La Presse Bisontine 150 - Janvier 2014

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Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr JANVIER 2014 N° 150

ILS VEULENT LA TÊTE DE FOUSSERET - LES EXCLUS DE LA LISTE SE REBELLENT. - LA DROITE S’ORGANISE. - LES AUTRES LISTES SURPRISES.

MUNICIPALES BESANÇON 2014

L’ÉVÉNEMENT en p.4 à 7

TRANSPORT p. 16 Le tram sera-t-il vraiment silencieux ?

LE DOSSIER

p. 19 à 23

COMMERCE Le business de fin d’année à Besançon

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 150 - Janvier 2014

Les ateliers L.Leroy abandonnent leurs locaux

Cuisine municipale : Besançon évite l’indigestion l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Éditorial

Dimanche En son temps, Jésus les avaient chas- sés. Aujourd’hui, les marchands du temple semblent vouloir prendre leur revanche. Au temps de la mondialisa- tion et de l’uniformisation à outrance, il y aurait tant d’arguments en faveur de l’ouverture des magasins le dimanche que ceux qui défendent l’existence d’un jour de repos dans la semaine passent désormais pour des rétrogrades et des passéistes. Seulement, les partisans du travail dominical et du libéralisme com- mercial oublient sans doute les consé- quences sociales, si ce n’est sociétales, qu’aurait l’ouverture systématique et généralisée. Une étude récente du très sérieux Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des condi- tions de vie) faisait état des consé- quences de l’ouverture dominicale géné- ralisée : non seulement le nombre d’emplois n’augmenterait pas forcé- ment, mais il pourrait baisser de quelque 20 000 unités. L’argument de la haus- se du pouvoir d’achat des salariés concer- nés ? Pas plus solide car non seulement cette règle est très disparate, mais pas appliquée partout. Comment expliquer par exemple que la convention collecti- ve de la boulangerie prévoie 25 % de majoration des salaires le dimanche et que la convention de la pâtisserie ne prévoie rien ? La liberté d’entreprendre doit s’arrêter là où les libertés indivi- duelles sont mises en cause. Près de 60 % des salariés qui travaillent le dimanche déclarent qu’ils préféreraient ne pas travailler ce jour-là s’ils avaient le choix. Ont-ils vraiment le choix ? Jus- tement pas. Enfin l’argument qui consis- te à affirmer que l’ouverture le dimanche est profitable à ceux qui n’ont pas le temps de faire leurs courses pendant la semaine est tout simplement fallacieux. Si on raisonne ainsi, pourquoi ne pas permettre aux grandes surfaces d’ouvrir également la nuit après tout. Tout achat effectué le dimanche se fait au détri- ment des achats de semaine, donc du commerce traditionnel qui serait, en cas d’ouverture généralisée le dimanche, le grand perdant d’une loi plus permissi- ve. Au profit de qui, au bénéfice de quoi ? Les géants de la distribution y trouve- raient évidemment leur compte et la rentabilité des enseignes y gagnerait ce que la sérénité des salariés et la stabi- lité des cellules familiales déjà suffi- samment malmenées y perdraient. Le modernisme dont les pro-dimanche se targuent n’est sans doute pas dans le retour à un esclavagisme revisité. Jean-François Hauser est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Frédéric Cartaud, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré : David Aubry, Charline Fornari. Régie Publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Décembre 2013 Commission paritaire : 0217I79291 Crédits photos : La Presse Bisontine,C.N.E.S., Dodane, E.C.M., Lycée Jules-Haag, Musée du Temps, Y. Sancey, Ville de Besançon.

“O n voit enfin le bout du tunnel dans ce dos- sier” souffle Jean-Louis Fousseret qui s’est dit “victime d’un voyou” en la personne de l’architecte qui avait conçu la cuisine municipale qu’il a fallu entièrement détruire et recons- truire suite à une série de mal- façons. Après plusieurs années de retard, l’équipement avait pu entrer en fonction fin août. Depuis, elle prépare chaque jour quelque 5 500 repas à destina- tion des écoles et des crèches de la ville. Le rapport de l’expert nommé dans ce dossier est for- mel : aucune responsabilité n’a été retenue à l’encontre de la Ville de Besançon qui a donc décidé engager devant le tri-

ner d’ici quelques semaines le remboursement de ce préjudi- ce de plusieurs millions d’euros, mettant un point final à un dos- sier ouvert il y a près de dix ans, le 14 octobre 2004 quand le conseil municipal avait décidé la construction d’une cuisine centrale pour répondre aux besoins des écoles maternelles et primaires, des centres aérés, des crèches et des haltes-gar- deries de la ville. La date de livraison initialement retenue était pour la rentrée 2009. Elle aura finalement été livrée avec quatre ans de retard. Sa concep- tion actuelle est désormais saluée par tous. Un élu de Tou- louse doit venir la visiter pro- chainement.

bunal administratif une procé- dure en référé provision pour se voir intégralement remboursée du préjudice subi. Les assu- rances de l’architecte et des entreprises incriminées devraient verser à la Ville 6,778 millions d’euros correspondant au mon- tant des premiers travaux défec- tueux. L’expert Mongi Sakly a relevé dans son rapport 7 caté- gories de dysfonctionnements majeurs rendant la cuisine inuti- lisable avant sa récente réha- bilitation. Seuls resteront à la charge de la commune les coûts de l’extension décidée par les élus municipaux lors de la deuxième phase de travaux, soit 549 052 euros T.T.C. Le tribu- nal administratif devrait ordon-

Les ateliers Louis Leroy s’étaient installés vers l’Observatoire de Besançon il y a tout juste trois ans (photo archive L.P.B.).

U ne information se pro- page actuellement dans le microcosme horloger bisontin, selon laquelle les ateliers Louis Leroy arrivés à Besançon à grand renfort de communi- cation, symboles de la renais- sance de l’horlogerie dans la capitale comtoise, quit- taient Besançon pour se rapatrier en Suisse. Si cet- te information n’est pas com- plètement sans fondement, “elle n’est pas tout à fait cor- recte” précise Guillaume Tri- pet, le directeur de la marque. Ce qui est vrai, c’est que les ateliers L.Leroy, “sous leur forme actuelle vont effecti- vement disparaître” confir- me M. Tripet. Et c’est en effet pour une question d’optimisation des coûts. En revanche, Guillaume Tripet assure qu’une “nouvelle struc- ture s’installera l’année pro- chaine dans les locaux de Festina France à Besançon.”

