La Presse Bisontine 152 - Mars 2014

24 DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 152 - Mars 2014

Le programme Un grand projet Port-Citadelle La droite lance la cavalerie lourde Une centaine de propositions figurent dans le programme de l’union de la droite. Et parmi elles, quelques

projets d’envergure, “décoiffants” comme diraient d’autres.

Le tout résumé en cinq thèmes.

1 – Les grands projets Le programme de la droite est mar- qué par trois projets d’envergure. Le premier, le plus emblématique sans doute, est de transformer le pôle Saint- Jacques en cluster d’industrie créa- tive et culturelle avec la création dans l’enceinte de Saint-Jacques d’un cam- pus numérique dédié (bâtiments connectés, télé-travail, ateliers de prototypages, etc.) avec notamment un palais des congrès de 1 500 places qui pourrait aussi servir de salle de musique. Saint-Jacques abriterait aussi un foyer d’innovation et de ren- contre des talents et des compétences ainsi qu’un centre commercial regrou- pant des commerces high-tech, des galeries d’artistes et des boutiques “geeks”. Ce serait l’investissement- phare du mandat avec un coût esti- mé à 100 millions d’euros dont “la moitié serait à la charge de la Ville et de l’Agglo” (soit un emprunt de 5 millions d’euros sur dix ans), le res- te proviendrait des subventions d’autres collectivités. “Nous comp- tons créer 1 000 emplois par an pen- dant cinq ans sur ce nouveau pôle” estime Jacques Grosperrin. Le second grand projet est de mettre en place le concept de “smart city”, de ville intelligente, sur le modèle d’Amsterdam. Une “smart city” est une ville rendue quasiment autono- me en matière d’énergie par l’im- plantation de bâtiments à énergie positive, par la mise en œuvre d’un réseau de caméras de vidéo-protec- tion en Wi-Fi public, la gestion inté- grée par open data pour permettre la libre circulation de l’information ou encore une gestion du trafic par l’interconnexion des feux tricolores, l’envoi continu des informations utiles aux habitants, etc. “L’idée est bien de faire entrer Besançon dans le troi- sième millénaire” résume Jacques Grosperrin. Le troisième projet d’envergure “qui sera soumis aux consultations des Bisontins” est le “Port Citadelle” avec la création aux Prés-de-Vaux d’une zone de loisirs, culturelle et touris- tique. Enterré donc le projet Fous- seret de faire du logement aux Prés- de-Vaux. Les animaux de la Citadelle rejoindraient ce site ludique des Prés- de-Vaux et la Citadelle deviendrait le haut lieu de la culture bisontine. L’équipe Grosperrin reprend à son compte le projet de téléphérique,mais celui-ci arriverait par l’arrière de la Citadelle, côté Trois-Châtels, pour éviter le veto de l’Unesco. En lien, le projet culturel est basé sur le prin- cipe du “365 jours de culture par an.” 2- Le bien vivre à Besançon. Sur le plan de la tranquillité publique, la droite annonce le doublement de l’effectif des policiers municipaux (100 policiers en tenue), la création d’une brigade canine, la création

Les trois leaders de la liste croient plus que jamais aux chances de la droite.

d’une brigade de nuit, d’un conseil pour les droits et devoirs des familles et de pôles de service public de proxi- mité. “Nous aurons la main ferme par rapport à la tranquillité publique et une main aimante pour aider toutes les familles à s’intégrer” dit la tête de liste. Sur le plan des services publics, la droite veut “ouvrir les bibliothèques le dimanche et les pis- cines pendant les vacances scolaires plus largement.” Elle annonce aus- si la création, sous réserve du feu vert de l’État, d’une zone de sécuri- té prioritaire à Planoise et aux 408. 3- La justice sociale. Partant du constat que “9%d’enfants de plus sont entrés dans la pauvreté en cinq ans et que 4 % des ménages bisontins sont passés sous le seuil de pauvreté depuis 2008” , les candidats de la droite lancent plusieurs propo- sitions pour plus de justice sociale. “Il faut d’abord innover dans le sys- tème de garde des enfants par unmode de gardes à la demande en adaptant les horaires des crèches, en créant des maisons d’assistantesmaternelles, des jardins d’éveil dès 2 ans” suggère Odi- le Faivre-Petitjean. La justice socia- le, c’est aussi en direction des seniors par la création d’un service de télé- assistance et de télé-médecine beau- coup plus efficace,mais aussi en créant un observatoire de la santé en lien avec l’A.R.S. pour anticiper les besoins des habitants. La droite veut aussi créer une commissionmunicipale spé- cifique “migrants” pour mieux gérer les nouveaux arrivants et lutter contre les filières clandestines. Le rempla- cement du C.C.A.S. par un centre intercommunal d’action sociale est aussi en projet. 4- L’emploi et la fiscalité. La liste emmenée par Jacques Gros- perrin annonce un gel du taux des impôts locaux (particuliers et entre- prises) ainsi qu’une baisse du taux de la taxe foncière. Pour y parvenir, les co-listiers envisagent d’abord une évaluation des politiques publiques et de mutualisation de certains ser-

