La Presse Bisontine 150 - Janvier 2014

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 150 - Janvier 2014

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POLITIQUE Elle ne décroche pas François Branget candidate aux Européennes de 2014 La conseillère régionale se positionne pour faire partie des candidats éligibles de la zone Grand Est pour les échéances européennes de juin prochain. Elle explique ses motivations.

L a Presse Bisontine :On vous croyait rangée de la poli- tique depuis les législatives perdues de 2012 ? Françoise Branget : C’est vrai que mon idée était de terminer mon mandat de conseillère régiona- le et d’arrêter la politique. Seu- lement, ça démange toujours, et le niveau européen m’a tou- jours intéressée. On ne peut pas être engagé en politique depuis plus de dix ans et décrocher du jour au lendemain. Je n’ai plus envie de bagarres politiciennes, je ne veux plus entrer dans des polémiques, j’ai juste envie de continuer travailler, à donner de mon énergie et de mon temps au service des autres en étant

constructif.

L.P.B. : L’Europe n’a pas vraiment la cote en ce moment dans le cœur des Français. Comment les réconcilier avec l’idée européenne ? F.B. : C’est paradoxal que les “anciens” pays de l’Union “bavent” sur l’Europe et qu’en même temps des pays comme l’Ukraine se battent pour y entrer. 75 % des Français en effet ont une mauvaise image de l’Union européenne. C’est en partie injustifié car l’Europe est un vrai facteur de stabilité, non seulement pour la paix, mais également sur le plan moné- taire avec le principe de soli- darité avec les pays en difficul- té. Des pays comme la France

L.P.B. :Alors pourquoi les Européennes ? F.B. : Cette union des peuples m’a toujours interpellée. Je suis fille et petite-fille d’immigrés

italiens et j’ai tou- jours fait les cam- pagnes des élec- tions européennes et fait de la péda- gogie pour la Constitution euro- péenne par exemple, même si sur ce thème, on a toujours l’impression de prêcher dans le vide.

“75 % des Français ont une mauvaise image de l’Europe.”

François Branget est par ailleurs présidente déléguée du consortium international pour le développement des voies navigables.

SAINT-VIT Suppléante de Jean-François Humbert Annick Jacquemet se positionne pour les sénatoriales La conseillère générale du canton de Boussières et première adjointe au maire de Saint-Vit postule au mandat de sénateur. Les élections ont lieu en septembre prochain, elle a neuf mois pour convaincre ses pairs.

F.B. : Je précise bien sûr que je suis candidate à la candidatu- re. Chaque famille politique pro- pose ses candidats. Pour l’instant, l’U.M.P. a quatre députés euro- péens issus du Grand Est de la France, dont Joseph Daul qui a annoncé qu’il ne se représente- rait pas. Nadine Morano a pré- senté sa candidature et prétend à la tête de liste qu’Arnaud Dan- jean revendiquera peut-être aussi. Donc il y a encore beau- coup d’incertitudes qui devraient être levées avant la fin janvier. En ce qui me concerne, j’ai demandé à Philippe Richert le président de l’Alsace s’il était en capacité de soutenir ma can- didature, il m’a dit qu’il me sou- tiendrait. Ensuite pour être élu, je pense qu’il faudra être dans les trois ou quatre premiers de la liste U.M.P. mais avec le contexte actuel, l’U.M.P. n’aura peut-être que trois élus cette fois-ci. Après, je suis candidate mais je ne suis pas du genre à m’acharner, j’ai juste envie de donner de mon énergie et de mon temps. C’est dans cet esprit- là que je suis candidate. Propos recueillis par J.-F.H.

font la fine bouche alors qu’on a largement profité de l’Europe, notamment avec la P.A.C. L’Europe, c’est du concret. Récemment, on a inauguré la nouvelle salle blanche à Témis. Elle a été financée à hauteur de 50 % par l’Europe. La faute de cette impopularité incombe quand même aux politiques car quand ça va bien, on oublie tou- jours de saluer le soutien de l’Europe et quand ça va mal, on tape dessus. Maintenant, il est urgent que l’Europe évolue sur le thème de l’harmonisation économique, sociale et fiscale. C’est le grand chantier inévitable du prochain mandat. Comment comprendre qu’un ouvrier portugais coûte 12,50 euros de l’heure à son entreprise contre 38 euros en France et que ce même ouvrier travaille légalement en France sur le chantier du tram par exemple ? Même si l’harmonisation est un chantier énorme, il faut impérativement l’entreprendre. L.P.B. : Êtes-vous sûre d’être investie en tant que candidate officielle ?

L a Presse Bisontine : Vous pourriez figurer parmi les candidats U.M.P. aux prochaines élections sénatoriales. Confirmez-vous ? Annick Jacquemet : Je confirme que je suis candidate à l’investiture de mon parti et je m’engage avec beaucoup de

pale d’abord à Saint-Vit aux côtés de Guy Picard l’ancien maire. Puis nous avons fait une liste avec Pascal Rou- thier en 2001 dont je suis devenue l’adjointe. En même temps, Claude Girard me sollicitait pour être candi- date aux cantonales dans le canton de Boussières. Ensuite, ce même Clau- de Girard m’avait sollicitée pour être sa suppléante pour les élections légis- latives mais à cette époque, avec mon travail, mes deux mandats locaux et les charges de famille que j’avais, j’avais décliné. En 2008, j’ai été réélue conseillère générale et première adjoin- te au maire de Saint-Vit. Aujourd’hui, avec cette expérience, je pense être légitime et prête pour un mandat national d’autant qu’avec des enfants qui ont aujourd’hui 21, 23 et 25 ans et qui sont à Bordeaux, Lyon et Paris, je suis désormais plus disponible. J’ai maintenant l’expérience, la volonté et la disponibilité. L.P.B. : Le sénateur Jean-François Humbert dont vous êtes d’ailleurs la suppléante a-t- il été informé de vos intentions ? A.J. : Je lui en ai parlé je pense il y a près d’un an déjà et je lui en ai repar- lé cet automne. Je ne suis pas contre lui, d’ailleurs, avec les nouvelles règles de parité absolue, il faudra des hommes et des femmes comme candidats. Nous ne sommes pas en concurrence. Je suis honnête avec mon sénateur titu- laire. L.P.B. : Quand serez-vous officiellement can- didate ? A.J. : Je n’ai pas le calendrier précis, mais je sais que les investitures auront lieu au début de l’année. Je me tiens prête. Propos recueillis par J.-F.H.

détermination. Je ferai tout pour être candidate. L.P.B. : Qu’est-ce qui explique ce ton particu- lièrement déterminé ? A.J. : Je suis engagée en politique depuis 1995. En tant que conseillère munici-

Annick Jacquemet siège au Conseil général du Doubs depuis 2001. (photo archive L.P.B.)

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