #mun25000 en cas de victoire de @Jlf2014 E.Dumont entamera un 4 ème mandat ===> pic.twitter.com/nOynjRhgc4

TRAM 30 janvier. Le klaxon taperait-il sur le sytème ? Christophe P. @CPhilip70 · 30 janv. Aujourd’hui je travaille à côté d’un carrefour emprunté par le futur tramway. Pour la 215e fois, celui-ci utilise son Klaxon... #besancon SPORT Mercredi 12 février. Qui sont les mauvais joueurs ? Un judoka bisontin réagit à la réserve parlementaire du député du Doubs Eric Alauzet (E.E.L.V.) qui oc- troie 4675 € au club de judo du Red Star Montreuil. Fred Gevrey @FGevrey · 2 h A l’heure où FC #Judo Besançon peine a trou- UDQ CDR ƥM@MBDR @ericalauzet donne 4675€ à nos concurrents. Expliquez moi!

POLITIQUE Dimanche 26 janvier. Suite à la démission d’un conseiller municipal bisontin pour exhibitionnisme, la blogosphère rhabille la politique locale. Jean-Pierre Tenoux @MenezUhel · 26 janv. «Je suis tombé des nues» dit (sans rire) le maire de #Besançon qui demande la démis- sion d’un élu exhibitionniste :-) Un twittos s’inquiète du débat de fond des munici- pales. Alexandro Noriega @Alex___Noriega 4MD @TSQD BGNRD L@FMHƥPTD C@MR K@ B@L - pagne municipale de #Besançon est que tous les candidats «veulent » la même chose pour #Besançon

est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Février 2014 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine, C.A.G.B., J. Varlet.

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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Militaires bisontins sur le départ

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Grand Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Vers la fin des cabines téléphoniques

Le général Francis de Lapresle (à droi- te) commande la 7 ème brigade

blindée de Besançon et évoque les

U ne page se tourne dans l’histoire des télécommunica- tions. Petit à petit, les cabines téléphoniques disparaissent du pay- sage urbain où elles avaient trouvé leur place il y a plus d’un siècle. Avec l’avènement du téléphone por- table, les habitudes des usagers ont changé. Une évolution spectaculai- re que les services d’Orange ont pu mesurer. “Entre 2000 et 2011, le tra- fic des cabines téléphoniques est en décroissance de 90 %. Le phénomè- ne ne fait que s’accélérer” observe Daniel Bonnet, délégué régional Oran- ge pour la Franche-Comté. Beaucoup Les cabines enlevées au centre-ville de Besançon seront recyclées. L’État va lancer un appel d’offres pour attribuer à un opérateur le service universel assuré actuellement par Orange.

de ces cabines ne sont plus utilisées, si ce n’est comme support pour col- ler des affiches. Celles qui ne servent plus sont donc enlevées en accord avec les municipalités. C’est le cas à Besançon. Jusqu’en 2011, on dénom- brait sur la ville une centaine de cabines téléphoniques. D’ici fin 2015, une soixantaine d’entre elles aura dispa- ru du paysage urbain bisontin. “Les cabines qui sont maintenues sont celles où il y a encore du trafic” précise Daniel Bonnet. Le parc de publiphonie devrait enco- re diminuer puisque la loi préconise, au nom du service universel, de main- tenir une cabine pour 1 000 habitants et une au-delà de 1 000 habitants. Selon ce principe, Besançon pourrait se contenter de deux cabines. Les téléphones publics n’ont peut-être pas dit leur dernier mot. Ils pourraient renaître sous une autre forme en milieu urbain. Dans différentes villes fran- çaises, un système de cabine est en test. Il offre aux usagers de nouveaux services dont un accès Internet.

prochains départs en opération.

trafrique, ou le général Foucaud au Mali. Sur les 600 hommes basés à Besan- çon, 200 “Centaures”, nom donné aux militaires de la 7 ème B.B. parti- ront en opération d’ici le mois de juillet. Ils seront en Centrafrique et au Mali. 60 hommes du 19 ème régi- ment du génie rejoindront Djibou- ti. Les autres seront déployés en opération de sécurité au Liban, au Gabon et enfin en Guyane où les soldats devront lutter contre les orpailleurs. À noter que le 28 et 29 juin, le 19 ème régiment du génie fêtera ses 50 ans à Besançon. Il en profitera pour aller à la rencontre des Bisontins. Des démonstrations sont prévues ainsi que des portes ouvertes à la caserne militaire Joffre.

L a 7 ème brigade blindée de Besan- çon, composée notamment du 19 ème régiment du Génie de Besançon, du 35 ème Régiment d’infanterie et du 1er régiment d’artillerie de Belfort, se projettera dans plusieurs missions à travers le monde. Pas de répit pour les militaires français et bisontins qui passent généralement six mois de l’année en opération extérieure, et le reste en entraînement ou en pha- se de récupération. La 7 ème brigade blindée comman- dée par le général Francis de Lapres- le va, en 2014, aussi bien assurer la sécurité qu’être déployée sur des zones de combat. Certains des anciens gradés à l’instar du géné- ral Francisco Soriano sont par exemple à la manœuvre en Cen-

Françoise Branget ne sera pas députée européenne

Françoise Branget renonce à se présenter aux Euro- péennes de mai prochain.

L’ ancienne députée bisontine s’était posi- tionnée dans la course aux Européennes de mai prochain. Elle avait confirmé dans nos colonnes le mois dernier son intention d’être candidate à la candidature sur la liste U.M.P. du Grand Est. Mais les grandes manœuvres politiques sont passées par là et la désignation de la tête de liste Nadine Mora- no entraîne des conséquences imprévues pour la Bisontine. En effet, le député européen sor- tant Joseph Daul, qui ne se représente pas, était contre la nomination de Nadine Morano en tête de liste. Mais ce choix a notamment été imposé par Nicolas Sarkozy himself . En guise de compensation, Joseph Daul a obtenu que son assistante parlementaire, Anne San-

der, figure en troisième position sur la liste U.M.P., donc éligible. Comme le suivant sera un hom- me, la place de Françoise Branget aurait donc été au mieux, cinquième. Dans ce cas de figu- re, la Bisontine préfère jeter l’éponge. “Je ne peux pas lutter constate Françoise Branget. Et si c’est pour faire de la figuration en fin de lis- te, je n’y vois aucun intérêt. Ce n’est pas grave, je n’en ferai pas une maladie et je ferai tout de même campagne pour les Européennes. Mais le drame avec cette histoire, c’est que la Franche- Comté n’aura à nouveau aucun député euro- péen.” Le Vésulien Alain Joyandet s’était éga- lement positionné, avant de se retirer puisqu’il n’avait aucune garantie lui non plus de figurer avant la quatrième place de la liste.