vices ( “Pourquoi 4 sociétés d’H.L.M. sur Besançon, pourquoi 8 services de créations d’entreprise ?” se deman- de Philippe Gonon) afin d’économi- ser au moins 5 % de dépenses par an entre laVille et l’Agglo, soit 23mil- lions d’euros par an. En matière de développement économique, la droi- te se dit “en rupture complète. Nous instaurerons la culture d’entreprise à cette ville.” Cela passera notam- ment par la création d’un comité de développement économique et l’ou- verture plus grande sur la Suisse. “Pour nous, la Suisse est un modèle économique duquel il faudra s’ins- pirer.” Sur le plan commercial, l’équi- pe Grosperrin propose un “planMar- shall” de 5millions d’euros pour aider les commerces à semettre aux normes d’accessibilité et pour animer la vil- le en matière commerciale. L’aide aux entreprises octroyée par la C.A.G.B. passerait de 4 à 8 millions d’euros par an. 5 – L’éducation, le sport, la culture Sur le plan de l’école, la droite unie souhaite par exemple adapter les horaires des écoles aux rythmes des enfants, équiper les salles de classes en tablettes numériques et adapter les écoles pour les enfants porteurs d’un handicap. Pour les étudiants, un des projets est de créer un plan de transport “vie nocturne” entre 1 heure et 6 heures du matin. Au plan sportif, l’équipe Grosperrin propose notamment la mutualisation des équipements sportifs, “par exemple quand le week-end les gymnases des collèges ne sont pas occupés, il faut pouvoir les proposer.” Jacques Gros- perrin estime aussi qu’il est normal que les clubs de sport féminins aient les mêmes subventions que les clubs masculins à niveau égal. Une des propositions en matière de culture est de rendre le concours de chefs d’orchestre annuel plutôt que bis- annuel et de programmer le festival de musique de Besançon l’été plutôt qu’en septembre. J.-F.H.

Financement 50 000 ee publications Un budget de 110 000 € pour la droite C’est la somme maximale que la droite unie s’est fixée pour cette campagne qui a démarré il y a près d’un an déjà. 60 000 euros ont déjà été dépensés. P our les municipales à Besan- çon, le plafond des dépenses est précisément le suivant :

concerne la publication de documents. “L’impression d’un quatre pages à 57 000 exemplaires, c’est 5 000 euros hors taxes” illustre un membre de l’équipe de campagne. Le loyer de la permanence rue de Vesoul coûtera 5 000 euros pour les six mois de loca- tion. Les dépenses d’affranchissement, de matériel de bureautique consti- tuent une autre ligne de dépenses importante. Les frais de restauration des militants peuvent être pris en

132 001 euros pour le premier tour et 181 044 euros pour le cumul des deux tours. Si la liste de droite accède au second tour,l’État pourra donc lui rem- bourser jusqu’à 85 996 euros.Avec les dons que la liste compte récolter, elle a fixé son plafond de dépenses à 110 000 euros. Sur ce point, les choses sont plutôt bien parties. À mi-février, Jacques Grosperrin et ses co-listiers avaient déjà récoltéplus de 23 000euros de dons (une moyenne de 127 euros par don). À titre de comparaison, la liste Rosselot de 2008 avait pénible- ment atteint 1 670 euros de dons en tout et pour tout. Les co-listiers de la droite veulent y voir un signe sup- plémentaire d’une campagne bien par- tie. Rien que le soir de la présentation des candidats auKursaal le 10 février, plus de 1 000 euros de dons ont été collectés. Les dons représentent néanmoins une part mineure. La grosse partie du financement provient d’apports per- sonnels : Jacques Grosperrin, Philip- pe Gonon et Marie-Laure Dalphin avancent 30 000 euros chacun (par emprunt sur leur compte personnel). Sur ce genre de prêts, le capital est remboursé en fin d’année sans péna- lités. Laprincipaledépense,soit 50 000 euros,

charge dans les comptes de campagne à la condition qu’ils soient d’un coût modique. En revanche, les frais de restauration des can- didats ne sont pas concernés. Viennent ensuite les frais de réception à l’issue des réunions publiques. À noter que ces frais- là sont strictement encadrés et s’arrêtent le 30 mars à 18 heures. “Donc en cas de victoire, c’est le candidat qui paiera le champagne sur ces deniers personnels” sourit le grand argen- tier de la campagne Grosperrin.

5 000 euros pour la permanence rue de Vesoul.

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