La Presse Bisontine 152 - Mars 2014

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 152 - Mars 2014

13

“8 000 euros par mois pour le nouveau directeur de G.B.H.” LOGEMENT La C.N.L. refuse les augmentations de loyers

Les locataires de Planoise réunis au sein de la Confédération nationale du logement dénoncent l’attitude de Grand Besançon Habitat dans le dossier de la réhabilitation des logements. Ils refusent l’augmentation de 40 % des loyers.

L e parallèle est cruel. Dans un courrier envoyé en fin d’année dernière, Grand BesançonHabi- tat (G.B.H.) s’est engagé à ce que la hausse des loyers soit limitée au cas par cas “à un montant permettant un

temps, ces mêmes locataires appren- nent que le nouveau directeur de G.B.H., Yves Daouze, qui vient de prendre ses fonctions a été embauché à un salaire de 97 000 euros par an (dont une pri- me de 17 000 euros), soit plus de 8 000 euros par mois. Depuis que la majorité des locataires des 7-9 avenue Ile-de-France s’est pro- noncée contre la réhabilitation de leurs logements pour cause de hausses de loyer jugées excessives, le climat n’est pas à l’entente cordiale entre une des associations de défense des locataires, la C.N.L., et l’organisme logeur. Le plan de réhabilitation des logements a été refusé car l’augmentation du loyer pou- vait atteindre dans certains cas qua- siment 40%. “Entre 35 et 39,4%” confir-

reste à vivre après quittance de 8 euros par jour et par personne.” Si Michel Loyat, le président de G.B.H., ne dément pas ces chiffres, il reconnaît aujour- d’hui que ledit courrier était particu- lièrement “maladroit.” Dans le même

Les locataires de Planoise ne veulent pas subir de telles hausses, jusqu’à 40 %.

contre le projet de réhabilitation, les travaux auront bien lieu.Au grand dam de certains locataires qui craignent de devoir quitter leur logement suite à ces travaux pourtant nécessaires. “J’ai un T 5, l’augmentation correspond pour moi à 120 euros par mois. Et je n’ai pas droit l’A.P.L.” résume Pierrette Deni- zot, une locataire membre de la C.N.L. “Pourquoi avoir attendu tant d’années avant de lancer des travaux !” s’insurge Jacqueline Fournier, locataire à Ile-de- France. “On arrive à un point où les organismes logeurs ne peuvent plus assumer leur rôle social. Maintenant il faut être riche pour habiter enH.L.M. !” ajoute Jean-ClaudeMoreau, autre loca- taire.

Alain Genot, le président local de la C.N.L., avance quelques pistes pour tenter de trouver un compromis plus acceptable avec G.B.H. : “Il faudrait que la C.A.G.B. subventionne un peu plus les logements sociaux et que l’emprunt pour ces travaux soit étalé sur plus de 15 ans.” Michel Loyat répond que “ces solutions ne sont pas envisa- geables” tout en promettant que “G.B.H. sera attentif aux situations individuelles au cas par cas” afin qu’aucun locatai- re ne soit conduit à quitter son loge- ment à cause de l’augmentation du loyer. En attendant, le dialogue est au point mort entre la C.N.L. et G.B.H.

me Michel Loyat.Après ce refus, “nous n’avons aucun plan B. La réha- bilitation de ces loge- ments à Ile-de-France n’aura pas lieu” tranche le président qui est éga- lement l’adjoint bison- tin à l’urbanisme. Il n’en ira pas de même pour l’immeuble des 2 et 4 rue de Cologne où là, comme un tiers seu- lement des votants (4 sur 109) s’est prononcé

“Maintenant, il faut être riche pour habiter en H.L.M. !”

Alain Genot et les membres de la C.N.L. s’opposent toujours à G.B.H. sur la question des augmentations de loyers.

J.-F.H.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online