BESANÇON

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EN BREF

SOCIÉTÉ

Site Internet pour adultes Et maintenant, “l’acteur” porno Les entrailles du web livrent une vidéo pornographique qui met en scène un élu membre de la majorité Fousseret et vice-président de la communauté d’agglomération du Grand Besançon.

Bénévolat “Action contre la Faim” recherche des bénévoles pour un projet pédagogique et solidaire unique en France : la Course contre la Faim. Il s’agit d’animer des séances de sensibilisation dans les établissements scolaires participant au projet. La Course contre la Faim est un projet qui offre aux jeunes l’occasion de s’engager dans une action solidaire. À l’issue de ces séances, chaque élève part à la recherche de sponsors qui vont leur promettre des dons pour les kilomètres qu’ils tenteront de courir le jour de la Course, qui aura lieu le vendredi 16 mai dans toute la France. Plus d’infos sur : www.coursecontrelafaim. org Jules-Haag Le Lycée Jules-Haag de Besançon et Orange s’associent pour collecter et recycler les téléphones portables. C’est une première en Franche- Comté. Orange apporte une solution globale et opérationnelle de collecte et de recyclage des mobiles usagés qui s’appuie sur l’économie sociale et solidaire. 12 000 mobiles collectés = un emploi d’insertion créé.

Net” se défend l’intéressé qui néanmoins assume totalement cette réalité. Ce film porno de 14 minutes qui a été vu plus d’1,4 million de fois sur Inter- net ne devait donc pas sortir de la sphère privée… Nom d’une pipe ! Mais la vidéo en question a bien été mise en scène. Elle n’a visiblement pas été réalisée avec des moyens amateurs. À tel point qu’on est tenté de rec- tifier et de dire qu’au contrai- re, elle avait bien vocation à être diffusée. Un temps, “l’acteur” bisontin se serait même fait appeler “Rahan”, comme le héros préhistorique et viril de la B.D. “Il n’y a rien de professionnel là-dedans” réfute l’intéressé, ajoutant qu’il n’a fait qu’une seule vidéo de ce genre. Il pré- tend l’avoir tournée il y a déjà une dizaine d’années avant de s’engager en politique. Selon d’autres sources, il y aurait eu d’autres tournages “hard” dans lesquels cet élu a joué un rôle central. Cette vidéo “amateur” est toujours visible sur divers sites réservés à un public pour adultes malgré les efforts de l’élu pour tenter de la faire sup- primer. Pas facile de se débar- rasser des archives poisseuses du web qui ont la vie dure. Dans la charte de bonne condui- te qu’il a fait signer à ses co-lis- tiers, Jean-Louis Fousseret a demandé “de la dignité, de la probité et de l’intégrité.” Il n’a pas précisé à ses co-listiers qu’ils devaient rester prudes…

L es frasques de nos élus ne nous étonnent plus. Récemment, un conseiller municipal de Besançon était interpellé, soup- çonné de s’être exhibé sexuel-

Fousseret. Quelle surprise de découvrir ce garçon au look B.C.B.G. en train de besogner en tenue d’Adam ! “C’est une sex-tape, qui n’était pas censée être diffusée sur le

milliers sur Internet. La diffé- rence avec celle-ci, est que l’un des acteurs de ces ébats de “har- deur” est également un élu bison- tin, écologiste, membre la majo- rité du maire Jean-Louis

lement devant une jeune fem- me. Cette fois-ci, c’est une his- toire d’un autre genre que nous livrent les entrailles du web . Il s’agit d’une vidéo pornogra- phique, comme il en circule des

La vidéo pornographique du conseiller municipal est toujours visible sur Internet. Elle a déjà été vision- née plus d’1,4 million de fois.

L’ÉVÉNEMENT

LES “OFF” DE LA CAMPAGNE

Les municipales des 23 et 30 mars approchent avec leur lot d’indiscrétions. Dans chacun des camps, l’union de façade ont caché quelques âpres tractations.

Déconne pas Manu, reviens ! Retour Les vrais-faux amis

Fousseret-Grosperrin, mêmes programmes ? Les programmes Vidéosurveillance pour Fousseret, vidéo-protection pour Grosperrin Au fond, qu’est-ce qui diffère vraiment le contenu des programmes de Jean-Louis Fousseret et de Jacques Grosperrin ? Au risque de froisser ces candidats, pas grand-chose. Voici quelques points parfaitement identiques. Il y a en a beaucoup d’autres.

Le retour d’Emmanuel Dumont sur la liste de Jean-Louis Fousseret en a surpris plus d’un à Besançon. Une affaire qui a tout l’air d’un petit arrangement entre amis. E n politique, il faut s’attendre à tout ! D’abord écarté de la liste de Jean-Louis Fousseret au mois de novembre par la commission électorale, Emmanuel Dumont a finalement été réintégré. Le maire candidat aurait-il été pris de remords pour repêcher son actuel adjoint délé- gué à la communication reconnaissant “la loyauté de ce militant et son travail” ? Que d’éloges en tout cas à l’égard de ce garçon qui été mis sur la touche par une commission à laquelle participait le maire- candidat, au motif qu’il ne s’était pas suffisamment investi dans le mandat apprenait-on alors. Selon nos informations, le sort de l’élu était même scellé dès la fin de l’été, avant même que la commission socialiste ne se réunisse. Bref, la sincérité soudaine de Jean-Louis Fousseret sonne un peu faux. Mais la dissonance ne semble pas froisser l’oreille d’Emmanuel Dumont aussi heureux sans doute de

La Smart City - Programme Fousseret : “Impulser une ville connec- tée et intelligente : la Smart City.” Création d’un espace (professionnels et particu- liers), afin de développer la Net économie et l’émergen- ce d’un espace créatif et numérique. - Programme Grosperrin : “Smart City : une ville “intel- ligente” pour demain. Avec une gestion intégrée par l’OpenData afin de permettre la libre circulation de l’in- formation et de son exploi- tation.” - Programme Fousseret : “Y développer du commerce, de la culture, un cluster, espa- ce de travail collaboratif pour les industries culturelles et créatives, un espace de congrès.” - Programme Grosperrin : Le pôle Saint-Jacques

