La Presse Bisontine 150 - Janvier 2014

22 DOSSIER

La Presse Bisontine n° 150 - Janvier 2014

L’HÔPITAL-DU-GROSBOIS 1,4 million d’euros de chiffre

Bazaud illuminations met Noël en lumière Après le boum de l’an 2000, l’activité s’est vite stabilisée chez l’un des derniers fabricants français d’illuminations de Noël plus que jamais tributaire du bon vouloir des collectivités.

L e marché des illuminations de Noël se caractérise par son extrême saisonnalité. “On a 90 % des entrées de comman- de en septembre pour une livrai- son au 1 er décembre ”, note Jean-Luc Bazaud, associé avec Jean-François Desbiez à la tête d’une entreprise créée en 1998 à Montgesoye puis transférée à L’Hôpital-du-Grosbois en 2010. Bazaud illuminations travaille prin- cipalement avec les collectivités en direct ou pour 10 % d’entre elles par le biais d’installateurs. “On approvi- sionne environ 400 communes par an pour des commandes qui s’étalent de 500 euros à 150 000 euros comme c’est le cas à Poitiers ou à Lisieux. On peut vendre les décors ou leur proposer une location triennale.” Le fabricant de L’Hôpital-du-Grosbois

s’appuie sur des agents commerciaux indépendants répartis dans toute la France. Fonctionner avec les collecti- vités a son lot d’avantages et d’inconvénients. Première garantie et non des moindres, la clientèle ne dépo-

se pas le bilan. De quoi offrir une bonne assi- se et rassurer les ban- quiers. Revers de la médaille, il faut attendre le 15 sep- tembre pour se voir confirmer les com- mandes. “C’est toujours après la rentrée sco- laire. Impossible de prendre de l’avance” , explique Jean-Luc Bazaud, pour l’avoir expérimenté à ses

Investisse- ment inutile mais obliga- toire.

Bazaud Illuminations travaille avec près de 400 communes chaque année.

dépens en mettant plusieurs années pour liquider des stocks qui n’étaient plus à la mode. Ce métier est plus que jamais soumis aux effets de mode sur le plan du sty- le, des couleurs, de l’habillage. Un vrai casse-tête à gérer en terme d’organisation du travail. En dehors

du pic d’activité, l’entreprise emploie trois permanents dont les deux asso- ciés. L’effectif s’étoffe à partir de la ren- trée et monte progressivement en puis- sance pendant un trimestre pour atteindre 25 personnes. “Il s’agit avant tout d’intérimaires avec des hommes à l’atelier soudure et du personnel fémi- nin à l’habillage.” Bazaud Illuminations assure une pres- tation intégrale, de la conception à la fabrication. Les décors naissent de l’imagination de l’épouse de Jean-Luc Bazaud. Lamatière première est impor- tée de Chine. L’activité évolue en fonc- tion des moyens et de la volonté des communes à illuminer les fêtes de fin d’année. Après le faste du passage à l’an 2000, les affaires ont marqué le pas et plus encore depuis la crise éco- nomique. “On a eu la chance de se lan-

cer en 1998 avec un marché en forte croissance jusqu’en 2002.” La réces- sion est là depuis trois ans et la pro- fession a perdu 25 % de son chiffre d’affaires. “On est passé de 1,7 à 1,4 mil- lion d’euros de chiffre” , annonce sans trop s’inquiéter Jean-Luc Bazaud. Il y a encore de l’avenir dans les illu- minations qui restent malgré tout un investissement plus rentable qu’un feu d’artifice du 14 juillet. Les citoyens et les commerçants sont toujours deman- deurs de décors de Noël même si ceux- ci ont tendance à se concentrer dans les centres-villes. Les zones commer- ciales commencent également à s’équiper. Pour n’importe quelle ville, le décor entre dans le domaine de l’investissement inutile mais obliga- toire. F.C.