Rappelons que la marque L.Leroy appartient à Miguel Rodriguez, le grand patron de Festina. Parallèlement à l’abandon des locaux de Louis Leroy, le groupe Fes- tina annonce qu’une nouvelle entité sera également créée dans le cadre de ce démé- nagement, qui sera chargée du service après-vente Euro- pe pour les marques de luxe du groupe Festina, “incluant, et c’est nouveau, la marque Perrelet” ajoute M. Tripet. Perrelet est une marque suis- se créée en 1777. Le patron des montres Leroy précise enfin que “nous maintenons toutes nos collaborations sur Besançon et notamment cel- le qui nous lie très fortement à l’Observatoire” depuis la renaissance du poinçon de la vipère qui est une autre facette de la renaissance de l’horlogerie à Besançon si chère au maire actuel et can- didat Fousseret.

La cuisine municipale est entrée en fonction le 30 août dernier.

À Témis, la salle blanche prend des couleurs

- se chiffre à 1,042 million d’euros. “Il doit faire de notre région une référence européenne en matière de microtech- niques et de nanotechnologies” rappel- le M me Dufay. Moteur et maître d’ouvrage dans l’extension de cet espace situé au rez- de-chaussée de la Maison des Micro- techniques, la Région Franche-Comté a décidé de doubler la salle (1 400 m 2 aujourd’hui) afin d’anticiper la création du bâtiment Témis Sciences, sis à quelques mètres de là. Dans ce lieu de recherche que la Région Franche-Com- té construit, viendra s’installer Femto- S.T. et ses chercheurs à la fin du premier semestre 2014. Le coût global de l’opération s’élève à 33,822 millions d’euros. Dans quelques mois, Témis pourra revendiquer ou plutôt affirmer son statut de “Technopôle”.

L’ extension de cet espace doit confor- ter Besançon et la Région comme une référence européenne enmatiè- re de microtechniques et de nanotech- nologies. Start-ups , sociétés mais aus- si l’institut de recherche Femto-S.T. l’utiliseront. Des combinaisons, des masques, des gants. Pour entrer dans la salle blanche située à Témis Sciences à Besançon agrandie de 850 m 2 supplémentaires, il faut montrer patte blanche. Ici, dans un univers d’extrême propreté sont réalisés des travaux de microfabrication. La sal- le blanche est une pièce à empoussié- rement contrôlé permettant d’éviter que des particules présentes dans l’air ambiant ne viennent créer des défauts sur les composants réalisés. Son extension - inaugurée vendredi 29 novembre par la présidente de Région Marie-Guite Dufay

La salle blanche a été agrandie de 850 m 2 supplémentaires. Les chercheurs l’auront à disposition.

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La Presse Bisontine n° 150 - Janvier 2014 L’ÉVÉNEMENT ILS VEULENT LA PEAU DE JEAN-LOUIS FOUSSERET

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Le combat pour les municipales s’avère beau- coup plus compliqué cette fois pour le maire sor- tant, Jean-Louis Fousseret, qui brigue un troisiè- me et dernier mandat de maire. En 2008, avec ses alliés verts et communistes, il était reconduit aux affaires dans un fauteuil, dès le premier tour. S’il a réussi à s’allier à nouveau le soutien des écologistes et du P.C., Jean-Louis Fousseret a cette fois-ci cristallisé de grosses frustrations. D’abord celle de la frange extrême de la gauche (anticapitalistes, parti de gauche…) qui se désoli- darise complètement de la politique menée par la majorité sur Besançon. Ensuite des exclus de la liste P.S., membres de l’actuelle équipe municipa- le mais dont la candidature n’a pas été retenue. Blessés dans leur orgueil, ils finalisent une liste concurrente étiquetée centre-gauche. Puis la droite, aux aguets, avec une alliance inédite depuis trente ans sur cette ville entre (presque) toutes les composantes de la droite républicaine. Enfin, des candidatures-surprises ajoutent à la difficulté de la tâche pour le maire sortant, à l’image de celle d’un jeune citoyen de 18 ans qui annonce être sur le point de boucler sa propre liste. Tous ont une idée en tête : faire trébucher la dynamique Fousseret.

POLITIQUE

L’nalyse de la situation

Faut-il minimiser la dissidence à gauche ?

Joseph Pinard, ancien élu socialiste bisontin, toujours investi dans la vie politique locale, n’accorde aucun crédit au mouvement de dissidence engagé par Frank Monneur et Didier Gendraud.

I l peut y avoir des tensions internes au Par- ti Socialiste, mais elles conduisent rarement à une dissidence aux élections. La dernière remonte aux municipales de 2001.A l’époque, Jacques Vuillemin (P.S.), adjoint aux finances de Robert Schwint se présente sous l’étiquette Divers Gauche face au candidat investi par le parti Jean-Louis Fousseret. Il obtiendra 3,9% des suffrages. Mais les motivations de Jacques Vuillemin à mener une liste n’étaient pas com- parables avec la dissidence incarnée aujourd’hui par Frank Monneur et Didier Gendraud. Tout d’abord, l’adjoint aux finances faisait partie d’une équipe dont le leader , Robert Schwint, ne se représentait pas. Ensuite, il s’est engagé pour défendre un projet autour duquel va d’ailleurs se cristalliser la campagne électorale de 2001 : le maintien de la gareT.G.V. en ville. “Sa démarche reposait sur une question de fond” rappelle le socialiste Joseph Pinard. Pour cet historien engagé, la nuance a son impor- tance. Selon lui, les motivations du duo Mon- neur-Gendraud sont bien différentes. “Ce sont des gens de la majorité qui étaient d’accord de continuer puisqu’ils ont déposé leur candidatu- re pour faire partie de la liste de Jean-Louis Fous- seret. Mais ils n’ont pas été retenus par une com- mission qui eu à choisir entre des candidats trop nombreux par rapport au nombre de places dis- ponibles. Ils sont mécontents. C’est toujours cruel” poursuit Joseph Pinard qui serait curieux de lire le contenu de la “lettre de motivations” qu’ils ont

remis à la commission en déposant leur candi- dature. Frank Monneur et Didier Gendraud auraient donc réagi de façon épidermique à une décision qu’il leur était défavorable. Un côté “mauvais joueur” alors qu’ils connaissent les règles internes au parti. Un comportement que cet ancien du P.S. perçoit assez mal. Ce proche de Jean-Louis Fousseret, un poil partial, juge même sévère- ment l’engagement naissant des nouveaux com- pagnons de route.A l’écouter, en aucun cas Frank Monneur et Didier Gendraud ne sauraient fai- re de l’ombre au maire candidat. “Leur action est marginale. Franchement, je n’y crois pas ! Et se défendre en disant que les partisans d’Arnaud Montebourg (comme le clame Frank Monneur) ont été écartés dans les choix de la commission,

je ne vois pas ce que cela vient faire dans cette histoire. Les Bisontins votent une liste aux municipales, voilà tout.” Au P.S., il est de bon ton de res- ter dans le rang et de savoir mettre son poing dans sa poche face à une décision-couperet qui pour beaucoup sonne le glas d’une carrière politique. Mais à chaque élection, il y a tou- jours des élus qui ne sont pas renouvelés. Ils quittent la scè- ne politique sans faire de bruit comme Michel Roignot en 2008,

“Franchement, je n’y crois pas.”

