La Presse Bisontine 152 - Mars 2014

34 DOSSIER I

La Presse Bisontine n° 152 - Mars 2014

Front National Besançon Bleu Marine Philippe Mougin prône des mesures simples et efficaces Le candidat du

1 - Faire baisser les impôts locaux Philippe Mougin souhaite se donner les moyens de faire “baisser les impôts locaux ou pire de les maintenir.” Pour cela, il veut activer plusieurs leviers. L’un d’eux est de faire la chasse au gaspi. “Il existe des sources d’économie dans le fonctionnement de la munici- palité. Je veux également éviter la gabe- gie. Les élus ne doivent pas perdre de vue qu’une augmentation de 50 euros des impôts locaux peut mettre des gens dans la difficulté.” L’autre moyen qu’il propose pour atteindre son objectif est de créer une dynamique économique. “Je ne dis pas que la municipalité ne doit plus investir, mais qu’elle doit investir intelligemment pour les Bison- tins, en particulier dans l’emploi. Pour cela il faudra renforcer l’attractivité que la ville est en train de perdre. Je suis interpellé quand je constate que la capitale régionale a perdu environ 2 000 habitants. Pour enrayer cela, la clé est de favoriser l’installation des entreprises, de leur redonner confian- ce. Plus il y aura d’entreprises et plus il y aura d’emplois créés et de personnes qui s’installeront ici. Alors, la fiscali- té pourra baisser.À l’inverse, plus Besan- çon perdra des habitants et plus les impôts augmenteront.” Il veut égale- ment soutenir le commerce de proxi- mité. 2 - Agir pour la sécurité Philippe Mougin veut faire de Besan- çon une ville sûre. La vidéosurveillance est un moyen pour y parvenir mais il envisage, s’il est élu, de compléter ce dispositif. “On peut imaginer d’installer des caméras embarquées dans les véhi- Front National s’est fixé un objectif : “donner un nouveau souffle à Besançon et faire de notre ville une ville dynamique ou il fait bon vivre.” Voici comment il compte y parvenir en cinq points.

Philippe Mougin : “Ce n’est pas le paraître qui compte, mais l’efficacité.”

3 - Donner la parole aux habitants avec le référendum Le candidat du Front National annon- ce vouloir concerter les Bisontins pour les décisions importantes, dans leur intérêt. “Par le référendum, je consul- terai les habitants sur les dossiers importants. Et je respecterai la voix de la majorité ! Le tram, à mon sens, aurait dû faire l’objet d’un référen- dum. Je ne suis pas contre cet équi- pement, mais je reproche le manque de concertation au regard de l’investissement.” 4 - Défendre la laïcité républi- caine face aux communauta- rismes Selon Philippe Mougin, le maire a toutes les cartes en mains pour défendre la laïcité. Lui s’y engagera sans retenue. “Dans les écoles notam- ment tous les enfants doivent être sur le même pied d’égalité sans distinc- tion. Nous ne devons pas céder au com- munautarisme. Il n’y a aucune raison d’accorder le hallal par exemple, ou alors il faudrait se plier aux exigences de chacun. Pour moi, le problème est simple : la cantine n’est pas obliga- toire. Si cela ne convient pas à des familles, rien ne les oblige à y mettre leurs enfants. L’intérêt collectif prime avant tout. Dans notre société, chacun doit penser à ce qu’il peut faire d’abord pour la collectivité, avant d’imaginer ce que la collectivité peut faire pour lui. Plus les choses seront simples et mieux ce sera.” L’école doit être selon lui le creuset de la laïcité car c’est là que se fait l’apprentissage de la vie.

5 - Facilité l’accès au logement sur des critères transparents et publics

des projets comme la réhabilitation du quartier Vauban. Commençons déjà par lutter contre la vacance et encou- rageons les propriétaires à rénover leur logement et à le louer à nouveau.” Concernant l’aide sociale, elle ira en priorité “à ceux qui ont la carte d’identité française. C’est une question de préfé- rence nationale qui n’a rien à voir avec

le racisme. L’intérêt général et le patrio- tisme n’ont ni couleur, ni religion. Je me permets à ce titre une digression pour dire que je suis scandalisé par le nouveau monument aux morts sur lequel les noms des soldats tués pen- dant la première et la seconde guerre mondiale sont illisibles.Tous les Bison- tins pourront le constater.” T.C.

