La Presse Bisontine 152 - Mars 2014

22 DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 152 - Mars 2014

Le programme La liste d’union P.S.-E.E.L.V.-P.C.F. et S.C. Pas d’annonces fracassantes, mais de la suite dans les

250 propositions figurent dans le programme de la liste d’union de la gauche portée par Jean-Louis Fousseret. Pas de clinquant mais du réalisme. Côté projets : la rénovation du Pôle Viotte, de Saint-Jacques, la création d’un nou- veau cinéma, d’un aquaparc à l’est de Besançon, d’une plage publique.

1 - Les grands projets et le maintien de la fiscalité Pas de coups d’éclats sur un quar- tier mais une politique urba- nistique pour l’ensemble de la ville.Côté centre-ville :l’opération Saint-Jacques bien sûr qui doit “être un accélérateur du rayon- nement touristique et commer- cial” relate le maire sortant. Il prévoit la réalisation d’une biblio- thèque (municipale et universi- taire), “d’y développer le com- merce, un cluster, un espace de travail collaboratif pour les indus- tries culturelles et créatives, un espace de congrès” dit-il. Le but : qu’il vive 7 jours sur 7. Toujours au centre : il a la béné- diction de la S.N.C.F. pour récu- pérer les terrains en friche entre la gare Viotte et les entrepôts Sernam. 3 hectares seront dédiés à en faire un pôle administratif et de l’habitat. La “verrue” de la Rhodia sera démolie pour y fai- re des logements, des espaces récréatifs et culturels. Les quartiers seront aménagés et restructurés à Palente- Orchamps (aménagement du pôle des Tilleuls avec média- thèque, salle polyvalente), Pla-

2 - L’emploi, axe majeur, et une nouveauté pour le commerce

noise (rénovation des logements), Grette (refonte complète), Mon- trapon (embellissement), Saint- Ferjeux (refonte de la place de la Bascule), des Vaîtes (nouvel- le école)… 14 millions d’euros seront consacrés à la vie des quar- tiers (voirie, jeux publics…). La ville, rénovée, sera connectée : ce qu’il appelle “une smart city”. Des bornesWi-Fi gratuites seront installées dans des espaces publics, une “Maison du numé- rique” sera créée pour devenir un lieud’échanges et d’innovation, un raccordement à la fibre optique dès 2017. Ces projets “réalistes” , l’équipe P.S.-E.E.L.V.-P.C.F. les finance sans augmentation de taux des impôts (durant tout le mandat) ou en partenariat avec un privé comme pour la création d’un ciné- ma à l’Est. Les services Villes et Agglo seront (encore plus)mutua- lisés et des études engagées pour mettre de nouveaux services en régie pour le chauffage urbain, les transports, afin de limiter les coûts pour les contribuables. Un parc aqualudique verra le jour auxMarnières et les berges du Doubs seront valorisées avec une plage publique et des pon- tons.

L’emploi : une des priorités de la liste d’union. Bien sûr, “il faut conforter Besançon comme capi- tale régionale” annonce J.-L.F. Comment ? “En affirmant le pôle métropolitain, les coopérations avec le Nord Franche-Comté…” Pour plus d’efficacité, une direc- tion générale des services unique sera créée.Si Besançon reste capi- tale des microtechniques, la lis- te veut soutenir la création d’une école supérieure d’horlogerie (avec laC.C.I.),d’unsalonde l’horlogerie, d’un club des entrepreneurs favo- risant la rencontre des chefs d’entreprise et directeurs de labo- ratoire, faire un salon “Made in Franche-Comté”. “Nous accom- pagnerons la création de filière ou leur transition en créant des pôles d’activités pour les indus- tries vertes, l’économie du numé- rique.” Le soutien aux Z.A.C.sera conforté. La “vraie” nouveauté vient du commerce, notamment de centre- ville. “Un professionnel déve- loppeur du commerce sera nom- mé. Un dispositif de la Ville

ticipatif ” permettra aux pro- priétaires de faire des répara- tions de leurs véhicules évitant ainsi une vidange sur la voie publique. 4 - Besançon, ville écologique, durable, touristique Pas de hausse de prix des trans- ports après la mise en service du tram (1 er septembre). Un même ticketdebusettramsurl’ensemble du réseau,une ligne de transport ensitepropre sera crééepour aller jusqu’à l’université de laBouloie. Un P.C. routier pour fluidifier le trafic et un ticket transport-spec- tacle seront instaurés. Une bais- se de la consommation énergé- tique est prévue (réduction de l’éclairage public, sur la rocade par exemple). Annonce d’undéveloppement des énergies renouvelables locales avec le doublement du nombre d’écoles chauffées aubois,lapour- suite des aides aux particuliers s’équipant de chauffe-eau solai- re. Côté tourisme, citons une aide à l’installation des jeunes talents de la gastronomie, un pass spé- cifique pour le tourisme