Observateur de la vie politique locale, Joseph Pinard estime que l’action engagée par Didier Gendraud et Frank Monneur est marginale.

dû accepter la décision de la commission et se retirer sans faire de vagues. Au lieu de cela, ils ont décidé de faire entendre leur voix. Si cela ne fait pas les affaires du P.S., leur démarche devrait au moins avoir le mérite de faire respirer la démocratie locale et d’élargir le débat d’idées. Et ça, c’est bon pour les Bisontins ! T.C.

adjoint à la culture. Cette fois-ci, Emmanuel Dumont a été débarqué à son tour alors qu’il était un des plus fidèles lieutenant de Jean-Louis Fousseret. Jean-Pierre Govignaux qui s’est inves- ti dans la Maison Victor Hugo fait également partie du wagon. S’ils s’étaient conformés aux règles de leur par- ti, Frank Monneur et Didier Gendraud auraient

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DROITE Inédit depuis 1983 L’union sacrée

EXTRÊME GAUCHE P.G., Gauche Anticapitaliste, Alternatifs, N.P.A. La liste anti-austérité et anti-Fousseret Autonome, ouverte et radicale de gauche, la liste extrême gauche rappelle qu’elle avait obtenu 15 % des voix lors de la Présidentielle 2012. Déçus du bilan de la gauche au pouvoir, ils ne se rallieront pas à Jean-Louis Fousseret. Et réfutent l’idée de n’être qu’une liste de témoignage.

re où l’on fait une politique pour les riches.” Des promesses non tenues qui conduisent cette union à “créer un rapport de force” lâche Emma- nuel Girod pour “ne pas faire une lis- te de témoignage mais une liste qui gouvernera” dit le membre du parti de Mélenchon. Cette liste veut un “impôt juste” , ima- gine de placer en régie le chauffage urbain (comme l’eau actuellement), de redonner la parole aux habitants car “les conseils consultatifs d’habitants sont des coquilles vides” , de remettre une politique en direc- tion des jeunes et étudiants, de taxer les entreprises, de réquisitionner les logements vides pour les personnes dans le besoin. La liste espère pou- voir profiter cette situation “pré-révo- lutionnaire” pour peser dans le débat…et dans le suffrage. Présents sur l’ancienne liste de Jean-Louis Fousseret depuis 2001, les membres de l’extrême gauche ont jusque-là été discrets. À eux de prouver qu’ils peuvent redonner de la voix. E.Ch.

contre le maire sortant Jacques Grosperrin et ses alliés du centre-droit savourent pour l’instant leur mariage. Besançon est la première ville de plus de 100 000 habitants à former cette union tripartite pour tenter de faire basculer la ville socialiste.

“N ous allons faire trembler le seigneur de la Comté dans sa Citadelle. Avec sa der- nière garde rapprochée, il est de plus en plus isolé.” L’image, un poil caricaturale, a été utilisée par Jacques Grosperrin le 30 novembre lorsqu’il a officiellement scellé avec l’U.D.I. Philip- pe Gonon et laMoDemOdile Faivre-Petit- jean ce qu’il nomme, comme pour devan- cer un fait historique, “les accords de Granvelle.” Le réquisitoire anti-Fousse- ret se base sur une batterie de critiques : “La population de cette ville stagne, les commerces ferment les uns après les autres, les entreprises ont du mal à s’installer et à se développer, elles ne sont ni soutenues ni entendues. Les décisions sont prises sans concertation, les impôts locaux aug- mentent chaque année, plus qu’ailleurs et la sécurité des habitants est menacée.” Le leader U.M.P., plus motivé que jamais, a bien conscience que cela fait trente ans que la droite n’a pas montré un visage aussi uni, même si cette union n’est pas complète tant que l’ombre d’une liste Humbert, qu’on dit d’ailleurs quasiment bouclée, planera encore sur Besançon. “Pour lui, notre porte est toujours ouver- te” note le candidat Grosperrin tandis

Q u’importe si leurs camarades du Parti communiste ont ral- lié dès le premier tour la lis- te commune du Parti Socia- liste pour les municipales. Eux veulent montrer qu’ils ont la capa- cité de faire une vraie politique de gauche et ainsi combattre l’austérité. “Nous ne sommes pas satisfaits du bilan de la gauche locale et de son bilan national, pointe d’entrée de jeu Claire Arnoux. Si nous faisons une liste autonome radicale de gauche, ce n’est pas pour rejoindre au second tour le Parti socialiste” , dit la porte- voix de la gauche. Emmanuel Girod (Front de Gauche), Benoît Maillard- Salins (Parti de Gauche) ou Bernard Serafinowski (N.P.A.) acquiescent. Pour Jean-Louis Fousseret, cette “dissidence” crée forcément un épar- pillement des voix. De quoi donner du poids à la droite ? “Non, rétorque Claire Arnoux. Notre liste est ouver- te, la plus ouverte possible, pour battre

la droite et l’extrême droite. Les per- sonnes n’arrivent plus à différencier la droite de la gauche.” Déçus du bilan,la gauche de la gauche pointe du doigt la politique d’austérité “ou l’augmentation de la fiscalité ou de la politique de clientélisme dumai-

MoDem, U.M.P. et U.D.I. main dans la main.

qu’Odile Faivre-Petitjean tempère en esti- mant que “l’équipe que M. Humbert pré- pare soit en phase avec notre idée du renouvellement de la classe politique.” Depuis début décembre, les groupes de travail des trois partis ont fusionné pour préparer un programme commun qui sera présenté aux Bisontins en janvier. Quelques pistes déjà comme “baisser le nombre d’adjoints à Besançon et de vice- présidents à l’agglomération” et d’autres mesures destinées ce que “les impôts bais- sent d’ici la fin du mandat” promet M. Grosperrin. La liste d’union U.M.P.-U.D.I.- MoDem sera dévoilée fin janvier.

Laureline Nacer (P.G.), Emmanuel Girod (F.D.G.), Claire Arnoux, Bernard Serafinowski et Benoît Maillard-Salin.

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L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 150 - Janvier 2014

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ENGAGEMENT

Ils confirment leur liste “Jean-Louis Fousseret n’est plus tout à fait en phase”

Évincés de la liste de Jean-Louis Fousseret, les deux élus socialistes de la majorité municipale sortante ne veulent pas en rester là. Plein d’entrain, ils montent leur propre liste tendance centre-gauche.

