La Presse Bisontine 150 - Janvier 2014

BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 150 - Janvier 2014

SANTÉ 40 ans de dons de sperme et d’ovocytes 1 000 bébés nés

du don de sperme

Plus de 400 donneurs de sperme se sont présentés au C.E.C.O.S. de Besançon depuis sa création, il y a 40 ans. Ses missions se sont élar- gies : il permet à des personnes malades de conserver la possibilité de devenir parents plus tard. Une future législation suscite la controverse.

L es temps ont changé. Les mentalités avec. Le professeur Jean-Luc Bresson se souvient : “Parler de masturbation dans les années soixante, c’était inimaginable. Et puis, est venue cette prise de conscience de l’infertilité. De là est né le centre d’études et de conservation des œufs et du sperme de Besançon (C.E.C.O.S.), l’un des premiers en France.” C’était en 1973. Une partie des laboratoires sont -

toujours - situés sur le site de Saint-Jacques même si la plus grande partie de l’activité a été

d’actualité. Plus que jamais même : “Lorsque les couples ne peuvent pas avoir d’enfant, c’est dans un tiers des cas la cause du mari, un tiers la femme et dans un tiers des cas les deux. Dans ce cas précis, c’est encore plus difficile.” En chiffres, 1 000 bébés à Besançon sont nés du don de 400 personnes. Près de 1 700 couples se sont adressés au C.E.C.O.S., dont un quart pour avoir une deuxième voire une troisième grossesse.

transférée dans le nouvel hôpital Minjoz où un pla- teau de cryobio- logie de dernière génération est installé. Quarante ans après, la question du don de sperme est toujours

La greffe du tissu ovarien.

Le professeur Jean-Luc Bresson, spécialisé dans la génétique et la reproduction au sein du C.H.R.U. de Besançon.

TOURISME

Si l’idée de donner “anonyme- ment” du sperme pour permettre à d’autres personnes de deve- nir parents semble s’être démo- cratisée, de nouvelles interro- gations surgissent : “Avant, on donnait de couple à couple. Une nouvelle directive prévoit que la personne qui donne ne soit pas forcément père ou mère (N.D.L.R. : le décret n’est pas encore paru)” explique le pro- fessionnel, réticent par rapport à cette démarche. Car selon Jean- Luc Bresson, “donner son sper- me demande de la réflexion.” Lorsqu’un don est fait, 10 enfants peuvent naître. Depuis 5 ans à Besançon, le don d’ovocytes et l’accueil d’embryons sont possibles.Autre évolution : la préservation de fertilité par cryoconservation de gamètes pour les patients soumis à un traitement de chimiothérapie potentiellement stérilisant. “Cet- te collecte se développe. Nous pouvons ainsi permettre à une jeune personne malade d’avoir plus tard des enfants” explique le professeur. Plus de 30 000 paillettes de sperme sont conser- vées.

L’autre révolution est survenue en 2009, une première en Fran- ce, avec la naissance d’un enfant conçu après greffe de tissu ova- rien cryoconservé. “Une dizai- ne de patientes ont pu en béné- ficier” précise le praticien. Cette offre de préservation de la fer- tilité a été confortée dans les dernières années, notamment dans le Plan Cancer 2009-2013. Besançon fait partie, dans ce domaine, des pointures natio- nales. E.Ch. Des dons insuffisants Selon les médecins, le nombre de donneurs demeure insuffi- sant et le recrutement reste aujourdʼhui la préoccupation essentielle des C.E.C.O.S. Le don est anonyme et bénévole. Il faut être âgé de moins de 37 ans pour une femme et moins de 45 ans pour un homme.