“Lancer un cluster d’indus- trie culturelle et créative. Un campus numérique dédié avec bâtiments connectés, un centre commercial regrou- pant des commerces high- tech, des galeries d’artistes, un palais des congrès de 1 500 places. La fiscalité - Programme Fousseret : “L’équipe s’engage à ne pas augmenter le taux des impôts locaux et à maintenir l’en- dettement de la collectivité à un niveau inférieur à la moyenne nationale.” - Programme Grosperrin : “Geler les taux d’imposition locale et rejoindre la moyen- ne nationale des villes de notre taille.” La mutualisation - Programme Fousseret : “Mutualisation des services avec le Grand Besançon. Réduction du nombre d’ad- joints, 16 au lieu de 21 et du

nombre de vice-présidents, 15 au lieu de 29.” - Programme Grosperrin : “Créer un site unique héber- geant Ville et Grand Besan- çon. Réduire les frais en divi- sant par deux le nombre d’adjoints à laVille et de vice- présidents à l’Aggloméra- tion.” La tranquillité publique - Programme Fousseret : “Intervention des policiers municipaux jusqu’à minuit tous les soirs et 2 heures du matin les jeudis, vendredis et samedis. Poursuite du déploiement de la vidéosur- veillance après évaluation de son impact.” - Programme Grosperrin : “Créer une brigade de nuit opérationnelle dès sep- tembre 2014. Mettre en pla- ce 30 caméras de vidéo-pro- tection en Wi-Fi pour les déplacer sur les lieux de délit.”

intervenu. L’adjoint à la communication est proche duministre du Redressement productif dont il repré- sente la sensibilité politique à Besançon. Il l’avait d’ailleurs informé de la situation suite à son évic- tion par la commission électorale. La détermina- tion d’Emmanuel Dumont a fini par payer. En conso- lation, Jean-Louis Fousseret lui a offert la 41 ème place sur sa liste, sacrifiant un candidat de la société civi- le. Tout cela n’est que spéculations selon Emmanuel Dumont qui “laisse dire.” Il se fie “à ce que dit le maire” qui s’est expliqué sur son choix de le réin- tégrer. démener dans cette campagne. Maintenant, il souhaiterait obtenir un poste d’adjoint. Maintenant qu’il est réintégré, Emmanuel Dumont veut se

trouver une place sur la liste socia- liste que d’avoir l’opportunité de conti- nuer à exister en politique. Suite à l’annonce de la bonne nouvelle, il s’est fendu d’un commentaire bienveillant à l’endroit de Jean-Louis Fousseret. Dans ce genre de situation, l’impor- tant est de sauver les apparences et de faire bonne figure quitte a mettre de côté son amour-propre. Toute cette histoire a l’odeur de la cui- sine politique. Dans l’entourage des deux hommes, on confie qu’Emma- nuel Dumont n’aurait pas ménagé ses efforts ces deux derniers mois pour être réintégré sur la liste. On dit même qu’ArnaudMontebourg himself serait

De la cuisine politique.

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Éric Alauzet songe déjà à 2020 ? Liste Fousseret

Monique Ropers : la girouette a trouvé son nid Tractations

Conseillère municipale d’opposition, elle part avec Jean-François Humbert après avoir connu quatre groupes politiques en deux ans.

À la droite de Jean-Louis Fousseret, Éric Alauzet soutient de près la campagne du maire sortant.

“O ui, j’étais une girouette, mais si je suis partie, c’est parce que je me sen- tais mal à chaque fois avec ces per- sonnes” se défend Monique Ropers, conseillère municipale d’opposition sortante qui roule désormais pour Jean-François Humbert. Retraitée de l’Éducation nationale, novice en politique, son parcours politique embrassé il y a moins de deux ans est tout simplement chaotique. Rappel des étapes. En 2008, l’U.M.P. l’incite à rejoindre la liste de Jean Rosselot. Au gré des manipulations politiques et des ficelles tirées par Alain Joyandet, elle se retrouve clouée au rang de spectatrice. Il faut la démission en janvier 2012 du conseiller d’opposition Édouard Sas- sard pour que la retraitée siège au conseil municipal de Besançon.

Très vite, elle quitte la bande à Ros- selot et rejoint Martine Jeannin. Mais, entre elle et Jeannin, l’his- toire ne dure pas. Leurs chemins se séparent. Monique Ropers fait dis- sidence et crée avec Catherine Gelin - le 9 mai 2012 - le groupe “Au centre ensemble”. Le voyage est encore plus court : Ropers fait ses valises et les pose, en 2013, chez Philippe Gonon (U.D.I.) qui l’accueille à bras ouverts. Il l’invite à le suivre dans la bataille des municipales, ce qu’el- le fait. En septembre 2012, Ropers siège dans le comité restreint de Gonon. Et pan, nouvel accident de parcours ! Gonon lui tourne le dos en s’unis- sant avec Grosperrin. Pas abattue, elle rebondit avec Jean-François Humbert, un homme qu’elle juge “posé et intègre, avec qui il fait bon travailler” dit-elle. Si elle avoue

M ais que pousse donc bien le député vert Éric Alauzet à vouloir enchaîner les man- dats ? On le croyait rangé du cumul des mandats et voilà que le député conseiller général souhaite intégrer la liste des élus au conseil municipal de Besançon. Le principal intéressé justi- fie sa place en 39 ème place, donc éligible si la liste Fousseret gagne les élections, par le fait que “c’est conforme à l’esprit du non-cumul qui veut que l’on ne puis- se pas cumuler deux fonctions dans un exécutif. Là, je sollicite le plus petit man- dat qui soit.” Il voit son intégration à l’équipe Fousseret comme un moyen

d’apporter “au conseil toute la partie législative qui peut avoir une inciden- ce sur les affaires municipales. Pour cela, je suis mieux placé que n’importe qui.” Habile pirouette, mais cette can- didature auxmunicipales est-elle vrai- ment désintéressée ? N’aurait-il pas en ligne de mire les prochaines munici- pales de 2020 où là, on en est sûr, Jean- Louis Fousseret se retirera définitive- ment des affaires municipales ? A-t-il déjà des velléités de futur maire de Besançon ? “D’autres y ont pensé pour moi, donc je suis bien obligé d’y penser aussi…” répond l’éventuel futur modes- te conseiller municipal.

Monique Ropers a finalement rejoint Jean-François Humbert.

avoir pris des coups, Monique Ropers dit s’être relevée. Sans doute est-ce son signe astrologique, bélier, qui l’invite à foncer…

La revanche Michel Omouri Commerce En 2013, l’opposant (de droite) avait préconisé que la Ville rachète les cellules commerciales vides. La majorité s’était moquée. Un an plus tard, Fousseret et Monneur reprennent l’idée dans leur programme.

Les gueules de l’emploi Communication Les personnes présentes sur la photo officielle ou affichées sur les tracts de campagne de Jean-Louis Fousseret ne sont pas choisies par hasard. Décryptage.