L a Presse Bisontine :Vous avez été tous les deux écar- tés de la liste de Jean-Louis Fousseret. On a parlé d’un manque d’investissement, de quadragénaires trop nombreux,pour expliquer les choix faits. Mais connais- sez-vous aujourd’hui les raisons de votre éviction ? Frank Monneur : Sur la question de l’investissement, je défie quiconque de me mettre en défaut sur mon activité au sein du parti socialiste, au conseil municipal, sur mon engagement dans les projets, ou sur ma présence auprès des Bisontins. Jemain- tiens dans cette histoire que les partisans d’Ar- naud Montebourg dont je suis, ont été délibéré- ment écartés de la nouvelle équipe alors que son courant a reçu 22 % des suffrages lors des pri- maires socialistes à Besançon il y a deux ans. Didier Gendraud : J’ai reçu un coup de fil le samedi matin de Jean-Louis Fousseret m’indiquant que ma candidature n’avait pas été retenue par la commission. Puis il m’a dit : “Tu n’as pas démé- rité.” A mon sens, il n’y a pas de raison objective au fait que j’aie été mis à l’écart. Comme je suis un ancien Vert, j’ai peut-être fait les frais de l’ac- cord Vert-P.S. L.P.B. : Pensez-vous faire les frais de vos prises de posi- tions en faveur d’un candidat socialiste lors des législa- tives ? F.M. : Sur les quatre élus qui plaidaient pour une candidature socialiste à la place d’Éric Alauzet, trois ont été écartés. Le quatrième, Yves-Michel Dahoui, est en queue de liste. Est-ce une coïnci- dence ? Si je suis pour l’écologie, j’ai souvent été contre les Verts de la municipalité car ils fonc- tionnent selon des dogmes qu’ils imposent aux habitants. Je paie sans doute aujourd’hui le prix de mon opposition. D.G. : En tout cas si Jean-Louis Fousseret s’est bat- tu pour nous, je note qu’il n’a pas obtenu gain de cause. Pour abandonner ses fidèles lieutenants dont certains l’ont soutenu pendant 19 ans, soit il est torturé d’avoir dû en arriver là, soit il a subi la volonté du P.S. et dans ce cas, je prends un coup sur la tête car je n’imaginais pas le personnage comme ça. L.P.B. : Jean-Sébastien Leuba a été retenu. Un commen- taire ? D.G. : J’ai un souci avec Jean-Sébastien Leuba. Le maire lui a enlevé sa délégation après l'histoire du Pavé dans la Mare et aujourd’hui il est repris sur la liste. Il y a là une subtilité politique qui m’échappe. Je pense que Monsieur Leuba se sent déjà dans la peau d’un futur maire. Il suffit pour s’en convaincre de regarder son facebook. Il a très bien manœuvré au parti socialiste. F.M. : En intégrant Jean-Sébastien Leuba sur la liste, on donne une prime à la déloyauté. L.P.B. : Avez-vous le sentiment de faire partie d’une géné- ration sacrifiée, alors que vous auriez pu incarner la relè- ve ? F.M. : Jean-Louis Fousseret aurait dû faire part de ses intentions de transmettre le flambeau aux nouvelles générations dont nous faisons partie. Je rappelle qu’il a été adjoint de Robert Schwint en 1983. Cela fait donc trente ans qu’il est dans l’exécutif bisontin. Il est triste et dommageable qu’il ne se sente pas la responsabilité de passer la main Ce ne sont pas les deux quadragénaires qui sont dans son sillon qui vont bouleverser la donne. L.P.B. : Vous avez décidé de créer votre propre liste. Où en êtes-vous de ce projet ? D.G. : On crée une liste sans étiquette dans le but de rassembler des Bisontins qui ont envie de tra- vailler sur un projet ambitieux pour la ville.Depuis que j’ai lancé l’idée de faire une liste, nous sen- tons cette attente des Bisontins de 35 à 50 ans de voir autre chose se mettre en place pour leur ville. Une ville qui doit s’assumer davantage com- me capitale régionale, comme ville étudiante.Une ville encore qui doit proposer des choses à la “matière grise” qui choisit de s’installer durable-

ment ici. Nous avons fait le constat lorsque nous étions aux affaires qu’il était possible de changer les choses sur la sécurité, la labellisation Unes- co. Je pensais que le plan “Fousseret 3” ferait quelque chose de tout cela. À mon sens, l’équipe dont le maire sortant s’est entouré ne laisse pas de place à l’inventivité. La liste constituée par le P.S. pour accompagner Jean-Louis Fousseret est très politique. L.P.B. : Une liste sans étiquette mais qui a des valeurs poli- tiques… D.G. : Évidemment par rapport à nos valeurs, cet- te liste sera plutôt centre-gauche.Mais nous allons faire campagne pour Besançon avec des person- nalités qui n’afficheront pas d’étiquette politique. L.P.B. : Faut-il s’attendre à trouver sur votre liste principa- lement des jeunes ? D.G. : Il ne s’agit pas de faire du jeunisme. Des per- sonnes de soixante ans peuvent être jeunes dans leur tête et inventives. Ce sont des gens comme cela qui ont cette personnalité-là que l’on contac- te. Nous cherchons des citoyens qui sont à la fois fiers d’être Bisontins et qui l’assument. Il n’y a pas de gens sans voix dit le proverbe, il n’y a que des gens sans oreilles. Nous sommes porteurs d’espoir pour toute une population qui estime n’avoir jamais été entendue. À nous de le concré- tiser. F.M. : La liste sera surprenante. Elle ne sera pas faite d’ apparatchiks et de technocrates. L.P.B. : Dites-vous cela par rapport à la liste de Jean-Louis Fousseret ? D.G. : Si dans cette liste il n’y avait pas trois élé- phants, six ou sept directeurs de cabinet, et que les jeunes aient eu une vraie place, je l’aurais sans doute soutenue. Ce qui m’a décidé à me lancer, c’est que cette liste ne présente aucun signe d’éner- gie nouvelle. F.M. : Lamoyenne d’âge de sa liste passe de 44 ans en 2008 à 50,5 ans ! C’est une liste vieillissante qui n’est pas le signe d’un renouvellement des générations. L.P.B. : Votre liste est-elle bouclée ? F.M. : Notre liste n’est pas encore bouclée. Elle le serami-janvier.Nous avons déjà des engagements fermes. Il ne s’agit en aucun cas de faire une lis- te “des déçus de”, de ceux qui ont “de l’énergie pour construire”. Nous refusons de voir cette vil- le devenir une sous-préfecture. D.G. : La liste a un nomde travail,“Besançon, nou- velles ambitions”.Actuellement, nous sommes en train de la construire. En dix jours seulement, nous avons déjà beaucoup avancé. Nous sommes surpris. On ne pensait pas qu’il y avait une telle attente des Bisontins à soutenir une nouvelle génération plus dynamique, plus ambitieuse. C’est très positif et très encourageant pour la suite. L.P.B. : Quel accueil recevez-vous auprès des Bisontins ? D.G. : La liste est très bien accueillie, avec un vrai enthousiasme. Cela nous réconforte à l’heure on sent un désamour de la population pour la politique. Quand on leur parle de la vie de leur ville et de son ave- nir, le sujet les intéresse. Le risque de ces municipales est que la gran- de gagnante soit l’abstention. “On garde les pieds sur terre.”