ENQUÊTE

L’organisation des arbres de Noël Arbre de Noël des collectivités et hôpitaux : qui a le plus beau sapin ? 40 euros par enfants pour les plus chanceux et 15 euros pour les moins bien lotis. Comment sont gérés les arbres de Noël des collectivités ? Quel budget ? Éléments de réponse.

L e Père Noël ne passe pas uniquement dans les cheminées des maisons. Il lui arrive de se rendre sur le lieu de travail de papa et maman pour distribuer des cadeaux de valeur diffé- rente selon la “générosité” de la maison. Les enfants des employés de la Ville de Pontarlier sont bien lotis. Ils bénéficient d’un cadeau d’une valeur moyenne de 40 euros, faisant d’eux les plus gâtés comparés à Besançon ou aux hôpitaux de Pontarlier ou de Besan- çon. En même temps, ils sont moins nombreux. La Région Franche-Comté semble moins dépensiè- re en la matière. C’est une association, l’A.M.I.C.A.L., qui gère ce lourd dossier consistant à donner le jour J des milliers de cadeaux. “En raison des restrictions budgétaires, nous sommes passés d’un prix de cadeau moyen de 34 euros à 30 euros pour les enfants de 0 à 14 ans” rapporte la présidente de l’association Lau- re Falempin, qui fait cela de façon bénévole. À l’hôpital de Besançon, le traitement est identique. Le 18 décembre, le Palais des Sports résonnera au son des cris d’environ 2 000 personnes (3 300 sont 30 euros. Ville deBesançon et Communauté d’agglomération du Grand Besançon : 2 200 enfants Prix du cadeau : 35 euros. Hôpital de Besançon : 3 300 enfants invités Prix du cadeau : 15 euros. Hôpital de la Haute-Comté (Pontarlier) : 900 enfants invités. Prix du cadeau : 30 euros. Budget cadeau : 30 000 euros. Ville de Pontarlier : Environ 80 enfants. Prix du cadeau : 40 euros. Budget cadeau : non communiqué. Région Franche-Comté : 1 025 enfants. Prix du cadeau :

L’arbre de Noël de la Ville de Besançon et C.A.G.B. : des cadeaux par milliers.

invitées). Les cadeaux sont des bons d’achats à offrir dans 6 enseignes bisontines. Les 0 à 14 ans sont concernés. Le prix moyen du cadeau est de 15 euros, soit le plus bas de tous. Un chiffre qui s’explique aus- si par le grand nombre d’enfants. À l’inverse de Pontarlier, l’hôpital bisontin et la Vil- le de Besançon se sont associés pour mutualiser les coûts : le premier paye le spectacle (environ 6 000 euros), le second alloue la salle et les moyens techniques. À Besançon, c’est un comité des œuvres sociales qui gère ce budget dont la Ville abonde à hauteur d’1 % de la masse salariale, soit environ 800 000 euros (argent qui sert aussi à financer des opérations pour les salariés). “Nous travaillons également avec un vendeur de jouets local. C’est une manière de faire travailler les locaux et c’est aussi plus simple pour le service après-vente” relate Jean-Luc Donier, pré- sident du comité des œuvres et sociales de la Ville de Besançon et de la C.A.G.B.. Pour la Région Franche-Comté, l’association loue une salle à Besançon Micropolis. L’A.M.I.C.A.L. concocte elle-même le goûter des enfants en faisant collaborer la cantine d’un de ses lycées plutôt que l’acheter à l’entité. Cette année, c’est l’E.N.I.L. de Mamirolle qui est aux casseroles. “Un moyen de réduire le coût” rapporte l’association qui emploie trois personnes. Vrai lien social, le budget arbre de Noël est géré de près. 15, 30 ou 40 euros : au final, c’est l’attention qui compte… E.Ch.

Après le soudage, les modules passent à l’atelier habillage où s’affaire une main-d’œuvre essentiellement féminine.

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