N icoleWeinman, adjointe à la voirie et aux déplacements, peut se targuer d’un bon bilan dans ce portefeuille confié par le maire dans une période délicate, symbolisée par l’arrivée du tram. Or, cette élue issue de la société civi- le n’apparaît pas sur la nouvelle lis- te de Jean-Louis Fousseret, rejetée comme d’autres. Éjectée ? Pas tant Nicole Weinman : la sortie de route M ichel Omouri tient-il sa revanche face à Jean-Louis Fousseret, lui l’opposant affiché ? Rappel des faits : au conseil municipal de février 2013, l’étiqueté U.M.P. ferraille sur le F.I.S.A.C. tram et sur le dossier du 6, rue de la Madeleine. Il pointe notamment les 40 commerces fermés à Battant. Il propose alors “une mesure d’ur- Majorité

les railleries de la majorité. “Ce n’est pas à la Ville de supporter le privé” balaye d’un revers de la main le mai- re. En 2014, retournement de situa- tion : cette proposition est inscrite dans le programme de la liste du maire et dans celle de Frank Mon- neur et Didier Gendraud. Désor- mais, c’est Omouri qui peut se moquer !

gence” : “Le rachat des cellules vides par la Ville à des prix de marché raisonnables pour amortir la failli- te des commerçants et des bailleurs. En profiter d’ailleurs pour rénover ces locaux souvent vétustes, et faci- liter la reprise de ces locaux en acti- vité commerçante au travers de loyers progressifs” dit-il. Cette annonce - faite en conseil - provoque

S ur la devanture de la perma- nence J.-L.F. 2014 rue Cuse- nier à Besançon, l’immense autocollant collé sur la baie vitrée montre un candidat rassem- bleur, heureux, sourire aux lèvres. Il semble pointer du regard le chemin à suivre. Une vraie image d’Épinal avec à ses côtés trois femmes et un homme prêts à le suivre. Ce cliché que beaucoup pensent pris sur le vif est en réalité une mise en scène bien huilée. Les fameux Bisontins proches du mai- re, ce sont ces fidèles lieutenants. À droite, le jeune homme n’est autre qu’un ancien militant des M.J.S. Il tient la permanence de campagne, gère une partie de la paperasse et photo- graphie le candidat à certains de ses déplacements. À droite de Jean-Louis Fousseret, on

retrouve Elsa Maillot, 29 ans, numé- ro 10 sur la liste…et membre du P.C.F., pour bien rappeler que c’est une liste d’union. Les deux autres personnes photographiées sont des sympathi- santes. Ce choix d’image est largement justi- fié par un proche collaborateur de Jean- Louis Fousseret : “Imaginons que l’on prenne une photo dans la rue avec des personnes que nous ne connaissons pas. Même avec leur accord de droit à l’ima- ge, nous ne sommes pas certains qu’elles veuillent ensuite se retrouver sur un tract de campagne. Et rien ne nous garantit qu’elles n’adhèrent ou ne se retrouvent par la suite sur une liste concurrente” commente un membre du P.S.Voilà l’image du candidat Fous- seret préservée. Ses opposants se char- geront - ou pas - de l’écorner. La bataille est lancée.

voter” explique-t-elle. Désormais, elle ne peut plus voter, donc être éli- gible, à Besançon. L’adjointe à la voi- rie doit se tracer un nouveau che- min. Elle n’exclut pas de revenir - très vite - en politique. Pour les régio- nales ?

que cela puisque Nicole Weinman n’est plus éligible à Besançon pour la simple et bonne raison qu’elle et son mari vivent à Roche-lez- Beaupré. Un coup dur pour elle. “Avant, je possédais une pharmacie à Besançon, ce qui me permettait de

I smaël Boudjekada, le plus jeune candidat des élections municipales à Besançon a résumé sa campagne électorale à un événement qui se déroulera sur une partie de la jour- née du 1 er mars. Une des animations qu’il annonce et qui risque de faire mour à cette campagne électorale. Les candidatures géantes seront des- sinées sur un seul panneau de quatre mètres par trois. Le public pourra suivre l’évolution du travail de l’ar- tiste jusqu’à la touche finale. Ça pro- met. Boudjekada se paie la tête des candidats Caricatures parler d’elle va se dérouler place Pas- teur. Ismaël Boudjekada a invité un graf- feur qui va réaliser en direct une caricature de chaque tête de liste “y compris la mienne” dit-il. Son objec- tif est d’apporter une touche d’hu-

Des Bisontins photographiés au hasard ? Pas vraiment. Sur l’image collée à la vitre, on retrouve à droite de Jean- Louis Fousseret, une de ses colistières et des militants P.S.

L’INTERVIEW DU MOIS

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POLITIQUE

Maître de conférences en sciences politique “L’action politique est de

plus en plus standardisée”

À un mois des élections municipales, Guillaume Gourgues, universitaire bisontin spécialiste en sciences politiques, relativise le poids des clivages politiques dans les enjeux locaux. Selon lui, les élus locaux sont devenus des managers.

L a Presse Bisontine : Le clivage idéologique gauche-droite a-t-il toujours un sens à l’occasion du débat sur les municipales ? Guillaume Gourgues : Depuis les débuts de la décentralisation, la place de la politique, de l’affrontement partisan dans la gestion des politiques publiques est loin d’être évi- dente. On se rend compte que de plus en plus on a affaire à des membres d’une clas- se politique qui agissent comme des “mana- gers territoriaux”.Aujourd’hui les politiques urbaines sont animées par des mots d’ordre qui sont toujours les mêmes : attractivité du territoire, développement local, compé- titivité, ce qui conduit toujours, quelle que soit l’étiquette politique, à conduire les mêmes politiques partout : réaménagement du centre-ville, des voies sur berges, créa- tion d’un tramway, etc. Les symboles de cette uniformisation, ce sont les aménage- ments réalisés autour du tramway ou enco- re les politiques d’aide à l’implantation des entreprises. L’action politique urbaine est de plus en plus standardisée. Ce qui est paradoxal, c’est qu’on n’a jamais été autant décentralisé et que les politiques publiques se ressemblent toutes d’une ville à l’autre. On cherche beaucoup les vrais clivages poli- tiques dans les débats, on ne les trouve pas parce qu’au fond, il y a un consensus entre tous. L.P.B. : Un bon maire est désormais un bon mana- ger, c’est cela ? G.G. : Dans cette logique managériale, on a des maires qui sont à la recherche des bonnes recettes et ces bonnes recettes ne sont ni de droite ni de gauche. Gérard Col- lomb à Lyon est de gauche, Alain Juppé à Bordeaux est de droite, mais tous deux seront certainement réélus car ils ont su rendre le centre-ville à ses habitants. L.P.B. : Comment expliquez-vous ces similitudes ? G.G. : D’abord par la mondialisation de la compétition urbaine, directement liée au capitalisme. Les acteurs financiers et les grands groupes ont pénétré les villes car des secteurs entiers ont été libéralisés (l’eau, le transport public, le bâtiment, les par- kings…). Les élites politiques locales sont confrontées à de vrais problèmes dans leurs villes comme la désindustrialisation et ils doivent trouver d’autres sources de finan- cement pour leur territoire. Se dégagent alors, financées en partie par les privés, des standards de développement urbain qui se diffusent partout. Comme ces grands quartiers multi-fonctionnels avec des loge- ments, de l’activité, où les investisseurs limitent ainsi les risques. Ce poids de la compétition urbaine se ressent bien sûr jusqu’à Besançon. C’est ainsi que les élus locaux ont dû apprendre un nouveaumétier : manager, commercial, V.R.P. L.P.B. : La dépolitisation du débat s’accentue donc inexorablement ? G.G. : Il y a aussi de la part des politiques eux-mêmes une volonté de dépolitiser les questions locales qui s’explique par la mon- tée en puissance de l’intercommunalité, laquelle exige un consensus permanent. Dans ces instances intercommunales com- me la C.A.G.B., il y a une volonté d’affaiblir les clivages partisans. D’ailleurs ce consen- sus mou rend bien souvent les intercom- munalités inefficaces. L.P.B. : Un tramway à Besançon, c’est donc un pro- jet consensuel qui dépasse le clivage gauche-droi-