Didier Gendraud

et Frank Monneur sont déterminés à aller au bout de leur projet.

en phase, et nous étions là pour l’aider à le res- ter. L.P.B. :Et les socialistes, comment accueillent-ils votre dis- sidence ? F.M. : C’est le cadet de nos soucis. Le P.S. devrait plutôt nous remercier de notre initiative au regard du nombre de personnes qui nous disent qu’il est hors de question pour elles de voter Jean-Louis Fousseret au premier tour. Il devrait nous remer- cier car nous allons sans doute rassembler un électorat qui n’est pas mobilisé en sa faveur. D.G. : Les socialistes essaient de nous marginali- ser. Cela fait partie du jeu. Mais le P.S. se mar- ginalise lui-même. Être associé aujourd’hui à Jean-MarcAyrault et François Hollande n’est pas forcément un avantage dans le contexte actuel. Mais les Bisontins, eux, ne nous marginalisent pas. L.P.B. : Qui de vous deux sera la tête de liste ? D.G. : Nous en discutons. Rien ne nous oblige d’ailleurs à suivre un schéma classique : “tous derrière un seul homme.”On se concentre d’abord sur la constitution de la liste car sans elle, jamais nous n’aurons lesmoyens de faire passer nos idées. Nous devons également travailler le programme et sur les moyens de le faire passer aux Bison- tins. L.P.B. : Votre programme justement est-il déjà défini dans ses grandes lignes ? Si oui, lesquelles ? D.G. : Nous bâtirons notre programme avec les gens qui nous rejoignent. Nous affinerons avec eux la direction vers laquelle nous voulons aller. L.P.B : Ne redoutez-vous de passer pour des revanchards faisant de l’anti-Fousseret ? F.M. : Nous sommes des responsables politiques, des citoyens engagés. Nous ne faisons pas de l’an- ti Jean-Louis Fousseret qui reste une personne pour laquelle j’ai de l’estime. Nous sommes dans l’action et dans la construction d’un projet pour les Bisontins et pas dans un esprit revanchard. C’est notre rôle maintenant de prendre les pro- blèmes à bras-le-corps. L.P.B. : Redoutez-vous la machine électorale du P.S. ? F.M. : Quand on dit que la machine P.S. se met en marche, il faut relativiser. 60 ans de socialisme à Besançon, et 98 personnes qui votent la liste de Monsieur Fousseret, c’est dire ! Voilà le résultat ! En vérité, cette section est moribonde. L.P.B. : Néanmoins, vous n’avez ni militants ni la logistique d’un parti pour vous aider. De quels moyens disposez- vous ? D.G. : Je ne suis pas inquiet sur lesmoyens humains car des gens nous approchent et sont prêts à nous donner un coup de main. Nous allons inventer et innover en matière de communication pour faire passer nos messages. Nous saurons faire parler de nous. Nous sommes joyeux et enthousiastes. Nous n’allons pas faire une campagne triste tout en restant sérieux.

faire pour vous marginaliser ! D.G. : On apparaît comme les petits poucets de la campagne. Nous n’avons pas de militants, mais dire que nous n’avons pas de réseau sur lequel nous pouvons compter c’est mal nous connaître. Avec Frank, nous avons des réseaux qui se com- plètent. J’entends dire dans le “carré moquette” de lamairie que nous n’irons pas au bout de notre entreprise. J’entends aussi une inquiétude par rapport à notre projet. F.M. : Nous sommes déterminés. Pour faire une comparaison avec le sport, on voit souvent arri- ver en finale de la coupe de France de foot une petite équipe que personne n’attendait. Et bien, ça ne me dérange pas d’être le petit poucet qui peut créer la surprise. L.P.B. : Recevez-vous le soutien de militants socialistes ? F.M. : Oui, on reçoit le soutien de militants du par- ti socialiste écœurés par ce qui s’est passé ces der- nières semaines. Des militants du P.S. viendront nous donner un coup de main. L.P.B. : En cas d’alliance au second tour, sur quelle base engageriez-vous les discussions ? F.M. : Tout d’abord, en aucun cas nous ne pour- rions nous allier avec Jacques Grosperrin. S’il devait y avoir des discussions au second tour avec Jean-Louis Fousseret, il est clair que cette allian- ce ne pourrait se faire que sur des points pro- grammatiques, car nous arriverons avec des idées qu’il n’a pas. L.P.B. : Avec votre initiative, vous allez changer inévitable- ment de posture au conseil municipal si vous deviez être élus ? D.G. : Nous pourrons trouver notre place au conseil municipal, mais ce ne sera plus jamais celle que nous avons pu occuper jusqu’à présent. Nous aurons une liberté de parole sur les projets, et des ambitions. L.P.B. :Comment vivez-vous cette aventure Frank Monneur, vous qui êtes un pur produit du parti socialiste ? Didier Gen- draud et vous-même n’en avez d’ailleurs pas démission- né. F.M. : Je suis en train de vivre un grand moment de liberté sur le plan humain, ainsi que d’un point de vue militant et relationnel. Depuis 20 ans que je m’investis en politique, je ne me suis jamais senti aussi libre. Le fait d’avoir coupé le cordon avec Jean-Louis Fousseret me donne une liberté nouvelle et inouïe. Et on nous demande de démis- sionner du P.S. On répond qu’il y a des statuts au parti. Si le P.S. juge qu’on doit être exclu, il n’a qu’à engager des procédures. L.P.B. : Quel résultat espérez-vous faire aux élections de 2014 ? F.M. : On garde les pieds sur terre. Nous espérons faire un score honorable et apporter un nouveau souffle démocratique à Besançon. D.G. : Nous voulons mobiliser des électeurs qui ne se seraient pas déplacés si nous ne nous présen- tions pas, et faire entendre une autre voix. Propos recueillis par T.C.

F.M. : Avant de nous engager, nous n’avions pas mesuré qu’il y avait une telle attente de la part des Bisontins. Nous voulons briser la monotonie de la vie politique bison- tine, et cette tendance qui nous mène vers une politique verveine- menthe ou ceinture-bretelles.Quand Jean-Louis Fousseret dit qu’il fera des propositions décoiffantes, on peut dire que ça sent bon les années quatre-vingt. Il n’est plus tout à fait

L.P.B. :Vous avez tout à prouver et vos adversaires vont tout

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NOUVELLE GÉNÉRATION Maturité et repartie Ismaël Boudjekada ne se laissera pas intimider Il a 18 ans, des convictions et des idées pour Besançon. Pour les faire partager à ses concitoyens, l’étudiant en économie se présente aux élections municipales sous la bannière “Besançon autrement”. Sa liste est prête.

Ismaël Boudjekada incarne l’enthousias- me d’une nouvelle génération qui veut prendre en main son destin.