Avant d’encourager la construction de logements neufs, Philippe Mougin veut d’abord procéder à un état des lieux. “Nous devons faire un diagnostic du parc immobilier existant. Ensuite, nous verrons bien s’il est opportun d’engager

Financement Le F.N. assure l’intendance de son candidat Documents de campagne, affiches, tracts, c’est le F.N. qui s’occupe de tout pour le candidat Philip- pe Mougin. C’est un mandataire financier issu du parti qui s’occupe de faire les chèques.

cules en plus des camé- ras fixes.” Il souhaite réflé- chir également à une augmentation des effec- tifs de la police munici- pale. “Mais cela a un coût. Des candidats parlent de 50 policiers supplémen- taires. Je crois qu’il ne faut pas s’engager sur de fausses promesses. Cela méritera d’être étudié. L’important est de s’attaquer aux causes de la délinquance. Cela ne peut pas être du seul res- sort du maire. Il faut une politique nationale forte. Nos policiers et nos gen- darmes n’ont pas le moral car trop de délinquants ne sont pas punis à la hauteur de leur faute. Il faut mettre un terme à tout cela. En tant qu’ancien gendarme, je sais de quoi je parle.”

“Ni couleur, ni religion.”

P hilippe Mougin n’a pas sou- haité nous transmettre sa lis- te “Besançon Bleu Marine” avant de l’avoir déposée en préfectu- re. Il précise en revanche que ses co- listiers âgés de 24 à plus de 65 ans, viennent d’horizons différents. “25 personnes sont adhérentes au Front National. Les trente autres sont issues de la société civile. Elles viennent de diverses sensibilités de gauche et de droite. J’ai également avec moi une ancienne élue de Besançon.” C’est avec eux que le candidat F.N. va faire campagne. Une campagne dont il entend maîtriser les coûts. Pour commencer, Philippe Mougin n’a pas jugé opportun de prendre une permanence. Il précise qu’il s’agit là d’une volonté personnelle et pas d’un mot d’ordre de la direction du F.N. “Je n’ai pas de permanence, tout sim-

“fait les chèques” le cas échéant. “Je ne m’occupe pas des achats.J’ai juste com- mandé un carton de 6 kg d’objets publi- citaires. C’est le Front qui se charge d’imprimer les documents de campagne comme les affiches” précise-t-il enco- re. Des coûts qui ne lui incombent pas directement, et qui d’ailleurs seront remboursés puisque ce parti est presque assuré de passer la barre des 5 % à Besançon aux municipales. En dehors de ces outils de communi- cation, le candidat déclare rouler à l’économie. “Je me déplace chez les gens avec mon véhicule personnel. Les chèques que fera le mandataire, ce sera pour la location prochaine d’une sal- le pour une réunion publique, ou enco- re pour des timbres dont j’aurai besoin.” Philippe Mougin veille aux cordons de la bourse même lorsque ce n’est pas la sienne.

plement parce que je ne veux pas fai- re de dépenses inutiles. Cela ne m’empêche pas de faire campagne. Il y aura des tracts, des affiches et un blog est en préparation” annonce le candidat. La gestion de son compte de campagne est assurée par unmandataire finan- cier bénévole du Front National, un parti qui fait appel à un prestataire de service qui réalise les documents de campagne des candidats. “Il s’agit de la société Riwal” , une agence de communication. Philippe Mougin indique que le financement de sa cam- pagne se fait par le biais du F.N. “Il y a une avance d’argent” dont le candi- dat ne précise pas le montant, mais dont il suppose qu’il dépassera les 10 000 euros.Ce ne sont pas ses propres deniers. C’est son mandataire financier qui

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