Guillaume Gourgues : “On assiste actuellement à un retour de l’initiative citoyenne.”

sion de l’horlogerie. Est-ce vraiment l’intérêt des villes de tenter ainsi de se concurren- cer ? L.P.B. : Quel regard portez-vous sur la notion de “démocratie participative” dont tous les candidats aux municipales se disent être les promoteurs ? G.G. : C’est un dispositif hérité des luttes

L.P.B. : L’initiative citoyenne dans les villes, c’est donc une chimère ? G.G. : On assiste actuellement à un retour de l’initiative citoyenne à travers l’Europe avec le principe de la “communauty orga- nizing” (l’organisation communautaire), un concept inventé par l’extrême gauche amé- ricaine dans les années quarante et cin- quante. L’idée est de fédérer les habitants d’un quartier pauvre autour de problèmes et de les former pour qu’ils deviennent des leaders politiques, et organiser des cam- pagnes de revendication radicale. Il y a en cemoment une énorme expérience à Londres. Le but est d’instaurer un rapport de force avec les pouvoirs publics. En France, l’exemple-type actuel, c’est Notre- Dame-des-Landes. C’est l’endroit en Franc où l’on exprime des craintes sur la métro- polisation à outrance et la compétition sau- vage entre territoires urbains. Ceux qui apportent la contradiction politique, ce ne sont plus les politiques eux-mêmes, mais ce genre de groupes sociaux. Le débat poli- tique est en train de bouger et ce, malgré la ribambelle de dispositifs de démocratie participative qu’on enfile comme des perles. Propos recueillis par J.-F.H.

te finalement ? G.G. : Où est allé se nicher le débat entre la gauche et la droite au sujet du tram ? Sur une question de tracé tout au plus (et à la fac de droite on est bien placé pour en par- ler…). Mais sur le fond de la question, non, il n’y a pas vraiment eu de débat. Un pro- jet comme le tram est parfait pour le mai- re de Besançon parce qu’il contribuera à changer l’image de la ville. Nous sommes dans des logiques de marketing urbain. Il faut voir à quel point dans les villes désor- mais la managérisation des politiques pèse. L.P.B. : Quelle est la finalité pour des villes comme Besançon de tenter de concurrencer ses voisines ? G.G. : Cette concurrence féroce entre villes, personne ne l’assume véritablement et elle peut aboutir à des catastrophes car tout le monde ne peut pas gagner dans cette com- pétition. Prenons l’exemple de Grenoble très orienté sur les nanotechnologies avec la présence du C.E.A., avec une école d’ingénieurs internationalement reconnue et un tissu d’entreprises très dense et ici à Besançon, sans vraiment en débattre, on déclare se spécialiser aussi dans les nano- technologies au prétexte de la reconver-

Bio express Bourguignon d’origine, Guillaume Gourgues, enseignant-chercheur de 32 ans est maître de conférence depuis 2012 à la fac de droit de Besançon. Il a consacré sa thèse de sciences politiques à la démocratie participative dans les régions françaises. En 2013, il a publié Les politiques de démocratie participative”. Il travaille actuellement sur le fonds d’archives du second conflit Lip.

urbaines des années soixan- te-dix. Et les maires se sont mis ensuite à appliquer les conseils de quartiers à tout va en les canalisant pro- gressivement dans des dis- positifs officiels dans lesquels bien souvent hélas il ne se passe pas grand-chose. On peut citer ici le conseil de développement du Grand Besançon dans lequel per- sonne apparemment n’a l’intention de renverser la table. Déjà que les citoyens ont parfois du mal à voir ce que fait l’interco, comprendre le rôle du conseil de déve- loppement, ça nécessite d’y passer du temps.

“Les bonnes recettes ne sont ni de droite ni de gauche.”

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L’enseignement privé bisontin reste aux quatre jours ÉDUCATION Réforme des rythmes scolaires

La réforme des rythmes scolaires ne touchera pas l’enseignement privé. L’institution Notre- Dame Saint-Jean en profite néanmoins pour peaufiner son organisation et proposera un accueil périscolaire le mercredi matin pour ceux qui le souhaiteraient.

Frédéric Stenger, chef

d’établissement coordonnateur de Notre-Dame Saint-Jean : “On ne veut surtout pas faire de cette question une confrontation public-privé.”