L ors du dernier conseil muni- cipal de Besançon, Ismaël Boudjekada s’était discrè- tement installé au fond de la sal- le, à la table des journalistes, prenant studieusement des notes sur les dossiers discutés en assemblée. L’intérêt que ce jeu- ne homme porte à la chose publique ne suffit pas à expli- quer sa présence ce soir-là.À 18 ans, il est le plus jeune candi- dat à se présenter aux élections municipales à Besançon ! En mars prochain, il présentera une liste indépendante, dont les 55 membres seront réunis sous la bannière “Besançon autrement”. “J’ai les 55 noms affirme-t-il. La moyenne d’âge de ma liste est de 35-40 ans” précise encore l’in- téressé qui a fondé en 2011 le Mouvement pour l’Éveil Natio- nal. Sa liste, il la déposera au mois de février. “J’organiserai alors le plus gros événement de ma campagne au parc Granvel-

prendre des coups. Mais mon souhait est que les gens prennent le temps le d’écouter ce que j’au- rai à leur dire” répond le candi- dat à ceux qui le jugeraient far- felu. À part cela, il mène une “vie de jeune normale.” Sa liste est à la fois sans étiquette et ouver- te. Fidèle à ces deux principes, son propos est donc “transcou- rants idéologiques” à la nuance près qu’il ferme la porte au Front National. Ismaël Boudjekada travaille sur trois grands axes. Le premier “est une bonne gestion des deniers publics. Chaque euro dépensé devra l’être judicieusement.” Le second est “de mettre avant les acteurs bisontins de la culture. Il y a beaucoup de profils dans cette ville qui ont du talent et qu’on n’entend pas.” Le troisiè- me axe est “la démocratie par- ticipative. Mensuellement, il y aurait des réunions publiques qui pourraient amener le conseil

le autour du thème “Bouge ton vote” annonce-t-il. Ismaël Boudjekada ne paie pas de mine, mais pour son âge, il surprend par sa maturité poli- tique et son sens de la repartie. Originaire du pays de Montbé- liard, il prépare une licence en économie et gestion à la faculté de Besançon, et suit des cours en classe préparatoire École Nor- male Supérieure à Pergaud. Son engagement est réfléchi. “Contrairement à ce que disent

tion non plus pour lui d’envisa- ger des alliances avant le pre- mier tour. “Quand je vois l’U.D.I. et le MoDem qui font alliance avec l’U.M.P., je m’étonne.Vendre des principes pour quelques places, ce n’est pas mon genre. Il faut pouvoir ensuite se regarder dans une glace mais visiblement tout le monde n’a pas de miroir.” À l’évidence, Ismaël Boudjeka- da ne se laissera pas intimider. Il est même bien décider à en découdre. T.C.

veux casser les codes” dit-il. Pendant la campagne électora- le, les adversaires d’Ismaël Boud- jekada pourraient objecter à ses propositions sa naïveté et son manque d’expérience. Mais quelques signes laissent penser que le jeune homme est pris au sérieux. Des proches de Jean- Louis Fousseret auraient tenté de le rallier à la cause du mai- re sortant. “Même si on me pro- posait une place, je la refuserais” lance-t-il, déterminé à aller jus- qu’au bout de l’aventure dans laquelle il s’est lancé. Pas ques-

municipal à modifier son action en conséquence.” Parmi ses pro- positions, on trouve pêle-mêle une réduction des indemnités de maire de 40 %. L’argent éco- nomisé (180 000 euros) viendrait abonder un fond qui servirait, en fin de mandat, à soutenir des projets à vocation économique. Il veut mettre en place une “char- te locale d’action” pour soutenir les T.P.E. et les P.M.E. de Besan- çon. S’il devait être élu, il crée- rait encore un poste “d’adjoint à la transparence” qui serait confié à un élu d’opposition. “Je

certains, si je vou- lais me faire connaître, fran- chement, je ferais de la télé-réalité et pas de la poli- tique. Si je vou- lais monter en politique, je rejoindrais un parti comme le P.S. ou l’U.M.P. Là, je vais

“Je vais prendre des coups.”

BESANÇON

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SANTÉ 40 ans de dons de sperme et d’ovocytes 1 000 bébés nés

du don de sperme

Plus de 400 donneurs de sperme se sont présentés au C.E.C.O.S. de Besançon depuis sa création, il y a 40 ans. Ses missions se sont élar- gies : il permet à des personnes malades de conserver la possibilité de devenir parents plus tard. Une future législation suscite la controverse.

L es temps ont changé. Les mentalités avec. Le professeur Jean-Luc Bresson se souvient : “Parler de masturbation dans les années soixante, c’était inimaginable. Et puis, est venue cette prise de conscience de l’infertilité. De là est né le centre d’études et de conservation des œufs et du sperme de Besançon (C.E.C.O.S.), l’un des premiers en France.” C’était en 1973. Une partie des laboratoires sont -

toujours - situés sur le site de Saint-Jacques même si la plus grande partie de l’activité a été

d’actualité. Plus que jamais même : “Lorsque les couples ne peuvent pas avoir d’enfant, c’est dans un tiers des cas la cause du mari, un tiers la femme et dans un tiers des cas les deux. Dans ce cas précis, c’est encore plus difficile.” En chiffres, 1 000 bébés à Besançon sont nés du don de 400 personnes. Près de 1 700 couples se sont adressés au C.E.C.O.S., dont un quart pour avoir une deuxième voire une troisième grossesse.

transférée dans le nouvel hôpital Minjoz où un pla- teau de cryobio- logie de dernière génération est installé. Quarante ans après, la question du don de sperme est toujours

La greffe du tissu ovarien.

Le professeur Jean-Luc Bresson, spécialisé dans la génétique et la reproduction au sein du C.H.R.U. de Besançon.

TOURISME

Si l’idée de donner “anonyme- ment” du sperme pour permettre à d’autres personnes de deve- nir parents semble s’être démo- cratisée, de nouvelles interro- gations surgissent : “Avant, on donnait de couple à couple. Une nouvelle directive prévoit que la personne qui donne ne soit pas forcément père ou mère (N.D.L.R. : le décret n’est pas encore paru)” explique le pro- fessionnel, réticent par rapport à cette démarche. Car selon Jean- Luc Bresson, “donner son sper- me demande de la réflexion.” Lorsqu’un don est fait, 10 enfants peuvent naître. Depuis 5 ans à Besançon, le don d’ovocytes et l’accueil d’embryons sont possibles.Autre évolution : la préservation de fertilité par cryoconservation de gamètes pour les patients soumis à un traitement de chimiothérapie potentiellement stérilisant. “Cet- te collecte se développe. Nous pouvons ainsi permettre à une jeune personne malade d’avoir plus tard des enfants” explique le professeur. Plus de 30 000 paillettes de sperme sont conser- vées.

