La Presse Bisontine 150 - Janvier 2014

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La Presse Bisontine n° 150 - Janvier 2014

R e n d e z- V o u s Battant

C’est le Marché de Noël des Ateliers Zone Art Les supers créateurs-artisans et artistes de tous domaines ont travaillé d’arrache-pied toute l’année pour que vous puissiez impressionner votre famille et vos amis sous le sapin. Création couture, bijoux, sérigraphie, luminaire, linogravure et typographie, poterie, objet déco… en petite série ou pièce unique ainsi que des expositions d’artistes : peinture, illustration, sculpture, etc., sont à découvrir jusqu’au 24 décembre dans la cour du 37, rue Battant à Besançon. L’association ChiFouMi installe de nouveau sa Petite Librairie Éphémère durant tout le mois de décembre, l’occasion de faire le plein de bouquins. Et chaque week-end, le marché de Noël déborde dans la cour du Champagney pour accueillir encore plus d’exposants : producteurs locaux, brocante, créateurs-artisans, c’est le Marché sur les Pavés. Du mardi au dimanche, les traiteurs Court-Circuit traitent vos estomacs comme des rois avec leur p’tits plats du jour pour carnivores et végétariens, leurs desserts gourmands, leurs tapas du monde le soir et leurs fameux brunchs le dimanche. Les Ateliers Zone Art - Cour du 37, rue Battant à Besançon - Fermeture à 16 h le 24 décembre Musique Besac’All Stars is back Selon Didier Corrèze, le Monsieur Loyal de cette grande soirée caritative et forcément lucrative, “il faut monter un groupe de toutes pièces pour l’occasion, répéter au minimum un morceau de reprise de façon inédite et incroyablement folle, de venir la jouer en live sur la scène de la Rodia et vous serez la star d’un soir !” Le programme est établi et les inscriptions closes donc 22 groupes éphémères, des formations inédites, des morceaux choisis, un savant mélange de musiciens de toutes confessions. Comment résister aux assauts des Eagles of soap metal, aux medleys délirants de Jean- Jacques Goldbrel. Donc si vous aimez AC/DC joué avec des castagnettes ou Radiohead version death metal satanique, c’est le moment. D’autant que l’intégralité de la recette sera reversée à l’association bisontine Emmaüs. Besac’All Stars - Samedi 14 décembre - La Rodia à 20 heures Concert In the city Si vous n’êtes pas encore au parfum, sachez que la triade ambitieuse et culottée One Way Ticket opte pour le racé et le tranchant. Imperturbablement, ces trois-là font tourner sur leurs platines les disques des Kinks, des Who, des Small Faces, des Jam, Costello et consorts. Quelques figues de mod’s, d’autres formes déployées sur des cendres encore chaudes. Il n’aura fallu qu’une toute petite année et une poignée de concerts brûlants pour repérer le style concis, le beat cogné, sobre et brut et les enfilades de riffs tendus. Ce n’est pas un témoignage du temps perdu, ces messieurs pressés d’en découdre s’engagent sur tempos jump jump, prêts à donner une leçon sur la brillance du son et la renaissance des mélodies. One two three four, la clientèle impatiente et reconnaissante devra L’Association du Livre et des Auteurs Comtois (A.L.A.C.) a remis ses deux prix annuels le décembre dernier à la Région Franche-Comté. La lauréate du prix “Lucien Febvre” est Christiane Roussel pour le livre “Besançon et ses demeures, du Moyen âge au XIXème siècle” illustré des photographies d’Yves Sancey. En explorant l’histoire de la demeure bisontine du Moyen Âge au XIXème siècle, Christiane Roussel tente d’offrir des clés de lecture sur les différents types d’habitat que le piéton découvre au fil des rues et veut donner à voir, au-delà de la simplicité ou de l’originalité des façades, comment les Bisontins habitaient leur chez soi. Le prix Marcel Aymé a été attribué à Yves Bosc pour “La claire fontaine”. En romancier, David Bosc a su remarquablement restituer un épisode de la vie de Gustave Courbet condamné à fuir la France en 1873. Il montre un homme qui, délesté des vanités parisiennes, est peut-être plus libre qu’il ne l’a jamais été. “Besançon et ses demeures, du Moyen âge au XIX ème siècle” - Aux éditions Lieux Dits “La claire fontaine” - Aux éditions Verdier Histoire L’histoire secrète d’un manuscrit C’est à une exposition autour de la restauration d’un rare manuscrit du XIII ème siècle que nous invite la bibliothèque du centre diocésain de Besançon. Ce manuscrit est un antiphonaire, ouvrage destiné au chant liturgique des moines. L’antiphonaire contient notamment les antiennes (refrains) chantées entre les psaumes lors de l’office. Si ce type d’ouvrage est assez courant dans les fonds médiévaux, il revêt ici une importance particulière pour deux raisons. Tout d’abord, la rareté des ouvrages issus de la prestigieuse abbaye de Luxeuil, fondée au Vième siècle par le moine irlandais Colomban. Incendies, instauration de la commende, négligence, sac du monastère en 1789, réduisent la bibliothèque à trente-trois titres de manuscrits répertoriés lors de la confiscation en 1790. En ajoutant les manuscrits disséminés à travers le monde et identifiés à ce jour, le total ne dépasse guère la cinquantaine de pièces conservées. Second motif d’intérêt de cet antiphonaire, outre son contenu général : la présence dans les premiers folios d’un ordinaire liturgique ou rituel, qui décrit les coutumes de la communauté à la fin du XII Ième siècle. Exposition jusqu’au 19 décembre - Et du 2 au 30 janvier 2014 Mardi et jeudi - Bibliothèque Grammont - 18, rue Mégevand à Besançon désormais compter sur le rock persuasif de One Way Ticket. Jeudi 19 décembre - Zone Art - 37, rue Battant à 19 heures Prix littéraires Christiane Roussel et David Bosc récompensés