À Besançon, l’enseignement privé sous contrat n’adoptera pas le rythme des quatre jours et demi d’école pour la maternelle et le primai- re qui s’appliquera à toutes les écoles publiques de France à la rentrée prochaine. La réforme Peillon ne passera donc pas par le privé à Besançon. La possibi- lité de déroger à la loi provient du statut de l’enseignement pri- vé sous contrat, depuis la loi Debré de 1959 (voir ci-dessous). À l’institution Notre-Dame Saint- Jean (2 400 élèves), on a fait ce choix après mûre réflexion. “L’analyse faite par les différents ministres sur la question des rythmes scolaires est tout à fait recevable. Mais la réalité de ter- rain est une autre chose. Dans nos établissements, nous sommes face à des familles qui bien souvent ne sont pas du quartier mais du Grand Besançon qui font le choix de venir chez nous et qui nous confient leurs enfants parfois de 7 h 30 à 18 h 30. Même si on rac- courcisait la journée de cours,

l’amplitude de présence de ces enfants serait la même. La seule question que nous nous sommes posé à l’occasion de cette réforme est celle de l’intérêt des enfants. Après analyse en concertation avec les parents et les équipes, nous avons considéré que en l’état actuel de la société, passer à quatre jours et demi de cours n’était pas la meilleure solution. Peut-être que d’ici deux ans, la société évoluera dans un autre sens et que nous adopterons les quatre jours et demi” développe Frédéric Sten- ger, chef d’établissement

Que dit la loi Debré ? L a loi du 31 décembre 1959, dite loi Debré, est celle qui encadre lʼenseignement privé sous contrat avec lʼÉtat. Elle instaure un système de contrats entre lʼÉtat et les écoles privées qui le souhaitent. LʼÉtat accorde une aide mais en contrepartie, les programmes doivent être les mêmes que dans lʼenseignement public. Depuis la promulgation de cette loi, les enseignants du pri- vé sont nommés et rémunérés par lʼÉtat. Les établissements gardent toute liberté dʼorganiser comme bon leur semble les horaires pour peu quʼils respectent le volume de cours. Pour le primaire, cʼest 864 heures de cours sur une année.

qui prennent déjà le relais de l’école à partir de 16 h 30. Le privé profitera néanmoins de cette réforme Peillon pour affiner son organisation. Dans un cour- rier envoyé aux parents d’élèves, l’institution confirme que “les horaires seront revus et harmo- nisés.” L’institution s’orienterait a priori sur des matinées un peu plus chargées avec des cours qui débuteraient plus tôt (8 h 10) et se termineraient un peu plus tard (11 h 45), une pause méridienne un peu plus longue (jusqu’à 13 h 45) et une après-midi qui se terminerait à 16 h 20. “Pour aller

plus loin dans la démarche, nous sommes en train de monter un projet d’activités le mercredi matin avec nos associations partenaires dans le but de faciliter la vie des familles qui auraient besoin d’un accueil” poursuit M. Stenger. Avec l’institution Notre-Dame Saint-Jean, la plus importante, toutes les autres écoles privées de Besançon (Sainte-Famille, Sain- te-Colette, Saint-Joseph-Saint- Paul, François-Xavier et le lycée Cordier) ont choisi la même voie de la liberté que lui ouvre la loi par rapport à la réforme Peillon. J.-F.H.

Des matinées un peu plus chargées.

coordonnateur de l’institution Notre- Dame Saint-Jean. Enmaternelle et pri- maire, l’école Notre- Dame n’a pas atten- du la réforme Peillon pour mettre en pla- ce des activités péri- scolaires avec nombre d’associations cul- turelles ou sportives

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L’H u m e u r

L’emploi des cadres se stabilise L’A.P.E.C. dresse le bilan et les perspectives de l’emploi des cadres dans la région. 190 postes ont été créés en 2013 par les entreprises franc-comtoises. 7 % des sociétés envisagent d’augmenter leurs effectifs, contre 9 % l’année dernière. EMPLOI Santé des cadres francs-comtois

L e génie technocratique français n’a pas de limites. Dans la réforme du redécou- page cantonal validé par le Conseil général du Doubs le 27 janvier dernier, le préfet duDoubs a sans doute prononcé son discours le plus bureaucratique depuis son arrivée à Besançon. À coup de chiffres, de statistiques et de pourcentages, il a tenté de justifier le redécoupage des cantons, provoquant l’ire de nom- breux conseillers généraux ruraux. Plutôt que de sol- liciter inutilement le cerveau fertile de quelque énarque pour arriver à une telle mixture démographique, la solution était simple : faire des communautés de communes duDoubs les nouveaux cantons et des présidents d’intercommunalités les nou- veaux conseillers généraux. De quoi sup- primer un échelon du millefeuille et jus- tifier lemaintiende ce vieuxConseil général deux fois centenaire.

D ans un contexte éco- nomique délicat, l’association pour l’emploi des cadres (A.P.E.C.) redoutait une chute de l’emploi des cadres en Franche-Comté, région indus- trielle de tradition. Il n’en est rien. Avec 4,2 % de taux de chô- mage, inférieur à la moyenne nationale, et des perspectives de croissance stable, l’emploi francs-comtois sont bisontins 7 emplois de cadres sur 10 dans la région (secteurs privé et public confondus) sont concentrés dans les zones dʼemploi de Belfort- Montbéliard-Héricourt (36 %) et de Besançon (33 %) La troisiè- me zone dʼemploi cadre pour la région se situe loin derrière : Lons- le-Saunier regroupant seulement, 9 % des cadres francs-comtois. 33 % des cadres

cadre devrait se maintenir en 2014 en Franche-Com- té et notamment dans le Doubs. Reçues vendredi 14 février, les ana- lyses recueillies auprès de 249 entreprises régio- nales - dont 111 dans le Doubs - ont confirmé cette ten- dance. “Nous avions annoncé des chiffres alarmistes pour les jeunes diplômés à la recherche d’un tra- vail à la sortie de l’école. Or, les jeunes seront recrutés

re de création de postes. Les sociétés prévoient de recru- ter entre 1 140 et 1 300 cadres sur l’ensemble de l’année, soit une évolution comprise entre - 7 et + 6 %. “Dans ces entreprises, 7 % anticipent une augmenta- tion de leur effectif cadre contre 6 % qui anticipent une réduc- tion. Elles étaient 9 % en 2013 à vouloir augmenter. On peut dire qu’il y a une stabilité” témoigne Annick Preux. Ainsi, 190 postes ont été créés en 2013, par exemple en recherche et développement, portant à 36 770 le nombre de cadres dans la région, chiffre quasi équivalent à 2008 (36 370) et proche du niveau national. Les entreprises indiquent que 540 salariés ont bénéficié d’une promotion interne (720 en 2012). Les prévisions par secteurs dif- fèrent : l’industrie prévoit une hausse de 8 %, la construction 4 %, le commerce 7 %, les ser- vices 7 %. Idem pour les dépar- tements : le Jura semblerait plus optimiste avec 10 % d’entreprises prévoyant d’augmenter leur effectif contre 7 % dans le Doubs. Dans le Doubs, 9 % des sociétés pré-

voient même de diminuer leurs effectifs. “Les entreprises n’ouvrent pas leurs portes en grand… ni ne les referment aux cadres. Elles jouent la pruden- ce” conclut la responsable de l’A.P.E.C. Avec 13%de taux d’encadrement des cadres, la Franche-Comté se situe dans la moyenne natio- nale, derrière toutefois l’Alsace 16 % et la Bourgogne (14 %).