L’autre révolution est survenue en 2009, une première en Fran- ce, avec la naissance d’un enfant conçu après greffe de tissu ova- rien cryoconservé. “Une dizai- ne de patientes ont pu en béné- ficier” précise le praticien. Cette offre de préservation de la fer- tilité a été confortée dans les dernières années, notamment dans le Plan Cancer 2009-2013. Besançon fait partie, dans ce domaine, des pointures natio- nales. E.Ch. Des dons insuffisants Selon les médecins, le nombre de donneurs demeure insuffi- sant et le recrutement reste aujourdʼhui la préoccupation essentielle des C.E.C.O.S. Le don est anonyme et bénévole. Il faut être âgé de moins de 37 ans pour une femme et moins de 45 ans pour un homme.

Plan d’actions Besançon fait des progrès Un nombre de nuitées qui augmente, au même titre que la capacité hôtelière. Un partenariat se noue avec la Suisse pour valoriser de façon commune les sites Unesco situés de part et d’autre de la frontière. Les choses bougent dans le bon sens pour faire croître l’activité touristique. “E n six ans, nous avons aug- menté la capacité hôte- lière de la ville de 400 chambres. Nous sommes

passés de 1 400 à 1 800 et notre objec- tif est d’atteindre les 2 000 chambres d’ici 2016 avec en plus une montée en gamme” annonce Jean-François Girard, l’adjoint au tourisme. Un des projets les plus attendus au centre- ville est la transformation de l’ancien conservatoire en hôtel quatre étoiles par le groupe Lazard qui a acquis le bâtiment à la ville 2,3 millions d’euros. Ce ne sont pas les seuls chiffres dont l’élu dispose pour démontrer les pro- grès de Besançon en matière d’accueil des visiteurs. Le nombre de nuitées augmente, puisqu’il est passé de “168 000 à 179 000” et la fréquenta- tion étrangère a fait un bond de “18 à 25 % entre 2012 et 2013” dit-il. Mais on peut attendre de meilleurs résultats encore de la capitale régio- nale, qui escompte à terme profiter

EN BREF

Photo Le photographe Vincent Gros expose quelques-unes de ses photos de sa série “Cambrousse” au magasin Bévalot Phox au 4, rue Moncey à Besançon jusqu’au 31 décembre. Évocation photographique de la désertification, “Cambrousse” est une réflexion sur une campagne reculée, isolée, où la présence de l’Homme n’est perceptible qu’à travers des objets délaissés, des machines oubliées, des animaux d’élevage esseulés dans leurs enclos. Images disponibles à la vente, encadrées. Plus d'infos sur : www.g-vincent.fr. Bénévolat L’association France Bénévolat Besançon-Doubs organise une conférence-débat autour de la solidarité entre les âges, appelée “Solidâges21” (solidarité entre les âges pour le XXI ème siècle), la solidarité inter-générationnelle dans et par les associations. À l’amphithéâtre du Crédit Agricole, 6 boulevard Diderot à Besançon. Entrée libre. “Osez la rencontre des générations dans nos associations !” Renseignements : Luc Laurent au 06 81 52 78 15. Osselle Concert solidaire au profit de la Banque alimentaire du Doubs en l’église d’Osselle à partir de 20 heures le vendredi 13 décembre. “Ensemble, aidons l’homme à se restaurer !”. Rens. : Christophe Grandjacquet au 06 64 37 87 58.

Le conseil municipal a voté une subvention de 616 000 euros pour Besançon Tourisme Congrès.

davantage des retom- bées de l’Unesco. “Lyon a mis dix ans pour récu- pérer les bénéfices de son inscription” rappelle Jean-François Girard. À en croire l’adjoint, sachant que la Citadel- le de la cité comtoise a été classée en 2008, il faudrait donc encore patienter un peu moins de cinq ans pour mesu- rer les véritables effets sur la fréquentation de l’entrée au patrimoine mondial de l’humanité. L’activité touristique d’une ville ne se décrè- te pas, mais au regard des éléments avancés par l’élu, les choses bou-

“De 18 à 25 % entre 2012 et 2013.”

gent favorablement à Besançon. La convention de partenariat récemment adoptée avec nos voisins suisses pour valoriser les sites Unesco situés de part et d’autre de la frontière va éga- lement dans ce sens (le patrimoine horloger du Locle et de La Chaux-de- Fonds est classé). Cette convention a pour objectif de définir “une stratégie de promotion en commun et la mise en place d’un programme d’action.” Parmi les actions proposées, on trou- ve “un forfait touristique (nuitées + visites) transfrontalier pour déve- lopper la notoriété et l’image de ce territoire franco-suisse.” Un concours photo parrainé par un photographe de renom est également annoncé, ain-

si que la mise en place “d’outils de communication légers.” Par ailleurs, afin de poursuivre l’action de promotion de la ville, le conseil municipal a voté une subvention de 616 269 euros à destination de l’association Besançon Tourisme Congrès (office de tourisme), dans le cadre de la convention quinquenna- le qui les lie. Cette somme intègre le budget 2014 de l’office qui est d’1,4 million d’euros auxquels vien- nent s’ajouter 300 000 euros qui cor- respondent au produit de la taxe de séjour. En échange de cette subven- tion versée par la ville, Besançon Tou- risme Congrès s’engage à mettre en plan d’action et à le suivre.

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BESANÇON

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ENQUÊTE

Malaise au travail

Professeur à l’Université, Jean-Pierre Minary intervient aussi dans les administra- tions ou entreprises qui doivent faire face au malaise de leurs salariés.

Deux salariées d’une étude notariale dénoncent un harcèlement moral Parce que le malaise au travail touche toutes les catégories socio-professionnelles, La Presse Bisontine a rencontré deux femmes qui racontent leur calvaire. Elles ont porté l’affaire devant le conseil des prud’hommes de Besançon.

E lles parlent de “mort psy- chologique.” De boule au ventre avant de pousser la porte du bureau. D’insomnie. De peur. Si les faits font aujourd’hui partie du pas- sé, Sandra et Vanessa (N.D.L.R. : prénoms d’usage) replongent très vite dans ce qu’elles appel- lent “leur cauchemar” qui aura duré plus dix ans pour une et six ans pour l’autre. Harcelées psychologiquement, toutes deux ont décidé de porter l’affaire devant le conseil des pru- d’hommes de Besançon qui jugeait l’affaire le 10 décembre,