ne, ça me rend triste, alors que j’ai com- mencé ici sur scène, il y a trente ans. C’était extraordinaire ! Partout où je passe en Franche-Comté, je fais salle comble. On double même les représen- tations. Depuis le mois d’avril, nous sommes passés dans 50 communes. À Morteau, la ville a acheté mon spectacle, mais c’est pour l’instant la seule salle qui n’est pas complète. Je le redis, je suis triste. C’est comme si vous fêtiez votre anniversaire et que les gens ne viennent pas. Il y a peut-être trop de proximité. Les gens se disent, elle est de chez nous, on la connaît. L.P.B. : Depuis l’écriture de ce livre, votre regard, mais également celui des gens a-t-il changé sur la Madeleine Proust que l’on voit sur scè- ne ? L.S. : Sur scène, je ressens la Madeleine différemment, avec plus de profondeur depuis que j’ai écrit ce livre. Les per- sonnes qui lisent ce roman changeront peut-être aussi leur regard sur laMade- leine. Propos recueillis par T.C. ROMAN “La Madeleine Proust, une vie Quand j’étais p’tite (1925-1939)” Éditions Flammarion-Pygmalion

écrire, c’est comme si je regardais un film. J’essaie de mettre en éveil tous les sens de mes personnages. Parmi les retours que j’ai sur ce livre, j’ai des avis de lecteurs âgés de 20 ans qui ne savaient rien de cette époque. Il y en a d’autres plus âgés, à qui on a pu raconter cette période. Et puis il y a ceux qui l’ont vécu et qui me disent “c’est plus vrai que vrai.” L.P.B. :Votre livre est sorti en octobre. En paral- lèle, vous êtes sur scène avec le spectacle “La Madeleine Proust,trente ans de scène.”LaMade- leine vit de nouvelles aventures ? L.S. : C’est mon cinquième spectacle. Et c’est un nouveau spectacle ! Pour mes trente ans de scène, je reprends le décor de la cuisine dans lequel la Madeleine Proust se confronte aux nouvelles tech- nologies : téléphone portable, ordina- teur. Je cuis la soupe comme il y a tren- te ans, mais je fais aussi un gâteau de ménage. L.P.B. : Vous allez jouer ce spectacle à Morteau le 13 décembre. Comment êtes-vous accueillie dans la ville où vous êtes montée pour la pre- mière fois sur scène dans la peau de ce per- sonnage ? L.S. : Nul n’est prophète en son pays. J’ai fait deux séances de dédicaces à Mor- teau qui sont celles où j’ai vu le moins de gens, comparé à l’Alsace ou à la Cor- rèze par exemple. Cela me fait de la pei-

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