Les entreprises du Doubs moins optimistes.

“Les entreprises de la région n’ouvrent pas leurs portes en grand… ni ne les referment aux cadres” témoigne Annick Preux, de l’A.P.E.C.

autant en 2013 qu’en 2014 (17 %), ce qui nous rassure” rap- porte Annick Preux, respon- sable service aux cadres au sein de l’A.P.E.C. Alsace-Franche- Comté. Grâce à des questionnaires et des entretiens téléphoniques auprès des grandes, petites et moyennes entreprises du sec- teur, l’association prévoit en 2014 “une stabilité” en matiè-

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Chailluz, le poumon vert qui tousse FORÊT Gestion de Chailluz Suite à des coupes plus importantes que prévu, la forêt de Chailluz paraît claire par endroits. Un fait qui a nécessité une réaction de la Ville pour qu’il ne soit pas coupé plus d’arbres que l’espace en produit. Les chaufferies bois n’ont, selon l’équipe municipale, aucune conséquence sur les coupes.

Repères Budget de la forêt

le but d’alimenter la chaufferie de Pla- noise. Tous les ans, en application de ce qui figure dans l’aménagement, l’O.N.F. établit pour chaque commune un programme de coupes. Il n’est pas établi en fonction d'un besoin x ou y de bois, mais en application stricte de l’aménagement.” Le diagnostic pour Chailluz est posé : le poumon bisontin n’a pas - encore - besoin de perfusion. E.Ch. Besançon rétribue lʼO.N.F. en frais de garderie et dʼadministration, calculés sur le montant des recettes des ventes de bois. Le taux actuel est fixé à 12 %. Depuis 2012, une contribution à lʼhectare (2 euros par hectare de forêt) est obli- gatoire. Cela représente environ 4 000 euros. Le budget annexe des forêts s'élève, en 2013, à 600 000 euros en recettes et en dépenses. Vente Le bois destiné à alimenter les chauf- feries bois est vendu, tiges sur pied et/ou houppiers au sol sur la parcelle (résul- tant de lʼexploitation du bois dʼœuvre), entre 4 et 7 euros la tonne selon lʼaccessibilité des parcelles. Plan LʼO.N.F. gère dans un plan dʼaménagement la forêt de Chailluz jus- quʼen 2021. Coût

A u lieu-dit les “Plaines”, au cœur de Chailluz, une gran- de clairière s’est immiscée au milieu d’une forêt de chênes. “Petite-Côte”, un versant jadis boisé laisse transparaître une colline à l’allure échevelée. Le décor est planté. Si Besançon demeure la commune urbaine la plus boisée de France avec 2 026 hectares - dont 1 607 pour la seu- le forêt de Chailluz - les dernières

coupes ont suscité des interrogations chez les cueilleurs de champignons ou les chasseurs, inquiets d’assister à l’abattage d’arbres. Un constat que ne nie pas l’adjointe en charge de la forêt : “Moi-même, j’étais inquiète, reconnaît Françoise Presse. Mais depuis que nous sommes aperçus que 4 500 m 3 de bois avaient été coupés en 2008, nous avons vite redressé la barre” dit-elle. Si bien “que tout sera lissé dans les prochaines années” poursuit l’adjointe E.E.L.V. Dans les faits, la forêt de Chailluz pro- duit en moyenne 3,31 m 3 de bois par hectare et par an. Les coupes réalisées - sous maîtrise de l’Office nationale des forêts - prélèvent en moyenne 3,27 m 3 par hectare et par an. “Ainsi, avec 3 000 tonnes de bois coupés à Chailluz, la forêt ne s’appauvrit pas, au contraire” commente un respon- sable O.N.F. Néanmoins, la Ville a demandé que l’on laisse davantage de bois à terre afin que l’humus puisse se régénérer. À Besançon, c’est O.N.F. Énergies, filia- le de l’entité, qui coupe le bois bison- tin pour ensuite le revendre par exemple

Ici, au lieu-dit “Petite-Côte” dans la forêt de Chailluz, la colline paraît bien déserte. La verdure reprendra ses droits… dans plusieurs années.

au gestionnaire de la chaufferie de Pla- noise, le groupe S.E.V.E. (Service à l’Énergie pour Vesontio et son Envi- ronnement), délégataire de service. Faut-il voir dans les chaufferies bois de Besançon un accélérateur du “déboi- sement” ? Rappelons tout de même

adjoint à l’environnement et au déve- loppement durable. Une étude sur un plan d’approvisionnement en bois est menée à l’échelle de l’agglomération bisontine est commandée dans le cadre de la prochaine installation de la chauf- ferie de Novillars. Je le répète, la res- source en bois en suffisante.” Ce sujet, lui et le maire en débattent, Jean-Louis Fousseret réclamant une surveillance afin d’éviter de s’approvisionner à terme en bois cou- pé à des centaines de kilomètres. Celui abattu à Chailluz n’approvisionne que très faiblement les chaufferies. La forêt domaniale de Chaux (Jura) est “LE” fournisseur principal. Selon l’O.N.F., qui défend sa gestion, “il n'y pas de multiplication des coupes rases dans

que Besançon consom- me de 14 000 tonnes de bois pour les alimenter, et qu’en 2015, 40 000 tonnes seront néces- saires ? Elles chauffent par exemple 15 000 loge- ments aux Hauts-du- Chazal. “La ressource en bois-énergie sur le terri- toire est suffisante, répond Benoît Cypriani,

“On a vite redressé la barre.”

Ces grumes ne rejoindront pas la chaufferie bois de Planoise.