Plan d’actions Besançon fait des progrès Un nombre de nuitées qui augmente, au même titre que la capacité hôtelière. Un partenariat se noue avec la Suisse pour valoriser de façon commune les sites Unesco situés de part et d’autre de la frontière. Les choses bougent dans le bon sens pour faire croître l’activité touristique. “E n six ans, nous avons aug- menté la capacité hôte- lière de la ville de 400 chambres. Nous sommes

passés de 1 400 à 1 800 et notre objec- tif est d’atteindre les 2 000 chambres d’ici 2016 avec en plus une montée en gamme” annonce Jean-François Girard, l’adjoint au tourisme. Un des projets les plus attendus au centre- ville est la transformation de l’ancien conservatoire en hôtel quatre étoiles par le groupe Lazard qui a acquis le bâtiment à la ville 2,3 millions d’euros. Ce ne sont pas les seuls chiffres dont l’élu dispose pour démontrer les pro- grès de Besançon en matière d’accueil des visiteurs. Le nombre de nuitées augmente, puisqu’il est passé de “168 000 à 179 000” et la fréquenta- tion étrangère a fait un bond de “18 à 25 % entre 2012 et 2013” dit-il. Mais on peut attendre de meilleurs résultats encore de la capitale régio- nale, qui escompte à terme profiter

EN BREF

Photo Le photographe Vincent Gros expose quelques-unes de ses photos de sa série “Cambrousse” au magasin Bévalot Phox au 4, rue Moncey à Besançon jusqu’au 31 décembre. Évocation photographique de la désertification, “Cambrousse” est une réflexion sur une campagne reculée, isolée, où la présence de l’Homme n’est perceptible qu’à travers des objets délaissés, des machines oubliées, des animaux d’élevage esseulés dans leurs enclos. Images disponibles à la vente, encadrées. Plus d'infos sur : www.g-vincent.fr. Bénévolat L’association France Bénévolat Besançon-Doubs organise une conférence-débat autour de la solidarité entre les âges, appelée “Solidâges21” (solidarité entre les âges pour le XXI ème siècle), la solidarité inter-générationnelle dans et par les associations. À l’amphithéâtre du Crédit Agricole, 6 boulevard Diderot à Besançon. Entrée libre. “Osez la rencontre des générations dans nos associations !” Renseignements : Luc Laurent au 06 81 52 78 15. Osselle Concert solidaire au profit de la Banque alimentaire du Doubs en l’église d’Osselle à partir de 20 heures le vendredi 13 décembre. “Ensemble, aidons l’homme à se restaurer !”. Rens. : Christophe Grandjacquet au 06 64 37 87 58.

Le conseil municipal a voté une subvention de 616 000 euros pour Besançon Tourisme Congrès.

davantage des retom- bées de l’Unesco. “Lyon a mis dix ans pour récu- pérer les bénéfices de son inscription” rappelle Jean-François Girard. À en croire l’adjoint, sachant que la Citadel- le de la cité comtoise a été classée en 2008, il faudrait donc encore patienter un peu moins de cinq ans pour mesu- rer les véritables effets sur la fréquentation de l’entrée au patrimoine mondial de l’humanité. L’activité touristique d’une ville ne se décrè- te pas, mais au regard des éléments avancés par l’élu, les choses bou-

“De 18 à 25 % entre 2012 et 2013.”

gent favorablement à Besançon. La convention de partenariat récemment adoptée avec nos voisins suisses pour valoriser les sites Unesco situés de part et d’autre de la frontière va éga- lement dans ce sens (le patrimoine horloger du Locle et de La Chaux-de- Fonds est classé). Cette convention a pour objectif de définir “une stratégie de promotion en commun et la mise en place d’un programme d’action.” Parmi les actions proposées, on trou- ve “un forfait touristique (nuitées + visites) transfrontalier pour déve- lopper la notoriété et l’image de ce territoire franco-suisse.” Un concours photo parrainé par un photographe de renom est également annoncé, ain-

si que la mise en place “d’outils de communication légers.” Par ailleurs, afin de poursuivre l’action de promotion de la ville, le conseil municipal a voté une subvention de 616 269 euros à destination de l’association Besançon Tourisme Congrès (office de tourisme), dans le cadre de la convention quinquenna- le qui les lie. Cette somme intègre le budget 2014 de l’office qui est d’1,4 million d’euros auxquels vien- nent s’ajouter 300 000 euros qui cor- respondent au produit de la taxe de séjour. En échange de cette subven- tion versée par la ville, Besançon Tou- risme Congrès s’engage à mettre en plan d’action et à le suivre.

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