d’affaires, un parking pour les autocars, une valorisation de la véloroute et port fluvial (en lien avec la nouvelle plage). 5 - La réussite éducative, le parcours sportif et culturel “Si j’y refais une campagne, ce n’est pas pour moi mais pour nos enfants et petits-enfants” lâche le candidat Fousseret. La réfor- me des rythmes scolaires sera établie (en concertation) sur la base de 4 jours de 5 h 15 de clas- se (8 h 30 à 11 h 45 et 13 h 45 à 15 h 45). Un projet innovant de rapprochement crèche-école pour les 2-3 ans avec un site unique est à l’étude. Un festival pour le jeune public (C.M. 1-C.M. 2) sera mis en pla- ce, l’université et la recherche soutenues. Côté sport,les associations seront (toujours) soutenues et un bonus financier à celles développant des sections handisports sera ins- tauré. Sont annoncés : un skate- parc couvert, le soutien au pro- jet d’anneau cycliste,l’étude d’un gymnase multisports pour le Palais des Sports, un salon du sport et des activités.

permettra de racheter des cel- lules vides pour les (re)louer et revendre après rénovation. Un Proxim’Commerce sera mis en place (pour écouter les commer- çants).” 3 - Sécurité, proximité et solidarité La sécurité passe par un recru- tement de policiers qui inter- viendront jusqu’à minuit tous les soirs et 2 heures les jeudis, vendredis, samedis. 20 policiers supplémentaires seront embau- chés. Les liens entre policemuni- cipale et nationale seront accrus. Des personnes passeront dans les quartiers pour recueillir les observations et ensuite les trans- mettre aux services. La vidéo- surveillance (après évaluation de son impact) poursuivra son déploiement. Un soutien aux familles confrontées à la délin- quance sera mis en place. La lis- te veut “une ville calme” en lut- tant contre les pollutions sonores et visuelles (prévention du bruit pour les bars, renforcement de l’équipe anti-tags). Côté solidarité, les premiers m 3 d’eau seront gratuits pour tous les Bisontins et un garage “par-

Financement Le coût de la campagne 115 000 euros…et des factures jusqu’aux petits pains La campagne du maire sortant coûtera 5 % de plus qu’en 2008, soit 115 000 euros au maximum. Le candidat a emprunté 70 000 euros sur sa propre personne.

C onférence de presse au local de campagne de Jean-Louis Fous- seret, rue Cusenier à Besan- çon. Sur une table basse : des petits pains,du café,des sucre- ries. Les journalistes picorent, posent leurs questions, puis repartent. C’est à ce moment que la mandataire financière de la campagne de Jean-Louis Fousseret entre en jeu : elle note le nombre de personnes présentes… pour justifier l’achat de croissants sur une feuille qu’elle transmettra ensuite à la commission natio- nale des comptes de campagne et des financements politiques. Cette anecdote révèle à quel point les mandataires finan- ciers doivent être rigoureux : “Ce que l’on redoute, c’est l’invalidation pour telle ou tel- le raison” dit Liliane Rueff, la mandataire nommée depuis septembre dernier. Amie de Jean-Louis Fousse- ret depuis de nombreuses années, c’est elle qui tient tous les cordons de la bourse. Lilia- ne est la seule à pouvoir signer les chèques de J.-L.F., la seu- le à encaisser les dons des

sympathisants. Seule une fois le maire a le droit d’utiliser l’argent : pour remplir le réser- voir de sa voiture. Pour cet- te campagne, la tête de liste devrait dépenser 65 % du pla- fond accepté pour le cumul des deux tours, soit environ 120 000 euros. En 2008, c’était 60 %. Les recettes proviennent d’un emprunt contracté par Fous- seret lui-même (70 000 euros), le reste des dons (de 1 à 4 600 euros). Les dépenses

“qu’il deviendra de plus en plus problématique de trou- ver un mandataire” eu égard aux responsabilités et des lois à connaître. Ne serait-ce que sur photo officielle, le candi- dat ne doit pas porter de che- mise blanche, de cravate rou- ge et de veste bleue. Selon Nicolas Bodin, des postes de dépenses vont dimi- nuer “comme le téléphone com- paré à 2008.” Parfois, l’équipe doit rappeler le candidat à l’ordre : “Si on publie un tract sur le tram, c’est un autre que l’on ne pourra pas publier.” Ils doivent faire cela conjoin- tement avec le P.C. et lesVerts, qui, s’ils venaient à publier un tract serait automatique- ment facturé à Jean-Louis Fousseret. En 2008, des comptes de la commission nationale furent demandés à Fousseret suite à un banquet républicain organisé. “Il a fallu envoyer une photo du banquet pour prouver le nombre d’invités” se souvient Nicolas Bodin. Sûr que l’équipe sera poin- tilleuse…

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sont la location du local de cam- pagne, les impressions de documents, les frais de bouche. Au-delà de 5 % des suffrages obtenus, la cam- pagne sera rem- boursée à hau- teur maximale de 47,5 %. Directeur finan- cier des cam- pagnes de 2001, 2008 et 2014, Nicolas Bodin (P.S.) estime

Liliane signe les chèques.

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