à l’heure où nous bouclions ces lignes. Comme beaucoup de salariés, leur entrée en poste est rose. L’avenir le sera moins. Embau- chée dans une étude notariale de Besançon, elles vont, disent- elles, subir la “folie humaine.” Appelées non pas par leur pré- nom mais par leurs initiales, elles vont devoir faire face aux sauts d’humeur, cris et “flicage” intempestifs de leur supérieur. Tout a débuté de manière insi- dieuse. Engagée comme secré- taire en 1998, Sandra est la pre- mière à être embauchée. Très

rapidement, elle évolue et fait valoir ses compétences en rédi- geant des actes notariés alors qu’elle ne possède qu’un statut de secrétaire. Quelques années plus tard et ses compétences acquises, Sandra réclame une augmentation. Elle est alors payée au S.M.I.C. Son chef accep- te l’augmentation. “C’est à par- tir de là que tout a commencé” se souvient-elle. Très vite, ledit responsable va retourner les autres salariés contre elle au motif qu’elle est mieux payée que d’autres de ses collègues. “Je suis devenue la cible” lâche-

t-elle. Puis, il minute ses arri- vées, son travail, ses allées et venues aux toilettes, la surcharge de travail. Une surveillance de tous les instants devenue insup- portable. Arrivée en 2009, Vanessa dit vivre le même calvaire : “Lorsque l’on vous fait comprendre que vous êtes un parasite, une incom- pétente, que l’on vous parle com- me à un “chien”, on commence à culpabiliser.” Une culpabilité dont ont eu du mal à se défaire les deux femmes. “Mais notre travail était bien fait. J’avais peur de chaque réaction de cet-

te personne. Je mettais un casque pour me protéger” image San- dra, qui prend sur elle. Puis, le physique lâche : arrêtée par la médecine du travail durant un an, elle fait une dépression liée au travail. Sa collègue, pour sa santé et pour sa famille, décide de franchir le pas en dénonçant les faits : “J’ai démissionné en dénonçant ce harcèlement…mais lorsque j’ai repris un autre tra- vail dans le domaine juridique, mon ancien employeur a appe- lé mon nouveau responsable pour

balancer des choses horribles. Je croyais que cela n’allait jamais s’arrêter.” Si la personne incri- minée n’est plus notaire, les deux salariées réclament réparation : financière et morale. “Nous vou- lons montrer aussi que toutes les catégories socio-profession- nelles sont touchées par ce har- cèlement” disent-elles. Après avoir refusé une conciliation à l’amiable, elles ont remis leur destin entre les mains du conseil des prud’hommes. Place à la reconstruction.

Battant Dans notre précédente édition, une petite erreur s’est glissée dans l’article consacré au bilan de Jean-Louis Fousseret dressé par l’opposant Philippe Gonon. Ce dernier évoquait une trentaine de commerces vides à Battant et non 230 comme il a été indiqué. Dont acte. Folk Bal Folk de Noël le samedi 14 décembre à 20h à la M.J.C. Clairs-Soleils, 67 E rue de Chalezeule à Besançon. Au programme du bal, le groupe Akan, célèbre groupe folk haut-saônois né de la rencontre entre deux diatonicistes (Pierre et Pierre-Louis), une flûtiste (Catherine) et un guitariste (Jean-François), et rejoint ensuite par un violoniste (Bruno), avec un répertoire de musique folk traditionnelle des régions françaises mais aussi de différents pays du monde. Renseignements sur www.mjc-palente.fr Questions à… Jean-Pierre Minary “Il y a deux manières de faire craquer un salarié” Professeur de psychologie à l’université, Jean-Pierre Minary explique comment la pression sur les salariés est exacerbée en période de crise. La Presse Bisontine : Le malaise au travail épargne-t-il cer- taines catégories socio-professionnelles ? Jean-Pierre Minary : Non. Avec la crise, on demande aux sala- riés dʼêtre flexibles, dʼaccroître leurs polyvalences. Cʼest une pres- sion à la mobilisation subjective. On vous demande dʼen faire plus. Ce qui rend cette pression encore plus insupportable, cʼest aussi en raison de la précarité de lʼemploi. La personne sʼimplique sans quʼil nʼy ait de gratitude ou de reconnaissance financière. L.P.B. : Pourquoi les salariés culpabilisent autant et se taisent, quitte à flirter avec le burn-out ? J.-P.M. : Il y a deux manières de faire craquer un salarié : en le surchargeant de travail. Cette surcharge met la personne à la limi- te de ses compétences et elle craque. La seconde méthode, sou- vent pour les cadres, cʼest le placard. Et puis, il y a le chômage. Beaucoup de salariés ont peur de la précarité et du chômage. Cet- te idée de précarisation dans le travail pèse sur la famille. Cʼest une double insécurité qui peut conduire au suicide. Il y a 30 ans, on ne parlait pas de cela. Les filets sociaux ont disparu et lʼindividualisme prime. Venir en aide à une personne harcelée, cʼest soi-même prendre un risque. Recueilli par E.Ch.

PARKING

Stationnement gratuit et interrogations

Le casse-tête du

parking-relais Casamène L’avenir du parking-relais Casamène, situé entre le pont de Velotte et Tarragnoz, s’inscrit en pointillé depuis qu’il a été fermé puis rouvert après que les gens du voyage aient quitté les lieux. La ligne de bus 31 le dessert à nouveau depuis le 2 décembre. Jusqu’à quand ?

Le parking Casamène est rouvert.

EN BREF

E n 2011 à son ouverture, lors des débuts des travaux du tram- way, Casamène était vendu com- me le lieu idéal pour garer sa voitu- re sur 200 places de parking gratuites, à seulement 2 kilomètres du centre- ville. Les automobilistes n’ont visi- blement pas mordu. Pis, les rares habitués ont été échaudés lorsqu’ils ont trouvé un parking occupé par les gens du voyage puis fermé durant le moins de novembre car illégalement occupé. La ligne de bus 31 qui des- servait n’y transitait plus depuis le 24 octobre dernier à 17 heures Le ser- vice des lignes Ginko n’a repris que le 2 décembre au matin. Malgré le fait que le parking soit réser-

vé aux véhicules de moins de deux mètres de hauteur, des caravanes et autres utilitaires ont en effet inves- ti les lieux. Il a fallu la décision du préfet pour que les occupants quit- tent le lieu : “Depuis lundi 2 décembre,

pants étaient parvenus à déplacer les rochers qui avaient été posés pour les empêcher de passer. Malgré ces 200 places gratuites, Casa- mène attire peu, même s’il est idéa- lement situé à 20 minutes à pied du centre-ville et à 10 minutes à vélo, autant en bus, pour les personnes en provenance de Beure et de la route de Lyon. Avec la mise en service du tramway, rien ne dit que ce parking restera ouvert et gratuit. La Ville et la C.A.G.B. vont étudier la question. Pour l’heure, il reste les P + R des Chaprais, de Micropolis, de Témis, de la route de Franois et bientôt du Fort Benoît (côté est). E.Ch.

le parking est à nou- veau rouvert et la ligne de bus 31 le dessert, confirme le responsable des transports du Grand Besançon Yann Chauvin. Il a fallu que la Ville nettoie le site et remette de nouveaux dispositifs pour éviter que cela ne se repro- duise.” Malins, les occu-

Les rochers déplacés.

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