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L’I n t o x

LA GRETTE

L’association compte une cinquantaine de membres

Les Femmes des 408 s’activent au fourneau Plus que de la cuisine,

L’ émission de France 3 National “La France en face” a suscité la polémique le 20 janvier. Elle épingle Besançon sur le fait que la ville aurait bénéficié des avantages de la défiscalisation Duflot alors que son taux de logements vacants ne lui permettrait pas. Ceci dans le but de favoriser le secteur de la construction. Le maire Jean-Louis Fousseret réfute : “Il n’y a pas de logements vacants” affirme-t-il face caméra. Mais selon l’observatoire départemental de l’habitat du Doubs, un document officiel publié par le Conseil général du Doubs, au 31 août 2012, le taux de vacance commercial dans le parc locatif privé de l’agglomération bisontine est de 10 % (un peu plus de 2 400 logements), soit une aug- mentation de 1,7 point. C’est le niveau le plus élevé obser- vé depuis le début de l’enquête en 2009. L’adjoint au loge-

A u premier étage du 17, rue Brûlard, on s’agite. Le tout nou- veau four acheté grâ- ce aux bénéfices des honorée comme “vraie star de Besançon” par le magazine Le Pèlerin. c’est un vrai lien social que confectionnent les femmes réunies au sein de l’association présidée par Fatima Khaoua, récemment

dernières ventes ne fonctionne pas vraiment bien. Les maca- rons ont bien du mal à dorer. Mais il en faut plus pour que Fatima Khaoua et ses copines perdent leur sourire. Pendant que les macarons tentent de cui- re, on prépare la galette franc- comtoise. Pas de temps à perdre, on doit servir demain un buffet pour 300 personnes. Nora,Mou- nira, Hafida, Malika, Fouzia, elles s’activent toutes pour la bonne cause dans cet apparte- ment où règne toujours une dou- ce odeur de cuisine. Elles ont comme ça les femmes des 408, toujours le sourire aux lèvres.

Au-delà de la cuisine, il y a bien plus, de la solidarité et de du lien social. L’association des Femmes des 408, créée en 2012, est compo- sée d’une cinquantaine de per- sonnes, une

relles, “histoire de changer d’air” dit Fatima Khaoua. Et les maris dans tout ça ? “On n’en veut pas, on n’en a pas besoin ! Mais ils nous soutiennent” sourient les femmes. Le petit appartement ne sert pas uniquement à pré- parer les pâtisseries, couscous, pizzas et autres tartes.Une autre pièce est réservée à l’accueil des enfants pour du soutien scolai- re. L’association participe éga- lement à toutes les festivités du quartier, notamment le Carna- val qui est un des temps forts de l’année ou encore le Noël de la maison de quartier. Une des missions que s’est impli-

vingtaine de mamans avec leurs enfants. Avec les recettes de leurs ventes, elles organisent des petits voyages entre elles et avec les enfants, ou des sorties cultu-

“Il faut brasser à nouveau les populations.”

ment dément : “C’est un défaut de vigilance de notre part, ce chiffre n’est pas sérieux, il n’est issu que de l’estimation de quelques promo- teurs privés” dit Michel Loyat. Donc, le chiffre, officiel, serait invérifiable.

citement assignée l’association, c’est aussi de “changer l’image de ce quartier dont on ne parle que de manière négative. Seu- lement, cette cité n’a pas bien évolué car non seulement on a raté l’opération de réhabilita- tion mais en plus à chaque fois que des Français partaient, on ramenait des étrangers et on a renforcé le communautarisme. C’est le rôle des politiques et des organismes de logements que d’améliorer les choses. Malgré tout, nous sommes très attachées à ce quartier” commente la pré- sidente. Plus d’une centaine de logements sont désormais vides aux 408. Ce qu’il faudrait faire pour que ça change ? “Il faut arrêter de déplacer les problèmes. Il faudrait raser les grandes barres, refaire des petits collec- tifs et brasser à nouveau les popu- lations comme c’était le cas avant” estime Fatima Khaoua. “Ici, nous respectons tout le mon- de, toutes les religions, toutes les opinions. On ne demande qu’une chose, c’est qu’on parle de nous en bien.” J.-F.H.

Fatima Khaoua, au

premier plan, et les Femmes des 408. Elles préparent des buffets pour tout le monde, à partir de 10 personnes.

Cake designer, c’est gâteau Sophie Gille-Meignier cumule son job à l’I.N.S.E.E. avec une passion pour le cake-design. Elle transmet désormais son goût pour la pâtisserie créative dans le cadre d’ateliers pour adultes et pour enfants. ENTREPRISE Elle a créé Patisof

D ans le panel des for- mations profession- nelles, il y en a qui intri- guent plus que d’autres. Celle qu’a suivie Sophie Gille- Meignier à Périgueux l’automne dernier en fait partie. La jeune femme de 33 ans, installée à Mamirolle, est une élève de l’école française de cake-design de Dordogne dont elle est sor- tie avec la toque de cake desi- gner. Comprenez qu’elle est spé- cialisée dans l’art de sculpter des gâteaux agrémentés d’un décor coloré en pâte à sucre qu’elle a imaginé et réalisé. “C’est une technique particuliè- re, différente de la pâtisserie tra- ditionnelle française.Nos gâteaux sont suffisamment denses pour pouvoir supporter le poids d’un décor. Surtout, ils se conservent à température ambiante plu- sieurs jours. Il n’est pas néces-

savoir-faire en organisant des ateliers pour les adultes et pour les enfants. “J’ai prévu d’animer un à deux ateliers par mois pour les adultes (6 personnes) et un pour les enfants (8 personnes). Ils se dérouleront à Miserey- Salines à La source de Diane, un institut de beauté” ajoute-t- elle. Les premiers ateliers démar- reront le 11mars pour les grands et le 19 pour les petits. En plus de ces sessions de for- mation, Sophie Gille-Meignier fabrique sur commande des objets et modelages personna- lisés en pâte à sucre qui déco- rent un gâteau pour une occa- sion particulière. “On peut tout faire, des figurines, une voiture, un château, des fleurs. C’est l’avantage de cette matière. C’est un jeu d’imagination et de patien- ce. L’effet visuel est garanti. En revanche, si je fabrique les décors,

saire de les mettre au frigo. Cela signifie aussi que nous n’utilisons pas d’ingrédients périssables tels que la crème” explique Sophie Gille-Meignier. Cet art émer- gent en France vient des États- Unis où il est très répandu. Les Américains raffolent de ces gâteaux spectaculaires. Notre cake-designer s’intéresse depuis longtemps à ces pâtis- series qu’elle réalisait pour elle jusqu’à présent. Finalement, elle s’est décidée à faire parta- ger sa passion. Salariée de l’I.N.S.E.E. à Besançon, Sophie Gille-Meignier “Supporter le poids d’un décor.”

Sophie Gille-Meignier anime des ateliers sucrés à Miserey-Salines.

de France, elle tentera de battre le record du plus gros gâteau du monde détenu actuellement par le Qatar. Le défi se dérou-

lera à Poitiers. “Nous allons reproduire le parc du Futuro- scope.” Le gâteau géant fera 10 mètres par 15.

je précise que je ne fais pas les gâteaux” insiste Sophie Gille- Meignier. Un grand rendez-vous attend la spécialiste locale du cake- design. Du 2 au 7 juin, avec l’association des cake-designers

vient de créer en parallèle Patisof, son auto-entrepri- se. À travers cette structure, elle veut transmettre son

Renseignements : http://www.patisof.com/

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